Hemmemaa (1776):

Un Hemmemaa gréé latin (1781)

Ultérieurement: Un Turumaa (1790)

Le Hemmemaa est la première et la plus célèbre des "frégates de l'archipel" avec le Turumaa. Conçu par Chapman pour remplacer les frégates classiques à voile seule, trop massives et au tirant d'eau trop fort pour les nombreux hauts fonds de la baltique, il s'agit du fer de lance de la flotte Suédoise lors de la seconde guerre de la baltique contre Catherine de Russie. Cette dernière, comme dans le passé et son modèle Pierre de Grand, fait appel à des architectes Latins et construit des navires directement issu du bassin méditerranéen, qui se révèlent bien adaptés aux conditions de la Baltique ( Voir "galères Russes" ). Les navires suédois sont plus originaux. Afin de profiter des avantages de la galère qui leur ont infligé des défaites lors de la première guerre de la baltique, Chapman conçoit une version modernisée et plus rationnelle des vieilles Galéasses, celle-là même qui avaient défait de façon magistrale les Turcs à Lépante en 1571.

Mais les Galéasses possèdent une artillerie puissante et en contrepartie ont un fort tirant d'eau. Chapman veut en faire des navires plus légers. Sa solution est de concevoir des navires à batterie centrale, le reste du pont étant occupé par les bancs de rameurs. Les frégates de l'archipel ont cependant trois hommes par banc décalés, et de 24 à 22 canons par bordée, ainsi que 40 ou 38 avirons. Les seconds chiffres sont donnés pour les Turumaa. L'autre principale différece entre ces deux types de navires, est que le Turumaa était en général uniquement gréé carré, tandis que le Hemmemaa était le plus souvent gréé latin. Tous deux possédaient 3 mâts, quatre en comptant le beaupré.

Ces navires ont remplacé les traditionnelles frégates à voile seule dépoyées par les Suédois jusqu'ici. Elles sont en opération au coeur de l'été, fonte des glaces oblige. Plusieurs batailles marquèrent l'emploi de ces navires lors de la seconde guerre de la Baltique: En 1788, la bataille du Hoglund est une rencontre indécise. Les Suédois sont contraint cependant de stopper leur offensive. En 1789, le même scénario se rejoue, et les Suédois se réfugient dans leur base de Karlskrona. Les Russes entament un blocus. En août 1789, c'est la première bataille de Svenska Sund, lorsqu'un convoi Suédois se place en défense face une attaque Russe et que ses lignes sont enfoncées. Une trantaine de navires transportant des troupes sont détruits ou capturés, ainsi que 8 vaisseaux. En juin 1790, les Suédois tentent d'empêcher la jonction de la flotte de Kronstadt et de celle de reval. Il n'y parviennent pas, et l'offensive tourne à la déroute. Leurs navires se réfugint à Vybord où les Russes en nombre les y bloquent. Un mois plus tard, l'escadre Suédoise parviendra à forcer le blocus, mais au prix de pertes élevées: Ils perdent 7 vaisseaux et plus de vingt petits transports, les Russes, 11 vaisseaux. Les Suédois sont en position défensive devant Svenska Sund en juillet 1790. L'attauqe Russe échoue devant la solidité du dispositif, et se transforme en déroute. Les Suédois se lancent à la poursuite des fuyards et parviennent encore à détruire de nombreux navires. Au total, cette échec Russe aura coûté la bagatelle de 64 navires de tous tonnages sur les 140 de la flotte Russe. Catherine est obligée de signer la paix.