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La Flotte Austro-Hongroise ( 1914-1918 )


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La Marine Austro-Hongroise peut aisément trouver son origine dans la volonté de l'empereur François-Joseph 1er, monté sur le trône en 1848, de renforcer les influences Nordiques dans sa marine, jusqu'ici influencé par la construction navale Italienne ( Notamment à Trieste ). Le Contre-Amiral Von Dahlerup, un Danois formé à l'école Britannique, fut nommé chef d'état-major de la marine. Il réorganisa la marine durant deux ans et demi, léguant notamment la désignation "SMS" des navires ( Seiner Majestät Schiff ), équivalent du HMS Britannique, mais démissionna et fut remplacé par le propre frère de l'Empereur, l'Archiduc Ferdinand Max. L'un des premiers navires de cette nouvelle marine fut la corvette Radetzky, construite en Grande Bretagne en 1856, et qui servit de modèle aux arsenaux autrichiens alors en constitution.

La flotte Austro-Hongroise en 1860 était en effet largement construite à l'étranger: Elle se composait d'un navire construit en France, copie du Napoléon, un trois-ponts mixte de 91 canons, le Kaiser, comme vaisseau-amiral. Elle disposait aussi de 3 frégates mixtes, 2 à voiles, 2 corvettes mixtes, 2 avisos à voile, 4 bricks, 13 vapeurs à roues, 12 canonnières, 4 batteries flottantes, et 7 goélettes. ( pour le détail, voir la fiche 1860 ).

On l'oublie également, mais l'inventeur de la torpille fut un Autrichien, le commandant Johann Luppis, qui développa l'idée d'une arme autonome destinée à opérer depuis la côte. Il lui manquait les compétences techniques pour concrétiser cette idée et il fit appel à Robert Whitehead, alors ingénieur à Trieste. Par la suite Ludwig Obry y apporta quelques améliorations, comme le gyroscope. C'est aussi la marine Austro-Hongroise qui démontra la pertinence de l'éperon à la bataille de Lissa en 1866, que beaucoup considéraient encore comme une curiosité romantique échappée de l'antiquité.

Au coeur du jeu complexe des influences au sein de la méditerrannée que se disputaient Italiens, Austro-Hongrois, Russes, Britanniques, Français et même Allemands, une alliance forcée se conclua entre l'Italie et l'ennemi d'hier le trône des Habsburg, et l'Allemagne, en réponse à l'alliance de fait depuis 1908 entre la France, l'Angleterre et la Russie. Mais cette alliance dérangeait une frange de l'état-major Autrichien mené par son chef, le général Von Hötzendorf, qui prédisait une nouvelle guerre avec leur vieil ennemi. Le budget naval de la marine était cependant relativement faible et celle-ci devait faire avec des unités souvent désuettes mais maintenues en service faute de remplacement. Il représentait 15,7% du PIB de l'empire en 1904. Une partie des explications résidait dans l'opposition systématique de la Hongrie dans de nouvelles dépenses alors même que la plupart des marines considéraient l'importance du statut de puissance navale.

Ainsi, en 1904, le nouveau chef d'état-major de la marine, l'amiral Spaun, présenta un plan de construction navale destiné à contrer la montée en puissance de la marine Italienne. Il fut forcé par le ministre de la défense de l'empereur de réduire son budget de moitié. Il démissionna et fut remplacé par le vice-amiral Von Montecuccoli, plus conciliant. De ce fait, aucun programme ne fut lancé avant 1910. Celui de 1911 cependant intégrait de nouveaux bâtiments, dont des dreadnoughts, qui constituèrent le coeur actif de la marine Austro-Hongroise durant la grande guerre. le seconfd programme fut autorisé sous son successeur en 1914, l'amiral Haus, mais malheuresement interrompu du fait de l'irruption du conflit. Les seules constructions possibles furent celles de destroyers remplaçant les pertes.

Les principaux chantiers étaient STT ( Stabilimento Tecnico Trieste ), fondé en 1857 et suivi de l'arsenal de Pola et de Skoda-Wiktowize. Ils délivrèrent l'essentiel des unités après 1860. S'y ajouta plus tard CNT ( Cantieri Navali Triestino ) à Montfalcone. Peu de navires construits en 1860-70 furent démolis, la plupart servaient à divers titres dans la flotte en 1914. Ainsi, le Herzerzog Ferdinand Max, vétéran héroique de la bataille de Lissa, avait longtemps servi de gardes-côtes et bien que rayé des listes en 1898 était encore présent à Pola. Le Teggethoff (1878) l'avait remplacé sous le nom de Mars. Les Kronprinzessin Erzerzogin Stefanie et Konprinz Herzerzog Rudolf (1884 et 1887) servaient de pontons-école et reprirent opportunément du service comme batteries garde-côtes en 1914.

13/05/06


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