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Croiseurs LM classe Kirov (1977-90)
Les
Kirov sont comme les Kiev
une autre des originalités de la marine soviétique. Sans équivalents
dans le monde, ces quatre unités sont actuellement les plus puissantes
unités de surface jamais construites. On peut évidemment leur opposer
la force de frappe aérienne des porte-avions, mais même dans ce cas, un
Kirov à été conçu pour des tirs massifs, de saturation. Contrairement
aux cuirassés de Jadis, les croiseurs lance-missiles n'ont aucun protection
active, si ce n'est un compartimentage sous la ligne de flottaison. Pire
encore, leurs délicats équipements électroniques succomberaient à un impact
même de petit calibre. Mais la protection d'un Kirov
est avant tout active: Repérage, missiles destinés aux porteurs de vecteurs,
avec deux cercles de protection sur longue et moyenne portée, puis des
antimissiles, ECM et puissants instruments de brouillage à courte portée,
destinés aux vecteurs lancés contre lui.
Le Kirov possède toute la panoplie actuelle d'un
croiseur lance-missile, mais à une échelle gargantuesque. Mis sur le fait
accompli, l'OTAN dût constater l'existence de ces navires pour lesquels
le qualificatif de "croiseur" semblait innaproprié: Tout de suite, la
plupart des experts se sont entendus sur celui de "battlecruiser", "croiseur
de bataille", une catégorie que l'on croyait éteinte depuis la bataille
de Jutland en 1916... En effet, les points communs sont évidents: Dotés
d'une très grande puissance de feu, de "navire de ligne", une catégorie
disparue, ils n'ont aucune protection, aucun blindage, et comptent sur
la portée et la variété de leur arsenal pour faire face à toutes les menaces.
Beaucoup d'experts ont souligné le caractère "invulnérable" de facto,
de ce navire de supériorité navale.
Lorsque le second bâtiment, le Frunze,
fut accepté en service en 1984, l'US navy, sous l'administration Reagan,
avait renoncé à construire des unités équivalentes: Elle trouva une solution
de compromis assez surprenante: la remise en service des quatre vétérans
de la seconde guerre mondiale, en réserve à ce moment, les cuirassés de
la classe Iowa. Ces
derniers furent entièrement refondus et modernisés, et armés de missiles
de croisières et d'équipements derniers cri. Ce choix peut paraître surpenant,
mais fut jugé très rationnel: Remis au goût du jour, les Iowa ont presque
la panoplie d'une croiseur lance-missile moderne. par ailleurs, ils sont
rapides, dotés d'un blindage propres à les rendres invulnérables aux missiles,
et surtout une batterie de 9 pièces de 406 mm portant à 40 000 mètres,
et qui ne craignent ni les brouillages, leurres, missiles antimissiles,
ni même les tirs à fragmentation. En somme, les Kirov, qui seront quatre
unités en fin de compte ( avec le Kalinin -1988, et le Yuri Andropov -1990
), ont trouvé là leurs plus sérieux antagonistes...
Les Kirov,
outre leur batterie de missiles impressionnante, la plupart en silos à
l'avant, faisaient appel à une propulsion mixte NVC ( Nucléaire et vapeur
combinés ), avec deux réacteurs nucléaires, une solution que l'US Navy
avait étudié un temps et rejetée du fait de sa complexité. Sur les réacteurs
seuls, les Kirov filent 24 noeuds, 30 en combinant leur énergie avec celle
des turbines haute pression. L'idée de croiseurs à propulsion nucléaire
remontait à 1968. Le design des Kirov fut approuvé finalement en 1971,
et le premier fut entamé en 1974, suivi par les trois autres, dans la
même forme des chantiers la Baltique à Leningrad. L'équipe dirigée par
l'amiral Gorshkov plancha sur un design de navire ( nom russe Orlan
) de 8000 tonnes au plus. Ces études débouchèrent finalement selon de
nouvelles normes plus réalistes, sur 20 000 tonnes. Le Kirov et ses semblables
furent conçus, notamment grâce à leurs dimensions hors-normes comme des
bâtiments de commandement des flottes, avec les équipements ad
hoc. L'un d'eux devait être affecté à la Baltique, un autre à la
flotte du Nord, un autre en mer noire et le dernier à la flotte du Pacifique.
Bien que non cuirassés, ces navires possédaient
un léger blindage: 100 mm au dessus des réacteurs, et de 35 à 75 mm ailleurs.
Ils différaient entre eux concernant leurs équipements électroniques,
et des détails de superstructure. Une cinquième unité, le Dzerzhinsky
avait été prévue pour 1995, et mise en chantier en 1989, mais la commande
fut annulée et sa structure entamée démontée. Actuellement ces quatre
unités sont toujours sur les listes de la marine Russe. Elles en sont
incontestablement le fleuron. Avec la chute de l'URSS, ces navires ont
étés renommés Admiral Ushakov, Lazarev, Nakhimov, et Petr Velikiy ( Pierre
le Grand ). Mais leur situation n'est guère brillante: Les deux premiers
ont étés provisoirement retirés du service faute de carburant et d'entretien.
Le Nakhimov à souffert d'un accident de réacteur en méditerranée en 1990,
ses turbines déposées, et les réparations depuis s'éternisent.
Caractéristiques:
Déplacement
& Dimensions |
24
000t, 28 000t PC; 248 x 28 x 7,5m
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Propulsion |
2 hélices,
2 turbines NVC, 150 000 cv. et 32-34 Noeuds max. |
Equipage |
800 |
Electronique
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Radars
2 Palm Front, Top Sail, Top steer, 2 Head Light, 2 Top Dome, 2 Pop
group, 2 Eye bowl, 4 bass Tilt, 1 Punch bowl. 2 Sonars Horse Tail
et Horse Jaw (SPV), 8 CME Side Globes, 10 Bell, 4 Rum Tub, 2x2 Lance
leurres. |
Armement |
20 miss.
SSN19, 1x2 SSN14 (16), 12 miss. SAN6 (96), 2x2 miss. SAN4 (40), 4
canons de 100 mm ( 2x2 ), 8 canons AM 30 mm Gatling, 8 TLT 533 mm
( 2x4 ), 2x6 LR RBU1000, 3 hélicos ASM Kamov Ka-32 Helix. |
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