Cette période est souvent
considérée comme une ère de perfectionnement
des navires de ligne, et de prééminence
des grands empires militaire et commerciaux Européens.
Les navires civils sont en général de
dimensions modestes, se livrant encore au cabotage,
avec une diversification des formes exceptionnelle
issue du savoir-faire de ce peuple de marins que sont
les Hollandais. Tous ont une artillerie à bord.
Certains dans ce domaine deviennent de véritables
vaisseaux de guerre, comme les Indiamans Hollandais
puis Anglais et Français. C'est aussi celle
des confrontations des grands royaumes d'Europe, la
guerre sur mer étant une composante d'une stratégie
devenue mondiale.
L'époque des grandes explorations n'est pas
révolue, les La Pérouse et Cook vont
encore reculer les limites des cartes assez incomplètes
sur le pacifique sud. Anglais contre Hollandais, puis
Anglais et Hollandais contre Français égrènent
la fin du XVIIIe siècle de batailles rangées
de grands vaisseaux, dérivés du galion
des deux siècles précédents.
Les traités de construction navale ont tendance
à uniformiser plus que jamais les bâtiments
construits. De brillants ingénieurs comme Frederik
af Chapman en Angleterre, sont des normateurs, de
froids typologistes, qui succèdent au brio
suranné des sculpteurs du siècle précédent.
Le navire de ligne se rationalise, perd ses ornementation
au profit de la fonctionnalité, vers un évolution
qui tend à se ralentir jusqu'en 1850. On peu
dire qu'en la matière, ces derniers grands
affrontements classiques se dérouleront non
avant la révolution Française, mais
en 1805 à Aboukir et Trafalgar.