Royal Navy 1914 - Suite
- Destroyers:
...Bien
que la construction des unités se faisait sur des bases
à peu près similaires, une centaine d'unités furent construites
dans différents chantier selon les ordres de l'amirauté.
Ces constructeurs étaient Yarrow, Laird, Thonycroft, Doxford,
Palmer, White, Earle, Fairfield, Hawthorn Leslie, Armstrong,
Thames Iron Works, Palmer, Vickers, Donald & Wilson,
Brown et Thomson. Tous se ressemblaient superficiellement,
avec un armement généralement similaire, des moteurs à
vapeur à triple expansion, mais spécifications et arrangements
variaient d'un constructeur à l'autre. On peut les classer
pour plus de practicité en "26
knotters"( 5 unités, 26 noeuds, 1893-1894 ), les
"27
knotters" ( 38 unités, 1894-1896 ), les "30
knotters" ( 61 unités, 1897-1900 ), les "33
knotters" ( 3 unités, dites "spéciales" ), et les
révolutionnaires prototypes de destroyers
à turbine, les Viper,
Cobra et Velox.
( 1899-1902 ). A partir de 1903, on entama une série à
gaillard d'avant, les "Rivers" 33 unités construites entre
1903 et 1905. Ils étaient les modestes ancêtres des classes
de destroyers de masse de la grande guerre, et aussi les
ancêtres des modèles de destroyers standard pour toutes
les marines.
Avec l'arrivée de Lord Fisher à la tête
de l'amirauté, un nouveau standard en matière
de dstroyers fut définie: Elle aboutit sur la série
des "Tribal",
12 bâtiments assez disparates construites en 1907-09.
Ils furent suivis par le grand leader d'escadrille HMS
Swift, puis les 16 Beagle,
les 20 Acorn,
les 29 Acheron, 20 Acasta,
et quelques bâtiments de la classe Laforey,
flambants neufs en août 1914 et sont la série
était en cours.
-80
Torpilleurs:
Bien
que cette arme ait été considéré avec dédain par les vieux
cadres de la Royal Navy, personne ne pouvait rester insensible
à la menace qu'ils représentaient pour des navires de
ligne bien plus grands qu'eux. Aussi lorsque Robert Whitehead
présenta sa torpille, concept amené au stade de la production,
il croisa la chemin de John Thornycroft qui excellait
jusque là dans la production de petits vapeurs rapides.
Il fut lui l'inventeur présumé de la vedette lance-torpilles,
et de son ancêtre, le torpilleur. Qui possède la paternité
de ce type de navire? Les Britanniques dévoilèrent le
leur en 1877, les Français, en 1876, les Italiens en 1878,
les Allemands dès 1871, les Austro-Hongrois en
1875, mais tous, y compris les Français, achetèrent des
unités Britanniques de chez Thnornycroft ou Yarrow. Seule
l'Allemagne, en 1871 disposait unités conçues localement
chez Devrient, qui portaient un espar avec une charge
explosive au bout comme les navires Américains Spuyten
Duyvil et David,
respectivement, de l'Union et de la confédération, utilisés
opérationnellement durant la guerre de sécéssion.
Le TB1, appelé
aussi Lightning
( éclair ), fut donc l'un des tous premiers torpilleurs
"standards" ( utilisant des tubes lance-torpiles ) réalisés.
Il fut suivi en 1878 de 11 sister-ships. Puis ce fut une
série de 7 navires longs de 26-28 mètres de différents
chantiers, les TB13-18,
puis les "113 footers"
de 1884-86 ( 4 unités ), les "125 footers" de 1885-1886
( 29 unités ), les deux TB39
(1882), les prototypes de torpilleurs de première
classe TB80 et 81, la série des TB82 ( 6 unités ), puis
les "140-footers",
( 1892-95, 10 unités ), les "160
footers" ( 1900-1905, 8 unités ). Seul un petit
nombre des plus anciens torpilleurs précités participèrent
à la grande guerre.
A leurs côté on trovait aussi un genre de torpilleur très
léger, dit de "seconde classe" qui pouvait être embarqué
dans un navire plus grand, cuirassé ou croiseur, comme
une simple chaloupe. Equivalent du
Foudre Français, le HMS
Vulcan fut même spécialisé dans ce rôle. Le concept
de porte-torpilleurs à été une utopie très en vogue au
cours des années 1878-1885. Les séries concernaient les
TB51 de 1879,
les TB64-100 de
Thornycroft et Yarrow, TB1-12
de White en 1883, les TB39-50
de Yarrow de 1888-89. Enfin, quelques torpilleurs
coloniaux furent construits en 1879-90 pour la
défense portuaire. Ces torpilleurs de seconde classe étaient
totalement dépassés en 1914 mais maintenus en service
pour les plus anciens.
Les
plus récents torpilleurs de la RN étaient
les 36 ex-destroyers côtiers classe Cricket
construits en 1906-09.
-18
Canonnières:
-Ia
"politique de la canonnière" à étée pratiquée abondamment
par la Royal Navy, d'abord pour répondre aux besoins de
la guerre de crimée, puis de faire assurer la présence
de la couronne dans toutes les villes coloniales de l'empire.
On peut jauger de l'importance qu'avaient ces navires
dans le nombre d'unités qui fut produites, souvent d'un
qualité remarquable, comme les trois-mâts armés qui formaient
l'essentiel de ces forces. En 1914 cependant, la plupart
de ces navires survivants étaient assez anciens. Il s'agissait
de rares navires des classes Bramble (i) ( 1886 ), Pigmy
( 1888 ) et Redbreast
( 1889 ), à savoir 6 unités, mais aussi des 4 Bramble
(ii) à vapeur seule de 1898; la canonnière coloniale
Lady Loch ( 1886
), reconverti d'après un vapeur, et surtout le vieux "croiseur"
colonial HMS Protector
( 1884 ).
Par contre, la Grande-Bretagne avait aussi développé des
canonnières lance-torpilles, les Grasshopper,
Sharpshooter,
Alarm
et Dryad.
Les premiers dataient de 1887, les derniers de 1895. 13
bâtiments survivants des mises à la retraite en 1914.
-80
Submersibles:
De
même que les torpilleurs, et plus encore, la défiance
des cadres de l'amirauté Victorienne à l'égard de cette
arme "abjecte", "odieuse", "déshonorante", fit que la
Royal Navy prit du retard dans ce domaine. Les plus en
pointe étaient en effet les Américains, et les Français.
Au tout début du siècle, faute pouvoir construire les
siens propres dans un délai court, la Grande-Bretagne
étudia les designs en usage dans les autre marines et
commanda, par facilité linguitique et par rejet viscéral
d'une collaboration de l'ingénierie Française, le brevet
de John Holland. Ce dernier fournit donc les premiers
submersibles de série Britanniques, dès 1903, et les séries
continuèrent avec la licence désormais détenue par Vickers
qui commença à améliorer constamment les modèles. Un petit
nombre, puis des séries se succédèrent jusqu'en 1914:
Le premier submersible Britannique fut le HMS
N°1, construits à Vickers-Barrow sous licence Holland.
Ces 5 unités de 1901-02 servirent peu de temps: En 1913,
trois d'entre eux avaient étés envoyés à la casse, un
perdu en 1912. Il ne restait que le N°4, qui fut pratiquement
inactif durant la guerre. La série suivante, dénommée
"A" comprendra
13 unités nettement plus achevées, délivrées en 1903-1905.
Le premier, peu satisfaisant néammoins, servit de cible
et coula à ce titre en 1911, et le A7 fut perdu en mer
( accident de purge ) en janvier 1914. Les "B"
de 1904-1906 furent 10 en 1914, car le B2 fut perdu
en octobre 1912. Ils étaient nettement plus grands et
réussis, commençant à se singulariser plus franchement
par rapport aux unités américaines du type "Holland".
Les 38 type "C"
de 1906-1910 furent ceux d'une première série d'unités
côtières, assez réussis. Le C11 sera malheureusement perdu
en mer pour cause inconnue en 1909. Les 8 du type
D ultérieurs étaient nettements plus grands, suivis
par ceux du premier groupe ( d'avant-guerre ) de la classe
E, 10 navires.
3 seulement du second groupe seront opérationnels en août
1914.
-6
Divers:
-Entrent
en ligne de compte les bâtiments inclassables. N'y figurent
pas les navires-dépôts et navires-école. On y trouve notamment
le porte-torpilleurs HMS
Vulcan ( 1889 ), capable de se défendre seul grâce
à son armement de croiseur, et l'Hecla
( 1878 ), utilisé comme porte-torpilleurs, et ravitailleur
de torpilleurs. Il fut converti dans ce rôle en 1889.
Tous deux devinrent des ravitailleurs de submersibles
et de destroyers en 1915.