Croiseurs
cuirassés classe Bayan II ( 1906 )
La
classe Bayan compta au total 4 unités, bien
que la première, le Bayan premier du nom, soit
restée unique, construite à la Seyne à
Toulon, et de design plus Russe que Français. Lancé
en 1900, achevé en 1903, le Bayan participa
à la guerre Russo-Japonaise un an plus tard et sauta
sur une mine le 27 juillet, y survécut, mais fut ensuite
coulé à Port Arthur par les Howitzer de 280
mm amenés sur les contreforts de la baie par les Japonais
débarqués, le 8 décembre 1904. ( Voir
Navis19e ). Il sera ensuite renfloué, réparé,
servant dans la marine Impériale Nippone sous le nom
d'Aso jusqu'en 1932, lorsque il fut coulé comme
cible d'exercices. En 1905, à la suite de cette perte,
l'amirauté commanda de nouveau un bâtiment identique
à la Seyne, l'Admiral Makarof ( l'inventeur
des fameux paillets qui sont utilisés pour maintenir
les tôles lors de voies d'eaux ). Il fut lancé
en mai 1906 et achevé en avril 1908, conformément
à la lenteur typique des chantiers Français
à cette époque, mais modifié, avec des
casemates plus basses, un blindage modifié et les parties
en bois remplacées par le l'acier. En Août 1905,
deux autes unités identiques étaient entamés
aux chantiers de la nouvelle-amirauté à St petersbourg.
Il s'agissait du Bayan second du nom et du Pallada,
lancés en août 1907 et novembre 1906 et achevés
en décembre et février 1911. Plus modestes que
les énormes Rossia et Gromoboi, moins
armés, ils n'en étaient pas moins plus rapides,
mieux protégés, et bien plus économiques.
Ces trois navires étaient en ligne en 1914 en Baltique.
En 1915, ils formaient la 1ere brigade de croiseurs. Le Pallada
fut torpillé et envoyé par le fond par l'U26
le 11 octobre 1917, et le Bayan et le Makarof furent réarmés
dans le même temps avec deux pièces de 75 ou
de 48 mm AA, 1 de 203 et 4 de 152, leur 75 mm étant
enlevés, et des rails pour porter 150 mines. Ils opérèrent
jusqu'au Gotland. Le Bayan prit part à la bataille
de l'île de la lune le 17 octobre 1917 et y fut gravement
endommagé par les grosses pièces du cuirassé
König. Laissés à quai sans entretien
pendant la guerre civile, ils furent démolis en 1922.