Actuaria (200 av.jc.)



Actuaria de l'époque impériale (20 ap. JC.). Noter la voilure complexe.


Actuaria Romaine (200 av. J.C.). Un des premiers navires de la république, galère légère de type monère (ou Monoremi, un seul rang de rames), ici de 24 rameurs, utilisée pour la liaison avec de plus grosses unités (estafette). De la typologie Grecque, on retiendra les Cisocontores (20 rameurs, 10 par bord), et les Triacontores (30 rameurs, 15 par bord), et toutes les déclinaisons intermédiaires. On ne connaît pas par contre les termes employés pour désigner en latin ce type de Galère. Il ne devait probablement pas avoir de terme spécifique autre que celui en Grec, à l'instar des Pentacontères. Les Actuariae étaient donc des navires légers (mais ne possédaient jamais moins de 18 rameurs) et pouvaient facilement êtres halés sur la berge. Le terme est retrouvé à plusieurs reprise dans des écrits "navis actuaria", mais désignant également un navire de transport de troupe légers, tels ceux qui opérèrent durant la seconde guerre civile Romaine.

Actuarius de la seconde guerre Punique (220 av. JC.). Noter l'éperon décoratif. Tiré d'un bas-relief du Vatican ( empire tardif)
Dans ce cas, il s'agissait d'un navire de charge relativement léger et pourvus de rameurs plus nombreux qu'à l'ordinaire. Plus rapides que les énormes Onerariae, et destinés au cabotage ou aux liaisons courtes, ces navires se rapprochaient (ou dérivaient) des Akatos (Acatus) et Aphraktos Grecs (navires non pontés). De très petites unités (moins de 10 rameurs par aviron) étaient également embarquées parfois sur les octères ou décères amirales, dans un but de liaison à terre ou avec d'autres navires, tel celui d'Antoine à Actium, par lequel il quitta la bataille. Ce navire était dénommé Scapha, et peut s'apparenter aux Yoles des vaisseaux à voile postérieurs.

Il y avait cependant aussi des monères de très grande taille (40 mètres et plus) dont les avirons longs de dix mètres étaient manoeuvrés par deux rameurs debout, qui marchaient sur le pont secondaire (le pont supérieur était réservé aux soldats, le pont inférieur aux vivres et réserves d'eau.). Il ne s'agissait pas d'Actuarias mais de liburnes évoluées, qui remplacèrent progressivement les Actuarias. Vers 100 à 50 av. J.C., on commence à voir apparaître sous l'influence des navires Pirates (Hemoliae) des monorèmes plus larges, à deux-1/2 rameurs par aviron. Dès lors, la nage multiple, qui deviendra au Moyen-Âge de triple à sextuple fit le bonheur des grands empires marchands, et relégua au passé lointain Cisocontères, triacontères et Actuarias.