La marine Française Cliquer pour agrandir
Au titre des croiseurs légers , on trouve d'abord le sempiternel
navire-école Jeanne d'arc, troisième du nom, lancé
en 1930, et le Pluton, un mouilleur de mines lancé en 1929, reconstruit
et rebaptisé La tour d'Auvergne peu avant la guerre. Il y avait
aussi l'Emile Bertin (1933), prototype de croiseur léger à
tourelles triples, suivi par les six La Galissonnière ( La galissonnière,
Jean de Vienne, Marseillaise, Montcalm, Gloire et Georges Leygues, en
service en 1935-37). -Destroyers: -Torpilleurs: -Submersibles: En 1939, fort de cette position, elle avait encore un certain succès
à l'exportation. Pour ses propres besoins, elle lança en
1929 le célèbre "Surcouf", un croiseur submersible
dans la mouvance de cette "mode" passagère issue des
derniers projets Allemands de 1918. Ce navire était en effet pourvu
de deux canons de croiseur lourd, de 12 tubes lance-torpilles (rien de
moins!), deux canons AA de 37mm et deux affûts doubles de mitrailleuses
de 13.2 mm, et était pourvu d'un hangar pour un hydravion. Il participa
"de loin" au conflit et connut un sort funeste. -Frégates et avisos: -Chasseurs de submersibles: -Divers: Par ailleurs, elle comprenait un certain nombre d'unités spécialisées, de moindre valeur militaire, comme les mouilleurs de mines Castor et Pollux, le mouilleur de filets Le Gladiateur, le ravitailleur de submersibles Jules Vernes, les 8 Petrels de ravitaillement d'hydravions, le garde-pêche Amiral Mouchez. Bilan:
Le sort de cet instrument moderne et efficace qu'était la flotte Française en 1939, peut-être la meilleure des trois armes, n'en fut plus que rageant. La "Royale" fut mobilisée en septembre, et participa aux côtés de la Royal Navy à la surveillance de routes commerciales, traquant comme en 1914 les corsaires Allemands pendant la "drôle de guerre". Elle participa ainsi à la traque du Graf Spee. Toutefois, une bonne partie de ses effectifs basés en méditerranée n'avaient pas de réelle menace à surveiller tant que Mussolini restait "observateur" des vélléités de conquête Allemandes. On tuait le temps en exercices d'escadre. A la fin de 1939 et au début de 1940, la vraie guerre sous-marine débutait, en Manche et en mer du Nord. C'était la RN qui était plutôt visée par la Luftwaffe et les sous-mariniers Allemands. Quelques bâtiments Français ( dont certains des 13 paquebots armés, classés comme "croiseurs auxiliaires" ), convoyèrent des troupes en Norvège afin de couper la "route du fer" aux Allemands. En mai-juin 1940, la "Royale" assista impuissante au déferlement de la Blitzkrieg et des blindés de Guderian jusqu'à la côte Atlantique. A Dunkerque en juin, un certain nombre d'unités participèrent au réembarquement de troupes Françaises au sein de l'armada levée par les Britanniques. plusieurs destroyers y furent perdus sous les coups de la Luftwaffe et de l'artillerie côtière. La bilan de cette première partie de la guerre fut mince: Aucun navire Allemand ne fut détruit par une unité Française. En revanche, la flotte perdit le croiseur La tour d'auvergne ( ex-pluton ), victime de l'explosion d'une de ses propres mines embarquées à Casablanca, le Jaguar, le Chacal, le Bison ( destroyers lourds ) et les Orage, Cyclone, Bourrasque, Sirocco, l'Adroit et le Foudroyant en mai-juin 1940 en opérations, notamment à Dunkerque, le Maillé Brézé en mars 1940 à Greenock ( explosion accidentelle de torpille ), le torpilleur Branlebas, les avisos Rigault de Genouilly, et Beautemps Beauprés, ce dernier se sabordant, inachevé, pour éviter sa capture. La flotte perdit également le chasseur de submersibles CH9 et les submersibles Narval, Morse, Doris, Pasteur, Poncelet, Achille, Ajax, Persée, Agosta, Sfax, Ouessant. Cinq d'entre eux par sabordage. Peu après la capitulation, la marine Française disposait
toujours de l'essentiel de sa force de frappe et le simple fait qu'elle
soit susceptible un jour de tomber aux mains de l'axe devenait insupportable
à Churchill qui se décida à lancer "Catapult",
à un moment où le Fürher préparait déjà
ses plans d'invasion du Royaume-uni. Dans la bataille de la Manche qui
s'annonçait, la Kriegsmarine, ajoutée à la Regia
marina et à la flotte Française sous pavillon à croix
gammée protégées par la Luftwaffe pouvaient fort
bien anéantir les unités de la Home fleet accourue pour
empêcher le débarquement. Le 17 janvier 1941, un épisode dont les livres scolaire d'histoire ne font pas mention s'est déroulé dans la baie d'Indochine, à Koh Chang, où le croiseur Lamotte-Picquet engagea et détruisit la marine Thai, poussée par les Japonais à intervenir contre ces colonies Françaises. Après Pearl Harbour, la situation avait suffisamment dégénéré pour que les Britanniques décident d'attaquer la base de Diégo-Suarez, située au large de Madagascar et bien située sur la route de l'océan Indien. En juin 1941, afin de s'assurer des positions stratégiques au moyen-orient, des forces combinées de la RN et des FNFL attaquent la Syrie: L'aviation Vichyssoise y résistera, mais le territoire finira par tomber aux mains des alliés. Le destroyer Chevalier Paul, entre autres, y fut coulé. Le 9 novembre 1940, l'aviso Savorgnan de Brazza, passé aux mains des FNFL affrontait et coulait l'aviso des forces de Vichy Bougainville, défendant Libreville ( Gabon ). Le fossé qui s'était creusé entre le faible contingent des forces Françaises libres alors en constitution et les forces Vichyssoises s'accentua donc, une majeure partie de la flotte, dont ses principales unités restant fidèle au régime en place. Toutefois, après le débarquement en afrique du Nord ( Opération Torch ) où les forces fidèles à Vichy résistèrent parfois farouchement, parfois pour la forme, l'amiral Darlan fut finalement convaincu de faire basculer l'empire du côté des alliés. Par conséquent, bon nombre d'unités majeures allaient passer courant 1943 sous contrôle des FNFL ( Forces navales Françaises Libres ) qui opèreront aussi bien en Europe qu'en extrême-orient ( comme le Richelieu ), certaines participant aux prépérations d'artillerie des débarquement en Normandie et en Provence. De 2700 hommes en novembre 1940 à plus de 5000 en août 1943, la FNFL utilisa un certain nombre d'unités de valeur ( voir plus loin ) avant de recevoir des unités légères Britanniques et Américaines. Pendant l'opération "Torch", en novembre 1942, un grand nombre de navires de la royale seront détruits, échoués, ou sabordés: Le croiseur Primauguet, les destroyers Epervier, Milan, Typhon, Tramontane, Tornade, Brestois, Boulonnais, Fougueux, Frondeur, les submersibles Ariane, Danae, Monge, Le Conquérant, Le Tonnant, Sidi Ferruch, Argonaute, Diane, Méduse, Amphitrite, Oréade, La Sybille, La Psyché, Pallas, Cérès. En novembre 1942, en réponse à cette menace, les troupes Allemandes traversent la ligne de démarcation et envahissent la zone libre. Elles parviennent à Toulon mais trop tard pour empêcher le sabordage de la flotte ( a peu près la moitié des unités rescapées s'y trouvaient ). Ce geste illustra la parole faite aux alliés que jamais la flotte ne tomberait au mains de l'ennemi. On songe à posteriori que ces navires auraient étés bien utiles aux alliés, et que ce sort aurait été évité si la volonté de Churchill ne s'était pas exprimée avec tant de véhémence. Les attaques Britanniques répétées dans les bases d'outre mer, ajoutés aux atermoiements de Darlan au début de l'opération Torch, ont compromis les chances de la flotte de changer de camp. Toutefois, dans le cas ou l'axe s'en serait emparé, l'équilibre des forces à ce moment du conflit auraient peu changé car ce potentiel n'aurait probablement pas empêché les alliés, qui avaient à présent la maîtrise de la méditerranée, de terminer la campagne d'Afrique du Nord en vue d'un débarquement en Italie. Les Etats-unis étaient en effet alors entrés en guerre et avec eux leur fantastique potentiel industriel. Si ces unités avaient renforcé la Regia marina, cette dernière s'en serait servi bien peu de temps, comme ce fut le cas. Quand à l'Allemagne, elle ne songeait pas à faire passer d'éventuelles unités lourdes dans la mer du nord en partant de la méditerranée, afin d'opérer depuis la Norvège, tant ce périple semblait risqué. Etaient présents à Toulon, et se sabordant, le 27 novembre 1942: Les cuirassés rapides Dunkerque et Strasbourg, le cuirassé Provence, le transport d'hydravions Cdt Teste, les croiseurs lourds Colbert, Foch, Algérie et Dupleix, les croiseurs légers La Galissonnière, Jean de Vienne, et Marseillaise; les destroyers Lynx, Guépard, Valmy, Verdun, Lion, Vauban, Aigle, Gerfaud, Vautour, Vauquelin, Cassard, Kersaint, Tartu, L'Indomptable, Volta, Mogador, La Palme, Le mars, Bordelais, Bison, Le Hardi, Foudroyant, L'Adroit, Casque, Lansquenet, Mameluck, Sirocco; le torpilleur La poursuivante; les submersibles Thétis, le Vengeur, l'Espoir, Fresnel, Poincaré, Pascal, Achéron, Redoutable, Diamant, Vénus, Sirène, Naiade, Galatee, Pallas, Cérès, Aurore; et enfin l'aviso D'Iberville. Par ailleurs, les Allemands ne se sentaient plus liés par les conditions d'armistice au moment du débarquement Américain en Afrique du Nord, et s'emparèrent des navires Français basés à Bizerte, tandis que les unités sabordées à Toulon furent pour certaines renflouées et réparées en vue de reprendre du service sous les couleurs de l'axe. D'autres en cours d'achêvement par Vichy furent prises en compte par la Kriegsmarine et la Regia Marina, en trop petit nombre pour faire pencher la balance de leur côté: Il s'agissait des destroyers Tigre (FR23), Panthère (FR22), Valmy, Lion (FR24, FR21), de plusieurs unités de la classe Le Hardi renflouées, les FR32 à 37 pour la Regia marina, ainsi que des torpilleurs ( classe La Melpomène ) FR41, 42 et 43, des submersibles ( ex-classe requin FR111-114), le FR117 ( ex-Circé ), FR112 et 116 (ex-Saphir et Turquoise), ainsi qu'une dizaine d'autres unités plus légères, dont des chasseurs de submersibles. La Kriegsmarine s'empara des unités Italiennes après l'armistice de 1943, et termina le submersible UF2 ( ex-L'Andromède, classe Aurore ), ainsi que 4 avisos dragueurs de mines classe Chamois, 8 chasseurs de submersibles, et 4 ravitailleurs d'hydravions ( classe Sans Souci ). Le sabordage de Toulon avait été suffisamment bien fait pour rendre le renflouage et la réparation des unités lourdes trop coûteuse. Il faut noter également que pour les unités en chantier ou lancées et en cours d'achêvement, les raids aériens alliés et les sabotages de la résistance en privèrent d'emploi les forces de l'axe. En 1943, la plupart des unités Françaises survivantes avaient définitivement basculé dans le camp allié. Le cuirassé Richelieu, parti de Dakar en refonte aux USA, ainsi que le Montcalm, le Georges Leygues, le Gloire, l' Emile Bertin, les vieux dreadnoughts Courbet, Paris et Lorraine, relégués à des rôles secondaires, le porte-avions Béarn, réfugié puis interné comme la Jeanne d'Arc en martinique en 1940 et utilisé comme transport d'avions ( vu la vétusté de son parc aérien ), les croiseurs lourds Duquesne, Tourville, Suffren ( ce dernier subit une profonde refonte aux USA ), les croiseurs Duguay Trouin, Jeanne d'Arc, remis également aux standards de l'US Navy, les destroyers Léopard, Albatros, Le triomphant, Le Fantasque, Le Malin, Tempête, Mistral, Trombe, L'Alcyon, Le Fortuné, Forbin, Basque; Les torpilleurs La Melpomène, Branlebas, La Flore, L'incompris, La Cordelière, Bouclier; les submersibles Marsouin, Archimède, Argo, Protée, Pégase, Le Glorieux, Le Centaure, Casabianca, Rubis, Perle, Antiope, Amazone, Orphée, Junon, Minerve; l'aviso Savorgnan de Brazza, 9 dragueurs de mines de la classe Elan, et les 4 de la classe Chamois. En outre 15 chasseurs de mines Français saisis par la Royal Navy servirent sous ce pavillon, puis en 1943, les 11 survivants sous celui de la croix de Lorraine, de même que 3 autres. Les Britanniques louèrent à la France dès 1941 des vedettes lance-torpilles du modèle Fairmile A et Fairmile B (17 unités), pendant parfois 1 an ou quelques mois, 23 autres vedettes ASM, 5 VLT Américaines et 8 autres légères Britanniques. Entre Mars et Novembre 1944, les FNFL reçurent également 32 chasseurs de submersibles américains du type "PC", et 52 du type "SC". Enfin, en 1945, les évênements en indochine précipitèrent la destruction ou le sabordage des 5 canonnières fluviales présentes et de l'aviso Amiral Charner. De Gaulle n'allait pas tarder à prendre la mesure de l'insurrection menée par Ho Chi Minh et envoyer une escadre avec à sa tête l'"inventeur" de la croix de Lorraine, promu amiral, Thierry d'Argenlieu. Mais ceci est une autre histoire... |
Grandes batailles: Koh Chang:Zoom sur une victoire navale Française méconnue Atlantique sud: La traque au Graf Spee Mers el Kébir: Retour sur la grande tragédie de la Royale Gloire des FNFL: Le combat des français libres sur mer. |
|||||||
Acteurs: Darlan. Dauphin de Pétain, l'homme qui fit basculer la flotte du côté des alliés. L'Herminer, commandant du célèbre Casabianca. Estienne d'Orves, officier, marin et résistant. Les Hommes de la corvette FNFL "Aconit". |
||||||||
Fiches: Cuirassés
classe Richelieu
Cuirassés classe Dunkerque Croiseurs
lourds classe Colbert Porte-avions
Béarn Destroyers
classe Chacal Torpilleurs classe La Melpomène Croiseur
submersible Surcouf Avisos
coloniaux classe Bougainville Divers, auxiliaires. Projets de la marine Française en 1939 Camouflages et livrées. |
||||||||
Informations légales - Webmestre
- navistory.com - ©2005chaudron-graphique
|