La Marine Roumaine

 

La Flotte Roumaine en 1941.

Le Royaume Roumain est en partie issu du démembrement de l'empire Austro-Hongrois en 1918, tout comme la Yougoslavie et la Bulgarie. Elle en conservait par sa taille la part la plus importante des territoires des Balkans. Mais c'est en temps que pays indépendant depuis 1881 qu'elle choisit la neutralité en 1914, longtemps sous une vassalité théorique de l'empire Ottoman, puis alliée des Russes. La Transylvanie et d'autres provinces sont alors parties de l'empire Austro-Hongrois. En 1916, le nouveau Roi Ferdinand Ier se voit promettre la Transylvanie en échange de sa participation à la guerre aux côtés des alliés et des troupes Roumaines envahissent la province et prennent Brasov. Une puissante armée Austro-Hongroise contre-attaque et chassent les Roumain, pénètrent à leur tour en Roumaine et prennent Bucarest. Dès lors, la plus grande partie de ce qui reste du pays est sous la domination des empires centraux.

En 1918, le traité de paix va être généreux envers la Roumaine qui se voit accorder n plus de la Transylvanie, la Bucovine, la Bessarabie qui annexent de fait une partie de la Hongrie, et amènent sous la bannière royale une population de 18 millions d'hommes, deux fois plus qu'en 1914. Cette "grande Roumanie" va d'ailleurs générer un contentieux avec l'Autriche qui durera jusqu'au années trente. Les Hongrois ne tenteront cependant pas de reprendre ces territoires. En 1940, suite au pacte germano-Soviétique et à des clauses secrètes, l'URSS annexe les territoires de Bessarabie et de Bucovine Nord. Du même coup, la maison Royale et la population vont pencher vers l'axe, bien qu'encore neutres, et en 1941, définitivement basculer dans le camp Allemand. Dès lors, la Roumanie fournira un effort de guerre en hommes et matériel conséquent et prendra une part importante de la "croisade contre le Bolchévisme" à partir de l'invasion de la Russie en juin 1941.

La Flotte Roumaine, du fait d'une sous-développement industriel, n'a jamais été le fruit d'arsenaux et chantiers nationaux, mais principalement Italiens et exceptionnellement locaux mais sous étroite supervision étrangère. En comparaison son industrie aéronautique était bien plus performante, étant capable de donner des dizaines d'appareils de construction locale. Deux plans navals furent ordonnés: Le plan de 1927 faisait état de deux destroyers, un submersible et un navire-atelier, la suite du programme étant annulée du fait de la sruvenance de la crise boursière de 1929. Le second programe fut lancé en 1936, faisant suite au redressement économique du pays, encore agricole, par la création du ministère de la marine. Le rééquipement des arsenaux permettait à présent de construire des navires localement. Le nouveau plan 1937 de prévoyait quatre destroyers, un croiseur, trois submersibles, deux mouilleurs de mines et dix vedettes lance-torpilles, mais une partie seulement fut menée à terme, en Roumanie sous supervision Allemande.

Le navire-école Mircea.

Composition de la flotte en 1941:

-4 destroyers: Les deux Marasti ( 1917 ), et les deux Regele Ferdinand ( 1928 ), tous construits en Italie.

-3 torpilleurs de haute mer: Anciennement type 74, ( 1914 ), le Sborul, et les deux Naluca.

-3 submersibles, le Delfinul ( 1928 ) de construction Italienne, le Marsuinul et le Rechinul ( 1941 ) Allemands.

-31 Divers:

  • Le navire-école Elisabeta (1885, ancien croiseur ) et le navire à voile des cadets Mircea.
  • 4 Canonnières ex-Françaises ( Classe Capitan Dumistrescu, 1917 )
  • 1 mouilleur de mines classe Amiral Murgescu (1934)
  • 5 Ravitailleurs armés classe Malinska (1931)
  • 7 Monitors fluviaux classe Ion Bratianu et Ardeal.
  • 7 patrouilleurs classe Lascar Bogdan (1907).
  • 3 Vedettes lance-torpilles du type Thornycroft classe Vitforul (1940 )

Transferts ultérieurs: 6 submersibles côtiers type CB ex-Italiens, 4 vedettes classe Vantul ex-Hollandaises, 2 mouilleurs de mines ex-Tchékoslovaques type FM.

La Roumanie en guerre (1941-45):

Bien que les relations se refroidirent avec l'Allemagne au moment du pacte Germano-Soviétique et après l'agression de la Pologne, la Roumanie entra ouvertement dans le camp de l'axe, lorsque l'Allemagne lança sa campagne de Russie. La marine Roumaine, basée en mer noire, fut mobilisée et offirt ses services en mouillant des mines, patrouillant contre les submersibles Russes, escortant des convois, ainsi que la flottille du Danube, comptant des monitors et de nombreux patrouilleurs. Vinrent s'ajouter à ces effectifs existant des navires légers Allemands transférés par rail et assemblés in situ. Fin 1943, ces ajouts furent portés à 5 submersibles côtiers ex-Italiens, deux mouilleurs de mines fluviaux ex-Tchékoslovaques type FM, et trois patrouilleurs type KFK, tandi qu'en mer noire, deux paquebots ( Dacia et Regele Carol I ) étaient transformés en mouilleurs de mines. En 1944, la situation des forces Allemandes en Russie était critique et l'opinion interne était divisée en Roumanie. Le mouvement communiste qui existait localement et était de plus en plus influent aboutit, avec le soutien de la population et du jeune Roi Mikhail Ier, au coup d'état survenu le 23 août 1944 et qui chassa du gouvernement le "Conducator" Antonescu, porté au pouvoir par les gardes de fer, qui maintenait le pays dans une dictature féroce depuis septembre 1940.

Ce changement brutal de direction entraîna, alors ques les troupes Russes étaient entrés en Roumanie même, à des négociations officieuse ( pour éviter des représailles Allemandes toujours possibles ) avec Staline. L'accord qui fut trouvé fut à l'origine de la reprise d'offensive de "l'armée de libération Roumaine" contre les derniers gardes de fer et la Wehrmacht. A la mi-1944, les forces navales Roumaines opéraient sous le commandement Soviétique, notamment sur le Danube. En 1945, certains navires furent offerts aux Russes en dommages de guerre. En 1947, le Roi Michel Ier abdiqua lorsque les communistes gagnant 71% des voies aux élection fondèrent la République populaire de Roumanie, qui entra de fait au sein du pacte de Varsovie.