SNA classe Los Angeles (1974) Cette dernière grande classe de SNA de la guerre froide fut développée à la suite des Sturgeon et porta le genre à un point encore jamais atteint. De par leur dimensions, leur électronique, leur furtivité, leur rayon d'action, ce sont encore aujourd'hui les SNA les plus performants au monde. Ils furent définis dans le souci de retrouver la vitesse des Skipjack de 1958 (et de s'aligner sur les SNA Soviétiques, toujours très rapides), tout en conservant les progrès réalisés avec les Tresher, puis les Sturgeon, jusqu'au début des années 70. De fait, le USS Los Angeles fut mis en chantier en janvier 1972, seulement trois mois après le dernier Sturgeon, le USS Richard B Russel, à Newport News. L'allongement de coque et son diamètre supérieur était dû à l'adaptation d'un nouveau réacteur S6G développant le double de puissance. En revanche, la vitesse obtenue (31 noeuds), se faisait au dépends de la solidité de la double coque, au prix d'une diminution très sensible de la profondeur opérationnelle de plongée. On désigna également pour eux une nouvelle coque en acier plus résistante, mais elle ne fut pas approuvée dans les crédits, et de même, le nouveau système de contrôle de tir informatisé ne fut pas prêt pour les premières unités, gardant l'ancien système de tir Mk.112: Le nouveau Mk.117 n'arriva qu'avec le USS Dallas (1979). Onavait prévu dans les premières études en 1968 de les doter de 20 tubes verticaux pour missiles antinavires, à la mode soviétique, mais la complexité du système et du coût par unité (qui aurait fait un bond à 13 700 tonnes) fit que ce plan fut rejeté par l'amiral Zumwalt. On en revint à un SNA plus standard, équipé du SUBROC/Harpoon, avec une étude plus poussée de la furtivité hydroacoustique. Au total, la largeur de la salle des torpilles portait sa capacité à 26 vecteurs. En 1981, le USS La Jolla fut le premier à pouvoir lancer des missiles Tomahawk encapsulés par ses tubes lance-torpilles, mais ce système ne devint réellement opérationnel qu'avec le USS Atlanta en 1983. A partir de l'USS Providence en 1985, 12 silos équipés de Tomahawk avaient étés aménagés à l'avant du kiosque. A partir de l'USS San Juan (1986) on équipa les Los Angeles avec le nouveau système de combat intégré BSY-1 et des ailerons rétractables de proue. Enfin, à partir de l'USS Hartford (SSN-768, 1993), on modifia leur dérive arrière sur le modèle du Seawolf de nouvelle génération. Au total, 42 unités entrèrent en service jusqu'en 1990, et encore 19 par la suite, constituant la en vingt ans la plus importante série de SNA au monde. Symboliques de la guerre froide, les premier sont actuellement placés en réserve. Ils font figure de pachydermes en comparaison des nouveaux SNA légers très furtifs développés à la suite du Seawolf. Caractéristiques:
|
||||||||||||