L'Umiak est une embarcation moins connue et populaire que le kayak, elle est pourtant plus ancienne et fut longtemps plus répandue. Orthographié umiak, umiaq, umiac, oomiac ou oomiak, l'Umiak était appelé le "navire des femmes" par opposition au kayak, "navire d'homme". Plus lent, plus vaste, plus haut de formes, mais aussi plus complexe et long à construire, plus gourmand en matériaux, l'Umiak se propulsait à la pagaie et à la voile, laquelle, modeste, était dressée à l'avant.

Sa coque employait les mêmes techniques de construction que le kayak, mais son architecture était différente. Ainsi l'umiak était assemblé grâce à trois grands 'longerons" de bois flotté, ou éventuellement six solidemement assemblés, formant une section centrale en triangle retourné. Les deux longerons du haut bord étaient repoussés au centre et resserrés à l'avant, donnant sa ligne hydrodynamique à un navire très ancien et dicté par l'empirisme.

Plus stable que le kayak, il était néammoins lesté souvent, et pouvait transporter tout ce que les esquimaux pouvaient emporter lors de leurs déplacement (ce sont souvent des sociétés tribales nomades, allant de zone de chasse en zone de chasse, le plus souvent l'été).

Un umiak demandait pas moins de 7 peaux de phoques et plus, était large d'un mètre cinquante parfois et long de 6 mètres et plus. seul la taille des bois flottés disponibles dictaient la taille du navire. Les couples étaient en os le plus souvent. Les raccords entre les peaux étaient particulièrement bien traités, le navire entretenu chaque semaine. Le revêtement de coque se changeait tous les 2-3 ans environ.

A partir des années 60, la civilisation esquimaude a découvert entre autres choses les kayaks modernes en plastique ou fibre de verre et les à adopté, mais l'umiak en aluminium n'a jamais vraiment réussi à s'implanter, à cause de son coût et de la dificulté à l'entretenir et le réparer... Les Yupik et Inupiat de l'Alaska notamment, continuent de construire des umiaks traditionnels pour leur vie de tous les jours.