San Matteo (1575) Un galion de la "flotte de l'or" de Philippe II, ramenant des Amériques les richesses de l'empire Aztèque. Si le terme de "galion" renvoie pour l'imaginaire collectif aux Espagnols, ce n'est pas un hasard. Grâce aux tonnes d'or ramenées des "Indes", la cour d'Espagne fut responsable d'une inflation record en Europe mais devint également la plus grande puissance en Europe, notamment sous Charles Quint, un véritable empire. Les galions ramenant les butins du sinistre pillage des conquistadors n'avaient que peu d'ennemis sur mer, sinon les Anglais, qui mirent en chantiers de petits bâtiments rapides pour livrer à L'Espagne une guerre de corsaire sans merci. La piraterie se développa également à cette époque, notamment aux caraïbes, et l'on vit Français, Anglais et Hollandais tenter cette aventure. Celle-ci atteint son apogée sous Elisabeth Ier, et les audaces de Drake conduisirent les Espagnols à intensifier leur production de galions de guerre et à mener une véritable expédition punitives en Flandres et sur les côtes Anglaises en 1588. Les Galions Espagnols tiraient leur nom de la longue plate-forme en surplomb qui rappelaient l'éperon des galères, une source d'inspiration observée surtout pour la coque. Il y avait également des galions à avirons et rameurs si proche des Galéasses qu'ils en étaient une variante hybride. Les galions se différenciaient surtout des caraques par leur gaillard d'avant de faible hauteur et leur gaillard d'arrière étagé progressivement. Leurs décorations étaient parfois très chargées comme en témoigne l'exemple ci-dessus. |
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