Ces derniers, sont les témoins indirects (ils étaient toujours fabriqués il y a cinquante ans) des premières embarcations du Nil, aux temps néolithiques, existant sous des formes avancées encore en 3000 ans av. JC. Le Papyrus était bien entendu la plante-reine des zones humides du Delta, disponible en très grandes quantités, possédant une flottabilité moyenne, une bonne souplesse, et qui pouvait donner lieu à des formes tressées, relevées et tenue aux deux extrémités par un cordage, celui-là même que l'on retrouve sur les premières embarcations en bois souples. La Cibora - le Chaume de Papyrus -, passa progressivement de la forme d'un panier ou d'un couffin, peut-être en 6000-7000 av. JC.(peuplements Nilotes du Néolithique), à celui, allongé d'une "coque", pleine, en fait, un tressage en longueur relevé et tenu, avec quelques accessoires proprement marins, comme un banc de manœuvre et un portique pour une pagaie servant de dérive, et un mât bipode sur lequel était monté une voile ( 4000-3500 av. jc, avant la fondation des deux Royaumes. ).
Thor Eyerdhal fit des essais avec le Ra-I dans les années 60 mais démontra par son naufrage qu'il était absolument indispensable de relever au maximum la poupe comme la proue pour éviter que l'eau n'imprègne trop les bottes de Papyrus. C'est à cette seule condition qu'un navire large (fait de bottes plus épaisses qu'au centre, constituant le bordé) pouvait naviguer en méditerranée, sur les grands fleuves et jusque dans l'océan Indien, ce que le Ra II inspiré des navires Aztèques démontra superbement, de même que le Tigris (Mésopotamie). Malgré leur qualités, les bateaux de Papyrus avaient toutefois une flottabilité réduite pour un encombrement certain, et une longueur limitée à 10 mètres au plus. Il était donc logique qu'ils cèdent la place à un moment donné aux navires en bois.