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La bataille de Coronel - suite et fin - ( 1er novembre 1914 )

situation de Coronel
Le déroulement de la bataille

 

Le 31 Octobre, Von Spee fut avisé par TSF qu'un croiseur Anglais avait été aperçu entrant dans le port de Coronel au Chili. Il rallie alors directement la zone, venant depuis le nord-est du pacifique, et laissant le Nürnberg en arrière, longeant la côte Chilienne en espérant l'intercepter à sa sortie. Le landemain, en fin d'après-midi ( 16h20 ), les guetteurs du Scharnhorst aperçoivent trois bâtiments qu'ils finissent par identifier comme des croiseurs Britanniques. Ce sont le Monmouth et le Glasgow suivi de l'Otranto, qui filent ouest-nord-ouest, rejoints par le Good Hope à 17h20, qui prend la tête de la ligne de bataille, avant de changer de cap et de se présenter sur une route parralèle aux Allemands. Les pavillons de guerre sont dressés aux mâts, et Von Spee prépare ses navires pour la bataille. La mer est alors très agitée, gênant les veilleurs des deux flottes, et la configuration n'est pas nettement à l'avantage des Allemands: Les navires Britanniques viennent en effet du sud, se trouvent au large par rapport aux allemands, venant du Nord et rangés en ligne le long des côtes. Il est alors 18h20. Avec l'obscurité tombante, les Allemands ont encore la lumière du soleil qui aveugle leurs objectifs de télémétrie, tandis que les Britanniques voient encore bien la silhouette métallique des navires se découper sur les falaises sombres du Chili. Von Spee le sait, et n'a de cesse de prendre du champ pour rester hors de portée. les Britanniques se rapprochent, mais avec le soleil couchant, la situation s'inverse: Cette fois les navires Allemands, bas sur l'eau sont plongés dans l'obscurité et se confondent aux falaises, tandis qu'à contrario les navires de Cradock se découpent mainenant en ombre chinoises sur l'horizon, une cible de choix pour les canonniers des deux croiseurs-cuirassés qui passent pour les meilleurs de la flotte.

A 18h34, le Scharnhorst, en tête, ouvre le feu sur le Good hope, tandis que le Gneisenau qui suit immédiatement s'en prend au Monmouth, et le Dresden au Glasgow. Le Nürnberg est encore loin derrière. Cradock aurait espéré pouvoir encore semer les navires Allemands et rejoindre le Canopus, ce qui lui aurait donné un avantage décisif, mais les Allemands se tiennent précisément entre lui et la côte. Le combat tourne rapidement à l'avantage des Allemands qui à la troisième salve mettent HS la tourelle avant du Good Hope. Le Monmouth est également touché, et perdra également sa tourelles avant un peu plus tard. L'Otranto, pour ne pas être une victime inutile, s'éloigne de la bataille. Quand aux deux croiseurs légers qui s'affrontent en queue de ligne, leurs coups ne portent pas du fait de la mer démontée. Le combat devient acharné mais sur les deux croiseurs-cuirassés Britanniques en feu, tous les organes de communication sont détruits. Les chefs de pièces tient au jugé. La distance est maintenant tombée à 6000 mètres et l'obscurié s'est accrue, le tir des Allemands se fait plus dévastateur. L'artillerie secondaire des navires Anglais ne peut entrer en action, car trop basse sur l'eau, elle est condamnée par la houle.

A 19h00, la distance est tombée à 5000 mètres. Von Spee décide de prendre un peu de champ, craignant une attaque à la torpille. Le Gneisenau est d'ailleurs touché sans gravité par le Monmouth ( les trois blessés Allemands de la bataille ). A 19h20, le Scharnhorst donne le coup de grâce: Un de ses obus s'abat entre les cheminées 2 et 3 du Good Hope qui explose et sombre en quelques instants. Il n'y aura aucun survivant. Comme il le pressentait, le "vieux Gentleman" à suivi son équipage jusqu'au bout... Du côté du Monmouth, les choses ne sont pas bonnes non plus. Il s'éloigne, profitant de la nuit tombante, à faible vitesse.

La bataille inégale est alors proche de sa conclusion. Le Monmouth profite de l'attention reportée un moment sur le Good Hope pour tenter de s'échapper et d'éteinde ses incendies, de même que le Glasgow, à la faveur de l'obscurité. Le commandant de ce dernier proposa alors au Monmouth de le prendre en remorque, mais ce dernier refusa, préférant voir le Glasgow s'échapper plustôt que de risquer d'être pris tous les deux en mauvaise posture.... A 20h50, le Monmouth tente de gagner la côte à petite vitesse, la coque fumante et criblée de trous béants donnant de la bande. C'est alors que le Nürnberg qui vient de rejoindre la bataille, le découvre mais est incapable de le reconnaître. L'équipage, plutôt que d'abattre le pavillon pour se voir recueillir, décident de lutter jusqu'au dernier homme. Ils n'ont presque plus de canon qui ne soit hors d'usage mais braquent un de leurs projecteur sur leur pavillon de guerre. Le Nürnberg ouvre alors le feu à bout portant et achève le navire Britannique qui sombre rapidement. Lui non plus n'aura aucun survivant: Les Allemands se défendront plus tard de leur non-assistance en plaidant l'impossibilité de les secourir de nuit, dans le gros temps, et craignant la venue possible de renforts... Après ce désastre, il ne restait plus qu'un seul navire de l'escadre de Cradock, hormis l'Otranto, jugé insignifiant. Il s'agissait du Glasgow, touché cinq fois mais sans gravité, et qui entama une longue boucle afin de se rabattre sur la route du Canopus qui arrivait.

Les deux navires ne trouveront pas Von Spee dans l'obscurité, et l'escadre Allemande se repliera sur Valparaiso. Le comte sabra le champagne au carré des officiers du Scharnhorst tandis que le Schnaps coulait à flot pour les matelots fous de joie: Pour la première fois depuis plus d'un siècle, la Royal Navy essuyait une défaite sur mer. Celle-ci était d'autant plus cinglante que l'escadre entière n'avait que trois blessés à déplorer. Quant aux avaries, elles pouvaient êtres réparées en quelques heures... Pour ce faire, il fit escale à Valparaiso du 2 au 3, respectant les 24 heures réglementaires pour tout belligérant dans un port neutre, aprés avoir fait le plein de charbon et de vivres. Toutefois Von Spee regrettait de n'avoir pu retrouver le Glasgow et parachevé son travail et craignait toujours les 305 mm du Canopus qui le cherchait. Il entamera alors une prudente course au commerce dans le pacifique sud, renonçant provisoirement à passer par le cap Horn.

Du côté Britannique, c'est la stupeur: Le 2 novembre, toutes les manchettes de journeaux font leur une sur la disparition de l'escadre du cap Horn et de son célèbre amiral. La chambre des communes est agitée, exige des explications de l'amirauté. Mais celle-ci à changé d'état d'esprit depuis que Lord Fisher a été nommé - la veille de la bataille - premier lord de la mer à la place du vieux prince de Battenberg. Avec sir Winston Churchill, il décide de "reprendre les choses en main". En effet, Von Spee menace les routes du nitrate du Chili ( vital pour les obus anglais ) et de la viande d'Argentine, qui fournit la moitié des besoins de la population. La suite, c'est la "bataille des malouines".

Bilan des Forces engagées:

Royal Navy   Hochseeflotte  
Croiseurs 3 Croiseurs 5
Divers 1   Divers 0

 

Pertes:

Royal Navy   Hochseeflotte  
Croiseurs 2   Croiseurs 0

 


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