Croiseurs
légers classe La Galissonnière (1933)
Représentant une nouvelle classe de 6 bâtiments légers, les La
Galissonnière étaient inspirés largement du Bertinqui
servit en quelque sorte de prototype, bien que ces navires aient étés conçus
pratiquement en même temps: Le premier de la classe fut mis en chantier tout
juste deux mois après le Bertin. Ils étaient très bien conçus, mieux encore
que ce dernier, et formeront une des séries de croiseurs légers reconnus comme
parmi les plus réussis en France comme à l'étranger. L'un de leurs signes caractéristiques
étaient leur poupe tronquée, reprise par les autres marines, de même que leur
proue carrée, supprimant la traînée. Ils furent lancés entre 1933 et 1936 et
achevés entre 1935 et 1937. Il s'agissait du La Galissonnière, du Jean
de Vienne, de la Marseillaise, de la Gloire, du Montcalm et du Georges Leygues.
Ils étaient moins rapides, mais beaucoup mieux protégés, plus stables et solides.
Leur DCA était plus homogène, et ils avaient une excellente capacité d'éclairage
grâce à leur vaste hangar et à ses facilités de lancement sur leur grande plage
arrière bien dégagée. Ils embarquaient 2 Loire 130 et au besoin 4 hydravions
torpilleurs Latécoères 298, qui leurs donnaient une réelle capacité antinavire
supplémentaire. En revanche, leur turbines Parsons montrèrent quelques signes
de malfonction et un manque de fiabilité générale qui causèrent des pannes fréquentes
aux navires qui en étaient équipés, contrairement à ceux qui possédaient les
modèles Français Rateau-Bretagne.
Leur
DCA comprenait les excellents nouveaux canons rapides de 90 mm AA,
certainement du niveau des redoutables 88 Allemands. En outre, ils
reçurent en supplément en 1941 ( sauf La Marseillaise et le Montcalm )
1 canon de 37 mm, 2 de 25 mm et 4 mitrailleuses de 13,2 mm.
En
1940, ils subirent des sorts différents: Deux d'entre eux, le Montcalm
et le Georges Leygues, étaient présents à Dakar lors de l'intervention
Franco-Britannique avec un équipage fidèle au gouvernement de Vichy:
Ils canonnèrent les navires Britanniques, sans succès cependant. Ils y
étaient encore en compagnie du Richelieu lorsque l'on décida de les
envoyer aux USA en novembre 1942, après l'invasion de la zone libre par
les troupes Allemandes. La Gloire, rallia également les USA à la même
époque, tandis que les trois autres, présents en Afrique du Nord, se
réfugièrent à Toulon après l'opération Catapult pour s'y saborder le 27
novembre 1942. Les Italiens tentèrent de remettre en service deux
d'entre eux après renflouage, mais ils n'y parvinrent pas avant leur
propre capitulation et les Allemands abandonnèrent à leur tour cette
idée. Le La galissonnière sera Coulé lors d'un raid allié en 1944, le
Jean de Vienne en 1943, et ils seront démolis après la guerre.
Sous
la nouvelle bannière à croix de Lorraine des FNFL, la Gloire, le
Georges Leygues et le Montcalm ressortirent de l'arsenal de Puget Sound
( New York ) fin 1943 avec un radar, leurs tubes lance-torpilles, leurs
hydravions, catapulte et hangars en moins, tandis qu'ils recevaient les
aménagements standards de l'US navy, un radar et une puissante batterie
de DCA composée de 24 canons de 40 mm en affûts quadruples, et 16 de 20
mm en affûts simples. Le Gloire reçut une livrée zébrée à trois tons
expérimentale assez spectaculaire ( voir ci-dessus ) en pur "Razzle
dazzle", et est le croiseur Français le plus connu au monde, en grande
partie pour cette raison. Il possédait également un pont ouvert, tandis
que
les deux autres reçurent une livrée plus classique en deux tons en
bande horizontale. Ils participèrent activement à toutes les opérations
des FNFL en Europe, et ne seront retirés du service, après de nouvelles modifications en
1945, que bien plus tard, en 1958-59 pour le Gloire
et le Georges Leygues, et en 1970 pour le Montcalm, derniers croiseurs
"classiques" Français avec le De Grasse.
Ce
dernier procédait d'un nouveau plan de construction prévoyant 3 navires
améliorés, ordonnés dès 1937, mais dont seul le premier, le De Grasse
fut commencé, en novembre 1938. Il ne fut pas lancé avant la
capitulation et sa construction s'éternisa jusqu'en 1946. A cette date,
on commença à définir un nouveau design, et il en émergea en 1956 en
tant que croiseur antiaérien. Sous cette nouvelle configuration, il
servit aux côtés du Colbert jusqu'à la fin des années 70.
Caractéristiques ( 1940):
Déplacement: |
7600 t. standard -9100 t. Pleine Charge |
Dimensions: |
179,5 m long, 17,5 m large, 5.35 m de tirant d'eau. |
Machines: |
4 hélices, 4 turbines Parsons/Rateau-Bretagne, 4 chaudières Indret, 84 000 cv. Vitesse opérationelle 31 noeuds. |
Blindage: |
120 mm ceinture, 50 mm pont, 130 mm tourelles. |
Armement: |
9 pièces de 152 mm (3x3), 8 pièces de 90 mm (4x2), 8 de 37 mm (4x2), 12 de 13.2 mm AA (6x2), 4 TLT 533 mm (2x2), 2-4 avions. |
Equipage: |
764 |