Les batailles navales de l'antiquité ( -3500, 51 ap. JC.)
La manoeuvre du Diekplous. La plus ancienne bataille navale Antique est celle de Kadesh, qui s'est tenue entre le souverain Egyptien Ramsès II et les "peuples de la mer" ( pour la plupart assyriens et phéniciens, et autres peuples libres de la côte ). Elle nous est connue à la fois par des bas-reliefs célèbres et détaillés et une description sommaire de la bataille datée avec précision. Par la suite... ( batailles ) En -201 une bataille à eu lieu entre la flotte Macédonienne de Philippe V et les flottes coalisées de Rhodes et de Pergame. Cette bataille de Chios nous est fort bien connue grâce à une description détaillée de Polybe ( Livre XVI-I les affaires de Macédoine, 2.1 à 7.6. ). 2.1 - 2.10 : "Voyant que les opérations de siège restaient sans résultat et que l'ennemi surveillait la côte avec une importante flotte de navires cataphractes, Philippe était perplexe et s'inquiétait pour la suite. Comme les circonstances ne lui laissaient pas le choix, il reprit la mer, contrairement à l'attente de ses ennemis. Attale avait en effet escompté qu'il persévererait dans ses travaux de mine. Le Macédonien cherchait par-dessus tout à appareiller brusquement, car il était sûr de gagner l'ennemi de vitesse et, en longeant la côte, d'arriver sans encombre à Samos. Mais il se trompa complètement dans ses calculs. Quand Attale et Théophiliscos ( le navarque de la flotte Rhodienne ), le virent appareiller, ils réagirent immédiatement. Ils avaient gagné le large en ordre dispersé car ils étaient jusque là convaincus, comme je l'ai dit, que philippe s'en tiendrait à son plan initial. Malgré cela, à force de rames, ils parvinrent à engager la bataille, Attale s'en prenant à l'aile droite ennemie, qui allait en avant, et Théophiliscos à l'aile gauche. Philippe, n'ayant plus le temps de fuir, donna à son aile droite le signal du combat en lui ordonnant de faire face à l'ennemi et d'engager l'action énergiquement. Lui même, avec quelques Lemboï, se retira vers les îlots qui se trouvent au milieu du détroit, pour attanedre là-bas le résultat de la bataille. La flotte qu'il mit en ligne se composait de cinquante-trois vaisseaux cataphractes, de ? vaisseaux non cataphractes, et de deux cent petits navires, Lemboï et Pristéis*. Il n'avait pas pu équiper en effet les vaisseaux qui se trouvaient à Samos. L'ennemi ( une escadre Egyptienne désarmée ). L'ennemi, lui, disposait de soixante-cinq vaisseaux cataphractes, y compris ceux de Byzance, de neuf Trihémolies** et de trois Trières". * Ou Pristis, type de navire non identifié, proche du Lemboï. ** Le fait que les trihémolies soient classées dans les "non-cataphractes" et moins nombreuses que les trières semblent attester d'un type de "demi-trière". 3.1 - 3.14 : "Le navire d'Attale ayant engagé le combat, tous ceux qui se trouvaient dans le voisinage se jetèrent immédiatement, sans attendre les ordres, les uns sur les autres. Attale vint donner contre une octère à laquelle il porta un coup d'éperon au bon endroit, sous la ligne de flottaison. Après iun long combat soutenu par les soldat postés sur le pont du navire ennemi, il finit par le couler. Le vaisseau amiral de Philippe, une dékère, se trouva exposée de façon peu ordinaire aux coups de l'enemi. Une trihémiolie sétant mis een travers de sa route, il lui porta un coup violent au milieu de la coque et resta fixée sous le banc des thranites, car l'officier pilote navait pu modérer lélan du navire. Ainsi, avec ce bateau accroché à sa proue, la dékère, complètement paralysée, ne pouvait plus du tout manoeuvrer. Deux pentères ennemies arricvèrent alors sur elle, l'époeronnèrent des deux cotés à la fois et la coulèrent avec son équipage. A bord se trouvait Démocratès, le navarque de Philippe. Vers le même moment, de surpernantes mésaventures arrivaient à Dionysodoros et Deinocratès, deux frères qui étaient l'un et l'autre des navarques dans la flotte dAttale. Il s'étaient élancés contre l'ennemi, l'un contre une heptère, lautre contre une octère. Deinocratès vint heurter l'octère et son navire reçut un coup au-dessus de la ligne de flottaison, car la proue du navire adverse était fort haute, lui même atteignant le bâtiment macédonien au dessus de l'eau. Il ne put tout d'abord se dégager, malgré tous les efforts qu'il fit pour reculer et comme les Macédoniens se battaient ave coeur, il se trouva dans une situation des plus périlleuses. Attale arriva alors à son secours et sépara les deux vaisseaux en éperonnant celui de lennemi. Deinocratès fut ainsi sauvé de manière inespérée, tandis que les soldats de marine ennemis après une valeureuse résistance furent tous massacrés que le navire lui-même, abandonné par son quipage, tombait entre les mains d'Attale. Quand à Dionysodôros, ayant foncé sur le navire ennemi pour l'éperonner, manqua son but, et filant le long de son adversaire, perdit sa rangée de rames à tribord, tandis que les pièces de bois soutenant les tours étaient également brisées. A la suite de cela, les navires enemis l'entourèrent de toute part et dans les clameurs et le tumulte, le vaisseau de Dionysodôros fut coulé avec presque tout son équipage. Le navarque lui-même, avec deux compagnons, parvint à rejoindre à la nage une trihémiolie qui arrivait à la rescousse." 4.1 - 4.15 : "Partout ailleurs la bataille restait indécise car si Philippe l'emportait en nombre pour les LemboÏ, Attale, lui, avait d'avantage de vaisseaux cataphractes. A l'aile droite Macédonienne, la situation se présentait de telle sorte que, l'issue du combat étant encore en suspend, la confiance était beaucoup plus grande du côté d'Attale. Quant aux Rhodiens, comme je l'ai dit plus haut, ils s'étaient trouvés d'abord, au moment où ils avaient appareillé, fort loin derrière l'ennemi, mais comme leurs navires étaient beaucoup plus rapides, ils avaient réussi à rejoindre l'arrière-garde de Philippe. Prenant d'abord à revers les navires ennemis qui se retiraient, ils brisèrent leurs rames. Puis comme les autres navires Macédoniens commençaient à virer de bord pour porter secours à leurs camarades en danger, et que les derniers vaisseaux Rhodiens, qui avaient gagné le large avec quelque retard sur les autres, avaient maintenant rattrapé Théophiliscos, les deux flottes s'alignèrent face à face et engagèrent bravement la lutte, les hommes s'encourageant à grands cris les uns les autres tandis que sonnaient les trompettes. Si les macédoniens n'avaient pas intercalé leurs Lemboï, entre les vaisseaux Cataphractes, la décision aurait été finalement obtenue après un bref combat. Mais les lembi de Philippe gênèrent les navires Rhodiens dans leurs mouvemements et ceci de plusieurs manières. Dès que, à la suite du premier choc, leur ordre de bataille se trouva dérangé, tous les navires furent pris dans une mêlée confuse. Par suite, les Rhodiens se trouvaient fort en meine pour effectuer des percées à travers les lignes adverses, puis virer de bord et, d'une façon générale, pour profiter de leurs avantages. En effet, les Lembi fonçaient tantôt sur leurs rames, qu'ils mettaient hors de service, tantôt sur leurs proues, et parfois aussi sur leur poupe, paraysant ainsi les officiers pilotes et les rameurs. Pour les attaques de front, les Rhodiens avaient mis au point un procédé ingénieux. Ils faisaient piquer de l'avant leurs navires, en sort qu'ils recevaient les coups au-dessus de la ligne de flottaison, tandis qu'ils touchaient leurs adversaires en dessous, ouvrant ainsi dans leur coque des brêches irréparables. Mais en l'occurence, ils recouraient rarement à ce procédé, car ils s'efforçaient, de manière générale, d'éviter les abordages, à cause de la vaillance dont faisaient preuve les soldats Macédoniens postés sur les ponts dans les combats au corps-à-corps. Ils préféraient généralement s'enfonçer dans les lignes adverses de façon à mettre les rames des navires enemis hors d'usage. Puis faisant demi-tour, ils revenaient sur ces vaisseaux et les heurtaient soit à la poupe, soit de flanc, pendant qu'ils étaient encore en train de virer de bord. Ainsi ils éventraient la coque des uns ou brisaient aux autres quelques agrés indispensables au service du vaisseau. Ils mirent ainsi hors de combat un grand nombre de vaisseaux Macédoniens. 5.1 - 5.9 : "Trois pentères Rhodiennes se conduisirent de façon particulièrement brillante au cours de la bataille: Le navire-amiral sur lequel se trouvait Théophiliscos, ensuite le vaisseau que commandait Philistratos et enfin celui à bord duquel Autolycos serviat comme officier pilote et où se trouvait aussi Nicostratos. Ce dernier, étant allé donner contre un navire Macédonien, laissa son éperon planté dans sa coque, et l'envoya ainsi par le fond avec tout son équipage. Mais le navire d'Autolycos faisait maintenant eau par la proue et il se trouva bientôt entouré d'ennemis. Les hommes à bord se battirent vaillamment mais finalement Autolycos, blessé, tomba à la mer avec ses armes et les braves soldats de marine se firent à nouveau tous tués Cependant Théophiliscos avait essayé deleur porter secours avec trois pentères, mais comme leur navire était envahi par l'eau, il ne réussit pas à les sauver. Il éperonna toutefois eux navires ennemis dont les soldats de marine furent jetés par dessus bord. Il se trouva bientôt entouré 'un grand nombre de navires ennemis, lembis ou vaisseaux cataphractes, et au cours d'une lutte héorïque, perdit presque tous ses soldats de marine et reçut lui-même trois blessures en accomplissant des prodiges d'audace. Il parvint tout juste sauver son navire avec l'aide de Philostratos, qui, s'étant porté à son secours, avait vailamment joué son rôle dans cet engagement. Après avoir rejoint les siens, Théophiliscos s'élança à nouveau contre l'ennemi, car s'il était physiquement très affaibli par ses blessures, son âme valheureuse était plus plus ardennte et résolue que jamais. Il y avait maintenant deux batailles navales qui se déroulaient bonne distance lune de l'autre. L'aile droite de Philippe, continuant à avancer dans la direction primitivement fixée, n'était plus loin de la côte asiatique, tandis que l'aile gauche, qui avait viré de bord pour soutenir l'arrière-garde, luttait contre les Rhodiens non loin de Chios. 6.1 - 6.13: "Attale, cependant, dominait largement l'aile droite ennemie et approchait maintenant des îlots devant lesquels Philippe se trouvait à l'ancre, attendant l'issue de la bataille. Apercevant, à l'écart du front une de ses pentères, qui était sur le point de couler, après avoir été éperonnée par un navire ennemi, il s'élança avec sses deux tétrèrespour lui porter secours. Comme le bâtiment ennemi se dérobait et filait en direction de la côte, il le poursuivit avec ardeur, espérant le capturer. Observant alors qu'Attale s'était beaucoup écarté des siens, il se lança à son tour avec quatre pentères, trois hémiolies et les quelques lemboï qu'il avait avec lui. Attale se trouva ainsi coupé du reste de la flotte et ne put, dans ce péril extrême, que se jeter à la côte. Il alla ensuite, avec les hommes d'équipages, se réfugier à Erythraï, tandis que Philippe s'emparait de ses navires et de tout le bagage Royal. Attale avait en effet eu recours, en l'occurence à un stratagème et fait étaler tout ce qu'il avait de plus précieux sur les ponts. Aussi les Macédoniens qui abordèrent les premiers avec leur Lemboï, en voyant ces coupes amoncelées, ces manteaux de pourpre et tout le reste à l'avenant, renoncèrent-ils à poursuivre les vieillards pour faire main basse sur ce butin. C'est ce qui permit à Attale d'arriver sain et sauf à Erythraï. Quant à Philippe, qui avait eu jusqu'ici partout et largement le dessous, son ardeur se trouva stimulée par la mésaventure d'Attale. Il reprit la mer et se mit à l'aouvre avec entrain pour tenter de rallier ses navires, encourageant ses hommes et leur assurant qu'ils étaient vainqueurs. Et ceux-ci étaient assez tentés de le croire, en le voyant ainsi arriver avec le navire Royal d'Attale en remorque, ils pouvaient penser que ce dernier avait péri. Mais Dyonisodôros se doutait de ce qui était arrivé au Roi, et hissant un signal, il rallia de son côté ses navires. C'est ainsi que la flotte de Pergame, rapidemement regroupée, put gagner sans être inquiétée les ports de la côte Asiatique. Penant ce temps, les navires Macédoniens qui combattaient contre les Rhodiens et qui depuis longtemps déjà avaient eu à souffrir se retirèrent de la lutte par petits groupes en se donnant l'apparence d'aller secourir les leurs. Sur ce, les vaisseaux Rhodiens prirent en remorque ou coulèrent à cops d'éperon les les bâtimnts ennemis d'semparés, puis se retirèrent vers Chios. 7.1 - 7.6: "
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