Canoe Voyageur
Un "voyageur", type de grand canoé Améridien au XVIIIe siècle (photo wikimedia LDD). Les Francais, trappeurs et coureurs des bois en avaient fait leur moyen de transport principal.
Le Canoë est l'un des plus connu des bateaux traditionnels sans voiles, utilisé à des dates très anciennes. On l'assimile souvent à la pirogue, car il dérive probablement des premières pirogues faites de troncs simplement creusés. Mais le vériable canöe, symbole des Amérindiens, en particulier du Canada, est vraiment propre au Nord de l'amérique. Le canöé "classiqueé était fait un peu à la manière des navires Esquimaux dont i est sans doute un ancêtre. Il était constitué de bois et de écorce ou peaux cousues et liées, avait des formes pleines, un avant et un arrière peu relevés et un fond plat, qui l'autorisaient à se déplacer sur toutes les surfaces liquides, depuis les rivières aux plus grands fleuves, en passant par les lacs, les rapides et torrents, et même les zones maritimes côtières.
Les grandes étendues d'eau et nombreux fleuves du Canada, les grands lacs, les baies, étaient autant de voies de déplacement, qui ont toujours été partie intégrante de la vie des Améridiens, comme des pionniers Européens qui l'adoptèrent dès leur arrivée. Les Canöes ultérieurs plus grands, ceux dont dérivent les canöes actuels, étaient construits entièrement de bois et parfois recouvert de toile, doublée et résinée de manière à être imperméable, et doté d'une quille pour la stabilité et la solidité. De tels canöes étaient capables d'affronter grâce à leur solidité, leur souplesse, leur stabilité, et leur légèreté, les rapides les plus effrayants, voire les cascades.
Canoé du pacifique
Une reconstitution Photo du Canöe des Haida, un chef d'oeuvre du savoir-faire des indiens du Pacifique nord-ouest. Creusé en 1878 dans un tronc de cèdre, ce canoé des indiens Haida témoigne de ce que pouvait être une "pirogue" dans sa versions la plus monumentale. Avec 16 mètres de long, c'est l'un des plus beaux exemples préservé jusqu'à nos jours. Ce canoé servait à la chasse à la baleine. Profil reconstitué d'après les photos du museum of natural history, central park, 79th street à New York.
Le canöé composite, en bois et peau, datant de 4000-5000 ans, était généralement assez grand pour que deux personnes au moins puissent y embarquer, mais quantité de variantes ont vu le jour, les plus grands, construits entièrement ou partiellement en bois, pouvant atteindre vingt mètres, tels les grands canöes de guerre des indiens des grands lacs. Ces canöés étaient brillamment décorés à la proue et poupe, très relevés, assez vastes pour transporter de 20 à 40 personnes. Ils se transportaient éventuellement à dos d'homme, pour les plus petits là encore grâce à leur structure composite légère. Les plus grands étaient tirés sur la berge et retournés sur les rives.
Les voyageurs, trappeurs, pionniers pouvaient ainsi parcourir de grandes distances sur les fleuves, en transportant à dos d'homme leur canoé, leurs affaires à l'intérieur, pour passer à pied les chutes non négociables. de nombreuses variantes existaient, mais en général, les sections du navire épousaient des formes en "Y" à l'extrême avant, "U" au centre, et "V" à mi-course. Certains avaient des sections plus évasées au centre, d'autres étaient au contraires plus fins et plus instables, notamment les canöés de guerre, créés pour "intercepter" ceux de transport. Leur étrave et leur poupes en retrait, la quille formant une véritable boucle à ses extrémités, étaient une autre de leurs caractéristiques immédiatement reconnaissables. Les canoes modernes ont des extrémités plus pointues, voire plates de type "barque".
Un canoé de la côte ouest, conservé et exposé près de la colonne d'Astoria, Long Beach.
Le patrimoine fluvial des peuples Amérindiens est très riche, et les couleurs vives et décorations flamboyantes de leurs immenses canoés reconstitués ou préservés en attestent. Cette célébrité permit à cette embarcation de franchir l'atlantique et de devenir un sport. En france, il était connu et utilisé dès de XVIIIe siècle, rapporté du nouveau monde. Le peintre Gustave Caillebote en fit un de ses sujets réccurents au XIX siècle. Les matérieux modernes utilisés pour la construction des canoés sont la fibre de verre, le plastique (en particulier Polyéthylene, ou encore Royalex), la fibre de carbone, le kevlar, nettement plus onéreux, le polyester, et même l'aliminium, qui présentait le désavantage majeur de n'être pas réparable et particulièrement bruyant pour la faune locale...
Ci-dessous, magnifique exemple de pirogue de la côte nord-est des USA.