Nihon
Kaigun - La Flotte Japonaise ( suite )
Constructions
de guerre (1914-18):
Le Tosa après son lancement (1921).
Durant
le conflit, la courbe exponentielle de construction s'accéléra
encore. Il était clair que l'Archipel voulait faire son entrée
dans le domaine des superpuissances navales. Sur le papier,
en 1918, elle dépassait allègrement toutes les marines traditionnelles
et se classait en troisième position derrière la Grande-Bretagne
et les USA. Un état de fait que constata et confirma le traité
de Washington.
Cuirassés:
Largement
inspirée du Croiseur de bataille Kongo, construit en Grande-Bretagne,
la classe Fuso, entamée en 1912 fut terminée en 1915
et 1917. Les deux Ise suivants, terminés en 1917 et
1918, étaient leur répétition. Enfin, les deux Nagato,
commencés en 1917-18, ne furent achevés qu'en 1920 et 1921,
trop tard pour le conflit mais assez tôt pour échapper aux
coupes sombres du traité de Washington.
Croiseurs
de bataille:
On
note l'achêvement des trois autes unités de la classe Kongo
(1914, et 1915). Le Hiei, achevé le 4 aôut, était en période
d'essais. D'autres étaient en cours d'étude, mais ils furent
entrepris trop tard ( voir plus loin ).
Croiseurs:
Aucun
ne fut construit assez tôt pour participer au conflit: Faisant
partie du plan concernant aussi le Nagato, ils furent achevés
en 1919 pour les deux premiers (Tenryu), 1920 à 1925
pour les 9 autres des classes Kuma et Nagara.
Porte-avions:
La
Marine Nippone sera l'une des premières à en utiliser: En
1914, elle reconverrtit un ancien cargo Britannique capturé
en 1905, alors sous pavillon de Saint-André. Rebaptisé Wakamiya
et emportant deux bombardiers Farman, lancés depuis une petite
plate-forme, ce navire participa aux opérations contre la
colonie Allemande de Tsing Tao. Le Hosho, beaucoup
plus célèbre, fut en fait le premier porte-avions au monde
conçu dès le départ dans ce rôle ( précédant l'HMS hermès
Britannique ). Par conséquent, achevé en 1922 seulement, il
put constituer après-guerre le noyau autour duquel la marine
Japonaise allait construire sa stratégie navale la conduisant
au 7 décembre 1941.
Destroyers:
La
production de guerre ne fut pas au niveau de celles de la
RN et des USA: Aux 10 Kaba, succédèrent les 4 Momo,
les 6 Enoki, les 4 Isokaze, les 2 Urakaze,
les 2 Tanikaze. Tous virent le conflit. En revanche,
son plan de 1918 prévoyait de rattraper les marines alliées,
et vit la construction de 1919 à 1924 de 15 Minekaze,
21 Momi, 8 Wakatake et 9 Kyokaze.
Submersibles:
Consciente
du potentiel de cette nouvelle arme, l'état-major détacha
une commission d'étude auprès des bureaux d'ingénieurs Britanniques,
Américains, Français. Le premier submersible Nippon date de
1905. Il s'agit de l'excellent modèle construit par John
Holland, commun désormais aux Américains comme aux Britanniques.
Les N°1 à 5 (1905), achetés aux américains en pièces
détachées seront convoyés en secret au Japon, par train et
bateau, et assembées à Yokozuka. Ils seront suivis des N°6
et 7 construits à Kobe et Kawasaki sous supervision de
la firme Holland.
L'étape
suivante consista en 1909 à faire appel à Vickers-Barrow
pour les N°8 et 9, construits intégralement en Grande-Bretagne
et ramenés au Japon par cargo ( C1 Vickers ). Les N°10,
11 et 12 du type C2 Vickers seront acheminées en sections
préfabriquées à Kure pour addemblage final en 1911. Les C3
( N°16 et 17 ) seront en fait construits en 1916, mais étaient
déjà périmés à leur lancement.
Ces
tentatives aboutirent au type VK ( Vickers-Kawasaki
), le N°13 terminé en 1912. Pendant ce temps, des commandes
furent passées en France, concernant des unités du type Schneider-Creusot,
mais dont le premier exemplaire achevé fut saisi par la France
et réincorporé à sa flotte sous le nom d'Armide. Le N°15
et le N°14 ( second, l'autre était l'Armide
non délivré ) furent les premiers vrais submersibles Nippons,
le type K ou Kaigun. Ils furent intégrés à la flotte japonaise
en 1917 et 1918.
Durant
la grande guerre, les Japonais firent appel aux Italiens pour
leur classe F ( F1 et F2, N°18, 21, 31-33 ), mis tardivement
en service en 1919. Tous les autres feront partie du plan
naval de masse des années 20: Les clase "L", d'inspiration
Vickers-Kawasaki (9), les K, "Kaigun" spécifiquement Nippons
sur un design basé sur le modèle Schneider-Laubeuf, plus modernes
à leurs yeux. Il s'agit des K1 (2), K2 (3),
K3 (10), K4 (3), et KS mouilleurs de
mines (4), construits entre 1917 et 1924. Aucun ne participa
aux opérations de la grande guerre.
il
faut noter que les Japonais reçurent après-guerre des unités
Allemandes au titre de dommages de guerre: Les côtiers U46
et 55 (O2, O3), deux petits UB de haute mer (O6, O7), trois
mouilleurs de mines UC (O1, 4, 5). mais surtout ils obtinrent
les plans des U-Kreuzer de 1917-18, redoutables sous-marins
océaniques qui inspirèrent largement les types construits
à partir du milieu des années 20: Le I-1 était à ce titre
virtuellement une copie de l'U 142.
Canonnières:
Aucune
durant le conflit mais La seule canonnière de haute mer construite
après sera l'Ataka (1922) et les 4 fluviales Seta.
Divers:
Dragueurs
de mines:
Classe Natsushima (11), suite de la série intiée en
1911, le mouilleur de mines Katsuriki (1916), et 10
cargos armés réquisitionnés au temps de la guerre Russo-Japonaise
et réactivés, de même que 12 canonnières à partir de vapeurs
réquisitionnés, et une centaine de chalutiers armés en 1914-18
dont 33 furent maintenues en services jusqu'à la seconde guerre
mondiale. Les premières VLT Japonaises furent achetées après
guerre aux Britanniques Thornycroft CMB (1920).
Constructions
14-18:
|
|
Navires
de ligne |
7
|
|
|
|
Croiseurs |
- |
|
|
|
Destroyers |
28 |
|
|
|
sous-marins |
4 |
|
|
|
Divers |
17+122 |
|