SVERIGE MARINEN La marine Suédoise - 1939-45
Cliquez pour agrandir La Marine Suédoise ( Sverige Marinen ), depuis le XVIIIème siècle, faisait jeu égal avec une autre puissance de la baltique: La marine Russe, opérant depuis Saint-Pétersbourg. De grande batailles de galères ont eu lieu dans ces mers glacées, et les Suédois ont montré, dès le XVIIème siècle, une forte indépendance et une excellence technique dans le domaine naval. Le renflouage du vaisseau Vasa de 1628 dans les années 70 à été à ce titre riche d'enseignement sur la technique navale de l'époque, et sur les derniers galions. La suède est restée, et ce jusqu'aux années 1950, La grande puissance navale de la Baltique: Elle avait d'ailleurs atteint son apogée au XVIIème siècle. L'Allemagne était alors séparée en royaumes dont les effectifs navals n'étaient guère importants, la Russie n'avait pas encore de débouché portuaire sur cette facade maritime, la Finlande était négligeable, et le Danemark semblait la seule rivale potentielle. Dans les faits elle était plustôt une alliée de longue date. Cette puissance navale Scandinave était encore la première en 1914, et toujours en 1939, bien que la Kriegsmarine soit d'un niveau largement supérieur. Sa situation économique et industrielle ne lui lui autorisait cependant pas d'effectifs suffisants pour prétendre au "club" des grandes puissances: Elle n'avait aucun navire de ligne mais une flotte de gardes-côtes. Sa vocation, comme toutes les flottes de moindre importance était avant tout défensive. En septemre 1939, la Suède était neutre. Forte d'une aviation, d'une marine et d'une armée de terre numériquement importante et déterminée, elle ne craignait pas de tentative d'invasion de la part du Reich, qui ne pouvait d'ailleurs pas compter sur des sympathies locales pour l'idéologie nazie. De plus la Suède était moins intérressante stratégiquement que la Norvège, proie beaucoup plus facile, offrant de larges quantités de minerais et une facade opérationnelle de premier plan sur l'Atlantique Nord. Quand à l'URSS, elle devait d'abord terrasser la Finlande avant de s'en prendre à elle, mais ses territoires, historiquement toujours indépendants de la Russie, ne l'intéressaient pas. Une des particularités de la Suède était d'avoir les fonds conséquents pour construire les navires demandés, mais trop peu de ressources industrielles pour le faire. Cependant après la grande fguerre le courant pacifiste qui la traversait mit un terme provisoire à de nouvelles dépenses en la matière. Même son budget de fonctionnement fut réduit de moitié. Contre toute menace, la Suède plaçait ses espoirs dans la SDN. Mais en 1930, bien de ses espoirs avaient étés déçus. Trois ans plus tard, la montée du IIIe Reich avait de quoi l'inquiéter. Divers bâtiments furent modernisés, et un unique croiseur fut construit. Mais la loi navale de réarmement n'arriva qu'en 1936. De ce fait, avant que la remise en place de ses équipements soit entamée, la seconde guerre mondiale éclata et un grand nombre d'unités prévues durent attendre. Aussi le potentiel naval Suédois était-il sérieusement amoindri en 1939. Néammoins, le plan fut réalisé, car ses effectfs furent renforcés considérablement jusqu'en 1945. La Suède restait neutre, même devant l'invasion de la Finlande à l'est et de la Norvège à l'ouest. Avec le pacte Germano-Soviétique, elle se trouva donc enserrée dans un véritable étau. La pologne, les Etats Baltes, puis la Finlande, alliée au IIIe Reich achêvera de l'enfermer. Cependant, toute la population était prête à sengager et même enthousiaste à cette idée, et le parlement avait voté un plan drastique supplémentaire, tout en commandant dans l'urgence à l'étranger de nouvelles unités, notamment des vedettes lance-torpilles "MAS" Italiennes. En 1943, la Suède pouvait résister à un assaut de l'axe. Néammoins, la pression fut grandement soulagée lorsque l'Allemagne attaqua l'URSS, son puissant antagoniste traditionnel. Résistant à toute politique de collaboration, elle ne fit jamais partie de la "croisade contre le Bolchevisme". A partir de 1943, et jusqu'en 1947, ce plan de réarmement constinua sans interruption et au début de la guerre froide, et malgrès la montée en puissance de la marine soviétique, elle restait la plus importante de la baltique, et surtout, toujours farouchement neutre. En 1939 globalement, elle comptait sur une poignée de garde-côtes cuirassés datant pour les plus récents des années 20, d'une flotte importante d'anciens torpilleurs, de destroyers, dont certains d'origine Italienne, comme d'ailleurs ses rares torpilleurs modernes, et des croiseurs légers de très faible tonnage. Plus de la moitié de sa flotte datait de la grande guerre ou du tout début des années 20. La Suède était connue pour ses fameux canons de 40 mm antiaériens, les bofors, que la Grande-Bretagne avait adopté dès 1938 et fit un usage massif durant la guerre comme armement de défense principal sur tous ses navires. En 1945, son tonnage avait doublé, et son rajeunissement effectué. Durant toute la guerre, les navires suédois présentèrent une livrée camouflée bien adaptée aux nombreuses îles de sa facade sud, et de très visibles bandes blanches peintes à l'avant et l'arrière de la coque. La marine Suédoise en septembre 1939: - Aucun navire de ligne: N'ayant eu ni dreadnought ni même cuirassé classique, la Norvège ne comptait que sur ses garde-côtes cuirassés, qui ne faisaient pas partie de la catégorie des unités de ligne, bien qu'en la matière, elle avait une ancienne tradition et disposait de la plus puissante flotte de navires de ce type au monde. ( Voir ci-dessous ). -9 Garde-côtes cuirassés: Bien que ses effectifs comptent des bâtiments anciens, leur valeur militaire était intacte, et ils avaient étés modernisés. Il s'agissait d'abord des Trois Sverige ( mis en service en 1919-20 ), de l'Oscar II (1905), des quatre Äran (1901-03), et du Dristigheten (1900). Le Niord, de 1898, était assurément le plus ancien de tous, mais il était relégué à des rôles secondaires. Ils étaient armés de pièces lourdes, protégés par un blindage intégral, et équipés d'une DCA, notamment les redoutables Bofors de notoriété mondiale et construction locale. Ils ne disposaient par encore de radar cependant et leur défense ASM était tout simplement inexistante. Ils étaient classés en trois classes selon leur importance ( 1Kl, 2Kl et 3Kl Pansarbataar. ). Ces unités étaient certes puissantes, mais bien modestes en comparaison de monstres comme le Bismarck ( 8500 tonnes contre 50 000 ). -2 Croiseurs: En la matière, elle ne comptait qu'un unique véritable navire moderne, le Gotland (1933). A ses côtés, le croiseur-cuirassé Fylgia (1905) était bien modeste. Ce dernier était en cale sèche pour être modernisé radicalement en 1939-40. Par contre, elle lança dès 1940 ses spécifications pour deux croiseurs modernes, les Tre Kronor, qui furent entamés en 1943, lancés en 1944-45 et achevés en 1947. -20 Destroyers : Il y avait deux catégories de bâtiments selon leur ancienneté: Les navires datant de la grande guerre, des classe Magne, Sigurd, Hugin et Wrangel, modernisés mais de valeur militaire assimilable à des torpilleurs de haute mer, en tout 9 bâtiments, et les destroyers véritables, des classes Ehrensköld, Psilander ( Italiens, type Sella ), Klas Horn, Romulus ( Italiens, construits spécialement ), et Göteborg. Cela représentait 8 unités, et avec les derniers 11; 3 autres étant en achêvement. Trois nouvelles classes seront lancées durant le conflit, les Mode ( 4 unités, 1942 ), Visby ( 4 unités, 1942-43 ), et Öland ( 2 unités, 1945 ). Bilan: 20 en 1939, 10 de plus durant la guerre. -34 Torpilleurs : La marine Suédoise disposait en 1918 de 29 torpilleurs côtiers, dits de "première classe", datant de 1896 à 1910. En 1928, ils furent reclassés comme patrouilleurs et ré-immatriculés V27 à 50. Certains furent rayés des listes et ce sont 24 en tout qui formaient cette ligne de défense en 1939. Ils furent progressivement rayés des listes durant la guerre, et tous après 1947. Elle alignait également à leurs côtés 10 torpilleurs dits de "seconde classe", pesant 60 tonnes en standard. -16 Submersibles : Les effectifs comprenaient les Hajen (1917), Bävern (1921), Draken (1926-30), le Valen (1925), les Delfinen (1934), Sjölejonet (1936-41) étant pour partie en cours de construction, les Neptun (1942), et U1 (1941-44) étant mis en service pendant le conflit. Bilan: 16 en 1939, 15 autres durant la guerre. -16 Patrouilleurs : La suède alignait en effet en 1939 un petit nombre de patrouilleurs multirôles, en dehors de ses torpilleurs. Elle en construira également pendant le conflit. Les plus anciens étaient de la classe Styrbjörn (1923-25), achetés à la Norvège en 1935-36 sur le modèle de baleiniers, mais aussi les Asköfjärd (1931-32) et Edöfjärd (1933), légers, les Jägaren (1932-34), plus importants, soit en tout 16, et durant la guerre les SKV1 (1944), et V51 (1944-45), soit 11 unités. -9 Mouilleurs de mines : Il y avait pour cela deux unités, une construite en 1912 et modernisée, le croiseur Clas Fleming, et une autre spécialement conçue en 1942-44, l'Ävsnabben. En 1939, la marine suédoise accepta également le Mul10, un mouilleur de mines côtier de 166 tonnes. D'autres beaucoup plus anciens étaient encore en service, les Mul3,5,6,7,8 et 9, dont les premiers dataient de la fin du XIXe siècle. Certains torpilleurs pouvaient en outre assurer ce rôle, ainsi que les destroyers. Les champs de mines étaient une défense efficace et peu onéreuse pour une flotte modeste. -14 Dragueurs de mines : La flotte comptait 6 bâtiments anciens (1917-18) de la classe Spängaren, et une huitaine de la classe Arholma sur 14 (1937-40) les derniers entrant en service dans le courant de l'année 1941; mais aussi de plus petites unités, les M1 (1937) et M3-M26 pendant le conflit (1940-41). Pour ces derniers, il s'agissait de 23 unités -26 Divers : La marine suédoise avait également en service deux navires-école, d'anciens croiseurs-torpilleurs de 1896-98, le Jacob Bägge et l'örnen, un aviso, le Svensksund (1891), qui fut modernisé et devint navire de surveillance en 1942. Elle ouvrait sa route dans le grand nord grâce aux brises-glaces Atle (1925) et Ymer (1932). Par ailleurs, elle commença à s'intéresser tardivement aux vedettes lance-torpilles. En 1939, elle en avait deux, les MTB3 et 4, de conception remontant à la grande guerre bien que construits chez Thornycroft en 1925. En août 1940, ils furent retirés du service. Deux autres les remplaçèrent en 1940, commandés chez Vosper, tandis qu'elle en recevait 4 en provenance d'Italie, les T11-14 ex-MAS 506, 508, 511 et 524 de chez Baglietto. En 1941, elle construiste les T15 à 18 sur un design très proche, et en 1942-43 dix autres un peu plus grands ( T21-31 ). Bilan 1939:
La marine suédoise pendant la guerre: Bien que la Suède ait affiché sa neutralité pendant la seconde guerre mondiale, son orientation reste sujette à controverse et ses attitudes ambigues ont un temps fait croire aux Britanniques que cette dernière était passé dans le camp de l'axe. Opposée à la Russie, à l'URSS alliée aux Britanniques et Américains, elle avait des sympathies pour les Finlandais qui combattait les Russes en 1940 mais elle opposa un refus aux Anglais et aux Français qui voulurent traverser son territoire pour aider ces derniers. Ses navires camouflés furent ornés de bandes blanches dites "de neutralité" en proue et en poupe et ne firent pas autant de sorties qu'avant la guerre. Les objectifs de la flotte étaient alors de garantir le passage de ses navires commerciaux de la Baltique à la mer du Nord. Unités supplémentaires ( 1939-45 )
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Actions:
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Acteurs:
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Fiches: Garde-côtes cuirassés: -Classe
Sverige Croiseurs: -Classe
Tre Kronor Destroyers: Première classe: -Classe
Ehrenskjöld Seconde classe: -Classe
Magne Torpilleurs: -Classe
Plejad Submersibles: -Classe
Hajen Patrouilleurs: -Classe
Styrbjörn Mouilleurs de mines: -Clas
Fleming Dragueurs de mines: -Spängaren Divers: -Jacob Bägge |
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