Cuirassé
Pelayo ( 1888 )
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Le Numancia
en 1898. (1/350)
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Seul
cuirassé "moderne" de l'Armada
en 1898, le Pelayo était d'origine Française, comme les autres
cuirassés Espagnols plus anciens, une confiance qui prit fin
avec ce navire. Dérivé du Marceau,
construit à la Seyne, Toulon entre 1884 et 1888, lancé en
1887, le Pelayo était
avec un plus faible tirant d'eau pour pouvoir passer le canal
de Suez à pleine charge et ainsi renforcer l'escadre du Pacifique.
Il était très proche du Marceau.
En effet comme des autres cuirassés Français de l'époque,
il avait leur artillerie caractéristique en losange, les deux
pièces plus légères étant latérales. Le plan initial en 1883
prévoyait une voilure de schooner, mais de simples mâts militaires
furent vite retenus. Les canons étaient des modèles Hontoria,
montés sur des barbettes de type Le Canet à chargement quelque
soit l'angle, pourvus d'un petite passerelle-abri pour les
servants et surtout le poste de visée. Le reste de l'artillerie
comprenait 12 pièces de 120 mm en batterie latérale, et 5
de 57 mm antitorpilleurs, ainsi que 14 mitrailleuses et 7
tubes lance-torpilles sous-marins ( létéraux et en proue ).
Par ailleurs, le blindage était réparti en 13 renforts transversaux
internes, avec une double coque. Il avait également un unique
canon de 162 mm en proue.
En 1897 il fut refondu à la Seyne, cédant notamment ses 12
chaudières originelles par 16 Niclausse, la vitesse progressant
légèrement à 17 noeuds en forçant la pression. L'armement
devint celui vu dessous, et le blindage fut renforcé, notamment
au niveau des flancs. Paradoxalement, le remplacement de ses
canons devait se faire par l'enlèvement provisoire de son
blindage secondaire, or, lorsque la guerre éclata, celui-ci
ne fut pas remis en place et le navire rapatrié dans l'urgence...
Toutefois, les batailles furent menées avant que le Pelayo,
conservé en métropole en cas d'une attaque dans leurs eaux,
ne puisse y prendre la moindre part:Il fut immédiatement versé
dans l'escadre de réserve du contre-amiral Camara, portant
sa marque. Il appareilla pour Port-Saïd, mais le charbonnage
en Egypte dura longtemps, et après le passage du canal de
Suez, la bataille de Santiago venait de s'achever, et l'Espagne
avait désormais virtuellement perdu la guerre. L'escadre fut
dissoute le 7 juin, au retour en Espagne. Le pelayo resta
en service jusqu'en 1920, ayant été encore modernisé en 1910,
avec notamment l'enlèvement de ses tubes lance-torpilles.
Il participa au bombardement des insurgés Marocains lors de
la guerre du Rif en 1909, et fut victime d'un grave accident
en 1920 à Port-Mahon. Réparé, il servit ensuite jusqu'en 1925
de navire-école des canonniers avant d'être démoli.
Pelayo était le nom
de cet insurgé célèbre en Espagne qui battit les maures à
Covadonga en 718 et fut le premier Roi des Asturies, ouvrant
la voie à la reconquista.
Déplacement
& Dimensions |
9745t
; 102,40 x 20,20 x 7,60 |
Propulsion |
1
hélice, 1 machine VTE, 12 chau., 9800 cv. et 16,7 noeuds
max. |
Blindage,
équipage |
Creusot,
de 445 à 50 mm ; Equipage 520 |
Armement |
2
canons de 305 mm,
2 de 280 mm, 9 de 140 mm, 6 ML AT, 7 TLT 305 mm SM. |
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