La
Flotte Italienne (
suite )
Tonnage 1914: |
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Tonnage supplémentaire
14-18: |
Cuirassés: 21 |
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Cuirassés: 2 |
Croiseurs: 27 |
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Croiseurs: 6 |
Destroyers: 32 |
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Destroyers: 24 |
Torpilleurs: 80 |
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Torpilleurs: 26 |
Sous-marins: 21 |
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Submersibles: 48 |
Divers: 8 |
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Divers: 478 |
Constructions de guerre:
Sa production de guerre se caractérise surtout par
un large recours aux unités légères:
Des destroyers, des submersibles, des canonnières de
bombardement côtier, mais surtout une véritable
horde de vedettes lance-torpilles MAS ( Motoscafi Anti
Somergibli ), largement utilisés comme patrouilleurs
anti-submersibles, lesquels infestaient l'adriatique et s'offraient
impunément de somptueux tableaux de chasse. Ces unités
lance-torpilles, célèbres avec leurs moteurs
puissants, leur construction légère, ajouté
à l'audace individuelle, firent merveille.
Cuirassés:
-classe Caio Duilio
(2), 2 autres en construction, classe Caracciolo
( jamais achevés ).
Croiseurs: Il s'agit
de bâtiments légers, éclaireurs de la
classe Alessandro
Poerio (3), Carlo
Mirabello (3), Aquila
(4), et à la fin de la guerre, trois autres furent
entamés, classe Leone. Trop petits comme croiseurs
mais bien dimensionnés comme destroyers, ils sont classés
comme tels après la guerre.
Destroyers: classe
Pilo (8), Audace
( ii ), classe Sirtori
(4) classe La
Masa (10), d'autres en début de construction
en 1918, classe Palestro (4), classe Generali (6),
et en projet classe Curtatone (4). ( v. NAVIS2GM )
Torpilleurs: Côtiers
Type PN II
et III (37).
Submersibles: Classe
Provana (4), Classe Micca (6), Argonauta,
Classe F (21), Classe N (6), Classe H
(8), Classe X (2).
Canonnières:
10 réquisitionnés ou achetés ( voir
"canonnières"
), 4 autres d'escorte en projet.
Divers: Dragueurs
de mines: Classe RD ( 21 durant la guerre, 30 autres
en construction )
-Monitors Alfredo
Capellini, Faa'di Bruno,
Montfalcone, Monte Cucco, Monte Santo
(2), Vodice, Carso, Pasubio, Padus,
et 4 en chantiers classe Monte Grappa.
-Vedettes lance-torpilles type MAS ( 422 en tout dont plus
de 380 pendant la guerre ).
-42 Croiseurs auxiliaires ( paquebots armés ) dont
17 furent coulés
-6 Yacht armés, 9 Daous armés ( Libye ), Porte-hydravions
Europa.
Opérations (1914-18):
La question mérite d'être posée:
Que ce serait-il passé si l'Italie s'était définitivement
engagée aux côtés des empires centraux?
En effet, en août 1914, sa position était ambigüe.
Elle affichait des revendications du côté de
la France ( Nice, la Savoie, la Tunisie ), mais aussi du côté
de son allié supposé et voisin, l'Autriche-Hongrie,
pour des territoires dans les Alpes et l'Adriatique. Lorsque
la flotte combinée Franco-Britannique entra en adriatique,
l'amiral de Lapeyrère fit en sorte de faire croiser
sa flotte près des côtes Italiennes, afin de
jouer un rôle dissuadant. En matière d'équilibre
des forces, l'engagement de la marine Italienne au côté
de la flotte Austro-Hongroise auarit certainement été
difficile à gérer pour les forces alliées
présentes: Avant l'affaire des Dardanelles, la Royal
Navy ne disposait sur place que d'un poignée de bâtiments
( deux croiseurs de bataille, d'ailleurs sollicités
rapidement dans la traque de Von Spee dans l'atlantique, et
deux croiseurs-cuirassés, mais pas un seul navire de
ligne, même ancien. ) et en vertu de l'accord passé
avec le gouvernement Français, la marine Française
se voyait confier le commandement en chef des opérations
navales en méditerranée, la Royal Navy se réservant
la mer du Nord.
Le poids de la marine Italienne était
numériquement inférieur à celui de la
marine Française, mais en 1915, les deux flottes réunies
( Italie et Autriche-Hongrie ) auraient disposé de
9 dreadnoughts contre 7 pour les Français, et il ne
fallait pas compter sur la possibilité que la Royal
Navy ne se sépare dans l'immédiat d'un seul
de ses précieux dreadnoughts ( ce qu'elle fera pourtant
en envoyant le Queen Elisabeth aux Dardanelles en 1915
). En matière de cuirassés "classiques",
les deux flottes auraient aligné 22 unités contre
23 pour les Français. En matière de croiseurs
enfin, ils en auraient aligné 35 contre 36 à
la France. On le voit, les forces étaient comparables,
et les premières araient eu le désavantage de
devoir coordonner leurs actions. Toutefois cette question
fut tranchée par un traité secret conclu à
Londres entre la triple entente et l'Italie, le 26 avril 1915.
Ce dernier offrait à l'Italie en échange de
son engagement aux côtés des alliés des
territoires en adriatique et aux Balkans, pris à l'Autriche-Hongrie
et à la Turquie.
Le président du conseil Antonio Salandra
aux vues plutôt neutres comme la majorité de
la population, en dépit des manifestations de nationalistes
portées par le poète Gabriel d'Annunzio, ou
de Mussolini qui militent pour reprendre les "terres
irrédentes". Le traité secret vient à
la connaissance du public en même temps qu'une dénociation
de la triplice le 3 mai et Salandra voit son gouvernement
renversé par le parlement. C'est le Roi Victor-Emmanuel,
favorable à la guerre, qui le rappelle. Le 24 mai 1915,
l'Italie s'engage définitivement en déclarant
la guerre à l'Autriche-Hongrie. La marine s'impliqua
alors largement durant le conflit contre un ennemi localisé
sur la côte est de l'adriatique, l'Autriche-Hongrie.
Cependant, il n'y eut jamais de véritable bataille
rangée entre les deux flottes, sinon des sorties et
quelques accrochages ponctuels, ainsi que des actions isolées
mais marquantes par leurs résultats spectaculaires.
Faute d'un affrontement décisif, 'amirauté
Italienne se rabattit sur les submersibles et surtout sur
les unités légères du type MAS
dont ils firent un usage considérable. La guerre des
mines fut aussi une priorité, et les nombreux "RD"
sont là pour en témoigner. De nombreuses tentatives
furent faites pour forcer la rade de Pola. Les projets de
dynamitage de la flotte des Habsburg, véritable manifeste
de bravoure individuelle, fut un défi permanent. Passer
notamment les pesants filets en mailles d'acier mouillées
en travers des passes nécéssitala construction
d'engins singuliers comme la vedettes chenillée Grillo,
une sorte de réponse au problème des barbelés
à terre pour les Fantassins.
Enfin, la marine Italienne fit grand usage de "monitors",
en particulier à la fin de la guerre. Certains en étaient
de véritable, comme le Faà di Bruno,
équipé des canons du Carracciolo alors
en construction suspendue, d'autres étaient de simples
pontons ou barges équipées de lourdes pièces
de marine. Ils bombardèrent les installations côtières
mais aussi appuyèrent les troupes Italiennes sur la
ligne de front près de la côte.