Santa Maria (1492)


Santa Maria
"Nao", Caraque ou Caravelle la plus célèbre, c'était le vaisseau-amiral de Christophe Colomb lors de son expédition vers "les indes". Cette reconstitution ici est celle d'une Caravelle.
A une époque on l'on voyait encore des Cogs, Hulks, Caraques et Nefs (la distinction se faisait surtout au gréément et au tonnage), la Santa Maria procédait à la fois de la Nao (Nef, appelation latine du Cog du Nord) et de la caraque. Ces dernières en effet se distinguaient à la fois à un gaillard d'avant plus massif, et avaient souvent (mais pas toujours) une voile de hunier sur leur misaine. Leur tonnage était supérieur et ils arboraient toujours des porques de renfort, qu'ils soient bordés à clins (Nord) ou à Franc-bord (Méditerranée, pays latins). Leurs dimensions restaient dans un classique ratio 3/1, mais elles étaient plus hautes sur l'eau avec des formes plus renflées, et un tableau de poupe carré. Ce furent aussi les premières à disposer de canons en sabords. La première unité dotée de canons de manière permanente fut la Nao Galicia, en 1400. C'est précisément en Galice que la Santa Maria fut construite, et surnommé "la Galicienne". Elle appartenait à Juan de la Cosa fut était ancrée à Palos de la Frontera pour son premier voyage. Longue de 30 mètres et large de 10, elle jaugeait 230 tonneaux et disposait peut-être de quatre petites bombardes en sabords. Son équipage était de 40 hommes. Après son naufrage à Hispaniola son épave servit de bois de construction pour le petit fort de la Navidad.

La Santa Maria est indissociable du navigateur génois Christoforo Colombo (Christophe Colomb). Classiquement ce dernier vit dans une athmosphère de marchands voyageurs, d'épices et de soiries venues du lointain Orient. Naturellement lui-même (aidé par sa famille) devient un marin expérimenté grâce à ses nombreux voyages. Au cours de l'un d'eux, en 1476, son convoi est ataqué par les Français et il se réfugie à Lagos au Portugal, où une importante communauté Génoise est présente. C'est là qu'il rencontre son épouse, Filipa Perestrelo e Moniz, qui lui donnera trois fils. Colomb effectuera plusieurs voyages sur les côtes d'Afrique avec les Marchands Portugais, et s'initie à la navigation et à la cartographie. Mais il prend conscience également de la durée fastidieuse de ces voyages en longeant les côtes du grand continent, et devient persuadé de la possibilité de rejoindre les Indes en coupant directement par l'ouest. La pierre angulaire de sa croyance est que la mesure de Potolémée est surestimée, et il évalue lui-même la distance vers Cypango (Le japon) à tout au plus 2414 kilomètres.

Il établit un dossier, évite des éventuelles remises en cause des inquisiteurs et s'en va plaider en 1485 son projet auprés du Roi Manuel II. Ce dernier, influencé par des conseillers hostiles, refuse catégoriquement. Déçu et blessé, Colomb part pour la castille et se fait accepter à la cour du Roi Ferdinand d'Aragon et de la Reine Isabelle de Castille. Mais un premier verdict lui est défavorable en 1490. Il retente sa chance en 1491 et cette fois, son projet est en passe d'obtenir l'aval du Roi. Mais les exigences de Colomb quand à ses titres et au pouvoir qu'il réclamait sur les terres à découvrir provoquèrent un nouveau refus. C'est le conseiller de la Reine qui finalement convainquit celle-ci d'accepter en regard des bénéfices attendus d'une telle expédition. En Août 1492, Colomb se tenait prêt à partir avec trois navires, la Santa Maria, et deux petites Caravelles, la Nina et la Pinta, et 90 hommes. Le 12 octobre, après un voyage difficile et éprouvant pour Colomb et surtout pour son équipage habitué à naviguer à vue et imprégnés d'histoires effrayantes de marins sur la haute mer, menacent l'expédition d'échouer, et Colomb, piètre diplomate, échappe de peu à une mutinerie, bien assisté par le capitaine de la Nina, Martin Pinzon.

Le 12 octobre donc, enfin, Colomb touchait terre sur l'île de Guanahani (San salvador), et avide d'or, était dirigé par les Indiens plus au nord, vers Cuba. Son expédition prit pied enfin sur l'île plus à l'ouest, baptisée à l'époque Hispaniolia ( Haiti ). Mais les conditions de mer avaient rendu la caraque inutilisable et elle avait servi à construire un établissement permanent. Une poignée d'hommes fut laissée sur place, et Colomb repart sur la Nina, rejoignant la Pinta partit plus tôt à la recherche d'or plus à l'ouest. Le retour est également difficile, mais triomphal. Il ramène divers artefacts, indigènes et animaux, mais pas ou peu d'or, sinon des promesses. Il se voit obtenir la constitution d'une plus vaste flotte, comptant 15 vaisseaux et 1500 homme afin d'établir une colonie durable. Il part de Cadiz en 1493 et abordera à la Navidad pour constater qu'il n'y avait plus âme qui vive au fort, détruit et dont les survivants s'étaient éteints à la suite de maladie et de l'hostilité des "indiens". Il fonda sur un autre site sa colonie Isabella, et resta quelques temps afin de la gérer. Son idée était toujours de trouver de l'or en asie, et il partit explorer le sud de Cuba avec trois caravelles. Il revint sans nouvelles découvertes en 1496.

Pour son troisème voyage, en 1498, il ne put armer que 8 navires, et dût en dérouter 5 sur Hispaniolia souffrant de pénurie. Abordant à trinidad il pensa avoit enfin trouvé le continent. Mais la situation reste préoccupante à isabella et colomb se voit bientôt accusé d'être au mauvais gestionnaire. Le Roi envoie son conseiller Bogadilla afin de faire la lumière sur ces dénonciations, et son rapport aboutit à la comparaison des frères Colomb pour y être jugé en Espagne; Il est effectivement condamné, perdant des titres, dont celui de gouverneur d'Isabella, mais reçoit l'aval pour une nouvelle mission d'exploration, qui sera son quatrième et dernier voyage, en 1502. Il explore les côtes du honduras, remonte juqu'à l'isthme de panamà qu'il prend pour le passage de Malaisie; Mais son expédiion tourne au drame, et il perd ses navires. Il sera sauvé de mauvaise grâce par le nouveau gouverneur d'Isabella et renvoyé à Séville ou il termina sa vie sans gloire, s'éteignant en 1506.