La rigueur de l'esthétique de ce navire contrastait avec l'exubérance des frégates Françaises contemporaines.
Au XVIIe siècle, la frégate devenait l'élément de toute flotte avec lequel il fallait compter. Se classant juste en dessous du vaisseau de 74 canons, le grand standard de l'époque. On peut lui trouver une origine dans les pinasses qui furent incorporées aux grandes flottes de galions au siècle précédent. C'est à partir de 1650 que sous l'égide de Colbert, le principe de la frégate fut posé, défini par des mathématiciens et expérimentés dans les chantiers Français. On cherchait alors un navire plus rapide et léger que la Pinasse, plus stable en roulis. Cette frégate Britannique constitue la preuve évidente que cette invention Française, à l'origine des croiseurs du XIXe siècle avait de l'avenir. Les Frégates, toujours gréées en trois-mâts, passèrent graduellement de 20-30 canons, un chiffre qui augmenta considérablement au XVIIIe siècle pour atteindre 60 pièces. Leur nombre ne fit qu'augmenter au fur et à mesure qu'on leur trouva des usages variés. Elle s'intercalaient logiquement entre les corvettes et les vaisseaux de ligne, eux-mêmes répartis en deux, trois et quatre ponts. La frégate Britannique ici présentée était peinte avec une livrée noire en usage sur tous les bâtiments de la Royal Navy à l'époque, et leurs ornementations restaient raisonnables. Cette frégate-ci possédait 52 canons, ce qui en faisait l'une des plus puissantes de son temps.