Période particulièrement
riche et longue en matière navale, bien que
limitée dans son étude atour de la Méditerranée,
elle commence à la fin de la méso-histoire,
ou environ 5000 ans après l'époque glaciaire.
Cette période s'étend sur l'âge
du Bronze (3500 av. JC.) et se poursuit durant l'âge
du fer (1200 av.JC.) ouvrant l'ère classique
(500 av.JC.). Ce qui fait qu'elle correspond aux premières
"civilisations" définies en tant
que telles, et (à gros traits) surtout les
celles qui s'installent au Asie occidentale, notamment
dans la vaste plaine fertile entre le Tigre et l'Euphrate,
à savoir les Sumériens, puis les Mésopotamiens,
sans oublier, dans le triangle fertile Nilote, l'Egypte
des anciennes dynasties, ou les prémices d'un
empire Chinois avec le Yu le grand.
Plus à l'est, la civilisation
de l'Indus, représentée par sept villes-états
florissantes et modernes sur un fleuve aujourd'hui
disparu (Mohendjo-Daro, Harappa). Il y aura ensuite,
nés de ce moyen-orient riche de cités
néolithiques bien développées,
les Phéniciens, premier empire commercial Méditerranéen
partant de Tyr, posant des comptoirs d'abord en méditerranée
orientale, mais voyageant au-delà des "colonnes
d'Hercule", mouvement poursuivi par les Carthaginois
(Puniques) qui fondent Carthage (actuellement Tunis)
et s'implantent durablement en méditerranée
Occidentale. Puis ce seront les Grecs (Macédoniens,
Thraces et illyriens inclus), qui imposent leur domination
face aux Perses, et enfin les Romains qui en font
leur "Mare Nostrum", et subissant la concurrence
quelques temps des Carthaginois, continuateurs de
la culture navale Phénicienne.
Les Romains luttent également
contre les deniers empires des Diadoques (descendants
des généraux d'Alexandre le Grand),
l'Empire des Ptolémées (Lagides) en
Égypte, des Antigonides de Macédoine
et Attalides de Pergame, les Rhodiens, Séleucides
de l'Asie centrale et jusqu'en Inde... La bataille
d'Actium (31 av. j.c.) qui signera la fin de la puissance
navale Ptolémaïque illustrera aussi la
fin de la prééminence des unités
lourdes et le triomphe de la pragmatique science navale
Romaine. La Flotte de Rome n'ayant plus d'ennemi à
combattre, elle fut partiellement désarmée
et Rome dût subir durant des siècles
la menace constante de la piraterie en méditerranée.
Après la Chute de Rome avec les grandes invasions
(400 av. J.C.), Constantinople prend la relève
en fondant une marine capable de maintenir la la supériorité
navale de l'empire Byzantin, récupérant
et améliorant l'organisation Romaine. Mais
cette histoire appartient au Moyen-âge...