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Cuirassé dreadnought HMS Erin ( 1913 )

Le HMS Erin en 1916.

En tant que constructeur de navires réputé de longue date, la Grande-Bretagne, à travers ses chantiers Vickers et surtout Armstrong, à reçu commande de plus d'une dizaine de cuirassés dreadnoughts après la construction du premier en 1906. Sur ce total, seuls quelque-uns ont étés délivrés, la guerre imposant ses priorités. L'empire Ottoman, en guerre contre la Grèce en 1911-12 et voyant ses intêréts menacés par les Russes en mer noire, souhaitait rester dans la course et moderniser sa flotte, jusqu'ici équipée de deux pré-dreadnougts Allemands anciens, et de bâtiments encore plus obsolètes. Courant 1911, des pourpalers s'engagèrent, puis une commande ferme auprés de Vickers pour deux dreadnoughts établis sur un cahier des charges assez large, l'ingénieur en chef Thurston présentant un design de compromis entre le King Georges V et l'Iron Duke. Le premier, Reshad V, plus tard Reshadieh, devait être suivi d'un second ( Reshad-i-Hamiss ), finalement annulé en 1912 lorsqu'apparut la possibilité de racheter aux brésiliens le Rio de Janeiro alors en chantier chez Armstrong ( renommé Sultan Osman-I ).

Ce dernier fut réquisitionné en août 1914 et intégré à la Royal Navy comme HMS Agincourt. De son côté le Reshadieh, mis en chantier en août 1911, fut lancé le 3 septembre 1913 et était achevé au moment de l'attentat de Sarajevo. Dès lors que l'Empire Ottoman avait clairement basculé du côté de la triple alliance, Winston Churchill alors premier lord de l'amirauté décida de le réquisitionner en même temps que le Sultan Osman I. Le Reshadieh fut ainsi incorporé, alors qu'il effectuait ses essais, à la Royal Navy sous le nom de HMS Erin. Ayant un coque plus courte que les cuirassés Britanniques, mais plus large, sa maniabilité était d'autant plus grande et il était plus léger de 2000 tonnes. Son autonomie était par contre inférieure, bien qu'il fusse prévu pour une utilisation en méditerranée, et il fut en fin de compte employé à bon compte en mer du Nord. Sa tourelle centrale avait été réhaussée et était d'autant moins sensible aux embruns, et la haute coque donnait également aux barbettes une meilleure efficacité dans le gros temps. C'était aussi le premier bâtiment de ligne Anglais à arborer cette proue en croissant améliorant la tenue en mer, reprise systématiquement par la suite.

Ces qualités réunies en firent une bonne acquisition pour la Royal Navy, qui l'employa largement. Quand au gouvernement Turc, cette double réquisition acheva de monter son hostilité envers les Britanniques, ce qui fut illustré lors de l'âpre résistance qu'elle opposa aux Dardanelles. En 1917, l'Erin passa en cale sèche et reçut de nouveaux télémètres, des déflecteurs et des projecteurs additionnels, et en 1918, deux plates-formes pour avions furent installées sur les tourelles B et Q. En septembre 1914, l'Erin était affecté à la 2e escadre de ligne de la Grand Fleet responsable du secteur Atlantique. Il fut détaché au Firth of Forth le temps de participer à la bataille du Jutland, ou il fit feu, fut légèrement touché, mais sans victimes. Il devint le navire-amiral de la flotte de réserve à Scapa Flow en 1919 mais fut démoli dès 1922 du fait des limitations du traité de Washington. La Royal Navy préférait logiquement des bâtiments récents de classes homogènes - les Queen Elisabeth et les Revenge -. Quand à la sublime porte, elle se consola en adoptant l'ex-croiseur de bataille Allemand Goeben, devenu Yavuz.

Caractéristiques:

 Déplacement & Dimensions

 22 800 t, 25 250 T PC, 170,5 x 28 x 8,7 m

 Propulsion  4 hélices, 4 turbines Parsons, 15 chaudières Babcock & Wilcox, 26 500 cv. et 21 noeuds max.
 Blindage  Blockhaus 300, ceinture 300, coffrage 200, barbettes 250, tourelles 280, ponts 75 mm.
 Armement  10 canons de 343, 16 canons de 152, 6 de 57, 2 de 76 mm AA, 4 TLT de 533 mm SM.
 Équipage 1070


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