La
marine Roumaine ( 1914-18 )
Indépendante
depuis 1878, la Roumanie disposait déjà d'une
flotille sur le Danube, mais pas de véritable flotte.
Celle-cu put se constituer grâce à l'accés
à la mer noire qu'elle gagna à l'issue de la
guerre Russo-Turque. Sur la côte de la Dubrusja, le
port de Costanza fut aménagé en arsenal. Son
premier bâtiment de haute mer fut la canonnière
Grivita, assisté du voilier-école Mircea. A
la fin des années 1880, l'adjonction du croiseur Elisabeta
et d'autres unités renforça son potentiel, tandis
que la flotille du Danube était également grandement
améliorée. En 1899, un plan naval fut établi
plaidant pour la construction de 6 cuirassés côtiers,
4 dstroyers et 12 torpilleurs. La division du Danube devait
recevoir l'appui de 8 monitors et 12 torpilleurs fluviaux.
Ce programme ne vit pas de réalisation entière.
A
la suite de la première guerre des Balkans où
elle fut neutre, la Roumanie reçut de la Bulgarie une
parcelle de territoire côtier sur la mer noire. Mais
la Bugarie changea d'attitude et lors de la seconde guerre
des Balkans, suite à son agression, la Roumanie l'envahit
en retour par le Nord et l'occupa. La Roumanie y gagna une
importante bande de terre côtière allant jusqu'à
Varna. Au programme de 1899 avait succédé le
programme de 1912 plaidant pour 6 croiseurs et 12 destroyers
lourds, puis un plan suplémentaire spécifiait
un cuirassé de 13 000 tonnes. Tous ces programmes étaient
voués à l'échec en raison des finances
modestes qu'on pouvait octroyer à la marine. La première
guerre mondiale mit fin à ces développements.
Voici quels étaient les effectifs Roumains à
cette date:
1
Croiseur: Elisabeta
( 1888 ).
11
torpilleurs:
3 de haute mer classe Naluca ( 1888 ) et 8 fluviaux classe
Capitan
Nicolae Lascar Bogdan ( 1907 ).
14
Divers: Canonnière
Grivita ( 1880, navire-école ), 3 Canonnières
classe Oltul ( 1888 ), 2 classe Rahova ( 1882 ), 3 garde-pêche
classe Monteano ( 1893 ), Alexandru cel Bun ( 1882 ), 4 Monitors
fluviaux classe Ion C Bratianu ( 1907 ).
Tonnage
1914:
Croiseurs |
1
|
Torpilleurs |
11
|
Divers |
14
|
La marine Roumaine durant la
première guerre mondiale:
Entourée par ses puissants
voisins, la roumanie ne pouvait guère rester neutre
qu'au prix de grandes difficultés. Qui plus est le
pouvoir était aux mains de francophiles qui avaient
reçu de la France des assurances sur de futures agrandissements
territoriaux en cas de participation à la guerre aux
côtés des alliés. Ce qu'elle fit en 1915.
La situation critique en Russie commença à la
faire douter du bien-fondé de cette décision,
mais en 1916, elle déclara la guerre à l'Autriche-Hongrie.
Cette décision fut lourde de conséquences: L'Allemagne
et la Bulgarie entrèrent en guerre contre elle, et
les troupes Roumaines mal équipées furent vite
acculées à la défensive puis balayées
par ue offensive qui ne s'acheva que par la prise et l'occupation
de Bucarest.
Les pertes humaines effroyables
( 50% des effectifs engagés ) firent que le peu de
forces restantes n'eurent d'autres solutions que de se replier
en Russie ou elles participèrent à la tenue
du front dans le secteur sud. La marine fut contrainte plus
ou moins à l'inaction, notamment privée de quatre
destroyers puissants commandés à l'Italie et
réquisitionnés. Le Croiseur Elisabeta par exemple,
fut désarmé cette même année 1916.
On décida de réquisitionner et de transformer
ainsi 4 paquebots en croiseurs auxiliaires. Ces derniers s'acquittènt
de missions d'escorte, puis furent intégrés
au sein de la flotte Russe de la mer noire. Quand à
la division du Danube, comparativement bien équipée,
elle put tenir tête à la flotille Austro-Hongroise.
Avec la révolution de 1917 en Russie, la Roumanie perdait
son seul allié local et sa situation devint internable.
En mai 1918, elle signait une armistice aux conditions très
dures, perdant notamment la Dobrudja au profit de l'Autriche.
Avec l'armistice de novembre et la défaite des empires
centraux, la Roumanie récupéra la Dobrudja et
son territoire gagna encore quelques 50% de littoral vers
le Nord, s'arrrêtant au sud du Dniestr. En 1920, elle
reçut cette fois ses navires attendus, dont deux destroyers
Italiens, mais aussi 4 canonnières ASM à la
France, 3 monitors fluviaux Austro-Hongrois, et 7 torpilleurs
Autrichiens.