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L'action d'Antivari ( 16 août 1914 )

La côte Adriatique, et Antivari, actuellement Bar, sur la côte Monénégrine.

Les toutes premières opérations navales de la première guerre mondiale ont étées nombreuses en un laps de temps assez court. En méditerranée, outre la fuite du Goeben vers la Turquie, c'est la marine Austro-Hongroise qui lança les hostilités: Depuis Pola, sa grande base navale sur l'adriatique, elle entama un blocus naval des ports importants du Monténégro afin de de préparer à une invasion de la Serbie en l'affaiblissant. Les Forces navales Monténégrines ( alliés des Serbes, les seuls ayant une facade maritime ) sont alors inexistantes. Les bâtiments de guerre Autrichiens ne se contentent pas d'arraisonner les navires marchands: Ils bombardent les ports, détruisent les installations, les empêchant de rester opérationnels. Le 13, la France entre en guerre contre l'empire. L'Amiral Boué de Lapeyrière qui dirige la flotte Française de méditerranée, décide alors de lancer immédiatement une offensive navale pour soutenir les Serbes.

A cette époque, depuis le 6 juin, la proportion de la flotte Française en méditerranée fit que les Britanniques jugèrent utile le laisser le commandement suprême aux Française sur ce théâtre d'opérations, les Britanniques se réservant le commandement suprême des forces navales alliées en mer du Nord. De ce fait, par ce traité du 6 juin les forces navales Britanniques, réduite à deux croiseurs cuirassés (Defence et Warrior) et quelques bâtiments légers par les transferts massifs en mer du Nord, se trouvaient théoriquement aux ordres de l'amiral boué de Lapeyrière. Ce dernier, dès le landemain de la déclaration de guerre, rallia Malte avec les forces combinées, puis joignit l'adriatique en éxécutant une ostensible "revue navale" côtière à l'égard des Italiens encore indécis.

Le 16, sa flotte, comprenant 15 cuirassés ( 2 Coubet, 6 Danton, 5 vérité ), 6 croiseurs cuirassés ( 3 Léon Gambetta, les Quinet, Renan, Michelet ), et des bâtiments de moindre importance, entre dans l'adriatique, suivie des croiseurs-cuirassés Britanniques venant de gibraltar, l'escadre de l'amiral Troubridge. Prévenue, la flotte Austro-Hongroise rallia en catastrophe la rade de Pola. Mais le Zenta qui n'avait pas été informé, menait des opérations de pilonnage devant le petit port d'Antivari. Il était accompagné par le destroyer Uhlan et 2 torpilleurs. Ses veilleurs n'aperçurent pas le Courbet, dreadnought Français récent qui depuis 20 000 mètres, fit feu. Très vite les salves de 305 mm encadrèrent le Zenta, qui n'avait pas d'artillerie capable de répliquer. En très peu de temps, le Zenta est touché gravement par les gros calibre et est immobilisé et désemparé. Son équipage l'évacue en catastrophe sur des radeaux. Le Destroyer Uhlan et les deux torpilleurs ont réussi à fuir. Le Zenta sombrera en peu de temps, mais l'essentiel de son équipage rejoindra sain et sauf la côte.

Ce modeste revers pour la flotte Austro-Hongroise signifiait surtout que les alliés risquaient en se postant en adriatique, bloquer toutes ses initiatives. Dans un premier temps en tout cas, la présence Française dissuada un temps les forces navales de Pola de tenter de nouveaux raids sur la côte. Mais bientôt les forces alliées se verront entièrement absorbées par les opérations aux Dardanelles, et la flotte Austro-Hongroise se sentira de nouveau les mains libres, peu de temps: L'Italie entra en guerre à peu près au même moment... ( Voir aussi: Opérations alliées en Adriatique ).

 


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