Présentation

Comment et pourquoi une encyclopédie des navires de la guerre froide

La Marine d'Autodéfense Japonaise (1960) :

La marine Japonaise en 1945 :

De l'immense flotte de la seconde guerre mondiale, la troisième en importance dans le monde, il ne restait que des unités mineures. Le rouleau compresseur de l'US Navy avait laminé ses effectifs dont les dernières unités furent privées de carburant et immobilisées. Ce sont donc ces derniers navires qui survécurent aux raids aériens qui constituèrent la base de la nouvelle force d'autodéfense japonaise sous l'autorité de Douglas Mac Arthur, avec en ligne de mire l'enjeu géostratégique majeur de la flotte soviétique du pacifique. De ce fait, loin d'être une modeste flotte de garde-côtes et de gardes-pêche, la nouvelle MSDF bénéficia à terme d'un potentiel impressionnant. Actuellement, la marine Nippone se classe tout juste troisième, derrière la flotte ex-soviétique, et devant la flotte Britannique, un niveau qu'elle ne put jamais atteindre au temps d'un militarisme et d'un nationalisme virulent. Étrange destin pour une force "d'autodéfense"...

Les restes de "Nihon Kaigun" en 1945 :

De l'immense flotte de 1941, il ne restait plus aucun navire de ligne, ni croiseur, et seulement trois destroyers, de la classe Akizuki, et deux porte-avions, le vieux Hosho (1922), démobilisé, et le Katsuragi, bien plus récent ( 1944 ). Ces cinq unités furent prises en compte par le nouveau ministère de la marine, dit second ministère de démobilisation. Ces navires pendant quelques années écumèrent les îles du pacifique pour ramener au pays des garnisons japonaises isolées. Ils furent ensuite mis à la retraite en 1947 et démolis. Le reste de ces effectifs survivants se composaient d'unités côtières et légères, 53 dragueurs de mines, anciens chasseurs de submersibles en bois (type Cha), et 12 patrouilleurs légers, conçus pour servir de chalutiers après-guerre. Ils furent assistés par des patrouilleurs de haute mer (classe Ukuru) qui servaient de ravitailleurs. Le principal rôle qu'on leur confia fut de nettoyer des eaux Nippones les 100 000 mines destinées initialement à faire barrage à un débarquement américain en janvier 1946. Cette force fut intégrée à ce qui s'appelait alors l'agence de sécurité maritime avec deux sections et à leurs têtes, l'amiral Yashio Yamamoto et le capitaine Tamura.

Au terme de l'article 9 de la nouvelle constitution, aucune force militaire d'intervention ne pouvait être mobilisée et le droit à l'action armée pour régler un différent international ne pouvait être toléré. Toutefois dés cette époque ce principe fut amendé, ne serait-ce pour permettre au Japon, puissance maritime, d'assurer la garde de ses eaux territoriales et exercer un rôle de police du trafic et de la pêche, mais aussi ultérieurement de faire face à la menace soviétique. Le temps que les chantiers Nippons, largement bombardés et dévastés, soient de nouveau opérationnels, l'US Navy transféra quelques bâtiments à la JMSDF (Japanese Maritime Self Defence Force), qui fut fondée en 1954. L'agence de sûreté maritime devenait la force de gardes-côtes Japonaise, sur le modèle des garde-côtes américains. A partir de cette date, les chantiers réorganisés allaient pouvoir bâtir une flotte d'unités de plus gros tonnage.

Bilan pour 1960 :

-19 Destroyers :
Les gros Akizuki (1941) ayant étés ferraillés il ne restait que l'unique Wakaba, ex-Nashi, un destroyer d'escorte de la classe Tachibana ( 1945 ). Il resta en service jusqu'en 1972. Bientôt l'US Navy transféra deux destroyers de la classe Benson/Gleaves en 1954 ( Asakaze et Hatakaze ) et deux autres de la classe Fletcher ( Ariake et Yugure ). Ils restèrent en opérations jusqu'en 1969 et 1974 respectivement. Les chantiers délivrèrent alors la première classe de destroyers Nippons d'après-guerre, les Harukaze. A ces deux navires succédèrent les 7 Ayanami, plus lourds, puis les 3 Murasame et les deux Akizuki. Tous étaient en service en 1960. Il s'agissait de bâtiments classiques, dotés d'artillerie.

-23 Frégates :
Les premières furent deux acquisitions de l'US Navy (Type GMT ou classe Cannon), les Asahi et Hatsuhi. Ils furent opérationnels de 1855 à 1975, bientôts rejoints par les premiers "escorteurs", l'Akebono, à turbine et les deux Ikazuchi à diesels. Mais c'était surtout les 18 frégates classe Tacoma (Kusu) transférées en 1953 et opérationelles jusqu'en 1970-73.

-50 Amphibies :
Il s'agissait de 49 LSSL ex-américains, débarrassés de leurs lance-roquettes d'appui-feu et utilisant leur artillerie légère de soutien (classe Ajisai). Ils étaient en retraite pour beaucoup, et tous en 1961. Il y avait aussi le Yorikutei du type LSM, un ancien bâtiment qui servit d'abord sous pavillon Français en indochine.

-2 SA :
Après le transfert de l'USS Mingo ( classe Gato ) en 1955, sous le nom de Kuroshio, le japon lança son premier sous-marin d'attaque classique, l'Oyashio en 1959.

-66 Patrouilleurs/dragueurs de mines :
Des classes Awaji, Reburn, Chifuri, et Yahagi, construits à partir de 1951. Il y avait aussi les 12 Ukishima, datant de 1945 et partiellement reconstruits, et les petits Yuhibari, anciens chasseurs de SM auxiliaires de 1945, à raison de 26 unités survivantes en 1960 (en passe de mise à la retraite après leur long travail de déminage).

-17 Dragueurs de mines :
Il y avait les Ukuru, 5 anciens patrouilleurs de haute mer de 1944 réutilisés comme ravitailleurs et dragueurs de mines. Ils partirent à la ferraille en 1963-66. Les Américains livrèrent à partir de 1955 9 dragueurs type YMS (classe Etajima), 4 du type AMS/MSC (Classe Yashima) et les chantiers délivrèrent le Yashiro en 1956, et les deux Atada, plus gros. Par ailleurs l'Erimo, un mouilleur/dragueur de mines de haute mer fut délivré en 1955 et le Tsugaru, un poseur/dragueur de câble en 1955.

-10 chasseurs de SM :
Il s'agissait des 7 Kamome, très inspirés par les PC-Boats en 1955-56, le grand Hayabusa de 1957 et les deux Umitaka de 1959.

-9 Vedettes lance-torpilles :
Du type 1 et les N°7 et 8 (type 7) et le N°9 d'origine Anglaise.

-20 gardes-côtes:
18 patrouilleurs du type 18 pieds furent transférés en 1955, suivis de la construction des deux patrouilleurs garde-côtes de la classe Muroto (au sein de l' ASM - Agence de Sûreté Maritime ou MSA, Maritime Safety Agency en Anglais).

Tonnage
  • Porte-aéronefs 3
  • Croiseurs 1
  • Destroyers 18
  • Sous-marins 21
  • Frégates 9
  • Corvettes 17
  • Chasseurs de mines 17
  • Divers 34

Liens




  • Destroyers cl. Harukaze
  • Destroyers cl. Ayanami
  • Destroyers cl. Murasame
  • Destroyers cl. Akizuki
  • Frégates cl. Akebono/Ikazuchi
  • Frégates classe Kusu
  • SA Oyashio
  • LSSL classe Ajisai
  • Patrouilleur classe Awaji
  • Patrouilleurs cl. Redburn
  • Patrouilleurs classe Chifuri
  • Patrouilleurs classe Yahagi
  • DM classe Ukishima
  • DM classe Yuhibari
  • DM classe Ukuru
  • DM classe Yashiro/Atada
  • VLT type 1
  • Garde-côtes cl. Muroto.