La
guerre Franco-Prussienne (1870-71).
Le
déclenchement de la guerre Franco-Prussienne, lourde de
conséquences pour l'avenir des relations Franco-Allemandes,
fut attribué à la dépêche
d'Ems, formulée comme un Ultimatum par Bismarck
qui savait pertinemment comment le bouillant Napoléon
III la recevrait. Ce dernier depuis la guerre de
Crimée se faisait des illusions sur la valeur réelle des
armées Françaises, et ce malgré la débâcle de l'aventure
mexicaine. La France avait de plus déjà fort à faire en
Afrique du Nord.
Les
causes sont d'abord la succession au trône d'Espagne que
le général Prim,
régent, propose en souvenir de Charles Quint, au prince
de Hohenzollern-Sigmaringen,
cousin du Roi de prusse. La France juge ce choix inacceptable
pour sa sécurité. Napoléon
III semble faire fléchir Guillaume
Ier, et la candidanture est repousée, puis secrètement
réintroduite par Bismarck, qui cherche la guerre avec la
France afin d'assurer l'unification des royaumes Allemands
sous l'empire Prussien. A Ems, les négociations entre l'ambassadeur
de France Benedetti et le prince de Hohenzollern achoppent
sur l'exigence de napoléon III de voir la renonciation de
sa candidature au trône d'Espagne certifiée par écrit. Le
Roi refuse cette confirmation et charge son aide de campà
la siginifier à Napoléon. Bismarck est également autorisé
à la publier ( ce qu'il fera dans une version tronquée
sciemment ). La dépêche fait mouche. Elle est mal
interprêtée, Napoléon III jugeant l'attitude Prussienne
comme étant un véritable camouflet: Il déclare la guerre
à L'Allemagne le 19 juillet 1870.
Bismarck
avait été informé par Moltke
de l'état d'inpréparation de l'armée Française un an auparavant.
La confiance envers les armées de prusse était totale. Du
côté de Napoléon, la confiance est aussi totale, et la guerre
est surtout motivée par le souci de sortir de ce conflit
avec une victoire donnant plus de poids à la candidature
du prince impérial Français, âgé de 14 ans. Lorsque les
hostilités débutent, Bazaine
est envoyé en Alsace porter l'offensive en Allemagne. Après
un succés à Sarrebrück, les Français en sont chassés dans
quatre batailles décisives, les forçant à se retrancher
à Forbach.
La
bataille du Rhin s'engage, les Français les perdant toutes,
la dernière étant la plus sévère, à Beaumont. C'est un désastre,
et les renforts de Mac-Mahon
n'arriveront jamais à temps à l'armée repliée dans
Metz en aôut. De nombreuses batailles s'engagent autout
de la ville, perdues pour les Français, qui s'enferment
dans la place. Les restes de l'armée de Mac-mahon
et celle de l'empereur font leur jonction à Sedan,
et l'encerclement Prussien commence. Il sera bref: Le 1er
septembre, l'armée se rend et le 2, l'empereur est fait
prisonnier. Mais la campagne n'est pas terminée. Les Prussiens
descendent sur Paris, qu'ils assiègent le 20. Dans la ville,
c'est l'effervescence. Gambetta
annonce le 4 septembre la déchéance de l'empire et proclame
la IIIe république, assisté du Général Trochu
et de Jules Favre.
Le 4 octobre, Bazaine dans Metz capitule à son tour.
Le
gouvernement de défense nationale restera à Paris, mais
il est décidé que Gambetta quitte la ville pour Tours dans
une spectaculaire équipée en ballon. De là, il réorganise
les forces disponibles en trois armées ( Est, Nord et Loire.
), envoyant Thiers faire le tour des capitales Européennes
afin de demander de s'engager aux côté des Francais. Les
Britanniques, les Italiens les Russes, les Autrichiens,
trop contents de voir consommée la chute du dernier
représentant d'une famille honnie, refusent. D'octobre
1870 à Janvier 1871, c'est une suite de batailles sans espoir
qui s'engage, toutes perdues.
Le
18 Janvier 1871, Bismarck proclame l'empire Allemand à Versailles.
Du côté de Paris, tous les approvisionnements sont coupés.
La famine guette. La ville passe l'hiver (terrible) et demande
l'armistice, signée le 28 janvier. Sur le plan naval, la
disporportions des forces en large faveur de la France n'avance
à rien: Aucune opération navale n'est prévue, ni d'un côté
ni de l'autre. Pourtant la flotte aurait eu largement les
possibilités d'un Blocus ou d'un débarquement en force sur
les côtes Danoise, par exemple. Mais la rapidité de l'avance
prussienne empêche toute étude sérieuse. Le seul affrontement
naval de cette guerre sera le duel indécis entre deux canonnières,
la Surpise Française
contre la Komet
Allemande, devant La Havane à Cuba.