Cisocontère, Tricontère ( -2000 av. JC. )

Une tricontère Grecque à l'époque de la guerre de Troie ( 1450 av. JC. ). Celle-ci possède 32 rameurs, deux de mieux que les standard. Certaines tricontères tardives avaient vingt rameurs par bordée, soit 40 en tout: La pentacontère n'était qu'une évolution logique.

Dikonteros, Cisokonteros, Trikonteros. Ces termes sont connus depuis des écrits postérieurs, du Ve au VIe siècles avant notre ère pour la plupart. Ils s'appliquent à des galères de type monères ( un seul rang de rames, un rameur par aviron ), spécifiques à la marine grecque mais pas seulement: Assyriens et Phéniciens usaient également de tels types d'unités, et avant eux Mycéniens et Minoens. Bien qu'appartenant à la majorité des navires de guerre de l'époque, les Phéniciens leurs préféraient les Dières, plus rapides. Ces galères légères remontaient aux tout début de la construction en dur, avec quille et couples en chêne, bordé rapporté en pin assemblé à clins (juxtaposition des planches tenues par tenons et mortaises).

Cependant, ces petites unités formaient l'essentiel des flottes au VIIIe siècle avant notre ère, avant précisément l'apparition des Pentacontères et surtout des Dières Grecques. Elle ne disparurent jamais mais furent progressivement affectées à des rôles de second ordre, du fait de leur agilité. On pourrait même dire qu'il s'agissait d'unités de "seconde classe", affectés à des tâches de liaison et d'entraînement, ou bien de transports de troupes rapides. Mais leur valeur militaire au combat, et ce dès Salamine, en 491 av. J.C., était plus réduite en face de lourdes unités capables, elles, d'utiliser plus efficacement leur rostre en effet de masse ou d'embarquer plus d'hommes de troupe. La flotte qui débarqua sur la plage de Troie comptait aussi bien des cargos standard que des Pentacontères, des cisocontères ( 20 rameurs ), et tricontères ( 30 ), les intermédiaires se classant entre deux type avec le nom de la classe de base: Avant la pentécontère, le navire de ligne le plus efficace devait être la tricontère à 40 rameurs, vingt par bordée. Elle aurait pu s'appeler tettacontère, mais ce terme à été rarement aperçu dans les écrits des chroniques de l'époque.

Une Dicontère ou Cisocontère, employait systématiquement dix rameurs par bordée. Une Tricontère, quinze. C'est leur emploi qui justifia plus tard l'apparition des Dières, consistant globalement à doubler le nombre de rameurs par deux rangs de rames sur un même bord, augmentant la puissance et la vitesse sans excès de poids, et le Pentacontère, ultime tentative de combiner le schéma classique de la monorème avec une augmentation du nombre de rameurs. Cette dernière se révéla certes plus fine et donc plus rapide théoriquement, mais étant aussi longue et donc lourde que la Dière, elle manquait de puissance.

Quoiqu'il en soit, les dicontères mesuraient en général 20 à 23 mètres, les tricontères 23 à 26. Elles avaient une largeur de 3,20 à 4,20 mètres, et devaient peser entre 15 et 35 tonnes. Elles pouvaient posséder une petite cale, souvent logé sous le gaillard d'avant, utilisé comme plate-forme de combat par les hoplites. Leur voile étant très simple à manier, il est fort possible qu'il n'y ait eu que deux marins qui en soient chargés, à moins que ce ne soit les rameurs eux-mêmes. De ce fait, l'équipage complet, soldats compris, d'une dicontère devait être de 28 hommes, et 40 pour la Tricontère. Il est vraisemblable que les premières dicontères étaient encore plus modestes et légères, car elles étaient échouées sur le sable en profitant des marées, avant que n'apparaissent les cales couvertes en dur.

 
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