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PA classe Kusnetsov (1985-88)
Après
les Kiev et les Kirov, l'URSS avait les moyens techniques
de construire des unités de gros tonnage, utilisant une propulsion nucléaire
combinée avec des propulseurs classiques. La doctrine soviétique avait
conduit l'amirauté à définir uniquement des croiseurs, capables éventuellement
d'embarquer et opérer des appareils de combat, comme dans le cas des Kiev.
Mais les Yak-38 constituaient
de piètres intercepteurs et dans ce rôle il n'était pas sûr que les Yak-41
alors à l'étude soient meilleurs. Aussi, il fut développé une plate-forme
capable de mettre en oeuvre des intercepteurs à décollage classiques,
mais navalisés, ce qui permettait de convertir les excellents Mig-29
et Su-27 pour tenir ce rôle, à
l'instar des F14 "Tomcat" et F18
"Hornet" de l'US Navy. Mais son rôle restait celui d'un soutien
aux SNLE soviétiques et non du pivot de futurs task-forces, contrairement
à la doctrine américaine,explicité par son appelation officielle
de tyazholiy avianesushchiy kreyser.
Le projet 1143.5, appelé aussi "Kremlin" ou "Kreml" fut donc défini dès
1979. Pour l'OTAN, il était le "Black com 2" ( combattant de la mer noire
). Il fut renommé en cours de construction, laquelle commença en 1983
à Nikolayev, sous le nom de Riga, puis renommé Brezhnev, et lancé
en tant que tel en décembre 1985, et suite à la dénonciation de Gorbatchev,
au moment de son achêvement, Tbilissi. C'est sous ce nouveau nom
qu'après le 21 janvier 1991 il entama une série d'essais. La géorgie connaissait
alors de graves troubles politiques, accompagnés de violences, et après
la chute communiste, le porte-avions fut nommé "Grand amiral de la flotte
Russe Kusnetsov", réduit en "Kusnetsov".
Le Kusnetsov est singulier sur bien des points: Déplaçant 67 000 tonnes
à pleine charge, c'est de loin de plus grand navire de guerre Russe jamais
construit, s'il on excepte les cuirassés avortés de 1939. Long de 300
mètres tout juste, il possède en outre un très vaste pont d'envol, large
de 37,8 mètres. De plus, sa passerelle, bien que massive, est reportée
sur le côté et relativement modeste. Le pont d'envo, contrairement aux
Kiev et Moskva,
mixtes, est en effet entier et continu. Par contre une rampe de lancement
remplace des catapultes. Ceci à pour effet de limiter la charge offensive
des intercepteurs, et de les cantonner à un rôle de patrouille, mais en
aucun cas d'appui au sol. Les Russes auraient pourtant essayé de recopier
les catapultes ( d'origine Britannique ) du porte-avions Indien Vikrant,
sans succés.
Pour autant dans la désignation Russe, il s'agit d'un "croiseur porte-avions".
Comme tout croiseur, il possède donc un puissant armement propre, bien
supérieur à celui des porte-avions américains: Il consiste en 24 missiles
antinavires en silos, 8 rampes lance-missiles antiaériennes, et 8 batteries
de missiles multirôles à courte portée, mais aussi 2 lance-roquettes ASM
et 6 canons antimissiles Gatling de 30 mm. Le groupe embarqué se compose
de deux escadrons, comprenant au total 12 hélicoptères Kamov Ka 32 "Helix"
et 18 appareils du type Mig-29K "Fulcrum" ( opérationnels seulement en
1995 ), ou de 24 intercepteurs lourds Su-27 "Flanker" avec 6 hélicoptères
"Helix".
Paradoxalement, le manque de catapules n'a pas empêché la groupe aérien
de comprendre également des Sukhoi su-25UT "Frogfoot-B" navalisés, dans
des rôles de patrouilleurs un peu similaires aux vieux "Intruder" américains.
Antonov aurait, sur fond privé, étudié et proposé une version embarquée
de veille lointaine de son An-72 "Madcap", pour faire le pendant au "Hawkeye"
dont disposent Américains et Français, mais aucun n'a jamais été accepté
en service.
Le
Jumeau du Kusnetsov, mis en chantier à Nikolayev en 1985, juste après
le lancement de son sister-ship, fut pour sa part nommé Riga et lancé
sous ce nom en décembre 1988. Mais au moment de son achêvement, l'URSS
avait implosée et des troubles en Lettonie avaient motivé son changement
de nom pour Varyag. Cependant
les fonds pour son achêvement manquaient ( électronique et amement ).
Le navire était terminé à 70% et son achêvement complet aurait coûté 500
milions de dollars. Le gouvernement Russe étudia la possibilité de le
vendre pour démolition en 1992, afin de presser d'éventuels acheteurs.
Les Indiens et les Chinois semblaient interéssés, mais c'est finalement
l'Ukraine qui le réceptionna. Manquant également de fonds, elle se vit
constrainte en 1994 de vendre le navire pour la démolition car aucun n'acheteur
de s'était présenté. En 1997, les équipements du Varyag avaient atteint
leur limite d'âge: Il devenait impérieux de le vendre à bas prix. Finalement,
une compagnie touristique de Macao le racheta en 1998, afin de le terminer
comme casino et hôtel flottant, pour seulement 20 millions de dollars.
Mais un autre problème se présenta en 2000: Le refus systématique du gouvernement
Turc d'autoriser le Varyag à
passer le détroit du Bosphore, notamment en raison de l'mmobilisation
du trafic qui en résulterait, du danger d'échouage, et de la violation
du traité de Montreux qui définissait en 1920 le trafic maritime, notamment
militaire, dans le détroit. Finalement un accord fut trouvé entre les
repreneurs Chinois et le gouvernement Turc. Le Varyag, après avoir été
ancré au large de la côte Bulgare, assisté par un remorqueur Chinois,
passa enfin le détroit en octobre 2001, et rallia le port Chinois de Dalian
pour sa reconversion, avant de rejoindre Macau en 2004.
Quand au Kusnetsov, dont le nom
est un hommage au grand-amiral de la flotte qui pendant 30 ans s'échina
à donner à la marine soviétique son statut de puissante flotte de haute
mer, il reste le seul porte-avions de la marine Russe, les Kiev
ayant cessé de servir. Ancré en mer noire, il a effectué diverses croisières
en méditerranée, et en 1996, il fut repris en main pour une refonte de
deux ans. Sorti en 1998, il prit part aux opérations de sauvegarde du
Kursk, puis retourna au port pour d'autres opératins d'entretien. Actuellement
son parc aérien ne comprend que des Sukhoi Su33 "Flanker", reconnaissables
à leurs plans canard. Mais faute de catapulte, ils ne peuvent embarquer
assez de kérosène pour de spatrouilles armées, ni assez de missiles AA,
ni même des missiles à longue portée. Leurs capacités trop limitées ont
conduit le bureau à définir un intercepteur naval spécifique, mais ces
coûteuses études ont étés rapidement abandonnées. Son parc aérien ne se
justifie que pour maintenir la pratique et l'écolage de pilotes embarqués.
Tout a été fait pour que le Kusnetsov
dispose de budgets de fonctionnement. Il est donc d'active, et en 2004
il prit part à une "croisière amicale" d'un groupe de combat comprenant
autour du Kusnetsov, les croiseurs
Petr Veliky ( Cl. Kirov ), Marshal
Ustinov ( Cl. Slava ), le destroyer Admiral
Ushakov, deux pétroliers et deux navires-ateliers. Une nouvelle
croisière commença à l'automne 2005.
Caractéristiques:
Déplacement
& Dimensions |
60
000t, 67 000t PC; 300 x 37,8 ( 72 m PE ) x ,11 m
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Propulsion |
4 hélices,
4 turbines VHP, 200 000 cv. et 30 Noeuds max. |
Equipage |
380 |
Electronique |
Radars
2 Palm Front, Top Sail, Top steer, 2 Head Light, 2 Pop group, 2 Owl
Screech, 2 bass Tilt, 1 Trap Door. 1 Sonar de proue, 1 SPV, 8 CME
Side Globes, 12 Bell, 4 Rum Tub, 2x2 Lance leurres. |
Armement |
24 miss.
SSN19, 8x4 miss. SAN9 (32), 8 LM CADS N1, 6 canons de AM 30 mm Gatling,
2 LR RBU 1200, av. 12 SU33, 6 Ka 32. |
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