Houari Nantais


Vezon
La voilure Houari (Wherry en Anglais) aussi proche de la voile Bermudienne est apparue en mer du nord à la fin du XVIIIe siècle. Equipant les petites embarcations rapides, navires de pêche et yachts privés, ses qualités on permi à ce type de se généraliser en supplantant d'autres schémas comme la plus classique voile aurique dont elle descendait. Le Houari typique du début du XIXe siècle porte en effet un mât implanté vers l'avant, une voile quasi triangulaire sur une vergue très penchée, et un petit Génois gréé sur un bout-dehors. Plus particulièrement apprécié dans la plaisance, il a donné de nombreux canots lacustres ou fluviaux. A Nantes, de nombreux constructeurs artisanaux s'étaient établis le long de l'Erdre. A Chanternay-sur-Loire, le chantier Blasse concevait des monotypes à coque en fer galvanisé assez novateurs à l'époque.

Le Vezon, acheté à l'époque en 1887 par Rogatien Levesque. Surtoilé (30 m2), il avait une tendance naturelle au chavirage qui fut compensée par des caissons de flottaison installés dans la coque. Sa coque en acier de 3 mm était rivetée à chaud, formée à la main, et galvanisée. La dérive rétractable comme le gouvernail étaient également en tôle. Son mât en pin Spruce mesurait 5,60 m, sa vergue 6 mètres, sa bôme 5 mètres, et son bout-dehors 1,80 m. Bien finis, légers et efficaces, ces houaris étaient réputés en régate. Son histoire s'est prouesuivie lorsqu'il fut acheté par la Baptiste Aubin, alors à la tête de son propre chantier, qui sortira dans les années 60 aux années 80 toute une famille de bateaux de plaisance à bouchains vifs réputés à Nantes, les "Muscadet", "Armagnac", et "Cognac". (Voir l'article). Conservé comme une relique sacrée par la famille Aubin (caché pendant l'occupation), le Vezon navigue toujours actuellement, notamment sur l'Erdre en compagnie de la Vétille. Il a vu sa voilure se réduire à 20 m2 et à été classé bateau du patrimoine.