Historique de la Regia Marina
Croiseur lourd Trento
Introduction:
"Mare Nostrum":Cette devise antique connue des Grecs des Byzantins, et des Turcs, fut la traduction des rêves de grandeur d'un homme, Mussolini, tentant de restaurer, surtout à des fins de propagande, la grandeur passée de l'Empire romain. Le contrôle total de la méditerrannée aurait été également la base d'un formidable empire colonial et hisser l'Italie au rang de grande puissance. Cependant, ce secteur stratégique était contrôlé par la Royal Navy et la Marine française.
La première aligne un peu moins de navires face à l'Italie, et doit en outre disperser ses moyens entre plusieurs bases stratégiques verrous pour sécuriser le passage du canal de Suez, un accès vital à leurs colonies en Inde artère Gibraltar et Malte. La neutralité de l'Espagne sur cette enclave, anciennes "Colonnes d'Hercule", d'abord sous l'Espagne républicaine, puis sous le régime de Franco, assure sa pérennité. Malte est une position stratégique, et le port de La Valette est une étape fondamentale pour l'accès à la méditerrannée Orientale et à l'Egypte.
De son côté la France alignait face à l'Italie plus de la moitié de sa flotte en Méditerranée, pour protéger ses possessions en Afrique du Nord et Afrique de l'Ouest, un département comme l'Algérie, ses protectorats comme le Maroc, et la garantie d'un accès par le canal de Suez à ses colonies Tonkinoises, tout aussi vital que pour les Britanniques. Outre la base navale principale à Toulon, d'autres bases se trouvaient à Mers el-Kébir près d'Oran en Algérie, Bizerte, Rayak en Syrie et Dakar sur la côte ouest de l'Afrique.
Vue globale de la Regia Marina, tous les navires
Tonnage:
Le tonnage de la marine italienne est fixé par le Traité de Washington (1921). Tout comme la France, elle se voit attribuée 175 000 tonnes d'unités de ligne. Ce qui sera vu comme un camouflet en France (longtemps seconde puissance navale), sera vu comme une formidable opportunité par l'Italie, vite exploitée par Mussolini à son arrivée au pouvoir en 1922.
La flotte italienne provenait d'une unification récente, comme l'Allemagne, un ancien kaléidoscope de dix royaumes, et une longue route vers l'industrialisation, non encore achevée 1940. L'Histoire de la marine Italienne est aussi celle d'innovations technologiques portée vers la fin du XIXe siècle par des ingénieurs talentueux comme Duilio et Cuniberti, ce dernier prophétisant la nouvelle "race" de cuirassé monocalibre qui donnera le HMS Dreadnought en 1906, à peine trois années plus tard. Des trois armes, la Marine Royale Italienne (Regia Marine) est de loin le plus efficace, et un puissant outil de propagande. C'est le bras armé qui doit faire de la Méditerrannée de nouveau un "lac italien".
Le moratoire de dix ans imposée par Washinton stoppa net la construction de quatre ncuirassés rapides de la classe Caracciolo. La construction d'unités lourdes ne reprendra que peu avant la guerre, avec la classe Littorio (premier vrais "super-dreadnought" Italiens) en 1937. Sa conception a été grandement aidé par une refonte radicale (de la quille au mât) d'anciennes unités, les classes et Cesare et Duilio (4 bâtiments). Une refonte qui était beaucoup plus aboutie que les changements "cosmétiques" en comparaison effectuées sur les unités françaises.
Cuirassé Litorio en complétion à Gènes, 1938
La rivalité franco-italienne:
Cuirassés:
Pour deux vieux dreadnoughts de la classe Courbet et trois Lorraine, répondaient 4 bâtiments, classe Cesare et Duilio. La France semble avoir l'avantage du nombre, mais en réalité, les deux unités de la classe Courbet avait une valeur militaire discutable, car plus anciennes et peu modernisées. En ce qui concerne les cuirassés rapides, lorsque la France a commencé à construire et lancer les deux unités de la classe Dunkerque, Italie répondit avec ses deux Littorio. Puis, avec le Richelieu qui y répondait, le Roma et l'Italia, sister-ships des Littorrio. Mais également de chaque côté un de ces bâtiment ne fut jamais terminé ni admis en service (Jean Bart et Italia).
Porte-avions:
La France disposait du seul Béarn contre rien de comparable en italie. L'idée du porte-avions en italie ne refait surface avec acuité qu'après la cuisante défaite du cap Matapan, où le ministère de la Marine réalisa enfin l'importance d'un appui aérien. Le vieux charbonnier Giuseppe Miraglia fur converti pour opérer des hydravions, tandis que la conversion de deux ancien liners était lancée, l'Aquila et Sparviero. Aucun ne fut achevé, faisant pendant aux deux porte-avions rapides de la classe Joffre français de 1940.
La 3e division navale (Trento, Trieste et Bolzano)
Croiseurs:
Le parallèle issu de cette rivalité est encore plus évident: Aux deux croiseurs lourds Duquesne, l'Italie a répond avec les Trento. Puis le Bolzano pour s'opposer à l'Algérie. Les Zara correspondaient aux quatre Suffren. Les trois croiseurs légers Duguay Trouin, l'Emile Bertin et le Jeanne d'Arc aux quatre Giussano, la première classe Condottieri, et les deux Cadorna du deuxième groupe. Enfin les six bâtiments de classe Galissonnière firent face aux classes Condotierri (2e groupe), Montecuccoli et Abruzzi, pour un total de six unités.
Destroyers:
En ce qui concerne les destroyers, "Supermarina" disposait en tout et pout tout de cinquante-six unités contre cinquante-huit Français, compensant par des constructions neuves après cette date, portant ce total à 66. Toutefois les Français affichaient une supériorité qualitative. Les unités italiennes sont bien conçues, peu coûteuses et rapides, exportés avec succès, mais restaient petites et mal armées, d'autonomie réduite. Aux "flottilla leader" ou conducteurs d'escadrilles, les 32 destroyers lourds français n'avaient d'équivalents que les bâtiments anciens des classes Leone et Mirabello (4 unités). Aux Mogador encore plus lourds, les Italiens répondirentpendant la guerre avec la classe "Capitani Romani". Ces effectifs comprenaient la classe Sella, Sauro, Turbine, Navigatori, Freccia, Folgore, Maestrale, Oriani et Soldati, dont sept autres seront achevés pendant le conflit.
Destroyers:
Les torpilleurs français étaient égaux en valeur et qualité aux Italiens, mais les Italiens en produisirtent bien plus à partir de 1936, avec la classe Spica et Pegasus. (34 étaient éggalement d'anciens destroyers reclassés construits entre 1916 et 1922). D'autres classes suivriont durant la guerre, pour un total de trente-deux unités. Pour assurer le service colonial, le sloop Erythrea sera construit. Le yacht de l'Amirauté était la frégate Diana. Pour accompagner les cargos qui transportaient ses troupes en Afrique durant la guerre, l'Italie lança également la construction de 47 corvettes de la classe "Gabbiano", réponse aux "Flower" Britanniques.
Submersible RSMG Adua, classe Cagni
Submersibles:
En ce qui concerne les sous-marins, la France dispose d'une flotte homogène de 81 unités contre 116 pour les Italiens. Ces derniers les avaient en outre dispersés dans des classes de deux, trois ou quatre unités, classés entre océaniques et côtiers. Les Français alignaient le croiseur sous-marin Surcouf, et trois Roland morillot et huit Aurore en 1940 étaient ec contruction. Les Italiens encore construisirent les 14 Acciaio et 10 Flutto (26 prévus), les CM sous-marins de poche (2 unités), CC, CA (2) CB (22). Les océaniques Italiens furent envoyés à La Pallice, Bordeaux pour opérer sur l'atlantique prendant la guerre.
Divers:
Les Italiens croyait fermement en la "poussière navale" avec les célèbres MAS, les MTSM et MTSMA, les patrouilleurs MS et VAS, et desexpériences audacieuses avec "Maiales» ou «cochons» ou SLC, torpilles humaines, et SSB, ou encore les MAT et MTM, MTR explosifs. Ces unités ont été construites en grand nombre (des centaines), durant la guerre mais leur nombre exact est inconnu. A ces effectifs s'ajoutaient le croiseur cuirassé vieux San Giorgio (1908), révisé en 1937 comme un navire de défense côtière, de vieux bâtiments allemands saisis comme butin de guerre en 1918, relégués aux Colonies, comme le Taranto et le Bari, les torpilleurs (ex-destroyers reclassés de la grande) classe Pilo, Sirtori, La Masa, Palestro, Generali et Curtatone, et les unités Audace et Insidioso. Un total de 34 navires, plus six sous-marins de la classe H (1917), trois vieux cuirassés, trois ancien mouilleurs de mines Autrichiens classe Albona, Ostie et Fasana, plus de 43 dragueurs de mines de classe DR.
Torpilleur RSMG Procione, classe Pegaso (1937) – Coll. Giorgio Parodi
Constructions de guerre
Pendant le conflit, l'Italie entama un porte-avions, et deux croiseurs, ainsi que des destroyers et torpilleurs:
-Le sixième groupe des condottieri comprenait les Ciano et Venezia, lancés en Juin mais dont la construction fur suspendue en 1940.
-12 croiseurs légers "Capitani romani", furent également entamés, 8 lancés, et seulement quatre entrés en service.
-La classe Etna, initialement commandés par la Marine siamoise fur réquisitionnée mais jamais terminée.
-68 torpilleurs, dont 16 de la classe classe Ciclone et 52 Ariete, ne furent jamais achevés en entrèrent en service trop tard (1943).
-Enfin, ses destroyers de la classe commandants Medaglie d'Oro, étaient très modernes, comprenant 20 unités, dont aucune ne fut achevée. Certains destroyers du second groupe de Soldati servirent sous les couleurs Allemandes...). Enfin, les nombreuses corvettes de classe Gabbiano (en réponses aux "Flower" Britanniques) ont été incapables de lutter efficacement contre les sous-marins britanniques. L'absence de systèmes de détection moderne était très problématique.
Captures:
Pendant une courte période, le Jean de Vienne et le La Galissonnière, coulés à Toulon, furent renfloués et temporairement affecté à la marine italienne avant l'armistice, comme le FR11 et 12. Il ne furent jamais mis en service, et coulés au final par une attaque Alliée. De la même façon, le port de Toulon offrit 11 destroyers de plusieurs classes, mais seulement deux unités renflouées et réparées entrèrent en service actif, l'ancien Lion (FR21) l'ancien Sirocco (FR32) plus trois torpilleurs Classe Melpomène, les FR41, 42 et 43. En outre 9 sous-marins capturés Bizerte en 1942 par l'Afrika Korps furent en partie transférés comme le FR111 (ex-Phoque). La marine yougoslave fournit également le puissant destroyer Dubrovnik, les Ljubljana et Belgrade, rebaptisés Premuda, Sebenico et Ljubljana, mais aussi six torpilleurs, deux sous-marins, six dragueurs de mines, une petite cannonière.
Tonnage 1939
4 cuirassés
19 croisières
56 destroyers
70 Torpilleurs*
122 Sous-marins
73 MAS
75 Divers
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Tonnage 1943
3 cuirassés
4 croiseurs
7 Destroyers
50 Sous-marins
47 Corvettes
420 Vedettes et Autres
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"Supermarina" en opérations:
Mussolini avait fondé de grands espoirs pour sa flotte, justifiés par de vrais potentiels offensifs, qui se révèleront décevant car mal utilisés par les amiraux timorés ou indigents, un destin tragique à la suite de lacunes tactiques (ou une mauvaise gestion, trop prudente, de l'aviation navale), un manque de technologies modernes techniques (radar, sonar). Les statistiques montrent que la majorité des unités de la flotte furent coulé par l'aviation alliée, et certains comme le Roma et l'Italia Litorrio par les bombes guidées de l'ancien alliés allemand après l'armistice de 1943. La faiblesse de la DCA embarquée était aussi patente, comptant principalement des Breda 13mm, peu adaptées à des avions rapides. Des erreurs réparées en 1940, lorsque la plupart des unités se virent équipées de 20mm et 37mm. Faute de moyens ASM adéquate, la marine et les transports qu'elle était censée protégée fut offerte en holocauste aux sous-marins britanniques de la classe T, S et O. Enfin, malgrès leur succès en 1917-1918 contre la flotte austro-hongrois, les MAS se révélèrent décevant en opération, tant le contexte différaite et la domination navale britannique s'exerçait depuis des bases lointaines, hors d'accès.
Destroyer RSMG Artigliere, classe Soldati (1939)
Une suite d'échecs pour la flotte:
Les quelques engagements importants, comme la célèbre bataille du cap Matapan étaient essentiellement des défaites, mais certaines opérations telles que le blocus de Malte ou la deuxième bataille de Syrte, furent des demi-succès auxquels contribuèrent grandement la Luftwaffe. Outre l'absence de radars, le manque de coordination entre la Regia Aeronautica (également dominée par la Royal Air Force) et la Regia Marina était un facteur crucial. L'Amirauté prétendit jusqu'en 1941 que le "porte-avions Italie" suffisait aux besoins du Duce, aidée il est vrai par une position de péninsule très avantageuse au centre de la méditerrannée.
Le croiseur lourd Zara à la bataille de Matapan en 1941
Des succès: Soutien de la Luftwaffe, submersibles et opérations spéciales:
Le soutien massif de la Luftwaffe, puis la construction de deux porte-avions auraient dû changer la situation. Les sous-marins italiens ont également le mieux réussi, engagés avec les mêmes tactiques que les Allemands en Méditerranée et dans l'Atlantique, mais limités dans le dernier théâtre d'opérations par leur manque d'autonomie. Les opérations Italiennes les plus couronnées de succès (et même honorées par leur ennemi) sont à mettre au crédit des seules unités spéciales comme la "Flottille 10" mettant en oeuvre des MAT explosifs et "Maiales", torpilles humaines, infligeant des pertes serieuses comme le croiseur York, les cuirassés Valiant et Queen Elizabeth.
Le cuirassé Italien RSMG vittorio Veneto au cap Spartivento en 1941
L'armistice et ses conséquences:
Le final sort de la marine italienne se joua en Novembre 1943, avec l'armistice. La Regia Marina subit les foudres de la luftwaffe pour empêcher son passage du côté allié. Les tentatives pour réparer et reconstruire des bâtiments sabordés furent généralement infructueux. Cependant, de nombreuses unités de la Kriegsmarine opérèrent des navires italiens capturés, rééquipés parfois avec des radars modernes et une artillerie AA. La plupart furent coulées ou sabordées en 1944-1945, avec quelques unités de la république de SALO. Enfin quelques submersibles cargos Ex-Italiens Ex-Allemands furent récupérés par les Japonais et, à leur tour, coulés par l'US Navy.
Après la guerre, les navires survivants (moins de 50%) seront répartis comme réparation entre la France et l'URSS. Ces bâtiments ont été utilisés jusque dans les années 70, une preuve de leur robustesse et qualité de construction.
Cuirassé RSMG Caio Duilio en 1941
Supermarine en détail
Cuirassés classe Guilio Cesare (1913)
Le Cesare fut lancé en 1913 en tant que Dreadnought (cuirassés monocalibre). Il était tête de série de trois bâriments (classe Conte de Cavour) mis sur cale en 1910 et lancés en 1911, achevés en 1913-1914. Le Leonardo Da Vinci, troisième de la classe, fut détruit par une explosion de soute à munitions en 1916 et mis à la ferraille en 1923. En 1932-33, les deux navires restants étaient placés en réserve ou écolage, puis reconstruits à Gènes (Cesare) et Trieste (Cavour) en octobre 1933. Cette refonte absolument radicale, dirigée par le vice-amiral et général du génie naval Francesco Rotundi comprenait :
- De nouveaux groupes moteurs et chaudières, 2 lignes d'abres et de nouvelles hélices, la chauffe au mazout, de nouvelles cheminées, et des performances en hausse.
- Deux nouveaux mâts, nouvelle superstructure de passerelle, nouveau pont, nouveaux télémètres et instruments optiques, radio et TSF.
- De nouvelles pièces d'artillerie réalesées, passant de 305 à 320mm, et une hausse supérieure, des tourelles repensées.
- Une artillerie secondaire en tourelles (suppression des barbettes), en 6 tourelles doubles de 120mm.
- Une DCA avec 6 tourelles doubles de 102 mm et 12 de 37mm, plus 12 affûts doubles de mitrailleuses lourdes 13 mm Breda.
- Une coque allongée avec une proue redessinnée et des lignes d'eau revues à l'avant.
- Un blindage entièrement repensé, avec des bulges antitorpilles et une protection verticacle (ponts et machines) accrue.
- 40% de l'ancienne structure des bâtiments subistait de cette refonte.
Au final, les deux bâtiments émergèrent en juin et octobre 1937 avec une nouvelle jeunesse, et intégraient tous les standards modernes de leur temps. Ils faisaient partie de la 1er division navale. Après une revue navale en baie de Naples à l'attention d'Hitler en 1938, leur première action fut sur les côtes d'Albanie en mai 1939. Puis en juillet 1940, ce fut la bataille de Punta Stilo (indécise). Le Cesare fut touché à cette occasion. Après réparation, ldes deux navires tentèrent d'arrêter les convois vers Malte, sans succès. Le 11 novembre 1940, les deux bâtiments furent attaqués par un raid nocturne de Fairey Swordfish Britanniques et le Cavour mis hors de combat pour des mois à Tarente. En fait, le Cavour fut convoyé après renflouage à Trieste pour d'autres travaux, non achevés lorsque l'Italie se rendit en 1943. Des plans de réarmement après guerre ne se matérialisèrent jamais et le cavour fut ferraillé en 1949.
Cuirassé RSMG Conte di Cavour
De son côté le Cesare, épargné à Tarente, était en action le 27 novembre au Cap Sparivento, puis touché à Naples lors d'une attaque aérienne en janvier 1941. En décembre, il fut en action à la bataille de la grande Syrte (première). Par la suite il faut versé à l'écolage à Pola, puis convoyés après l'armistice à Tarente, et attaqué et torpillé en route par l'U-596 en mars 1944. En 1949 il était donné à la marine Soviétique en réparation, renommé Novorrosiysk. Ces derniers modernisèrent sa DCA en 1953. Le bâtiment servait comme navire-école d ela mer noire lorsqu'en 1955, de nuit, le bâtiment fut frappé aoparemment par une mine dérivante Allemande datant de la guerre. Plus de 600 matelots périrent, ce fut le plus grave désastre maritime soviétique...
Specifications
Déplacement et dimensions : Tonnage 29 100T /29 600T PC, 186.4 x 33.1 x 9.3m.
Propulsion et performances : 2 turbines à réducteurs et 8 chaudières Yarrow, 2 hélices, 75000 cv et 27 noeuds, autonomie 6400 milles nautiques
Blindage/équipage : Ponts 135-166mm, barbettes 130-280mm, ceinture 130-250mm, blockhaus 250mm.
Armement :, 12 x 120mm (6x2), 4x100mm AA, 12x13mm Breda AA.
Cuirassés classe Caio Duilio (1914)
La classe Andrea Doria différait des Conte di Cavour sur de nombreux points. Leur silhouette notamment était très différente, mais leur armement, dimensions et tonnage étaient assez similaires. Après un carrière active durant la première guerre mondiale, les deux bâtiments furent pris en charge pour une refonte de grabnde ampleur en 1937 et 1940. Cette refonte intégrait l'expérience de lma reconstruction des précédents cuirassés mais aussi les études entreprises pour la construction des cuirassés rapides de la classe Litorrio. Leur appareil moteur fur entièrement modifié, leur artillerie réalésée et pourvue d'une portée supérieure. Les points de modifications sont les mêmes que ceux de la classe précédente, avec moins de largeur et de tirant d'eau, mais la principale différence concernait l'armement secondaire :
- Quatre tourelles triples de 135 mm (à l'avant)
- 10 canons antiaériens (individuels) longue portée de 90mm
- 2 affûtes doubles de 37mm, 2 simples 20mm Breda
- Tonnage final de 29391 tonnes (Duilio) et 28882 tonnes (Doria)
Cuirassé RSMG Caio Duilio en 1941
Peu après son entrée en service, le Doria fut frappés par la torpille d'un swordfish à Tarente et immobilisé pour des mois. Il fut finalement renfloué et conduit à Gènes pour réparations en mai 1941, mais ne reprit pas service de 1942 à l'armistice de novembre 1943. Il fut modernisé, reçu une artillerie AA supplménetaire et un radar et repris du service aux côtés des alliés. Avec son sister-ship ces deux bâtiments restèrent en service comme navire-école jusqu'en 1949..
Specifications
Déplacement et dimensions : Tonnage 29 100T /29 391 T PC, 186.90 x 29.20 x 8.60m.
Propulsion et performances : 2 turbines à réducteurs et 8 chaudières Yarrow, 2 hélices, 90 000 cv et 27 noeuds, autonomie 6700 milles nautiques
Blindage/équipage : Ponts 135-166mm, barbettes 130-280mm, ceinture 130-250mm, blockhaus 250mm.
Armement :, 12 x 135mm (4x3), 10x90mm AA, 12x37 mm, 15x20mm Breda AA.
Cuirassés classe Litorrio (1937)
Comme la plupart des nations signataires du traité de Washington en 1922, l'Italie n'avait plus construit de bâtiment de ligne depuis la grande guerre, mais s'était déjà aventurée dans le domaine du "super dreadnought" que l'on contemplait en 1916-18. Dans le cas transalpin, il s'agissait des quatres Carracciolo, qui de par leur vitesse (28 noeuds) et leur puissance de feu (8 x 381mm), les préfiguraient. Mis sur cale en 1915, lancés en 1920 mais jamais achevés, ils furent saisis pour démolition de par les limites de tonnage du traité. En 1932, toutefois, l'Italie comme le Japon ne se sentit plus lié aux clauses du traité et s'embarqua dans l'étude d'un nouveau cuirassé. Dans le même temps, les moyens industriels et chantiers étaient occupés à reconstruire les quatre cuiarssés existants, permettant de tester bon nombre de solutions technologiques. L'expérience servira à la conception du Litorrio.
Du fait de la dimension des bâtiments, seuls quatre pouvaient être construits, l'un après l'autres sur un période étalée entre les lancements. De fait, la constructon du Litorrio, tête de classe, démarra en 1934, en même temps que le Vitorrio Veneto, suivis par l' Italia, tandis que l'Impero ne fut jamais achevé. Le Litorrio était inspiré par d'autres classes de bâtiments comme les Strasbourg Français, eux-même répondant aux Deutschland Allemands. Tandis que les Français avaient choisi une configuration "toute à l'avant" en tourelles quadruples, les Italiens penchèrent finalement sur trois tourelles triples réparties entre l'avant (deux) et l'attière. De ce fait, ils disposaient toujours d'une puissance de feu disponible en chasse. Cette configuration équilibrée allait d'ailleurs devenir la norme pour les super-dreadnoughts, adoptée par l'Allemagne (Scharnhorst), le Japon (Yamato), et les Etats-Unis (North Carolina et suivants). Par ailleurs ces bâtiments étaient mieux protégés grâce à des cofferdams d'un nouveau design. Grâce à une machinerie plus poussée atteignant 130 000 cv et une hydrodydamique soignée, la vitesse maximale s'établissait à 30 noeuds (54 km/h), ce qui était toujours mieux que les cuirassés reconstruits mais restait moins rapide que les croiseurs de l'époque (jusqu'à 42 noeuds !).
Le Litorrio fut construit aux chantiers de l'adriatique à Trieste et lancé le 2 août 1937, tandis que le Veneto était construit à Gènes (Chantiers Ansaldo) et lancé le 22 juillet 1937; Ce dernier démarra ses essais en octobre 1939, fut livré en avril 1940, incomplet, puis joignit la Spezia pour y recevoir ses équipements définitifs, qui fut achevé en mai. Il gagna ensuite Tarente. Le litorrio de son côté fut totalement achevé le 15 mai et gagna Tarente. Le Roma fut entamé à CRDA Trieste en septembre 1938, tandis que l'Impero était entamé à Ansaldo en mai 1938. Le premier fut lancé en juin 1940 et achevé en juin 1942. L'impero fut bien lancé en novembre 1939 mais jamais achevé. Ces deux dernières bâtiments différaient par leur coque plus allongée à l'avant et une DCA renforcée.
Le Litorrio et le Veneto étaient admis ensemble en service actif en août 1940 au sein de la 9e division, 1er escadron. La flotte appareilla le 31 avec trois autres cuirassés, dix croiseurs et 31 destroyers pour tenter d'intercepter sans succès le convoi Britannique vers l'Afrique du Nord (opération HATS). L'escadre fit une autre sortie pour intercepter un convoi vers Malte le 29 septembre. Lors de l'attaque de Tarente le 12 novembre 1940, le Litorrio fut frappé de deux torpilles et mise horse d'action pour réparation jusqu'en avril 1941. Le Veneto échappa à cette attaque et fut transféré à Naples. Le 26 novembre il participa à la bataille du cap Spartiviento au sud de la Sardaigne, et fut attaqué par des avions torpilleurs, mais parvint à éviter les torpilles en manoeuvrant au mieux et engagea un court moment les croiseurs Britanniques avec son artillerie en chasse. Le Veneto échappa aux bombes lors de l'attaque de Naples en janvier 1941. En février avec deux autres cuirassés, il effectua une sortie infructueuse contre la Force H partie bombarder Gènes. Le 26 mars, il appareilla pour attaquer les convois vers la Grèce, sous la pression Allemande. Le Veneto se trouva dès lors engagé dans ce qui deviendra la bataille du Cap Matapan, en compagnie du Guilio Cesare.
Il engagea les croiseurs Britanniques, et subit une attaque de bombardiers-torpilleurs du HMS Formidable. Il échappa à la première vague mais fut frappé par la seconde vague d'une torpille avec le Pola. Alourdi de 4000 tonnes d'eau il parvint à regagner Tarente le 29 mars. Les réparations d'achevèrent en juin. En août 1941, les deux bâtiment se retrouvaient ensemble et opérèrent une sortie le 22 sans rencontrer le convoi. Le 26 septembre, ils aparaillaiet pour intercepter la force envoyée pour l'opération Halberd, mais ils rentrèrent au port lorsque la sortie fut annulée. Le Veneto se retrouva à escorter un convoi lorsqu'il fut torpillé par le sous-marin HMS Urge. Ses réparations se prolongèrent jusqu'au printemps 1942.
En décembre, le Litorrio se trouva engagé durant la première bataille de la Grande Syrte. En janvier, il participa à un autre engagement en défendant un convoi, puis en mars, durant la seconde bataille de la grande Syrte, endommagea très sérieusement les destroyers Havock et Kingston. Au printemps 1942, les deux bâtiments se retrouvèrent en action contre les convois de malte, venant d'Alexandrie et Gibraltar. Au retour, le Litorrio fut bombardé par un B-24 Liberator (sans dommage), puis torpillé par un Wellington. Il restera immobilisé jusqu'en décembre. Le 12, les deux bâtiments furent envoyés à la Spezia pour répondre à l'opération Torch. Le Roma vint d'ajouter à l'escadre et la flotte effectua deux sorties contre les convois. Du fait de la forces des flottes combinées, toutefois ces sorties furent vite abandonnées. En juin, l'aviation US entama une série d'attaque de la Spezia.
Le Veneto fut ainsi frappé par deux bombes et fut évacué pour réparations à Gènes et ne participa plus à rien avant l'armistice. Le Litorrio fur frappé par trois bombes et renommé Italia après la chute de Mussolini. Le Veneto fut également drappé deux fois. En septembre 1943, les trois navires furent conduits vers Malte pour internement, et attaqués en Chemin par des bombardiers Allemands équippés des nouvelles bombres guidées Fritz-X. l'Italia fut touché à la proue et à la batterie, le Roma fut totalement détruit par un impact dans la soute à munitions. De Malte, l'Italia et le Veneto furent transférrés à Alexandrie, mouillés dans une zone du canal de Suez jusqu'à la fin de la guerre. En 1946, par la vertu des traités de paix et réparations, Le Veneto fut accordé à la Grande Bretagne, qui le transferra à La Spezia. le navire fut rayé des listes et racheté pour la démolition en 1948, qui eut lieu cette année, de même que l'Italia, accordé aux USA. L'impero inachevé servit de cible de test aux Allemands, fut ensuite bombardé par l'aviation US, envoyé ensuite à Venise pour y être démoli en 1948.
A Propos de la classe Roma (1942)
Les deux bâtiments de la classe Roma, le Roma et l’Impero, ne différaient que peu des Litorrio précédents. Leur proue et leur coque allongée et rehaussée de 4 mètres devaient leur assurer une meilleure tenue à la mer et une meilleure vitesse, et ceci pour un déplacement à peine supérieur (500 tonnes). Du fait de la guerre, seul le Roma put être terminé, et n’entra en service qu’à la fin de 1942. On lui ajouta peu après 12 canons de 20 mm AA.
Le Roma, peu avant d’être frappé à mort par les bombes volantes de la Luftwaffe (sept. 1943).
Les deux bâtiments de la classe Roma, le Roma et l’Impero, ne différaient que peu des Litorrio précédents. Leur proue et leur coque allongée et rehaussée de 4 mètres devaient leur assurer une meilleure tenue à la mer et une meilleure vitesse, et ceci pour un déplacement à peine supérieur (500 tonnes). Du fait de la guerre, seul le Roma put être terminé, et n’entra en service qu’à la fin de 1942. On lui ajouta peu après 12 canons de 20 mm AA. Le Roma fut endommagé à la Spezia en juin 1942 par un raid allié, encaissant bombes et torpilles, alors qu’il était venait juste de sortir de Trieste pour essais. Il eut donc une carrière active courte, d’autant qu’il fut attaqué le 9 septembre 1943, comme l’Italia ex-Litorrio, par les bombes guidées Allemandes, le jour de la capitulation de l’Italie. Si la première le percuta sur le flanc, passant à travers, et ouvrant une large brèche. Les salles des machines inondées, sa vitesse tomba à 16 nœuds. La seconde eut son impact sur entre la tour du blockhaus et la tourelle B, traversant les cloisons pour atteindre la salle des machines, dont l’incendie se propage très vite à la soute à munition des deux tourelles. Le Roma, prenant de la gîte, fut l’objet de nombreuses explosions dont la première fit sauter la tourelle B, pourtant de près de 1000 tonnes, et la tour de commandement fut déportée vers la droite. Puis la quille se brisa en deux et le cuirassé coula en moins d’une minute, faisant plus de 1300 morts.
L’Impero resta inachevé dans sa cale D’Ansaldo à Gênes. Les Allemands envisagèrent un temps de le terminer, puis la coque, lancée, servit de cible. En 1945, il fut coulé par un raid aérien, et démoli en 1947 à Venise.
Specifications
- Déplacement et dimensions : Tonnage 40 720 - 45 236 PC, 237.76 x 32.82 x 9.60m.
- Propulsion et performances : 4 turbines à réducteurs et 8 chaudières Yarrow, 2 hélices, 128 200 cv et 30 noeuds, autonomie 4580 milles nautiques
- Blindage/équipage : Ponts 150mm, barbettes 130-280mm, ceinture 130-280mm, tourelles 350mm, blockhaus 350mm. Equipage 80+1750
- Armement : , 12x152mm (4x3), 12x90mm AA, 20x37 mm, 16x20mm Breda AA.
Croiseurs classe Abruzzi (1936)
Cette classe comptant aussi le Guiseppe Garibaldi a été construite par les chantiers OTO à La Spezia, le navire tête de série étant nommé d'après Luigi Amedeo, duc des Abruzzes, explorateur italien et amiral de la Première Guerre mondiale. Les croiseurs de classe Duca degli Abruzzi étaient la version finale de la longue classe Condottieri et étaient plus grands et mieux protégés que leurs prédécesseurs. L'armement était augmenté de deux canons de 152 mm supplémentaires en tourelles triples aux positions A et Y. L'appareil moteur fut également entièrement révisée, permettant une plus grande fiabilité mais avec comme effet une vitesse maximale légèrement inférieure à celle de leurs prédécesseurs. Le premier des deux croiseurs fut achevé en 1937, formant la 8e division de croiseurs 8 avec le Giuseppe Garibaldi. Le Duca Degli Abruzzi, connu pour son fameux camouflage zébré appliqué en 1942 participa à la Bataille de Calabre, dirigeant l'escadron de croiseurs légers qui tira les premiers salves de la bataille en septembre 1940. Une partie de la flotte tenta d'intercepter les convois Britanniques ce qui mena à la Bataille du Cap Matapan 24 Septembre 1941.
Le Degli Abruzzi fut endommagé par une torpille d'aviation le 22 Novembre 1941, fut réparé, mais interné par les Alliés après l'Armistice italien. Il servit plus tard dans l'Atlantique Sud contre les opérations contre les corsaires allemands potentiels. Après la guerre ses tubes lance-torpilles furent remplacés par deux canons antiaériens de 4 pouces. En 1953, le bâtiment fur modernisé, équipé d'un radar AN/SPS-6 2D de veille aérienne. Suite à des négociations aboutissant à la remise de Trieste à l'Italie, le croiseur a fut transféré de Tarente à Venise, afin de renforcer la position de l'Italie à la table de négociation. Le 26 Octobre 1954, le Duca degli Abruzzi fut le navire amiral de la force navale italienne prenant possession des installations portuaires de Trieste. Il servit encore dans la Marina Militare jusqu'en 1961..
Specifications
Déplacement et dimensions : Tonnage 9440 - 11 575 PC, 187 x 18.90 x 6.80m.
Propulsion et performances : 2 turbines à réducteurs et 8 chaudières Yarrow, 2 hélices, 100 000 cv et 34 noeuds
Blindage/équipage : Ponts 40 mm, ceinture 130 mm, tourelles 135 mm, blockhaus 100 mm, Equipage 692
Armement : 10x152 mm (2x3, 2x2), 8x100mm (4x2), 8x13 mm AA, 8 (2x4) TLT 533 mm.
Croiseur lourd Bolzano (1932)
Le croiseur lourd Bolzano était à la fois issu des Trento et Trieste précédents, mais revus et corrigés suite à la construction des quatre Zara. Ces derniers avaient une meilleure protection au prix de leur vitesse. Avec le Bolzano, on avait donc tenté d'y remédier. Il fut mis sur cale en 1930 et terminé en 1932, mis en service l'année suivante. De dimensions et tonnages voisin des Trieste, sa coque était cependant à décrochement (gaillard d'avant) et non plus flush-deck, et sa superstructure de passerelle complètement différente. Au lieu d'une simple tour ancrée sur le mât tripode avant, elle englobait le mât tripode et la cheminée avant et était plus vaste. Le Bolzano disposait de huit pièces de 203 mm en quatre tourelles doubles, configuration classique, complété par huit pièces doubles de 100 mm, 4 de 40 mm simples et huit mitrailleuses Breda de 13 mm, en plus des deux bancs fixes de flancs de tubes lance-torpilles. Le groupe moteur avait été scindé en deux unités de manière a aménager un hangar central pour trois hydravions, servis par une catapulte entre les deux cheminées.
En 1938-39 cet armement fut revu. On débarqua l'une des tourelles doubles de 100 mm pour quatre 20 mm de plus et plus tard quatre affûts de 20 mm supplémentaires en 1942. Lors de la bataille de Calabre, il fut touché par trois obus. Plus tard en 1941, il fut torpillé par le HMS Triumph, puis en 1942 par le HMS Unbroken et resta en réparations jusqu' à la capitulation Italienne à la Spezia. Ce furent les Italiens eux-mêmes qui l'envoyèrent par le fond avec le MAS75 pour éviter sa capture par les Allemands. Il sera renfloué et démoli après la guerre.
Specifications
Déplacement et dimensions : Tonnage 10 886 - 13 865 PC, 197 x 20.60 x 6.80m.
Propulsion et performances : 2 turbines Parsons à réducteurs et 10 chaudières Yarrow, 2 hélices, 150 000 cv et 36 noeuds
Blindage/équipage : Ponts 50 mm, ceinture 70 mm, tourelles 100 mm, blockhaus 100 mm, Equipage 780
Armement : 8x203 mm (4x2), 16x100mm (8x2), 4x40mm, 8x13 mm AA, 8 (2x4) TLT 533 mm.
Croiseurs Classe Giussano (1927)
Les quatre croiseurs de la classe Giussano sont les premiers de la série Condottieri. Il s’agit d l’Albercio da Barbiano, de l’Amberto di Guissano, du Bartolomeo Colleoni et du Giovanni delle Bande Nere. Ils étaient conçus à l’origine pour répondre efficacement aux destroyers lourds Français des classes Aigle, Jaguar et Lion. Afin de ce faire, ils sacrifiaient tout à la vitesse. Effectivement avec 38 à 39 nœuds aux essais, et même 42 pour le Barbiano, ils faisaient partie des croiseurs les plus rapides du monde. Cependant, leur protection était quasi inexistante, et leur stabilité médiocre, ce qui en faisaient de mauvaises plates-formes de tir. La portée de leurs pièces devaient assurer leur protection à distance, à raison de 5 salves par minute. Ils étaient en outre inconfortables, mal agencés et souffraient d’une faible autonomie. En opérations, ces défauts ressurgirent, et aucun ne survécut. Le Bande Nere fut coulé par le sous-marin HMS Urge près du Stromboli, le Colleoni en juillet 1940 par le croiseur Sydney, les Barbiano et Giussano par des destroyers HMS Legion, Maori, Sikh et du Néerlandais Isaac Swers lors de la bataille du cap Bon le 13 décembre 1941.
Specifications
Déplacement 5 110 t. standard -6 840 t. Pleine Charge
Dimensions 169,30 m long, 15,30 m large, 5,30 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Belluzzo, 8 chaudières Yarrow, 95 000 cv.
Vitesse maximale 36,5 nœuds
Blindage Ceinture 42, pont 20, tourelles 23, blockhaus 40-25 mm
Armement 8 canons de 152 (4×2), 6 canons de 100 (3×2), 8 de 37 AA, 8 de 13.2 AA, 4 TLT 533 mm (2×2)
Équipage 520
Croiseurs classe Cadorna (1930)
Le deuxième groupe Condottieri devait compter en 1930 deux unités très proches des Giussano précédents. Ils en corrigeait l’un des défauts essentiels, la stabilité, d’une part par l’adoption de « bulges » latéraux, mais aussi par des superstructures rabaissées et un armement mieux réparti. Ces efforts s’accompagnèrent d’une légère prise de poids, leur dimensions restant inchangées, et ils disposaient de nouvelles tourelles plus spacieuses pour leurs servants.
Suivant les très rapides mais fragiles Giussano, les deux Cadorna sont un retour à la raison.
Equipés pour mouiller des mines, ils pouvaient en embarquer 138 du plus petit modèle. Le Cadorna réussit à atteindre 39.7 nœuds aux essais. il fut réarmé en 1944, recevant 4 affûts doubles de 20 mm AA et perdant sa catapulte et ses tubes lance-torpilles. Il survécut à la guerre et resta en service jusqu’en 1951. Son jumeau l’Armando Diaz reçut une volée de torpilles du sous-marin HMS Upright et sombra pendant l’escorte d’un convoi vers Tripoli en février 1941.
Specifications
Déplacement 5 230 t. standard -7 000 t. Pleine Charge
Dimensions 169,30 m long, 15,50 m large, 5,50 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Parsons, 6 chaudières Yarrow, 95 000 cv.
Vitesse maximale 36,5 nœuds
Blindage Ceinture 40, pont 20, tourelles 23, blockhaus 40 mm
Armement 8 canons de 152 (4×2), 6 canons de 100 (8×2), 2 de 40 AA, 8 de 13.2 AA, 4 TLT 533 mm (2×2)
Équipage 544
Croiseurs Classe Montecuccoli et Duca d’Aosta (1934)
Les quatre croiseurs des groupes III et IV de la super-classe Condottieri, comprenait les Raimondo Montecuccoli (lancé en 1934), Muzio Attendolo (1934), pour le premier et Emanuele Filiberto Duca d’Aosta (1934), Eugenio di Savoia (1935) pour le second. Ces quatre bâtiments, très proches de conception et d’apparence ne différaient que sur leurs dimensions et leur déplacement. Ils constituaient une réelle avancée par rapport aux petits « Cadorna » précédents, passant d’un rôle de « tueur de destroyers » à celui de « croiseurs » véritablement.
Le souci majeur fut donc d’augmenter la protection. De ce fait on opta pour un blindage complet et plus épais, ce qui devait se traduire aussi sur le plan d’aménagement plus importants en volume. Bien plus habitables (12 mètres de plus en longueur, 1.10 en largeur et 50 cm de tirant d’eau supplémentaire), et mieux protégés, (entre 100 et 60 mm par endroits contre 40 mm au plus sur les Cadorna), ces unités sacrifiaient finalement peu à la vitesse: Avec 106 000 cv contre 95 000 sur la classe précédente, et malgré un déplacement de 8850 tonnes contre 7000 à pleine charge, ils parvenaient à soutenir 37 nœuds à pleine vitesse.
L’armement ne changeait pas, sinon dans l’adoption d’une DCA à la hauteur (4 affûts doubles de 37 mm contre 2 simples de 40 mm sur les Cadorna). Les bâtiments de la classe Duca d’Aosta en reprenaient l’essentiel, sinon amélioraient encore la protection, et avaient des dimensions supérieures, de l’ordre de 187 mètres de long par 17.50 mètres en largeur, un déplacement largement supérieur, passant à 10 600 tonnes à pleine charge, à comparer avec les 6800 tonnes du groupe I de 1930. Leur vitesse tombait légèrement avec une puissance portée à 110 000 cv, à 36.5 nœuds. De ces quatre bâtiments, un seul fut perdu au combat, le Muzio Attendolo pendant le bombardement de Naples par la RAF le 4 décembre 1942. Le Montecuccoli servit de navire-école des cadets jusqu’en 1964, et les deux du groupe IV furent attribués à l’URSS et à la Grèce en dommages de guerre. Sous le nom de Kerch le premier servit jusqu’en 1958-59 en tant que croiseur auxiliaire, le second sous le nom de Helle jusqu’en 1964.
Specifications
Déplacement 7 405 t. standard -8 850 t. Pleine Charge
Dimensions 182,20 m long, 16,60 m large, 6 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Belluzzo, 6 chaudières Yarrow, 106 000 cv.
Vitesse maximale 37 nœuds
Blindage Ceinture 85, pont 30, tourelles 70, blockhaus 100 mm
Armement 8 canons de 152 (4×2), 6 canons de 100 (3×2), 8 de 37 AA (4×2), 8 de 13.2 AA, 4 TLT 533 mm (2×2)
Équipage 650
Croiseurs lourds classe Trento (1923)
En 1920, l’Italie sortait du conflit avec des bâtiments anciens de faible valeur militaire. le traité de Washington avait fixé des normes pour les croiseurs lourds, et l’arrangement de huit pièces de 203 mm en tourelles doubles pour moins de 10 000 tonnes fut suivi par toutes les Nations qui les étudièrent et les mirent en chantier pendant les années 20. Les Italiens définirent les Trento dans le programme de 1924 comme des navires pour lesquels la rapidité primait, à l’instar des croiseurs de bataille.
Ils devaient échapper aux cuirassés grâce à celle-ci tout en constituant une menace pour les autres types de bâtiment du fait de leur armement. De ce fait, les Trento n’avaient que de la tôle standard comme protection, le blindage interne à la structure formait une « boîte » s’étendant de la seconde à la troisième tourelle principale. Les tourelles et le blockhaus de passerelle avaient droit en revanche à 100 mm.
Cette construction légère entraînait des vibrations excessives à pleine vitesse au niveau des mâts tripodes et donc des postes de direction de tir, défaut gênant qui fut éliminé par le renforcement de ces mâts et la pose de renforts qui firent tomber cette vitesse à 31-32 nœuds. Ils embarquaient deux hydravions, lancés depuis la catapulte de la plage avant, devant les tourelles, et hébergés dans le hangar situé juste devant la première tourelle. leur artillerie antiaérienne principale de 100 mm avait une efficacité toute relative car il s’agissait d’anciens canons pris aux autrichiens pendant la grande guerre, réadaptés à un affût spécifique mais de faible portée et cadence de tir. Ils furent remplacés par les nouveaux modèles en 1933. La DCA s’en passa de deux à l’arrière lors du réarmement de 1937, et des affûts doubles de 37 mm furent montés à la place.
Leur carrière d’active fut bien remplie, les deux navires participant à la bataille du cap Matapan, Le Trento participant à l’action de Calabre de juillet 1940, puis à la seconde bataille de la Grande Syrte en mars 1942 et fut coulé par le sous-marin HMS Umbra durant les opérations contre les convois vers Malte, le 15 juin 1942. Le Trieste, torpillé en novembre 1942 en escortant un convoi par l’HMS Utmost, parvint à regagner Messine avec plusieurs milliers de tonnes d’eau dans ses ponts. Il fut coulé par un appareil de la RAF dans la rade de Maddalena en Sardaigne le 10 avril 1943.
Specifications
Déplacement 10 340 t. standard -13 330 t. Pleine Charge
Dimensions 197 m long, 20,60 m large, 6,80 m de tirant d’eau
Machines 4 hélices, 4 turbines Parsons, 12 chaudières Yarrow, 150 000 cv.
Vitesse maximale 36 nœuds
Blindage Ceinture 70, pont 50, tourelles 100, blockhaus 100 mm
Armement 8 canons de 203 (4×2), 16 canons de 100 (8×2), 4 de 40 AA, 8 de 13.2 AA, 8 TLT 533 mm (4×2 flancs)
Équipage 780
Croiseurs Coloniaux classe San Giorgio
Le San Giorgio et le San Marco étaient deux croiseurs-cuirassés de 1908, qui faisaient la fierté de la marine Italienne. Déjà en 1918, ils étaient dépassés, mais l’amirauté décida d’en conserver un en service, le San Giorgio, pour le convertir en navire de défense côtière, affecté de préférence aux colonies d’Afrique du Nord. Tandis que son jumeau était désarmé et converti en navire-cible, le san Giorgio fut amené en 1937 à l’arsenal de la Spezia pour d’importants travaux de refonte, qui changèrent largement son apparence.
Son appareil moteur fut modifié, avec 4 chaudières à mazout au lieu des 8 à charbon initiales, les mâts réduits et les superstructures remodelées, tandis qu’on lui rajoutait de l’artillerie AA, 8 canons de 10 mm, et 7 affûts doubles de mitrailleuses lourdes Breda 13,2 mm. Il conservait cependant sa cuirasse et ses pièces lourdes, très efficaces malgré leur faible portée et leur cadence médiocre.
En 1940, il fut réarmé avec une tourelle double de 100 mm et 6 affûts doubles de DCA supplémentaires, et utilisé comme batterie de défense de Tobrouk. C’est là qu’il se saborda à l’annonce de l’imminence de la prise de la ville par les troupes Britanniques, le 22 janvier 1941.
Specifications
Déplacement 9 470 t. standard -11 500 t. Pleine Charge
Dimensions 145 m long, 18,90 m large, 6,30 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 4 chaudières Yarrow, 60 000 cv.
Vitesse maximale 14 nœuds
Blindage Ceinture 250, pont 30-60, tourelles 250, blockhaus 300 mm
Armement 4 canons de 254 (2×2), 8 canons de 152 (4×2), 8 canons de 100 (4×2), 14 de 13.2 AA, 2 TLT 533 mm (SM)
Équipage 650
Croiseur Colonial Tarento
Le Tarento était l'ancien croiseur Allemand KMS Strassburg accordé en 1920 comme dommage de guerre au gouvernement Italien, en même temps que le Venezia et Brindisi (ex-Austro-Hongrois de la classe Saida), et l'Ancona (ex-Garudenz), et Bari (ex.Pillau). Le Tarento fut entièrement reconstruit en 1936-37, la cheminée avant étant tronquée dans la seconde et au début de la guerre une artillerie AA fut ajoutée, en quatre affûts doubles de canons de 20 mm Breda. Le Tarento servait de croiseur colonial, mais veillait sur les eaux territoriales durant la guerre. Il fut sabordé à la Spezia pour éviter sa capture lors de la capitulation de 1943 par les Allemands. Ces derniers parvinrent néanmoins à remettre le navire à flot, mais les réparations étaient en cours lorsqu'un raid allié vint couler le bâtiment en octobre. Renfloué, le crooseur fut de nouveau coulé lors d'un autre raid aérien, et cette fois laissé en l'état. la coque sera renflouée de démantelée après la guerre.
Specifications
Déplacement 9 440 t. standard -11 575 t. Pleine Charge
Dimensions 187 m long, 18,90 m large, 6,80 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Parsons, 8 chaudières Yarrow, 100 000 cv.
Vitesse maximale 34 nœuds
Blindage Ceinture 130, pont 30-40, tourelles 135, blockhaus 100 mm
Armement 10 canons de 152 (2×2, 2×3), 8 canons de 100 (4×2), 8 de 37 AA, 8 de 13.2 AA, 6 TLT 533 mm (2×3)
Équipage 692
Croiseur Colonial Bari
A venir.
Specifications
Déplacement 9 440 t. standard -11 575 t. Pleine Charge
Dimensions 187 m long, 18,90 m large, 6,80 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Parsons, 8 chaudières Yarrow, 100 000 cv.
Vitesse maximale 34 nœuds
Blindage Ceinture 130, pont 30-40, tourelles 135, blockhaus 100 mm
Armement 10 canons de 152 (2×2, 2×3), 8 canons de 100 (4×2), 8 de 37 AA, 8 de 13.2 AA, 6 TLT 533 mm (2×3)
Équipage 692
Croiseurs lourds classe Zara (1931)
Les quatre navires de la classe Zara restent les plus célèbres croiseurs Italiens de la seconde guerre mondiale pour avoir eu le triste privilège, avec les trois croiseurs Américains de la classe New Orleans un peu plus tard, d’avoir été coulé à bout portant sans avoir tiré un seul coup de canon, et ce lors de la fameuse bataille du Cap Matapan, probablement le premier et dernier grand engagement classique de la Regia Marina. Le Zara (lancé en 1930), le Fiume (1930), le Gorizia (1930), le Pola (1931), constituaient une évolution du croiseur lourd après les deux Trento.
Il s’agissait de moins privilégier la vitesse que le blindage, notamment par l’adoption de dimensions moins importantes (183 contre 196 mètres de long, mais une largeur inchangée pour conserver la stabilité, de même que des superstructures recentrées pour diminuer le tangage). Ainsi leur déplacement à pleine charge passait de 13 300 à 14 300 tonnes). Aussi, le blindage atteignait-il en maints endroits 150 mm contre 100 à 70 au mieux sur les deux Trento. Leur puissance de feu restait inchangée sinon pour la portée des pièces de 203 mm, leur meilleure DCA et l’abandon des tubes lance-torpilles. Développant 95 000 cv au lieu de 150 000, du fait de la réduction du nombre de chaudières (8 contre 12), leur vitesse maximale en opération n’excédait pas 32 nœuds. Toutefois aux essais, le Pola maintint 34.2 nœuds avec toute la puissance disponible. le Pola avait une structure de passerelle différente des trois autres puisqu’elle s’étendait vers l’arrière, englobant la cheminée, un concept qui fut repris sur le Bolzano.
Tous les quatre furent donc coulés par faits de guerre, le Zara, le Pola et le Fiume durant la funeste nuit du 29 mars 1941 au large du cap Matapan, et le Gorizia en juin 1944 par des ‘chariots’ maniés par des équipages Italiens du Sud dans la rade de la Spezia.
Specifications
Déplacement 11 680 t. standard -14 300 t. Pleine Charge
Dimensions 182,80 m long, 20,62 m large, 7,20 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Parsons, 8 chaudières Thornycroft, 95 000 cv.
Vitesse maximale 32 nœuds
Blindage Ceinture 150, pont 70, tourelles 150-120, blockhaus 150 mm
Armement 8 canons de 203 (4×2), 16 canons de 100 (8×2), 6 de 40 AA simples, 8 de 13.2 mm AA
Équipage 880
Capitani Romani (1942)
Les destroyers lourds Français constituaient une menace pour la Regia Marina. Les derniers, ceux de la classe Mogador et Fantasque devaient avoir une réponse adaptée. Il s’agit du projet de « super destroyer », un concept issu de ce que la Royal Navy appelait les leaders de flottille, et qu’elle commença à construire en 1916-17. Durant les années trente, on réinterpréta le concept, et peu de temps avant la guerre, ces navires avaient en commun des dimensions exceptionnelles, un armement composé de quatre tourelles doubles et plus, et de canons de 130 à 140 mm. Toutes les marines en construisirent, les soviétiques avaient les Kiev et le Tachkent, les Britanniques construisirent les Dido, les Américains les Atlanta, les Japonais les Akitsuki.
La vitesse était, comme pour les premiers « Condottieri », une motivation importante, et le nouveau cahier des charges intégrait la possibilité de dépasser 41 nœuds. Avec un déplacement limité et une faible protection de la salle des machines, ces bâtiments devaient pouvoir attraper les destroyers et échapper aux croiseurs. Ils étaient armés des nouveaux canons de 138 mm modèle 1939 commun avec la classe de destroyers Commandante Medaglie d’Oro. pour le reste, leur configuration était celle de gros destroyers, avec deux quadruples bancs axiaux lance-torpilles et un puissant armement AA. Mais en chantier en 1939, les 12 unités furent victimes du début de la guerre et seulement 8 unités furent lancées et 3 terminées, l’Attilio Regolo en mai 1942, le Scipione Africano en avril 1943 et le Pompeo Magno en juin 1943. Le Giulio Germanico le fut après-guerre et avec le Pompeo Magno, complètement modernisés et rebaptisés, restèrent en service jusqu’en 1964 et 1971. Les deux autres allèrent à la France en 1948.
Specifications
Déplacement 3 680 t. standard -5 334 t. Pleine Charge
Dimensions 142,90 m long, 14,40 m large, 4,90 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Belluzzo, 4 chaudières Thornycroft, 110 000 cv.
Vitesse maximale 40 nœuds
Armement 8 canons de 138 (4×2), 8 canons de 37 AA (8×1), 8 de 20 AA (4×2), 8 TLT 533 mm (2×4)
Équipage 420
Etna (projet)
Les Italiens ont toujours été plus heureux à l'export que les Français durant l'entre deux guerre. Leurs navires étaient sans doute plus esthétiques, plus modernes en apparence, mais surtout bien moins chers. Outre leurs ventes à de nombreux pays, des collaborations avec l'URSS, deux croiseurs Italiens furent commandés par le Siam (Thailande) en 1938. Il s'agissait de la classe Taksin (Nous reviendrons sur le sujet avec l'étude de la marine du Siam); Les quilles furent posées en aout et septembre 1939 à CRDA Montfalcone, mais avec l'arrivée de la guerre la construction se ralentit fortement, faute de main d'oeuvre et de matériels avant de stopper en décembre 1941. En août 1942, le gouvernement Italien les réquisitionne et le fait renommer Etna et Vesuvio, ordonne la reprise de la construction. Toutefois si le premier est lancé en mai 1942 et le second en aout 1941, la volonté politique ne suffit pas à faite avancer les travaux, les problèmes restant les mêmes. Lors de l'armsistie de septembre 1943 les navires sont avancés à 60% environ. Ils sont saisis par les Allemands qui reprennent les travaux, puis les saborde à Trieste. Ces deux bâtiments sont intérressants comme croiseurs d'export mais leur faible armement augure mal de leur possible rôle au sein de la Regia Marina. Ils étaient sous-armés et sous-motorisés, n'ayant que la puissance moteur d'un destroyer. Mal protégés, ils disposaient par contre d'une bonne défense contre avions.
Specifications
5900 tonnes standard
153.80 x 14.47 x 5.95 m
2 turbines Parsons, 3 chaudières, 40 000 cv, 28 noeuds.
Blindage: Centure 60 mm, ponts de 20 à 35mm
Armement: 6x 135mm/45 M38 (3x2), 10x 65mm/64, 20x 20mm/65 (10x2)
Destroyers italiens de 2e classe (1919-1923)
La Flotte Italienne avait construit une cinquantaine de destroyers durant la première guerre mondiale. Une force non négligeable, et qui après de nombreuses années de service fut placée graduellement à la retraite anticipée. En réalité, au lieu d’être purement et simplement réformés, les plus récents, lancés à partir de 1915, et ceux construits au début des années vingt, trouvèrent à s’employer comme bâtiments de seconde classe dans les années 30. A la veille de l’entrée en guerre de l’Italie, ils furent rétrogradés au titre de « torpilleurs ».
Il ne s’agissait pas de bâtiments de faible valeur militaire, bien au contraire. leur vitesse, leur armement, en faisait toujours des unités utiles dans bien des secteurs, notamment l’escorte. Ne participant jamais à de grandes opérations navales, ils servirent durant toute la guerre de navires d’escorte. Voici ces 34 navires; je renvoie à la flotte Italienne de la première guerre mondiale concernant leurs caractéristiques.
Il s’agit d’abord de l’Insidioso de la classe Indomito (1913). Ce fut le seul de sa classe à ne pas être rayé des listes en 1937 ou coulé pendant la grande guerre. En réserve en 1938 et Perdant une cheminée, il fut réactivé d’abord comme cible pour les sous-mariniers à Pola, puis rapidement en escorteur dans l’adriatique, avec une DCA de 4 canons de 20 mm et deux mitrailleuses de 13.2 mm. Il servit ensuite d’escorteur de pleine mer contre les sous-marins. Sabordé en 1943 à Pola (armistice) il fut capturé et réarmé sous le nom de TA21 par la Kriegsmarine, gagnant une Flak constituée de 2 pièces de 102 mm, et 9 canons de 20 mm. Gravement endommagé par un avion anglais en août 1944, il fut coulé par un avion américain en novembre.
Vient ensuite le grand destroyer Audace, le premier ayant été coulé en 1916 et le second transféré des Japonais, alors en construction aux chantiers de Yarrow en Grande-Bretagne. Ce bâtiment avait été réaffecté à la flotte en 1940, après avoir servi de navire de contrôle radio. Il y perdit ses tubes lance-torpilles et y gagna 20 pièces de 20 mm AA. Inactif en 1943 à Venise, il fut capturé par les Allemands et fut coulé au combat en novembre 1944 sous leurs couleurs en tant que TA 20, près de Zara, par deux destroyers Britanniques, les HMS Wheatland et Avon Vale.
Les destroyers de la classe Pilo (8 unités, 1915), furent réarmés avec 2 canons de 102 mm, 6 canons AA de 20 mm, 4 mitrailleuses lourdes AA et gardant la moitié de leurs tubes lance-torpilles. Classés comme torpilleurs depuis 1929, ils servirent d’escorteurs. Le Nullo fut coulé en 1940, le Schiaffino en 1941 et le Bronzetti en 1945. Les destroyers des classes Sirtori (4 unités, 1917), et La Masa (8 unités, 1917-18-19), furent affectés aux même tâches. Très proche des Pilo, ils reçurent entre 6 et 8 canons de 20 mm AA. L’Acerbi fut coulé en 1941 par un avion de la RAF, les autres pour la plupart par des avions ou des bombes Allemandes, ou encore alliés lorsqu’ils furent capturés et utilisés par ces derniers.
Le destroyer Cantore au moment de l'invasion de la Yougoslavie en 1941
Les destroyers de la classe Generali (6 unités, 1921), très proche des La Masa, ils reçurent deux canons de 20 mm et quelques mitrailleuses supplémentaires. Ils furent tous coulés au combat, sauf le Cascino et le Montanari, sabordés en 1943 et 1944.
Destroyers Classe Mirabello (1922)
Ces puissants destroyers étaient en fait considérés comme des croiseurs éclaireurs lors de leur construction. Les deux Mirabello en 1916, et les trois Leone en 1923. Assez proche sur le plan de leur conception générale, les Leone étaient nettement plus grands et lourds. Les premiers, de 2000 tonnes, participèrent aux deux conflits, et les seconds, de 2300 tonnes, seulement au dernier. Ils étaient rangés au sein de la flotte comme « éclaireurs », et devinrent des destroyers en 1938. Ils disposaient d’une grande puissance de feu. Les deux classes avaient 8 pièces de 102 mm et deux canons de 40 mm à l’origine. En 1938, on ajouta à ces navires des mitrailleuses lourdes de 13.2 mm, et en 1943, le Riboty (classe Mirabello) reçut des canons de 20 mm à la place de 4 de leurs affûts de 102 mm. Le Riboty survécut au conflit et bien qu’offert à la Russie en dommages de guerre, refusé et démoli en Italie en 1951. Le Mirabello fut coulé par une mine en 1941. Les trois Leone reçurent quelques affûts de mitrailleuses de 13,2 mm et servirent durant le conflit bien que leur conception soit ancienne (ils étaient conçus pour épauler les Mirabello en 1917, mais leur construction s’étala faute de ressources.). Ils se sont tous les trois sabordés en mars 1941.
Specifications
Déplacement 2 200 t. standard -2 600 t. Pleine Charge
Dimensions 112 m long, 10 m large, 2 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Parsons, 8 chaudières Yarrow, 50 000 cv.
Vitesse maximale 32 nœuds
Armement 8 canons de 102, 2 canons de 40, 8 mitt. de 13.2 AA, 6 TLT 533 mm (2×3)
Équipage 210
Destroyers classe Sauro/Sella (1924-26)
Les classes Sella (Crispi, Sella, Ricasoli, Nicotera), et Sauro (Battsiti, Manin, Nullo, Sauro) furent lancés en 1925-26, selon deux designs sensiblement différents. Bien qu’inspirés par les Palestro et Curtatone de 1919-23, ils étaient agrandis et renforcés pour passer à un armement constitué de pièces de 120 mm au lieu de 102, et tubes « standard » de 533 mm au lieu de 450 mm. Les quatre Sella étaient longs de 85 mètres, large de 5,60 avec 2,70 de tirant d’eau, et jaugeaient 955 tonnes en standard, et 1457 à pleine charge.
Ils bénéficiaient en revanche du même appareil moteur, un ensemble de deux turbines Parsons et 3 chaudières Thornycroft, leur donnant une vitesse sensiblement supérieure de 35 nœuds. Leur armement était également identique, sauf concernant les pièces de 120 mm, car les Sella n’avaient qu’une tourelle double et une simple. Ceci fut rectifié en 1929. Le Ricasoli et le Nicotera furent vendus aux Suédois en mars 1940. Les Sauro étaient caractérisées par leur seconde cheminée plus basse, une superstructure de passerelle agrandie. Cette disposition nouvelle de pièces en tourelles doubles, fort inhabituelle aux standards étrangers, fut reprise pour tous les autres destroyers Italiens. À part le Battisti et le Crispi, ils furent tous coulés durant la guerre, le Sella par des S-Bootes Allemands à la déclaration d’armistice avec les Alliés.t.
Specifications
Déplacement 1 040 t. standard -1 575 t. Pleine Charge
Dimensions 90 m long, 9,2 m large, 2,9 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Parsons, 3 chaudières Thonrycroft, 36 000 cv.
Vitesse maximale 35 nœuds
Armement 4 canons de 120 (2×2), 2 canons de 40, 2 de 13.2 AA, 6 TLT 533 mm (2×3)
Équipage 155
Destroyers classe Turbine (1927)
Les Turbines étaient encore très proche des Sauro/Sella précédents, hormis une taille et un déplacemet plus importants dus à l'installation de machine plus puissantes; 2 arbres d'hélices connectés à des turbines à vapeur Parsons, alimentés par trois chaudières Thornycroft pour un total de 40,000 cv et une vitesse de pointe de 36 noeuds. Ils embarquaient 270 tonnes de mazout. Huit bâtiments furent lancés cette fois, à Odero, Ansaoldo, CT Riva trigoso, les Turbine, Aquilone, Borea, Espero, Euro, nembo, Ostro, Zeffiro. Ces navires furent merveille aux essais, le Turbine parvenant à forcer ses chaudières à produire plus de 51 000 cv pour atteindre 39.5 noeuds. En pratique par mer formée, 33 noeuds étaient plus courants. Durant la guerre, on leur ajouta une artillerie AA au sacrifice d'une pièce de 40mm originale, par quatre affûts double Breda 20 mm, et deux lance-grenades ASM. Turbine sacrifia son banc de tubes lance torpilles arrière pour deux canons de 37mm/54 AA. Pertes: Nembo, Ostro et Zeffiro furent torpillés par des avions Britanniques, Borea et Euro, des bombes, Anglaises et Allemande. Le Turbine servit le plus longtemps. Sauisi en Septembre 1943 il devient le TA14 en service pour la kriegsmarine et sera coulé en Septembre 1944 par un avion Américain à Salamis.
(Nouveau)
Specifications
Déplacement 1 070 t. standard -1 670 t. Pleine Charge
Dimensions 92.20 m long, 9,2 m large, 3 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Parsons, 3 chaudières Thornycroft, 40 000 cv.
Vitesse maximale 36 nœuds
Armement 4 canons de 120 (2×2), 2 canons de 40, 2 de 13.2 AA, 6 TLT 533 mm (2×3)
Équipage 179
Destroyers Classe Navigatori (1928)
Ces grands destroyers avaient étés construits dans un seul but: Contrer les destroyers lourds Français des classes Jaguar et Guépard. Elles y parvenaient sur le plan de l’armement tout en étant plus petites. 12 navires furent construits au total. Leur tonnage était presque double de celui des Turbine. Ils étaient également légèrement plus rapides. Leur conception dérivait des éclaireurs de 1917 tels les Mirabello et Leone. Ils étaient toutefois, comme ces derniers, classées comme destroyers en 1938.
Leur groupe moteur était nouveau, alternant deux chaudières et une turbine, système moderne et presque surdimensionné. De ce fait, aux essais, ils franchissait allègrement les 42 nœuds, voire 45, ce qui en 1930, était encore rare pour ce type d’unités. cependant, les années firent leur œuvre sur leur dégradation, et en 1941, leur vitesse maximale excédait rarement 32 nœuds. Ils souffraient également de problèmes de roulis excessifs, que l’on résolut par le rabaissement de leur passerelle et de leurs cheminées, la pose de ballasts de 50 cm de chaque côté de la coque. Ils étaient également sensibles aux lames par l’avant et leur proue fut modifiée, dans le style «clipper», faisant passer la coque de 107 à 109 mètres. Progressivement leur armement AA fut modifié, ils reçurent d’abord deux affûts doubles de mitrailleuses AA de 13,2 mm en 1934, et de 7 à 9 canons de 20 mm de 1940 à 1942.
A part le Nicolo Zeno, sabordé en 1943, tous ces navires furent coulés en opérations. Lors d’un combat héroïque contre quatre destroyers Anglais, le Luca Tarigo parvint à envoyer le Mohawk par le fond avant de disparaître lui-même. Le Vivaldi fut coulé en novembre 1943, alors qu’ils s’apprêtait à se rendre à Gibraltar, par des batteries côtières Allemandes. Trois autres furent coulés par des submersibles, le Antoniotto Usodimare étant torpillé par erreur par l’Alagi. L’Alvise Da Mosto fut coulé au combat devant Tripoli le 1er décembre 1941, aux prises avec les croiseurs HMS Aurora et Penelope. Le Da Recco fut le seul à survivre au conflit, désarmé en 1954.
Specifications
Déplacement 1 900 t. standard -2 580 t. Pleine Charge
Dimensions 109,30 m long, 11 m large, 3,40 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Parsons, 8 chaudières Tosi, 50 000 cv.
Vitesse maximale 38 nœuds
Armement 6 canons de 120 (3×2), 2 canons de 40, 8 de 13.2 AA (4×4), 6 TLT 533 mm (2×3)
Équipage 224
Destroyers classes Freccia/Folgore (1933)
Dans la lignée des Turbine, les quatre destroyers de la classe Freccia lancés en 1930-32 et achevés en 1931-33, Dardo, Freccia, Saetta, et Strale, étaient plus rapides afin de pouvoir intervenir auprès des derniers croiseurs Italiens, capable de 38 à 40 nœuds. Cependant en opération, cette vitesse était rarement atteinte.
De plus ces navires souffraient d’un manque de stabilité si criant qu’ils fallut leur ajouter des ballasts et alourdir leurs fonds de 90 tonnes, faisant tomber leur vitesse à 30-31 nœuds. Ils furent de ce fait employés pour des tâches d’escorte. En 1939-40, on remplaça leurs affûts légers de mitrailleuses par des canons de 20 mm (5), ainsi que deux Deep-charges. En 1942-43, ils cédèrent leur banc de tubes lance-torpilles arrière pour une batterie de 2 canons de 37 mm et 3 affûts doubles de 20 mm. Tous furent perdus durant le conflit, dont deux sabordés aux mains des Allemands.
Les 4 Folgore (Baleno, Fumine, Lampo, Folgore), lancés en 1931 et achevés l’année suivante, étaient virtuellement identiques aux Freccia, si ce n’est que leur largeur était encore diminuée pour favoriser leur vitesse, ceci au détriment de l’autonomie (moins de place pour le mazout), tout en conservant et même aggravant les défauts des Freccia. De ce fait on leur appliqua les même modifications. leur armement AA fut renforcé en 1940, seulement pour le Lampo et le Folgore. Tous les quatre furent coulés dans des engagements contre des destroyers Britanniques, dont celui du 16/4/1941.
Specifications
Déplacement 1 205 t. standard -2 116 t. Pleine Charge
Dimensions 96,15 m long, 9,75 m large, 3,15 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Parsons, 3 chaudières Yhornycroft, 44 000 cv.
Vitesse maximale 38 nœuds
Armement 4 canons de 120 (2×2), 2 canons de 40, 4 mitt. de 13.2 mm AA, 6 TLT 533 mm (2×3)
Équipage 692
Destroyers Classe Maestrale/Oriani (1936)
Ces unités au nombre de 4 pour les Maestrale (Maestrale, Libeccio, Grecal, Scirocco), et 4 pour les Oriani (Alfieri, Carducci, Gioberti, Oriani), étaient dérivées des Maestrale, avec des dimensions plus importantes, dont la largeur, et un soin tout particulier accordé à la répartition des masses transversales. Ils n’avaient donc plus les problèmes de roulis des précédents, et ceci permit de rééquiper leurs machines, plus performantes au final. Leur vitesse maximale était en effet proche de 42 nœuds aux essais.
En 1941, ils reçurent entre 6 et 12 canons de 20 mm AA, 4 mortiers ASM supplémentaires, et pour certains, un canon de 120 mm éclairant. En 1943, le Grecale et le Maestrale furent débarrassés de leur banc de tubes lance torpilles arrière, remplacé par 2 canons AA de 37 mm. Deux furent coulés en opération, le Libeccio par le S.M. Upholder, et Scirrocco, qui échappa en mauvaises conditions à la destruction durant la seconde bataille de la grande Sirte, chavira à la suite d’une tempête. Le Maestrale se saborda en novembre 19843 dans la rade de Gènes, et renfloué, réparé par les Allemands, une deuxième fois en avril 1945. Le Grecale survécut au conflit, servant jusqu’en 1964.
Les Oriani, lancés en 1936 et achevés en 1937, n’étaient guère différents, si ce n’est pour la puissance machine, qui leur permettaient une meilleure vitesse. Ils eurent les mêmes modifications d’artillerie AA que les Maestrale, et furent coulés en opération : l’Alfieri et le Carducci durant la bataille du Cap Matapan, le Gioberti en 1943, torpillé par le S.M. Simoon. L’Oriani fut transféré à la France après la guerre, renommé D’Estaing, et retiré des listes en 1954.
Specifications
Déplacement 1675 t. standard -2254 t. Pleine Charge
Dimensions 106,7 m long, 10,15 m large, 3,42 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Parsons, 3 chaudières triple exp., 48 000 cv.
Vitesse maximale 38 nœuds
Armement 4 canons de 102 (2×2), 8 mitt. de 13.2 AA, 6 TLT 533 mm (2×3), 2 mortiers ASM
Équipage 206
Destroyers classe Soldati (1938)
L’amirauté décida que les Oriani/Maestrale formaient la meilleure base pour une construction en série de destroyers. Ce fut donc la classe Soldati, répartie en deux groupes, un premier comptant 12 navires, et un second 7. Les 12 premiers furent lancés entre 1937 et 1938, et les autres en 1941-42. Cependant l’un de ce second groupe ne fut ni lancé ni terminé, faute de matériels et d’hommes.
Ils conservaient pour l’essentiel toutes les caractéristiques des Oriani, y compris la coque, et arboraient des superstructures agrandies et sur certains un canon de 120 mm supplémentaire en position centrale, canon standard ou éclairant (mortier de 15 calibres au lieu de 50). L’armement AA était porté au début à 12 mitrailleuses de 13,2 mm, mais passa à 8 canons de 20 mm en affûts doubles, puis 10 à 12 en 1943. D’autres eurent leur banc arrière de TLT remplacé par 2 canons de 37 mm. De même, on les équipa de 4 mortiers ASM.
En opérations, ils prouvèrent leur efficacité, pouvant résister à des coups au but sans trop de dommages, mais très vulnérables aux attaques aériennes, du fait, comme pour les autres destroyers Italiens, d’une DCA trop faible en comparaison de celle des Allemands ou des Alliés. L’Artigliere fut coulé dès octobre 1940, 10 autres au total étant coulés en 1942-43. les survivants furent pour trois d’entre eux transmis à la France en 1948 (Duchaffault, Jurien de la Gravière, Duperré), 2 à l’URSS en 1949 (Z12 et Z20), et 2 reversés à la marine Italienne, restant en service après modernisation jusqu’en 1958-60.
En 1941, à la lumière des premiers engagements, l’amirauté travailla sur un nouveau type de destroyers destiné à entrer en service en 1943. Il s’agissait de la classe Comandanti Medaglie d’Oro, qui se caractérisait principalement par des dimensions accrues (120 mètres de long par 12,3 de large et 2900 tonnes à pleine charge), un bien meilleur armement AA (13 canons de 37 mm), des canons principaux de 135 mm au lieu de 120, en tourelles simples, et une coque à pont continu. 9 du premier groupe furent mis sur cale en 1942-43, mais aucun lancé avant que les Allemands ne s’en emparent. Ces derniers parviendront à faire reprendre leur construction, et lancèrent en 1944 le Commandante Margottini, qui resta inachevé et fut finalement plastiqué dans le port de la Spezia. Ils inspireront largement les destroyers Italiens d’après-guerre.
Specifications
Déplacement 1 690 t. standard -2 250 t. Pleine Charge
Dimensions 106,7 m long, 10,15 m large, 3,5 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Belluzo/Parsons, 3 chaudières Yarrow, 48 000 cv.
Vitesse maximale 38 nœuds
Armement 4-5 canons de 120 (2×2, 1×1), 12 de 13.2 AA, 6 TLT 533 mm (2×3), 2 mortiers ASM
Équipage 206
Torpilleurs classes Curtatone et Palestro (1919-23)
Les destroyers de la classe Palestro, lancés en 1919-1920, étaient les plus modernes de la marine Italienne. Ils étaient étroitement des Audace de 1913, mais bénéficiaient de nombreuses modifications héritées de l’expérience de la guerre. La classe initiale devait comprendre huit unités, mais le compte fut ramené à quatre en raison de la fin des hostilités. Les quatre autres furent terminés plus tard, modifiés: Il s’agissait des Curtatone.
En 1930, leur cheminée avant fut et rallongée, et leur armement évolua, à partir de leur classement comme torpilleurs en 1938: Pendant la guerre, les canons de 102 et de 76 mm des Solferino et San Martino cédèrent la place à 6 canons AA de 20 mm. Ces derniers furent coulés sous pavillon Allemand en 1944 à quelques jours d’intervalle. Le premier par un raid aérien de la RAF et le second au large de la Grèce par deux destroyers anglais, les HMS Termagant et Tuscan. Les deux autres furent perdus en 1940, le Palestro au large de Durazzo, torpillé par le sous-marin HMS Osiris, et le Confienza par collision en 1940 avec le croiseur auxiliaire Capitano A.Cecci.
Les quatre Curtatone, qui suivirent entre 1922-23 leurs étaient supérieurs en tonnage et dimensions, mais semblables d’apparence et d’armement. Ils n’avaient plus notamment ce gouvernail remontant sur la poupe caractéristique des destroyers Italiens de l’époque. Ils furent terminés et mis en service au cours des années 1924-25. Leur cheminée avant fut rallongée en 1930 et ils furent reclassés comme torpilleurs en 1938. Leur armement était inchangé au début de la guerre, mais ils reçurent de la DCA en 1942-43 (6 canons de 20 mm AA, à la place de deux pièces de 102 mm), et le Catalafimi de nouveaux tubes lance-torpilles de 533 mm en un banc double à la place des deux bancs triples originaux.
Ce dernier fut capturé au Pirée, remis en service par les Allemands et coulé par le sous-marin Grec Pipinos en 1944. Le Curtatone fut coulé en 1941 près de Saronikos en entrant dans un champ de mines, le Castelfidardo, capturé par les Allemands en 1943 fut coulé par les roquettes d’un Beaufighter de la RAF en 1944 à Heraklion, et enfin le Monzambano survécut à la guerre, restant en service jusqu’en 1951.
Specifications
Déplacement 875 t. standard -1 076 t. Pleine Charge
Dimensions 82 m long, 8 m large, 2,8 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Zoelly, 4 chaudières Thornycroft, 18 000 cv.
Vitesse maximale 32 nœuds
Armement 4 canons de 102 mm, 2 canons de 76 mm AA, 2 MG 6.5 mm, 6 TLT 450 mm (2×3)
Équipage 118
Torpilleurs classe Spica (1938)
Classe la plus importante en service, elle comptait 30 unités réparties en 4 groupes, Spica (2), Climene (6), Perseo (8), Alcione (16). Tous portaient des noms d’étoiles, et dérivaient de l’Albatros, un prototype construit à Palerme et entré en service en 1934. Légers et rapides, ils étaient aussi très vulnérables : tous sauf 7 furent coulés en opérations, aussi bien par d’autres unités que par des avions, des mines et des sous-marins adverses. Ils étaient en outre d’autonomie réduite, tout juste suffisante pour la Méditerranée centrale.
Bien que les destroyers modernes rendent leur construction obsolète, ils étaient d’un coût largement inférieur à ces derniers, et permettaient de gonfler les effectifs en restant dans les limites de tonnage du traité. Leur armement changea concernant la disposition des tubes lance-torpilles, les premiers groupes ayant des tubes simples latéraux, les derniers des bancs axiaux doubles, et tous furent reconvertis à ce standard plus efficace. Leur vitesse avant-guerre frisait les 37 nœuds, mais des modifications de structure et d’armement les alourdirent de sorte que celle-ci tomba à 34 nœuds en opération, 29 en croisière. les données ci-dessous concernent le groupe Alcione, le plus abouti (1937-38).
Specifications
Déplacement 670 t. standard -1 030 t. Pleine Charge
Dimensions 82 m long, 7,92 m large, 3,09 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines, 2 Yarrow, 19 000 cv.
Vitesse maximale 34 nœuds
Armement 3 canons de 100 mm, 4 canons de 40 mm, 4 mitrailleuses 13.2 mm AA, 2 LC, 4 TLT 450 mm (2×2)
Équipage 120
Torpilleurs classe Pegaso ()
Pas encore fait.
Specifications
Torpilleurs classe Ciclone (1942)
Dérivés des Pegaso de 1936-37, ces torpilleurs d’escorte entrèrent tardivement en service, peu avant l’armistice, et connurent surtout le feu aux mains des anciens alliés Allemands. L’Intrepido n’était pas terminé lors de l’armistice et se saborda, puis servit sous les couleurs Allemandes. 16 unités en tout virent le jour, avec quelques variations dans l’armement, six d’entre eux recevant une troisième pièce de 100 mm en position axiale centrale, derrière la cheminée. ces bâtiments étaient lents du fait d’une largeur et d’un déplacement plus importants que les Pegaso, mais leur autonomie était plus appréciable que celle des torpilleurs classes Spica et Ariete.
Leur armement antiaérien augmenta sensiblement, la plupart des unités recevant 3 ou 4 canons de 20 mm supplémentaires, leur vitesse opérationnelle tombant alors à 12 nœuds. Pour cette raison, ils restaient uniquement employés à des tâches d’escorte. leur autonome redevenait réduite par rapport aux Pegaso, et leur vulnérabilité restait patente. Certains furent coulés par des vedettes lance-torpilles Américaines.
Specifications
Déplacement 910 t. standard -1 625 t. Pleine Charge
Dimensions 87,75 m long, 9,9 m large, 3,77 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Tosi, 2 chaudières Yarrow, 16 000 cv.
Vitesse maximale 26 nœuds
Armement 2 canons de 100 mm, 8 canons de 20 mm AA (4×2), 4 LC, 4 TLT 450 mm (2×2)
Équipage 177
Torpilleurs classe Ariete (1943)
Succédant aux Spica, les Ariete furent mis en chantier trop tardivement pour servir sous les couleurs Italiennes, sinon aux mains de l’éphémère « République Sociale Italienne » de Salo. Les 15 autres unités lancées (sur les 52 prévues), portant des noms d’armes blanches, furent terminées sauf deux, et servirent pour la Kriegsmarine, avec des ajouts de DCA, des radars et des charges ASM supplémentaires. Ces navires avaient une valeur militaire bien plus importante que les Spica, emportant deux triples bancs de tubes lance-torpilles et une meilleure DCA. Plus grands et plus lourds, ils étaient moins rapides et servirent de navire d’escorte. Neuf furent coulés par faits de guerre, 4 se sabordèrent en 1944 et 1945 (en mai pour le Lancia), et trois furent transférés à la Yougoslavie après guerre.
Specifications
Déplacement 745 t. standard -1 110 t. Pleine Charge
Dimensions 83,5 m long, 8,6 m large, 3,15 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 turbines Parsons, 2 chaudières, 22 000 cv.
Vitesse maximale 31,5 nœuds
Armement 2 canons de 100 mm, 10 canons de 20 mm AA (3 doubles, 2 simples), 2 LC, 6 TLT 450 mm (2×3)
Équipage 150
Oceanic Submarines
Submersibles Classe Balilla (1927)
La genèse du Balilla provient de la volonté de l’amirauté de se doter d’une flotte de croiseurs-sous-marins en mesure de pouvoir opérer en mer rouge et dans l’océan indien à partir des bases coloniales Italiennes d’Afrique de l’est. Le modèle fut, comme pour les autres Nations d’Europe, les derniers submersibles Allemands, en particulier le U120, transféré en dommages de guerres en 1919 et dont les Balillas s’inspirèrent largement.
Dotés naturellement d’une double coque, ils étaient très solides, le Millelire descendant à plus de 120 mètres aux essais. Leurs diesels Fiat, pour la croisière, étaient directement issus des Diesels MAN. Ils pouvaient ainsi parcourir 13 000 milles nautiques.Ils furent 4, lancés en 1927-28 et achevés en 1928-29. Considérés comme trop grands pour opérer en Méditerranée, et ce malgré quelques succès, en patrouille (Le Toti coula le HMS Rainbow en 1940 par exemple), ils furent convertis en ravitailleurs et survécurent à la guerre, contrairement au Sciesa, coulé puis sabordé fin 1942 à Tobrouk.
Specifications
Déplacement 1 427 t. standard -1 874 t. Plongée
Dimensions 86,5 m long, 7,8 m large, 4,7 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels Fiat, 2 moteurs électrques Savigliano, 4900/2200 cv.
Vitesse maximale 16 nœuds surface/7 nœuds plongée
Armement 1 canons de 120, 2 mitt. de 13.2 AA, 6 TLT 533 mm (4 proue, 2 poupe, 16 torpilles)
Équipage 77
Submersibles Classe Archimede (1933)
Construit à Tosi en 1931-35, ces quatre unités conçues par l’ingénieur Cavallini n’étaient plus que deux en 1940, l’Archimede et le Torriceli ayant étés transmis à la flotte Espagnole Franquiste en 1937. Ils étaient des versions agrandies avec plus d’autonomie des Settembrini. Le Galilei fut capturé en mer rouge par le chalutier armé HMS Moonston en juin 1940 et utilisé par la RN comme submersible d’entraînement. Le Ferraris fut coulé par un avion puis un destroyer en escortant un convoi au large de Gibraltar le 25 octobre 1941.
Specifications
Déplacement 970 t. standard -1 240 t. Plongée
Dimensions 70,5 m long, 6,87 m large, 4,12 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels Tosi, 2 moteurs électriques Marelli, 3000/1100 cv.
Vitesse maximale 17 nœuds surface / 8 nœuds plongée
Armement 2 de 100, 2 de 13.2 mm AA, 8 TLT 533 mm (4 proue et 4 poupe et 18 torpilles)
Équipage 55
Submersibles Classe Glauco (1934)
Le Glauco et l’Otaria avaient étés commandés au chantier CRDA de Montfalcone par le Portugal en 1931 sous le nom de Delfin et Espadarte. Annulés peu après, ils furent repris par la Regia Marina, et les deux unités furent mises en service en 1935 et 1936. Le Glauco se saborda devant Gibraltar, gravement endommagé par un destroyer, et l’Otaria servit de transport et effectua des patrouilles en Méditerranée de 1941 à 1943. Il survécut à la guerre.
Specifications
Déplacement 1 054 t. standard -1 305 t. Plongée
Dimensions 73 m long, 7,2 m large, 5,12 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels Fiat, 2 moteurs électriques CRDA, 3000/1200 cv.
Vitesse maximale 17 nœuds surface / 8 nœuds plongée
Armement 1 canon de 100, 2 mitt. de 13.2 AA, 8 TLT 533 mm (4 proue, 4 poupe, 14 torpilles)
Équipage 58
Submersibles classe Calvi (1935)
Il s’agit de versions modernisées des Balilla. La coque était élargie et optimisée pour une meilleure stabilité. On sacrifia de la puissance moteur au profit de deux tubes lance-torpilles et d’un canon supplémentaires. Il avaient une vitesse légèrement inférieure mais un meilleur rayon d’action, 13 400 nautiques. Leur profondeur critique était de 100 mètres. Construits à OTO Muggiano, ils étaient trois: Le Calvi, le Finzi et le Tazzoli. Les deux premiers se sabordèrent (en Atlantique en 1942 et à Bordeaux, ce dernier avec un équipage Allemand fin 1943) et le Tazzoli disparu en mer en 1943 pour une raison inconnue.
Specifications
Déplacement 1 525 t. standard -2 028 t. Plongée
Dimensions 84,30 m long, 7,7 m large, 5,2 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels Fiat, 2 moteurs électriques, 4400/1800 cv.
Vitesse maximale 17 nœuds surface / 8,5 nœuds plongée
Armement 2 canons de 120, 4 mitt. de 13.2 AA, 8 TLT 533 mm (4 proue, 4 poupe, 16 torpilles)
Équipage 77
Submersibles Classe Foca (1937)
Conçus par l’ingénieur Cavallini, ce furent les derniers submersibles mouilleurs de mines Italiens; Ils pouvaient plonger à plus de 100 mètres et avaient un rayon d’action de 8500 nautiques. Ils ne possédaient pas de tubes à l’arrière, et leur poupe était aménagée de façon à pouvoir mouiller les mines contenues dans de longs silos longitudinaux.
En 1941-42, leur canon fut replacé en avant du kiosque. Ils avaient étés terminés en 1938-39, et le Foca fut coulé en mission devant Haifa en octobre 1940. Les deux autres survécurent au conflit.
Specifications
Déplacement 1 305 t. standard -1 625 t. Plongée
Dimensions 82,85 m long, 7,17 m large, 5,20 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels Fiat, 2 moteurs électriques Ansaldo, 2280/1250 cv.
Vitesse maximale 16,1 nœuds surface / 8 nœuds plongée
Armement 1 canon de 100, 4 mitt. de 13.2 AA, 6 TLT 533 mm (proue), 36 mines
Équipage 60
Submersibles Classe Marcello (1938)
Les 11 navires de la classe Marcello, conçus par Bernardis, furent de grands sous-marins océaniques lancés en 1937-39. Ils étaient assez rapides et manœuvrables en plongée, mais souffraient d’un roulis excessif, ce que l’adoption en 1941-42 d’un kiosque moins important permit de résoudre. Ils furent coulés ou perdus pendant le conflit, le Provana étant envoyé par le fond par l’aviso français La Curieuse au large d’Oran le 17 juin 1940, une des rares victoires Françaises en mer avant la capitulation. Le Barbarigo et le Cappellini furent convertis en transports vers le Japon fin 1943 et le Cappelini fut saisi en novembre, par les Japonais à Sabang, le Barbarigo ayant été coulé au large l’Espagne. Le Cappellini fut transféré à la Kriegsmarine, devenant le UIT24, puis repris par les japonais en mars 1945 et renommé I-503. Mais il n’eut pas le temps de servir longtemps opérationnellement, puisqu’il se rendit aux Américains à Kobe le 2 septembre.
Specifications
Déplacement 1 043 t. standard -1 290 t. Plongée
Dimensions 73 m long, 7,20 m large, 5,10 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels Fiat/CRDA, 2 moteurs électriques CRDA, 3600/1100 cv.
Vitesse maximale 17,4 nœuds surface / 8 nœuds plongée
Armement 1 canon de 100, 4 mitt. de 13.2 mm AA, 8 TLT 533 mm (4 proue, 4 poupe, 16 torpilles)
Équipage 57
Submersibles classe Brin (1938)
Dérivés des Archimede, ces 5 submersibles construits par Tosi furent achevés en 1938-39. Deux remplaçaient les unités de la classe précédente transférés aux Espagnols. Ils étaient un peu plus lourds et leur unique canon était placé dans l’arrière du Kiosque, configuration propre aux Italiens. Ils furent tous coulés par faits de guerre, le Toricelli pour sa part durant un engagement au canon contre trois destroyers et un aviso Anglais en mer rouge, et fut sabordé pour éviter sa capture. Le Brin survécut à la guerre et fut mis hors liste en 1948.
Specifications
Déplacement 1 000 t. standard -1 245 t. Plongée
Dimensions 72,47 m long, 6,68 m large, 4,5 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels Tosi, 2 moteurs électriques Ansaldo, 3400/1400 cv.
Vitesse maximale 17,3 nœuds surface / 8 nœuds plongée
Armement 1 canon de 120 , 4 mitt. de 13.2 AA, 8 TLT 533 mm (4 proue, 4 poupe et 16 torpilles)
Équipage 58
Submersibles Classe Liuzzi (1939)
Ces quatre unités construites à Tosi étaient virtuellement des Brin agrandis. Ils furent lancés en 1939-40 et leur canon était en position avant. Le Liuzzi se saborda en 1940, après avoir été désemparé par les tirs de plusieurs destroyers, le Tarantini fut envoyé par le fond par le HMS Thunderbolt en 1940, au large de la Biscaye. Le Bagnolini et le Guiliani furent utilisés à partir de janvier 1943 comme transports vers le Japon. Ils furent tous deux capturés à la reddition de l’Italie en novembre 1943, ce dernier à Singapour par les Japonais, et le premier par les Allemands à Bordeaux. Ils opérèrent sous le pavillon de la Kriegsmarine (UIT 22 et 23), et furent coulés en 1944, l’UIT 23 par le HMS Tally Ho dans le détroit de Malacca et l’UIT 22 par un Catalina Australien au cap de bonne espérance.
Specifications
Déplacement 1 148 t. standard -1 460 t. Plongée
Dimensions 76 m long, 7 m large, 4,55 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels Tosi, 2 moteurs électriquesAnsaldo, 2500/1500 cv.
Vitesse maximale 18 nœuds surface / 8 nœuds plongée
Armement 1 canon de 100, 4 mitt. de 13.2 mm AA, 8 TLT 533 mm (4 proue et 4 poupe, 12 torpilles)
Équipage 58
Submersibles Classe Marconi (1939)
Il s’agit de six unités conçues par Bernardis dans la lignée des Marcello, avec plus de longueur et moins de largeur, un moteur plus puissant. Afin d’optimiser la stabilité, on leur supprima un canon et on réduisit la hauteur et la longueur de leur kiosque. Quatre furent coulés ou perdus au combat en 1941, le Leonardo da Vinci en 1943, et le Toricelli fut converti en transport à destination du japon, capturé à Singapour en 1943, brièvement utilisé par les Allemands sous le nom d’UIT 28 et en avril 1945, peu avant la capitulation, transférés aux Japonais, devenant l’I504. Il fut endommagé et se rendit dans le porte de Kobe en septembre 1945. Il fut dynamité plus tard par les Américains en 1946.
Specifications
Déplacement 175 t. standard -1 465 t. Plongée
Dimensions 76,5 m long, 6,8 m large, 4,7 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels CRDA, 2 moteurs électriques Marelli, 3600/1500 cv.
Vitesse maximale 17,8 nœuds surface / 8,2 nœuds plongée
Armement 1 canon de 100 (4×2), 4 de 13.2 AA, 8 TLT 533 mm (4 proue, 4 poupe)
Équipage 57
Submersibles classe Cagni (1940)
Il s’agissait d’une classe de 4 croiseurs submersibles destinés à opérer en mer rouge et dans l’océan indien contre le trafic marchand Anglais. De ce fait on mit l’accent sur la quantité de tubes lance-torpilles (14, le record absolu en la matière) et de réserves de torpilles à bord, avec des tubes de 450 mm au lieu du standard de 533 mm, estimé surdimensionné pour des navires civils. Leur superstructure était réduite « à l’Allemande », et ils possédaient deux canons. Ils effectuèrent de longues croisières en 1941, le Cagni restant en atlantique sud pendant 4 mois et demi. Nommés d’après des amiraux, ils possédaient une autonomie de 13 500 milles nautiques. Le saint Bon et le Millo furent coulés par des sous-marins Anglais, le Caracciolo se saborda à Bardia et le Cagni se rendit aux alliés en 1943, étant utilisé pour l’entraînement jusqu’en 1948..
Specifications
Déplacement 1 653 t. standard -2 136 t. Plongée
Dimensions 88 m long, 7,7 m large, 5,7 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels CRDA, 2 moteurs électriques CRDA, 4370/1800 cv.
Vitesse maximale 17 nœuds surface / 8,5 nœuds plongée
Armement 2 canons de 100, 4 mitt. de 13.2 AA, 14 TLT 450 mm (8 proue, 6 poupe, 36 torpilles)
Équipage 85
Submersibles cargos classe Romolo (1943)
Ces derniers navires Italiens de la guerre, d’un type particulier puisqu’il s’agissait de cargos submersibles spécialisés pour rallier le Japon en embarquant des produits vitaux pour son industrie de guerre, jaugeaient plus de 2500 tonnes à pleine charge, ce qui en faisaient les plus grands jamais construits en Italie. Leur armement était symbolique, puisque seul importait leur cargaison.
Ils s’inspiraient de certains unités Allemands, dont le Deutschland de 1915, célèbre pour avoir traversé l’Atlantique, rallié les USA, et revenu en Allemagne avec une cargaison de produits en forçant le blocus. La classe Romolo, conçue à la lumière de l’expérience de la guerre, fut entamée trop tard pour que ces unités soient opérationnelles: Les deux premiers, Romolo et Remo, lancés en mars 1943, ne furent pas en service très longtemps avant la capitulation Italienne. Ils furent perdus tous les deux à trois jours d’intervalle en juillet (Romolo torpillé par le SM HMS United, et Remo par un appareil de l’US Navy). Les 10 autres, R3 à 12, étaient encore en cale sèche ou en chantier pour achèvement, et lancés entre octobre 1943 et septembre 1944 par les Allemands qui les récupérèrent et les renommèrent UIT1-6. Ils ne furent jamais terminés et détruits par des raids alliés.
Specifications
Déplacement 2 155 t. standard -2 560 t. Plongée
Dimensions 56,50 m long, 7,86 m large, 5,34 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels Tosi, 2 moteurs électriques Marelli, 2600/900 cv.
Vitesse maximale 14 nœuds surface / 6,5 nœuds plongée
Armement 3 canons de 20 mm AA, 2 TLT 450 mm proue
Équipage 63
Coastal Submarines
Submersibles Classe Mameli (1926)
Ces 4 unités conçues en 1924-25 par Cavallini et TOSI furent les prototypes d’une nouvelle série de submersibles océaniques adaptés à la Méditerranée comme à l’Atlantique. Ils étaient largement inspirés de l’examen approfondi des unités Allemands transférées en dommages de guerre, avec des capacités d’immersion et une solidité bien supérieure. A ce titre, ces unités pouvaient descendre sous la barre des 115 mètres. Ils manquaient de stabilité, ce qui fut corrigé en élargissant la cique, ceci au prix d’une réduction importante de leur vitesse. En 1942, les trois unités survivantes furent dotées de nouveaux diesels de 4000 cv, récupérant leur vitesse prévue. Le Capponi fut en revanche coulé en 1941 par le submersible HMS Rorqual.
Specifications
Déplacement 810 t. standard -993 t. Plongée
Dimensions 64,6 m long, 6,5 m large, 4,3 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels TOSI, 2 moteurs électriques CGE, 3000/1100 cv.
Vitesse maximale 15 nœuds surface / 7,5 nœuds plongée
Armement 1 canon de 102, 2 mitt. de 13.2 AA, 6 TLT 533 mm (4 proue, 2 poupe, 10 torpilles)
Équipage 49
Submersibles classe Pisani (1928)
Pas encore fait.
Specifications
Submersibles classe Bandiera (1929)
Pas encore fait.
Specifications
Submersibles classe Squalo (1930)
Pas encore fait.
Specifications
Submersibles classe Bragadin (1929)
Pas encore fait.
Specifications
Submersibles classe Settembrini (1930)
Pas encore fait.
Specifications
Submersibles classe Argo (1936)
Pas encore fait.
Specifications
Submersibles classe Argonauto (1931)
Ces sept unités entamées en 1929-30 et achevées en 1932-33 furent les premières conçues par l’ingénieur Bernardis sur les spécifications de l’amirauté demandant un 600 tonnes. Ce type d’unités revenait moins cher et permettait une production en grande série, sans pour autant perdre en puissance de feu. En revanche vitesse et rayon d’action les limitaient à la Méditerranée (5000 milles nautiques). Leur profondeur opérationnelle était de 80 mètres. En 1941-42, les Medusa et Serpente reçurent un kiosque d’un modèle plus réduit. Ils furent tous coulés pendant le conflit, sauf le Serpente, sabordé en 1943, et le Jalae, rayé des listes en 1948.
Specifications
Déplacement 650 t. standard -800 t. Plongée
Dimensions 61,5 m long, 5,7 m large, 4,7 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels CRDA/Fiat, 2 moteurs électriques CRDA/Marelli, 1200/800 cv.
Vitesse maximale 14 nœuds surface / 8 nœuds plongée
Armement 1 canons de 100, 4 mitt. de 13.2 AA, 6 TLT 533 mm (4 proue, 2 poupe, 12 torpilles)
Équipage 44
Submersibles classe Sirena (1933)
Ces unités, rangées en trois sous-classes, et s’achevant en 1941-42 avec les Acciao, légèrement différents, avaient en commun un même concepteur, l’ingénieur Bernardis, sur un standard de l’amirauté pour des submersibles à faible autonomie de 600 tonnes. Elle suivait la classe précédente Argonauta (1931), mais était légèrement plus large. La première sous-classe, Sirena, comptait 12 unités, la seconde, Perla, 10, et la troisième, Adua, 17. En 1941-43, leur kiosque fut modifié sur le modèle réduit des Acciao. L’armement AA fut parfois modifié, optant pour un affût simple ou double de 20 mm. Presque toutes furent coulées en action, et un certain nombre se distinguèrent au combat, dont le Neghelli, l’Axum ou l’Alagi.
Specifications
Déplacement 680 t. standard -837 t. Plongée
Dimensions 60,18 m long, 6,45 m large, 4,78 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels Fiat/CRDA/Tosi, 2 moteurs électriques CRDA/Marelli, 1400/800 cv.
Vitesse maximale 14 nœuds surface / 7,7 nœuds plongée
Armement 1 de 100 mm AA, ou 4 de 13.2 mm AA (2×2), 6 TLT 533 mm (4 proue, 2 poupe, 16 torpilles.)
Équipage 45
Submersibles classe Perla (1936)
Pas encore fait.
Specifications
Submersibles classe Adua (1936)
Pas encore fait.
Specifications
Submersibles classe Acciaio (1941)
Une série de 600 tonnes, adaptée à la Méditerrannée et conçue par l'ingénieur Bernardis en 1938. Leur construction s'étala dans le temps faute de ressources, entre 1941 et 1942. Très inspirés des Adua/Perla précédents ils se distinguaient par un kiosque plus petit, ouvert et fonctionnel "à L'Allemande", et un diesel plus puissant permettant de naviguer plus vite en surface. 13 units furent lancées et mises en service en 1942, portant des noms de métaux. "Acciao" signifie "acier". Ils furent construits à OTO Lvorno, CRDA et Tosi. La classe comprend les Acciao, Alabastro, Argento, Asteria, Avorio, Bronzo, Cobalto, Giada, Granito, Nichelio, Platino, Porfido, Volframio. Ils furent basés en méditerrannée, la plupart furent coulés par des navires alliés lors de l'opération Torch (le débarquement en Afrique du Nord) et par la suite. Trois furent capturés à l'armistice et un quatrième saboté. Le Bronzo coula un cargo Britannique à la bataille de la grande Syrte, le Giada resta en service jusqu'en 1966, le Nichelio fut donné à l'URSS en dommages de guerre (sort inconnu) et le Giada, brièvement Britannique, fut transmis aux FNFL pour l'entraînement.
Specifications
Déplacement 697 t. standard -850 t. Plongée
Dimensions 60,18 m long, 6,44 m large, 4,78 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels Fiat, 2 moteurs électriques CRDA, 1400/800 cv.
Vitesse maximale 14 nœuds surface / 7,7 nœuds plongée
Armement 1/2 de 20 mm AA, ou 2/4 de 13.2 mm AA, 6 TLT 533 mm (4 proue, 2 poupe.)
Équipage 45
Submersibles classe Flutto (1942)
La classe Flutto fut la dernière classe de submersibles Italiens de la guerre. Prévus pour une production en série, ils étaient calquées sur les Acciao conçus par Bernadis, ils étaient un peu plus grands et dotés de diesels plus puissants, leur donnant une meilleure vitesse. Il y eut 12 constructions mais seulement 7 mises en service. Parmi celles-ci, il y eut trois pertes au combat, et les autres se sabordèrent. Capturés en nov. 1943 par les Allemands et renommés UIT1-7 ils furent réparés, puis coulés en 1944.
Le Nautilo fut plus tard renfloué par les Yougoslaves qui le réparèrent et l’incorporèrent à leur marine après-guerre. Le Marea fut transféré à l’URSS en dommages de guerre, et le Vortice, survécut au conflit et fut utilisé dans des rôles divers jusqu’en 1951, puis réintégré comme navire-école de 1952 à 1967. A partir du 13e mis en chantier, le Bario, la série était un peu plus grande (64,20 mètres de long et 4,93 de tirant d’eau), mais aucun des 14 programmé ne fut achevé. Seuls trois furent lancés en 1944, dont ceux saisis par les Allemands et renommés UIT7 à 14, mais aucun achevé avant la fin des hostilité et sabordés dans le chantier de CRDA, à Montfalcone.
Specifications
Déplacement 930 t. standard -1 093 t. Plongée
Dimensions 63,15 m long, 6,98 m large, 4,87 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels Fiat, 2 moteurs électriques CRDA, 2400/800 cv.
Vitesse maximale 16 nœuds surface / 8 nœuds plongée
Armement 1 canon de 100, 2 de 20 mm AA, 6 TLT 533 mm (4 proue, 2 poupe, 12 torpilles)
Équipage 50
Submersibles de poche
Submersibles Type CA (1937-42) :
Ces unités, designs proposés en 1937 par Caproni à l’amirauté, furent construits comme submersibles de défense locale, puis éveillèrent ensuite son intêrét au début du conflit pour un projet qui tenait à coeur au comando supremo : elles furent modifiées en secret en 1941-42 dans le but d’attaquer la côte est Américaine, en entrant dans la rade de New York ou de Baltimore. Ils devaient êtres transportés sur le Leonardo da Vinci et utiliser des charges de TNT. De ce fait, leurs tubes lance-torpilles furent supprimés, ils reçurent à la place 8 charges de 100 Kgs chacune, à déposer sous la carène des navires ennemis dans une attaque du style de celles menées à la même époque par la 10e flottille à Gibraltar, à ceci près que la surveillance y était bien inférieure.
La vitesse remontait ainsi à 7 nœuds en surface et 6 en plongée grâce à un allègement de près de trois tonnes. Mais l’opération ne fut jamais ordonnée, bien que l’on ai envoyé le CA2 à Bordeaux dans cette optique. Ce dernier sera récupéré par les Allemands après la capitulation Italienne (Le CA1 se sabordera à la Spezia), et ils le firent sauter devant l’avance des troupes alliées en 1944. La seconde série comprenant les CA3 et CA4, un peu plus grands, en emportant 20 charges magnétiques de 2 Kgs. supplémentaires, destines à provoquer des voies d’eau directement sur la coque des bâtiments attaqués, sera initiée en 1942 sur le principe des modifications apportées sur les deux premiers. Ils ne furent jamais pleinement opérationnels non plus et se sabordèrent à la Spezia en 1943.
Specifications
Déplacement 13,3 t. standard -16 t. Plongée
Dimensions 10 m long, 1,96 m large, 1,60 m de tirant d’eau
Machines 1 hélice, 1diesel MAN, 1 mot. elect., 30/25 cv.
Vitesse maximale 6,25 nœuds surface / 5 nœuds plongée
Armement 2 TLT 450 mm
Équipage 2
Submersibles Type CB (1942-43)
Conçus par Caproni pour servir de submersibles de protection portuaire et de défense côtière, ces unités étaient plus grandes que les CA. 22 quilles furent mises en chantier, mais le temps nécessaire à leur construction s’étala jusqu’à la capitulation, et seulement 6 submersibles furent terminés en 1942 et 6 autres en 1943. Les 10 derniers tombèrent aux mains des allemands, qui les achevèrent avant de les transférer à la « république » de Salo. Ces derniers connurent des sorts divers mais furent pour la plupart coulés en rade. Les CB1, 2,3,4 et 7 seront par contre pris en main par la marine Roumaine afin d’opérer contre la marine soviétique en mer noire. L’un d’eux fut coulé par un avion Russe, les autres se saborderont devant l’avance des troupes..
Specifications
Déplacement 35,5 t. standard -44,3 t. Plongée
Dimensions 15 m long, 3 m large, 2 m de tirant d’eau
Machines 1 hélice, 1 diesel Isotta-Fraschini, 1 mot. elect. Brown-Boveri, 80/50 cv.
Vitesse maximale 7,5 nœuds surface / 7 nœuds plongée
Armement 2 TLT 450 mm/ 2 mines
Équipage 4
Submersibles Type CM/CC (1943)
Ces dernières unités furent conçues pour opérer non loin des côtes. Bien que nettement plus grandes que les premières, elles conservaient une faible autonomie. Les 3 premières furent ordonnées chez Montfalcone (CM) et les 3 autres (CC) chez Caproni, qui en avait tracé les plans. Cependant la première série avait été lancée trop tard pour entrer en service, le CM3 ayant même vu sa construction annulée, de même que les six suivants.
Seul le premier fut lancé, en septembre 1943, et fut capturé immédiatement par les Allemands qui le convoyèrent dans le nord pour achèvement, de même que le CM2. Les bâtiments furent renommés UIT17 et 18 pour la Kriegsmarine, et seul le premier sera achevé pour entrer en service en janvier 1945. Après la capitulation, il revint à la regia marina qui l’utilisa sous son ancien nom en 1947-48 avant de le démolir. La série CC était sensiblement plus lourde, mais globalement inchangée, si ce n’est l’apport d’une DCA composée de deux mitrailleuses de 13,2 mm. Ils furent entamés à la mi-1943 mais aucun ne fut lancé ou terminé à la capitulation, le premier état démantelé comme les deux autres in situ et les 32 autres prévus annulés.
Specifications
Déplacement 90 t. standard -112 t. Plongée
Dimensions 33 m long, 2,90 m large, 2,77 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 diesels Fiat, 2 mot. elect. CRDA, 600/120 cv.
Vitesse maximale 14 nœuds surface / 6 nœuds plongée
Armement 3 TLT 450 mm
Équipage 8
https://www.secondeguerre.net/articles/navires/index.html#Italie
http://www.naval-encyclopedia.com/ww2/images/ships/italy/
Corvettes classe Gabbiano (1941)
Ces unités légères furent parmi les dernières mise en service par la Regia Marina. Elles étaient spécifiquement conçues pour l’escorte, afin de lutter contre la présence considérable de submersibles Britanniques en Méditerranée. Leur modèle était les navires Anglais de la classe Flower. Le design initial prévoyait une construction rapide et peu coûteuse. De fait, 60 bâtiments ont étés programmés par l’amirauté, construits dans 5 chantiers différents. Ils furent lancés pour la plupart en 1942, mais certains en 1943, et d’autres ne furent jamais terminés. 47 entrèrent en service avant la capitulation Italienne, beaucoup servirent ensuite sous pavillon de la Kriegsmarine.
Ils étaient bien adaptés à leur terrain d’opération, avec 3000 nautiques, disposaient de moteurs auxiliaires électriques, favorisant l’écoute asdic, 10 à 16 mortiers ASM et des grenades ASM en râteliers de poupe. Leur DCA était efficace. 10 furent coulés durant les opérations, et les autres, terminés ou non, furent sabordés, sauf 17 navires qui survécurent au conflit et restèrent en service jusqu’en 1966-1972-75..
Specifications
Déplacement 278 t. standard -660 t. Pleine Charge
Dimensions 64,35 m long, 8,71 m large, 2,53 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 Dielsel FIAT, 3500 cv.
Vitesse maximale 18 nœuds
Armement 1 canon de 102, 7 canons de 20 (2×2, 3×1), 2 TLT 450 mm, 10 Mortiers ASM
Équipage 110
Vedettes MAS
L’un des emblèmes de la réussite technique des Italiens, comme pendant la grande guerre, fut la conception d’excellentes vedettes lance-torpilles, les fameuses Motobarco Armata Silurante ou Motoscafi Anti Somergibli, (M.A.S.), effectivement au départ conçues comme des patrouilleurs rapides adaptés à la lutte contre les submersibles Austro-Hongrois. En 1925, la conception de nouvelles unités basées sur celles de 1917-18 reprit avec la série des MAS 427. de petites séries suivirent, les MAS 423, 430, 438, 451, ainsi que les prototypes MAS 431 et 424 et Stefano Turr.
En dehors de deux unités qui testèrent des moteurs FIAT, toute ces séries faisaient appel à des Isotta Fraschini, un constructeur connu comme excellent motoriste puisqu’il signait les plus belles berlines et coach de luxe Transalpins à la même époque. Ces 24 navires étaient petits, mais maniables et rapides, emportant deux torpilles légères, des deep-charges et une artillerie AA avec une autonomie bien adaptée à la Méditerranée. C’était un moyen également avec les torpilleurs de gonfler les effectifs de la marine à moindre frais. Cependant cet engouement et la compétence reconnue internationalement des Italiens et de leurs deux firmes, SVAN et en particulier Baglietto, leur avaient valu un certain succès à l’exportation, dans une moindre mesure cependant que leur principal concurrent, Vosper Thornycroft.
C’est une 1936 que débute la première série importante: Il s’agit de la classe MAS 501, 25 unités dont la dernière est opérationnelle en 1937, suivie de la série MAS 526 en 1938-39 (25 également), et MAS 551/555 en 1941 (30). Ces unités connaîtront des sorts très divers, certains furent réutilisés par les Allemands après novembre 1943, d’autre sous les couleurs des Forces Italiennes libres aux côté des alliés en 1944. Ils connurent cependant moins de succès en opérations que leurs ancêtres de la grande guerre. On leur préférait des vedettes encore plus légères, les MTSM et MTSMA.
Au total donc, 130 unités relativement disparates, dont voici quelques séries et unités: La série initiale des 4 MAS 423 héritait directement des unités de 1918, conçues par SVAN. Ces navires petits (16 mètres et 13 tonnes) possédaient deux mitrailleuses en plus de leurs torpilles et 6 charges ASM et pouvaient filer à 40 nœuds. Sur 4, deux étaient en service en 1939., les deux autres détruits par accident. Les 6 MAS 430 (8 au départ mais 2 transférés aux Espagnols en 1937) et les deux prototypes MAS 424 et 431 en étaient directement dérivés. Tous se reconnaissaient à leur pont avant en « dos de tortue ».
Les MAS 427, 428 et 429 de 1925-27 étaient plus grands (24 mètres pour 31 tonnes) et plus lents (26 nœuds). La série MAS 438, de 4 unités, étaient une tentative de construire des vedettes à canon (un, de 76 mm), sans torpilles. Ils étaient lourds (40 tonnes, 26 mètres), filaient 32 nœuds et inauguraient en 1934 un nouveau design, avec un superstructure basse et un pont plat adoptés pour les autres unités. Le prototype Stefano Turr était une tentative de créer de grandes vedettes lance-torpilles au standard Germanique. Ce navire se caractérisait par ses grandes dimensions (32 mètres, 58 tonnes), ses diesels FIAT, lui donnant une vitesse de 34 nœuds et sa structure en aluminium, jugée trop chère à produire au final. Il mettait en œuvre 4 torpilles.
Les MAS 451 et 452 étaient un peu plus grandes que le standard MAS 423 (18 mètres, 24 tonnes), filaient 42 nœuds et possédaient 2 moteurs auxiliaires Alfa-Romeo de 80 cv pour patrouiller à vitesse réduite. Ils furent détruits devant Malte par la RAF. La première série standard MAS 501 (17 mètres, 21 tonnes) développaient 2000 cv et filaient 44 nœuds. La série MAS 526, construite également dans 4 chantiers (CRDA, Baglietto, Picciotti, et Celli) étaient des versions agrandies de ces premiers, avec pour certains de nouveaux V12 Isotta Fraschini développant un total de 2300 cv. Avec leurs moteurs Alfa-Romeo ou Cararo de 70/50 cv, ils pouvaient couvrir 1100 nautiques à 6 nœuds. Certains avaient un canon de 20 mm, d’autre trois canons de ce calibre à la place de leur armement conventionnel. Ces unités à coque composite bois/métal doublée étaient capable de franchir la barre des 47 nœuds, ce qui en faisaient des cibles difficiles à détruire pour leurs adversaires.
La série de guerre de 1941 comprenait 30 unités semblables en tous points aux MAS 526, si ce n’est leur coque en acier (économie et simplicité obligent) pour les 4 premiers, et en bois pour les 26 suivants. Ils avaient un canon de 20 mm en lieu et place de leurs mitrailleuses de 13.2 mm, et 4 DC de plus. Leurs torpilles de 450 mm étaient du modèle standard « aviation », à oxygène.
Specifications
Déplacement 18,7 t. standard
Dimensions 18,7 m long, 4,6 m large, 1,4 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 V12 Isotta-Fraschini, 2300 cv.
Vitesse maximale 43 nœuds
Armement 2 torpilles de 450 mm, 1 canon de 20 mm AA, 10 DC
Équipage 13
Vedettes de patrouille italiennes ASM
Ces 32 patrouilleurs plus grands et plus lents que les MAS mettaient l’ accent sur l’armement réellement impressionnant pour leur gabarit somme toute modeste: La première série fut entamée en 1942, en trois sous-séries de 6 unités, 62 tonnes, 3 hélices et deux V12 Isotta Fraschini développant 3450 cv au total. Ils filaient 32 nœuds et étaient armés de 2 tubes lance-torpilles de 533 mm, redoutables pour les unités lourdes, 2 à 2 canons Breda de 20 mm et 2 mitrailleuses contre-avions de 6,5 mm et de 6 à 8 charges ASM en casier arrière.
La série suivante de 18 unités (fin 1942- début 43), également construite chez CRDA à Montfalcone, était un peu plus lourde (67 tonnes) et plus lente (31 nœuds) pour recevoir un supplément de deux torpilles d’aviation de 450 mm, deux torpilles de 533 mm de recharge, deux canons de 20 mm supplémentaire et deux mitrailleuses de 8 mm, ainsi que 2 charges ASM de plus dans leur casier. Les MS 74 et 75 furent modifiés pour pouvoir mettre en œuvre 2 SLC (« Maïale », les torpilles pilotées des commandos de marine spéciaux), deux canots explosifs MTR, ou une petite vedette lance-torpille.
Specifications
Déplacement 67 t. standard
Dimensions 28 m long, 4,30 m large, 1,60 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 3 V12 Isotta-Fraschini, 3450 cv.
Vitesse maximale 31 nœuds
Armement 4 canons de 20 mm (2×2), 2 mitt. de 8 mm AA, 2 TLT 533 mm+2 torpilles, 2 torpilles de 450 mm, 8 DC
Équipage 19 (https://it.wikipedia.org/wiki/CRDA_(motosilurante))
Vedettes ASM type VAS
Les patrouilleurs du type V.A.S. (Vedetta Antisommergibli), étaient conçus comme des bâtiments ASM spécialisés, relativement lents, construits en large quantité de façon économique (coque en bois et composite, faible motorisation). Il y en eut trois types, entre 1942 et 1943, les Type 1/2 différant par leurs dimensions du type 3 et leur armement, puisque ces derniers n’avaient pas de charges ASM. Ils emportaient une DCA importante et deux torpilles d’aviation de 450 mm. Ils étaient caractéristiques avec leur proue relevée et leurs lignes basses.
Faute d’approvisionnement, nombre d’entre eux cédaient leur canon de 20 mm contre des mitrailleuses Breda de 6,5 mm en affûts doubles. Les Type 3 avaient 3 Fiat de 350 cv ou des moteurs Ansaldo, une vitesse de 18-19 nœuds et une coque en acier. Ils jaugeaient 90 tonnes et certains troquaient leurs torpilles contre un canon de 37 mm. Il y eut une dizaine de pertes environ pour chaque type, les survivants bon sabordés étant capturés par les Allemands en novembre 1943 et coulés à leur tour en 1944-45. Les derniers à être encore en état à la capitulation servirent sous les couleurs Italiennes jusqu’en 1957.
Production: Type 1: 31 exemplaires; Type 2: 18; Type 3: 12.
http://www.regiamarina.net/detail_text_with_list.asp?nid=77&lid=1
http://cmboat.ru/katera/torpedomotorboat/tk294/
http://korablon.com/korabli-italii.html
Specifications
Vedettes "suicide" Italiennes
En 1940-43 l'Italie produisit une grande variété de vedettes légeres et moins coûteuses que les MAS pour opérer en missions spéciales, notamment des variantes embarquées et des vedettes explosives.
-Les MAT (1936)
Un type de vedette produit par Baglietto, pesant seulement 940 kgs pour 4.74m de long, et fabriquée en bois aggloméré. propulsé par un moteur Alfa Romeo 90 cv capable de 32 noeuds. Il dispisait dans le nez d'une charge de 330 Kgs. L'encombrement avait été calculé pour être transporté rapidement avec un hydravion Savoia S55. Le pilote une fois le navire à l'eau et lancé à pleine vitesse visait le navire ennemi et s'éjectait avec un siège à ressorts. La charge en général avait un retardateur pour couler sous la coque, ou très proche. Deux prototypes furent testés en 1936, mais les tests de larguage aériens furent difficiles. En 1940 un test fut réalisé contre le vieux croiseur Quarto, qui coula rapidement.
-Les MTM "Barchino"(1939)
Une seconde version du même concept fut ordonné en 1938 (16 bateaux) et en 1939 (12 bateaux). Le MTM avait pesait une tonne, pour 5.60m par 1.90m, avec un moteur Alfa Romeo de 95 cv, capable de 33 noeuds. Un premier groupe de 16 fut commandé, mais les premiers tests montrèrent le besoin d'améliorations au niveau de la coque et du groupe moteur. La construction du second groupe fut stoppée, et 6 bateaux furent repris en main pour modifications. On élimina la marche arrière de la coque, le point en tissue fut remlacé par du solide contreplaqué marine, et le moteur fut changé de position. Le reste de la série fut modifié après essais fructueux, de même que les 12 de la série suivante, début 1941 ils étaient tous en service. Six furent opérés depuis les destroyers Crispi et Sella et coulèrent le croiseur HMS York ainsi qu'endommagèrent très gravement son pétrolier révitailleur à la baie de Sude en Crète le 23 mars 1941.
-Les MTR (1941)
Une version modifiée des MTM appelée vedettes explosive réduite. Une tonne, 6,10 metres par 1.60m de large, un moteur Alfa Romeo 95 cv, et 29 noeuds. Il possdédait une charge de 300 kgs. La largeur inférieure permettait son transport par des submersibles. production inconnue.
-Les MTS (1940)
Quatre vedettes conçues par Baglietto comme des MAS en miniature, pesant seulement 1.7 tonne, longues de 7,15 m par 2.10 m, pour 50 cm de tirant d'eau, et propulsé par un moteur Alfa-Romeo de 90 cv pour une vitesse de 28 noeuds. MTS signifiait "vedettes de tourisme, lance torpilles" ou Motoscafi di Turismo, Siluranti. L'équipage était de deux hommes; le pilote et le servant des torpilles, qui était lancées par l'arrière. De plus ces dernières était des torpilles de modèle aérien, 450 mm. Elles étaient juste propulsées à l'eau, gouvernail d'abord, puis un cable déclenchait leur action. Les quatres produits furent des essais avec succès, et avaient un rayon d'action de 90 nautiques mais on les jugea trop lent pour un service effectif.
-Les MTSM (1941)
Le lenteur des MTS conduisit Baglietto à travailler sur une version améliorée appelée "Modificato". L'effort porta sur la puissance disponible: Deux moteurs Alfa-Romeo totalisant 190 cv pour une vitesse de 32 noeuds. Des performances en hausse malgré un poids de trois tonneset des dimensions supérieures (8,40 m par 2,20 m et 60 cm de tirant d'eau). Ce sera la version de production, une centaine étant produit jusqu'à la capitulation. La coque avait été repensée également pour être plus marines, toutefois l'ajout d'un moteur se fit au détriment d'un torpille. A la place on ajouta deux grenades ASM. Certaines furent modifiées pour embaquer des plongeurs. Le rayon d'action était également grandement amélioré, 200 nautiques. Toutefois le succès fut bref: Seul le MTSM 228 parvint à couler un navire d'importance, le HMS Eridge en aout 1942.
-Les MTSMA (1943)
Motoscafo Turismo Silurante Modificato Allargato: Une version améliorée des vedettes précédentes, plus grandes pour y loger des charges ASM plus lourdes de 70 kg au lieu de 50, et une plate-forme accueillant une mitrailleuse Breda de 8 mm. Taille 8.80 m, largeur 2.32 m, 70 cm de tirant d'eau, poids 3.65 tonnes. 29 noeuds avec les mêmes moteurs et rayon d'action de 250 nautiques. L'amirauté en commanda 100 en 1943 mais la capitulation survint et un nombre inconnu fut produit. Plusieurs tombèrent dans les mains Allemandes qui sne inspirèrent pour leurs propres versions.
-Les MTL (1943)
Prototype de vedette pour opérations spéciales conçue pour embarquer deux SLC Maiale et leur équipages pour l'attaque de Malte. Rayon d'action 60 nautiques et 40 en électrique, 7 tonnes, 9.5 m, un moteur à pétrole et un electrique auxiliaire pour 22/8 cv de puissance et 5/4 noeuds en mode furtif.
-Les R-barca (1942)
Un petit canoe à rames de 4 x 0.8m et embarquant 200 kgs de charge exploive pour l'attaque de nuit du port de La Valette à Malte, opérés depuis le pétrolier transformé Olterra. Quatre produits mais jamais utilisé en opérations.
-SLC "Maiale" (1940)
Sans doute les plus célebres unités légère de la Marine Italienne. Torpilles modifiées pour être pilotées, à deux places, les SLC (Pour "Siluro a Lenta Corsa") étaient effecivement lentes, mais capable d'embarquer une charge explosive de 220-250 kg détachable faite pour être placée sous la quille du navire à détruire. Pur produit des opérations spéciales, arme secrète italienne, le Maiale ("cochon") était dérivé d'un modèle marine de 533mm, et pesait 600 kgs pour 6.7m de long. Le moteur électrique lui donnait un rayon d'action de 15 nautiques à 2-3 noeuds, ou 4 nautiques à 5 noeuds. 11 avait été produits dès le début de la guerre, et bien plus avant 1943. Economique et simple il ne requérait que des hommes résolus avec une expérience de la plongée. Ils étaient opérés par le tanker Olterra, interné à Algésiras et modifié en secret. Il devait mouiller dans le port de Gibraltar, ou bien la Valette ou encore Alexandrie et les véhicules devaient opérer de nuit. De nombreuses opérations conduisirent à couler 280,000 tonnes de navires, incluant rien de moins que les cuirassés HS Queen Elisabeth et Valiant à Alexandrie en Décembre 1941, le fer de lance de la Royal Navy en Méditerrannée. L'influence de ces torpilles pilotées fut considérable et conduisit à de nombreux dérivés. Les Italiens mirent au point la version très améliorée
SSB (Siluro San Bartolomeo) en 1943, qui resta à l'état de prototype. Cette version produite à la Spezia emportait une tête explosive de 300 kgs et avait un habitacle repensé, un meilleur rayon d'action et une vitesse supérieure.
Mouilleurs de mines classe Ostia (1936)
Ces 6 bâtiments étaient capables aussi bien de mouiller que de draguer des mines. En 1938, deux unités furent vendues aux Vénézuela, de sorte qu’il n’en restait que 4 en service en 1940. L’Ostia fut coulée au combat, le Lepanto se trouvait à Singapour en septembre 1943. Sabordé puis récupéré par les Japonais et remis en service sous le nom d’Okitsu. Les Japonais à leur tout le transférèrent aux Chinois qui en firent bon usage jusqu’à une date inconnue. L’Azo et le Legnano survécurent au conflit.
Les Fasana, un peu plus petits, étaient quatre bâtiments assez similaires. Le Durazzo fut coulé par le SM. Safari.
Specifications
Déplacement 615 t. standard -850 t. Pleine Charge
Dimensions 62,2 m long, 8,7 m large, 2,6 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 chaudières à tubes d’eau, 1500 cv.
Vitesse maximale 15 nœuds
Armement 1 canon de 102, 1 de 76 et 2 mitt. de 13.2 AA, 80 mines
Équipage 66
Dragueurs de mines classe RD (1923)
Ces vieux dragueurs étaient pourtant l’essentiel de la force anti-mines de la Regia Marina. Il faut dire que ce type de bâtiment se périmait moins vite qu’un destroyer, toujours à la pointe du progrès. Il y en avait 39 en service en 1940. Ils connurent des fortunes diverses. Ils furent pour l’essentiel coulés en 1943, et les survivants pour partie transférés aux Yougoslaves après guerre.
Specifications
Déplacement 210 t. standard -240 t. Pleine Charge
Dimensions 55 m long, 8 m large, 2 m de tirant d’eau
Machines 2 hélices, 2 chaudières Yarrow, 4 000 cv.
Vitesse maximale 15 nœuds
Armement 1 canon de 76, 4 mitt. de 13.2 AA, 60 mines
Équipage 41
Chasseur de sousmarins expérimental Albatros 1932