Croiseur
de bataille HMS Tiger ( 1913 )
Le HMS
Tiger en mai 1916. Cliquer p. agrandir
Malgré
le lobbying actif de Sir Lord Fisher, l'amirauté commençait
à douter du bien-fondé du concept de croiseur
de bataille en 1911 déjà. Au lieu de lancer
une nouvelle classe suivant les trois Lion, on se contenta
au plan de 1912 d'ajouter un unique bâtiment, moins
onéreux que les "splendid cats" précédents.
On se concentra sur les amliorations du Queen Mary
comme base de travail, et l'expérience acquise en exercices.
Le positionnement des tourelles et des superstructures fut
entièrement revu, de mâme que la position et
la hauteur des cheminées et du poste de tir avant.
On choisit notamment un armement secondaire puissant, en batterie
de coque, et sur le rouf central, et un grand dégagement
du champ de tir arrière, suivant la recette appliquée
sur les bâtiments Japonais de la classe Kongo dont
le premier était en chantier chez Vickers. Là
encore, il était spécifié une vitesse
très élevée, et on prévoyait pas
moins de 85 000 cv pour donner 28 noeuds, et plus de 105 000
en "chauffant à blanc" les chaudières,
ce qui était en théorie susceptible de donner
30 noeuds. En fait, aux essais, 29 noeuds tout juste furent
atteints avec 104 000 cv mais avec une consommation journalière
passant à 1245 tonnes de mazout. La coque plus petite
nécéssita ainsi des prodiges d'invention pour
trouver l'espace de stockage déficient.
Bien
que n'ayant pas encore une bonne protection, le Tiger était
un navire aux lignes fines et plaisantes, original bien que
sans descendance. Bien qu'il fut mis en chantier après
le Kongo, l'ingénieur en chef de Vickers puisa
largement les idées du design contenus dans le Tiger,
dont les plans avaient étés arrêtés
très tôt. De fait, le dernier des "splendid
cats" - un peu moins onéreux que les autres, fut
lancé en décembre 1913 et achevé, puis
accepté en service après essais, en octobre
1914. Il rejoignit la Grand Fleet en novembre, versé
naturellement à la 1ere escadre de croiseurs de bataille.
Participant au Dogger Bank, son premier engagement important,
il encaissa 6 coups dont un de gros calibre qui mit hors service
sa première tourelle arrière, mais ne souffrit
que de 11 morts et 11 blessés.
Il
fut réparé en février 1915 et participa
ensuite à son second engagement d'importance, au jutland.
Au coeur de la mêlée au sein de l'escadre de
David Beatty, il tira pas moins de 303 coups de gros calibre,
mais ne fit que trois coups au bit, encaissant en revanche
15 impacts lourds, sans toutefois compromettre trop ses chances
de survie. Ce fut pourtant un miracle: Sa tourelle Q ( centrale
arrière ) sauta, de même qu'une barbette, mais
les soutes à munitions furent épargnée.
En rentrant à Rosyth, partiellement en feu et donnant
de la bande, le Tiger avait 24 morts et 46 blessés.
Les réparations s'achevèrent qu'en juillet 1916,
et il reprit du service au sein de la 1ere escadre bien entamée,
effectuant d'autres sorties. Il servit au sein de l'escadre
de l'Atlantique de 1919 à 1922, et après le
traité de Wasington de navire-école des canonniers,
après deux ans de travaux de conversion, de 1924 à
1929, puis remplaça le Hood en refonte entre 1929 et
1931, et fut mis à la retraite en 1931 à Devonport,
démoli en 1932.
Caractéristiques:
Déplacement
& Dimensions |
28
430 t, 35 710 T PC, 214,6 x 27,6 x 8,7 m
|
Propulsion |
4 hélices, 4 turbines Brown-Curtis, 39 chaudières
B&W, 85 000 cv. et 28 noeuds max. |
Blindage
|
Blockhaus
254, ceinture 230, coffrage 100, barbettes 230, tourelles
230, ponts 75 mm. |
Armement |
8
canons de 343, 12 canons de 152, 2 de 76 AA, 4 de 47 de
parade, 4 TLT de 533 mm SM. |
Équipage |
1121 |