Keying est en fait le nom de cette jonque une reconstitution relativement récente de la part du musée maritime d'Exeter. Quelques mots sur ce type de navire universellement connu et emblématique des mers asiatiques. La Jonque aurait fort bien pu être classée parmi les navires antiques puisqu'elle fut développée à partir des radeaux du Néolithique Chinois, et autres embarcations à fond plat utilisées sur le Yang-Tsé Kiang et ses affluents. Depuis, sa base s'est constamment améliorée pour nous arriver jusqu'à aujourd'hui pratiquement inchangée. Caboteur bimillénaire, le Jonque, du Chinois ancien Chu'an, mais connu des arabes sous son appelation Malaise, Djong, avait déjà en 100 ap. J.C. les caractéristiques les plus modernes, dont le gouvernail axial, des voiles lattées en bambou faciles à brasser, et une coque à fond plat en forme prismatique, avec la partie arrière plus large que l'avant. Les Jonques servaient aussi bien pour la pêche que pour le transport ou la guerre. Il s'agissait de navires lents, relativement maniables bien qu'incapables de louvoyer, et surtout en mesure de remonter les fleuves très en amont. A la fin du moyen-âge, des Jonques de plus en plus imposantes apparaissent, dans le but de commercer avec les pays voisins de la Chine. Au 12e siècle, les Jonques appelées "paquebots de la soie", et les premiers bateau-trésor, ont cinq ou six mâts dont deux d'artimon montés en tandem sur le gaillard d'arrière. Ils ont déjà trois ou quatre ponts et peuvent mesurer jusqu'à 60 mètres de long pour 16 ou 18 de large. Mais les plus vastes jamais construites le sont sous le règne de l'empereur Ming Yongle, pour les sept expéditions de Zeng He entre 1405 et 1433 (voir bateau-trésor).