La vapeur s'installe, mais la voile résiste
Durant les lumières, quelque peu avant la révolution Française, on sentait bien parmi certaines élites le besoin de concevoir des mécanismes à même d'affranchir l'homme de ses servitudes matérielles par l'apport d'une force motrice autonome, dans le souci humaniste qui pointait au travers de ce bouillonnement intellectuel que furent les lumières. La révolution industrielle en découle directement car ses racines sont ici. Qu'il s'agisse de Jouffroy d'Abban ou des frères Montgolfier, ou de Cugnot, de Faraday, de Joule, la fine fleur de l'ingénierie Française envisage toutes sortes de mécanismes dérivés de sources d'énergie alternatives à celle de l'homme et de l'animal. La vapeur va bientôt, obtenir les faveurs de tous. Chez les Anglo-Saxons également, on recherche ce même but. Thomas Fulton est de tous celui qui peut légitimement revendiquer le titre de "pape de la vapeur". Ce pionnier brillant va en effet le premier adapter parfaitement la pression de la vapeur à sa fonction créatrice de mouvement. Grâce à lui, le siècle qui commence se familiarise lentement avec ces lourdes barques nanties d'une chaudière et d'un long tuyau vertical et fumant en guise de mât. L'acier et le Charbon succèdent au bois et au vent. Toutefois, le chapitre dédié à la vapeur se trouve maintenant sur naval-encyclopédia.
Outre la vapeur, le dix-neuvième siècle sera aussi le pinnacle du navire à voile, une époque ou le concept allait être porté au plus loin des technologies, changeant rapidement. Si le bois restait primordial, l'usage de l'acier permettait la construction de nouvelles coques bien plus solides et durable, et la vapeur, de permettre de prendre en main les manoeuvres des voiles et grééments les plus lourds, remonter les ancres, et la barre. Pendant des millénaires, la force humaine qui avait prédominé, était en surplus. Les grands voiliers de la fin du siècle (1890) étaient des cargos à coque en acier presque parallélépipédiques, dotés d'une machine d'appoint pour les manoeuvres, et disposant d'un équipage des plus réduits. Plus de gabiers, uniquement des hommes sachant faire fonctionner ces machines, des ingénieurs, et les nouveaux forçats de la mer, les soutiers et hommes de chauffe. Pour mettre ceci en images voici des peintures du XIXe siècle montrant des voiliers, libres de droits (wikimedia commons)
L'épopée des Clippers :
Les voiliers de travail:
La Plaisance:
Derniers cargos à voile :
Derniers navires de guerre à voile:
Navires mixtes:
Navires de guerre mixtes: