Exemple de "Nao" à une époque où les Caraques Portugaises n'ont plus rien à voir avec les "nefs" du moyen-âge, ce navire était avec le "Trinidad", l'une des plus puissantes unités de son temps. L'illustration est une interprêtation de la gravure du "Roteiro de Malacca".
Un exemple parmi d'autres du savoir-faire des Portugais à l'époque ou ils fondirent leur empire. Afin de défendre leurs convois ou "Mudes", ils mirent en ligne des bâtiments capable de le défendre contre toute intrusion adverse. La Flor de la Mar était peut-être une "nao", une nef en portugais, car les classiques renforts latéraux ou porques sont absents de ces flancs, ce qui plaide pour une construction traditionnelle du Sud, à franc bord. La gravure dont est issue cette illustrations provient du Roteiro de Malacca. Elle semblait arguer dans le sens d'un navire à six ou sept ponts, ce qui était considérable. On note également la relative dispersion de l'artillerie typique de cette époque. Les galions du XVIème siècles les répartiront de manière plus efficace. De ce fait, ce bâtiment devait mesurer 60 mètres hors-tout, pour une hauteur à la ligne de flottaison à la main courante du dernier pont du gaillard d'arrière de 20 mètres. Sa largeur, comme tout navire rond de l'époque, au rapport de 3/1, devait être de 20 mètres à la ligne de flottaison, les hauts étant bien plus fins selon la forme "en poire" de sa section. Avec 36 pièces d'artillerie principale, sans compter les mangonneaux et pierriers que l'on pouvait adapter aux fenêtres, il s'agissait d'une unité de première frappe, considéré d'ailleurs comme la plus puissante de son temps.