Rainbow (1845) Le Rainbow était en son temps le plus rapide des voiliers. Il fut construit à New York sur les plans de J.W. Griffith et officiellement tenu pour un 750 tonneaux. Il avait la plupart des caractéristiques propres des clippers de son époque, mais le terme-même prêtait à controverse. "Clipper" pouvait soit être assimilé à "to clip", couper, traverser rapidement, ou se rapoprocher d'un terme d'argo désignant le "summum" de son domaine, un pur-sang des mers. Toujours est-il que les Clippers avaient des caractéristiques communes, dont la forte voilure, et la coque allongée et fines de formes à l'avant comme à l'arrière. En somme, et au moment même ou les vapeurs risquaient de les détrôner, les Clippers représentaient une alternative efficace, certes soumises aux aléas climatiques, mais bien plus efficace, faisant passer la vitesse de livraison avant la quantité de chargement. Les clippers grands-voiliers se justifiaient donc pour des marchandisesà forte valeur ajoutées, et leurs affrêteurs étaient prêts à payer des primes et des soldes colossales aux premier arrivés. D'où la nature hautement compétitive de ces "régates marchandes". Britanniques et Américains ont tenu la dragée haute durant ces années de 1820 à 1860. Les autres Européens ont suivi ensuite, et les grands cargos quatre-mâts ou cinq-mâts-carré ou goélettes leurs ont succédés jusque dans les années 30. Le Rainbow avec sa magnifique et immense voilure eut effectivement le titre de "premier clipper" décerné au premier véritable navire de ce type, et au plus rapide, mais il disparut corps et biens en 1848. La fameuse "coupe de l'America" est apparue à un moment où la compétition navale commerciale entre l'Angleterre et les USA était au plus haut, et longtemps ces deux protagonistes ont étés les seuls acteurs de la coupe, prolongeant une longue tradition... |
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