Suite logique à l'ancien Navis2GM, qui s'arrêtait
en 1945, NavisGF ouvre sur une période historique
radicalement nouvelle dans l'histoire des relations
internationales: C'est l'histoire de la seconde moitié
du XXe siècle, celle qui nous est la plus proche,
pour nous-même et nos parents. Le monde vivait
sous la menace constante - malgré les dégels
et dialogues permanents - d'un affrontement global
est-ouest jusqu'à la fin des années
80, avec les derniers jours de l'empire soviétique,
la chute du mur, et la recomposition de l'Europe de
l'est et de l'asie. En 1990, on peut le dire, cette
grande période de "guerre froide"
(conflits interposés, course aux armements
et influences réciproques sur le monde post-colonial)
à tenu en haleine l'humanité sous la
menace du pire scénario: Celui de l'apocalypse
nucléaire, ce point de rupture qui fait qu'une
minorité atteint la puissance militaire ultime,
celle d'anéantir toute vie. Le non-sens d'une
action qui n'aurait en conséquence que des
vaincus. C'est l'essence de la dissuasion: L'utiliser
est un échec.
Cette époque vit les deux superpuissances
sorties victorieuses de la seconde guerre mondiale
jouer une partie d'échec mémorable,
qui fera encore couler beaucoup d'encre et tourner
beaucoup de pellicule: Les deux représentants
d'un ordre économique fondamentalement opposé,
deux visions du monde, veillant à ce qu'aucun
pays dans leur sphère d'influence ne leur échappe,
et tentant d'en rallier d'autres. Pour ce faire ils
maintenaient une considérable industrie d'armement.
Il semble extraordinaire de dire que - eu égard
à l'énormité du budget militaire
des USA - ce pays a été depuis 1941
jusqu'à nos jours en "économie
de guerre". Ceci était vrai également
pour l'URSS dont l'armée phagocitait une immense
partie de ses ressources pour rester à la hauteur.
La disparition de la menace soviétique n'a
pour autant pas diminué spectaculairement les
dépenses américaines en la matière:
"L'oncle Sam" possède en son sein
en effet un lobby des plus puissant, arguant de ses
aptitudes à la haute technologie et de ses
exportations pour faire valoir ses intêréts,
et la Maison-Blanche et le pentagone restent plus
que jamais en étroite symbiose depuis le 11
septembre...
Au sein de cette partie d'échec planétaire,
les marines des deux blocs ont étés
des instruments de choix: En effet, à l'heure
de la dissuasion nucléaire, c'est le sous-marin
lanceur d'engins qui reste prédominant comme
moyen d'action, du fait de sa furtivité et
de sa capacité d'intervention mondiale. Quand
au porte-avions, nouveau roi des mers, il a été
adopté comme le pivot des flottes classiques
de surface, qui lui ont été entièrement
dédiées. Base aérienne mobile,
elle est le centre de toute force d'intervention.
Les deux grands se sont de plus dotés en la
matière de moyens amphibies extraordinaires,
qui auraient fait rêver en leur temps des amiraux
comme Nimitz ou Spruance...
1960 est une première date charnière
au sein de cette période, car c'est l'année
de la crise des fusées de cuba, moment où
le monde sembla vaciller sur ses bases, et celle de
l'arrivée au sein des flottes de nombreuses
avancées technologiques de première
importance: Nucléaire, missile...
1990 est la seconde date charnière puisque
à ce moment les flottes mondiales avaient atteint
un pic de tonnage probablement indépassable:
La marine soviétique notamment, fut les années
suivantes, amputée des trois quart de sa flotte
pour des raisons budgétaires et de mauvais
entretien, tandis que l'US Navy désarmera à
tour de bras, tout comme les différentes marines
de l'OTAN. C'est donc cette histoire que Navistory
se propose de raconter ici...