En 1905, la Flotte Russe se classait troisième au tonnage mondial, devant la Hochseeflotte, juste après la marine française, et en compétition avec l'US Navy. Elle était toutefois séparée entre trois bases, trois flottes d'importance: La marine de la Baltique à Saint-petersburg (et une partie dans la flotte du Nord, à Polyarni), la flotte de la Mer noire à Odessa, et la flotte du pacifique à Port Arthur. L'attaque Japonaise de ce port coûta aux Russe la flotte entière du Pacifique. Afin de faire face à la maîtrise de la mer par l'empire Nippon, la flotte de la baltique fut forcée d'accomplir une grande traversée afin de rejoindre le pacifique oriental, et d'y subir la plus sévère et la plus humiliante défaite de son histoire à Tsushima. Le peuple Russe fut frappé de sturpeur et le ressentiment suite à cet épisode dramatique allait conduire à une véritable révolte, noyée d'abord dans le sang selon les vieilles méthodes féodales du Tsar (comme le dimanche sanglant de Saint petersburg en 1905), et avec des crises très sérieuses comme la tentative de soulèvement de la flotte de la mer noire à la suite de la mutinerie du Potemkine.
Puis le Tsar tenta d'amadouer la population en effectuant quelques réformes comme la création d'une constitution démocratique et la fondation du parlement Russe élu, la Douma. On facilita ainsi la création de ligues politiques non censurées et de syndicats ouvriers. Néammoins, il restait encore pas mal d'autocratie dans le comportement du Tsar, phénomène indissociable de la puissante bureaucratie ancienne toujours en place. A partir de 1909, dles efforts considérables furent faits pour passer d'un pays profondément agricole en une puissance industrielle. La Russie connut un boom économique jusqu'en 1913. On développa aussi considérablement les chemins de fer tandis que la productivité agricole fut également augmentée. Avec 169 millions d'habitants pour un immense territoire, le plus vaste du monde, la Russie n'était qu'un colosse aux pieds d'argile. Seuls 15% de cette population était constituées d'ouvriers et d'urbins en général, et la desserte du pays était encore très mauvaise, constituées de pistes à la merci des intempéries.
On commença péniblement à reconstituer les trois flottes après le désastre de 1905. Tombée au sixième rang mondiale, la flotte Russe ne pouvait plus compter que sur les restes de la flotte de la Baltique et sur la fotte de la mer noire. En 1907 un ambitieux programme de réarmement fut entrepris par le Tsar. Entre-temps le HMS Dreadnought avait fait son entrée sur la scène et de nouveaux concepts de guerre navale apparaissaient. Un ministère de la marine fut institué pour l'occasion, et un nouvel état-major fut établi. Dans un premier temps, les amiraux demandèrent le recosntitution d'une flotte du pacifique en vue d'une nouvelle guerre contre le Japon qui leur paraissait inévitable. De même, devant la menace de la Hochseeflotte, une flotte de la baltique était également indispensable. Ce plan faisait état de deux escadres pour ces deux flottes, celle de la mer noire restant inchangée. (La flotte Turque désuette et immobilisée ne constituait plus de menace).
Colorized photo of the Gangut (Hirootoko Jr.)
Ce premier plan naval prévoyait naturellement l'intégration de cuirassés Dreadnoughts, mais aussi de croiseurs de bataille, ce qui devait faire de la Russie le troisième pays à en disposer après les flottes Britanniques et Allemandes, et alors que le Japon se préparait à faire de même. Chaque escadre devait compter pas moins de 8 dreadnoughts, 4 croiseurs de bataille, 9 croiseurs et 36 destroyers, mais le projet, soumis au vote de la Douma, fut néammoins restreint à une unique escadre pour la Baltique qui au final ne vota pas la loi de financement subséquente. Par ailleurs, le second plan de 1908 ramenait ces effectifs à 4 dreadnoughts et 3 submersibles pour la baltique, et 14 destroyers et 3 submersibles pour la mer noire. Ce nouveau projet ne reçut pas l'aval de la Duma. La crise Bosniaque permit cependant au Tsat de faire lever un budget de 12 millions de roubles pour ce programme, mais on renonçait à renforcer la faible escadre du pacifique pour se concentrer sur la menace Allemande et des empires Centraux. Une guerre contre une flotte Japonaise désormais presque deux fois plus puissante qu'en 1905 aurait étée désastreuse.
Battleship Slava prior to 1905
On lança en parallèle un grand plan public de renforcement des capacités de construction des chantiers navals, notamment pour faire face à la construction des dreadnoughts et croiseurs de bataille prévus en urgence, mais l'inertie de la bureaucratie fit que la construction s'étala dans le temps et coûta une fortune, alors que des chantiers privés auraient étés plus à même de construire des bâtiments efficacement. L'aide de l'étranger dans la reconstitution de la flotte fut importante par ailleurs. On voulant constituer un bloc des pays des Balkans tourné contre l'empire Austro-Hongrois, la Russie se heurta à l'empire Ottoman qui annonça le renforcement considérable de sa flotte, en comandant notamment le cuirassé Britannique (ex-Rio de janeiro brésilien, futur Agincourt). Le gouvernement Russe négocia un temps l'achat au Brésil de ses deux dreadnoughts, mais à cette époque le plan de renforcement de la flotte de la mer noire fut enfin voté, et 3 dreadnoughts entamés.
En 1911, devant le refroidissement des relations diplomatiques avec l'Allemagne, l'amirauté fit passer un projet de renforcement de la baltique avec trois escadre, mais ne reçut de la Duma que l'autorisation de procéder à la construction de 4 croiseurs de bataille, 4 croiseurs, 36 destroyers, 12 submersibles. L'escadre du pacifique serait renforcée de 2 croiseurs et 6 submersibles. A défaut d'une flotte renforcé, on décida de verrouiller la ligne Reval-Porkkala avec des mines et des batteries côtières. En fin de compte, 4 dreadnoughts furent mis en chantier en juin 1909, 3 en octobre 1911, et un plus tardivement en janvier 1915. 4 croiseurs de batailles ambitieux furent également ordonnés en décembre 1913, et 8 croiseurs dont 2 en Allemagne. Au final, les croiseurs de bataille de la classe Borodino ne furent jamais achevés, de même que le cuirassé Imperator Nikolai I, et trois croiseurs, tandis que deux autres de la classe Amurski commandés en Allemagne furent réquisitionnés en 1914 et intégrés à la Hochseeflotte. Par contre le nouveau standard de destroyer défini en 1911 avec le lancement du Novik allait faire de la Russie la détentrice des meilleurs bâtiments de ce type au monde.
The Russian Fleet in WW1
Effectifs de la flotte
-14 navires de ligne: (aucun dreadnought ne sera achevé avant décembre 1914). -2 Cuirassés classe Imperator Pavel I, 2 classe Ioann Slaloust, le Slava, le Rostislav, le Tsesarevitch, le Pantelimon (ex-Potemkine), le Tri Svititelia, le Dvienadsat Apostolov, l'Imperator Alexander II, 2 garde-côtes cuirassés classe Sinop et le Petr Veliky.
-19 Croiseurs: Les 2 croiseurs-cuirassés classe Rossia, les 3 classe Bayan, le Rurik, les deux croiseurs mouilleurs de mines classe General Admiral, le Minin, le croiseur-école Pamiat Azova, les 2 croiseurs classe Pallada, les 4 classe Bogatyr, l'Askold, l'Almaz et le Zhemtchug.
-103 destroyers: Il s'agit d'abord et avant tout des 10 excellents de la classe Novik et Bespokoiny, le premier lancé en 1911 et les autres construits en 1912-14 et flambants neuf au début de la guerre. Une quarantaine d'autres allaient suivre pendant la guerre. Il s'agissait aussi des 17 Pruitki, 3 Beztrashni, 4 Boiki, 2 Grozni, 9 Zadorni, 5 Tverdi, 11 Lovki, 10 Bditelni, 8 Storozhevoi, 8 ukraina, 4 bukharski, 4 Gaidamak, 4 Kondratenko, et 4 Shestakov.
-23 Torpilleurs: La Russie comptait en 1914 une poignée de torpilleurs dits de haute mer, les autres ayant étés ferraillés après 1905. Il y avait en service les anciens bâtiments N°132, 260, 252, 253, 256, 104, 212, 213, 6 de la classe Pernov, 9 de la classe Cyclone, restants de l'immense flotte, seconde flotte de torpilleurs au monde derrière la France, car issus de la même doctrine de la "jeune école".
-35 Submersibles: Pionnière également de ce domaine, la Russie alignait une force de bâtiments de ce type en 1905. Il y avait eu peu de pertes, aussi l'effectif en 1914 restait important: 2 classe Karp, 6 classe Nalim, 7 classe Beluga, le Kefal et le Delfin, auquels s'ajoutaient les 4 plus récents Kaiman, le Minoga, l'Akula, le Pochtovy, le Krab (premier submersible mouilleur de mines), 3 SM de poche classe Holland, 3 Morzh, 3 Narval.
-30 canonnières: Les plus récentes étaient les 2 Ardagan, et les 8 monitors fluviaux de la classe Shkval, les 7 Kalmyk, les 2 Buryat. Elle comptait aussi les plus anciennes Mandzuhr, Gorzyashchi, Khrabi, Khivinetz, les 3 Kubanetz et les 4 Gilyak.
-7 Divers: Il s'agissait des 2 mouilleurs de mines de la classe Amur, du Volga, des 2 Bug, du bâtiment de sauvetage Volkhov, des 2 remorqueurs classe Dozorny et des 2 Konvoir.
La flotte Russe en guerre (1914-17)
Avec l'assassinat de l'arhiduc Franz-Ferdinand d'Autriche, la Russie se trouvait dans un dilemne cruel: Soit elle "lâchait" son alliée dans les Balkans la Serbie, mais évitait la guerre (et rétrospectivement une immense massacre en Europe); soit elle entrait dans un conflit avec l'Autriche-Hongrie (et nécéssairement l'Allemagne) pour laquelle elle n'était pas préparée. En restant l'alliée de la Serbie elle gardait la haute main sur les Balkans et restait un allié utile pour la France et la Grande-Bretagne. L'alliance avec la France avait le mérite de dissuader le Reich d'entreprendre une guerre sur deux fronts. On connaît la suite.
En soutenant la Serbie et se trouvant mobilisée contre les empires centraux, l'armée Russe était impréparée. La marine, de même était en plein plan de réarmement, et confrontée en Baltique à des forces largement supérieures. Tout au moins dans l'hypothèse d'une guerre contre la Hochseeflotte, l'entente Cordiale entre la France et la grande-Bretagne garantissait une intervention de la Royal Navy contre la Hochseeflotte à l'ouest. Le plan de construction destiné aux flottes était établi jusqu'en 1917. Toutes les unités modernes - cuirassés, croiseurs de bataille, croiseurs et destroyers, étaient en chantier. Dans l'urgence, les forces de la baltique disponibles devaient se borner à une politique de défense, afin de parer à une débarquement sur les flancs des armées de la frontière.
Russian cruiser Aurora, preserved as of today in St Petersburg.
La flotte de la mer noire de son côté devait défendre le Bosphore, et Sébastopol, avec des champs de mines. En février 1915, le ministère de la marine débloqua un bugdet spécial pour la construction en urgence de 23 submersibles supplémentaires pour la Baltique, 22 pour la mer noire et 41 pour le pacifique. Avec les besoins en hommes du front, on commença alors à annuler certaines constructions et en redéfinissant comme top-priorité l'achêvement d'un croiseur de bataille, 4 croiseurs, 13 destroyers et 6 submersibles. Ceux prévus pour la flotte du pacifique furent annulés, la Russie ayant reçu des assurances amicales des Japonais. Un peu plus tard, courant 1915, 50 barges de débaqruement pour le front du Caucase furent construites. Mais les opérations à terre étaient désastreuses:
En prusse-Orientale, les troupes du Tsar allaient en effet céder et reculer rapidement, la Russie perdant les territoires de la Pologne, et ce malgré les demandes populaires, de la presse et de la Duma de constituer un gouvernement de guerre similaires à celui des grandes Nations de l'ouest. Tandis que les conditions économiques se dégradaient, et l'inflation progressait, le Tsar s'obstinait à garder le commandement suprême et à assurer la direction des opérations. Un fait d'armes cependant, est à mettre au crédit de la flotte Russie, lorsqu'en septembre 1914, les croiseurs Russes Pallada et bogatyr de la flotte de la Baltique battirent le croiseur Magdeburg, le forçant à s'échouer, faisant prisonnier son équipge tout en récupérant un document d'une valeur considérable, le Signalbuch der Kaiserlichen Marine, qui détailait les encodages et cryptages des messages du haut commandement à destination de la flotte. Un document capitale que les deux officiers Russes Smirnoff et Kredoff allaient remettre à Churchill via Scapa Flow à bord du croiseur HMS Theseus. Les Allemands ne découvriront la possession que les Anglais avaient la possession de ce document qu'à la mi-1918. Le scénario se répètera avec les U-Bootes et Enigma pendant la seconde guerre mondiale.
Crab, le premier sous-marin mouilleur de mines
Par ailleurs, la Flotte Russe avait une conduite remarquable aussi bien en Baltique ou ses sorties de mouillages de mines et d'unités légères empêchèrent les Allemands d'une offensive sur la côte comme prévu. Une opération en coordination avec la Royal Navy permit de neutraliser des convois de métaux et de nourriture venant de suède, tentative Allemande de contourner le blocus. En er noire, sous la direction des amiraux Eberhardt et Kolchak, la flotte Russe dominait très largement la flotte Turque qu'elle condamna à l'inaction malgré la présence depuis le mois d'août du puissant croiseur de bataille de l'amiral Souchon, le Yavuz. Les convois de ravitaillement du caucase et les sorties offensives Russes menacèrent et infligèrent de cuisantes défaites aux Turcs jusqu'au Bosphore même, sans parler de la destruction de la flotte marchande Turque.
Par ailleurs, la Flotte Russe avait une conduite remarquable en Baltique ou ses sorties de mouillages de mines et d'unités légères empêchèrent les Allemands d'une offensive sur la côte comme prévu. Une opération en coordination avec la Royal Navy permit de neutraliser des convois de métaux et de nourriture venant de suède, tentative Allemande de contourner le blocus. En mer noire, sous la direction des amiraux Eberhardt et Kolchak, la flotte Russe dominait très largement la flotte Turque qu'elle condamna à l'inaction malgré la présence depuis le mois d'août du puissant croiseur de bataille de l'amiral Souchon, le Yavuz. Les convois de ravitaillement du caucase et les sorties offensives Russes menacèrent et infligèrent de cuisantes défaites aux Turcs jusqu'au Bosphore même, sans parler de la destruction de la flotte marchande Turque. En mai 1916, les chantiers étaient débordés, et de grandes unités étaient achevées ou en voie de l'être. 298 millions de roubles furent déboquées pour la construction en 1917-18 de 55 submersibles. On renonça aux mises sur cale d'autres dreadnoughts.
Le cuirassé Imperator Nikolai I avant la guerre
Toutefois la situation intérieure s'était passablement dégradée: Des manifestations d'ouvriers demandant du pain furent réprimées sans ménagement par la garde du Tsar à Pétrograd, les premiers mois de 1917 furent très agités. En mars, le Tsar avait dût quitter Petrograd alors que des mutineries de soldats à qui on demandait d'ouvrir le feu sur les manifestants, qui dégénérèrent en une insurrection. Finalement le Tsar fut contraint d'abdiquer au profit d'un gouvernement provisoire dont la première décision, en accord avec les alliés, fut de poursuivre la guerre. Une grande offensive fut planifiée pour Juin, tandis que les chantiers avaient l'ordre d'abandonner la construction des navires les moins avancés pour se concentrer sur les autres. Toutefois l'offensive s'enlisa très vite et la contre-attaque Allemande força les armées Russes de nouveau à la reculade. Les tensions et les désertions se multiplièrent au sein de régiments noyautés par des activistes bolcheviques.
Un nouveau stade fut franchi avec des mutineries face aux ordres du gouvernement provisoire et surtout avec le retour d'exil de Lénine, facilité par les Allemands qui voyaient là une occasion trop belle de miner l'effort de guerre du gouvernement provisoire. Le 7 novembre 1917, ce fut le coup d'envoi d'une série de prises de pouvoir local par les communistes, aidés par les ouvriers et surtout les soldats. La prise du palais de Petrograd fut facilitée grandement par la flotte de la Baltique dont les matelots se mutinèrent et eurent un rôle majeur dans le déroulement des évènements, comme plus tard à Kronstadt. Dans le sud cependant, l'Ukraine fut aux mains de nationalistes qui demandèrent l'autonomie et rejetèrent le communisme. Comme prévu par les Allemands, le gouvernement bolchévik demanda rapidement la paix, soutenu par l'immense majorité du peuple. Alors que les alliés crièrent à la trahison, les empires centraux s'empressèrent de proposer des négociations à Brest-Litovsk. La première proposition jugée trop dure fut rejetée par Trotsky, mais l'offensive Allemande qui s'ensuivit fut vite aux portes de Petrograd. Les Soviets durent accepter les conditions Allemandes, qui amputaient la Russie de territoires considérables dont l'Ukraine, la Pologne, le Caucase, les Pays Baltes, la Finlande...
Destroyer Novik, le plus puissant du monde.
N'ayant pas les moyens de refuser, les Soviets signèrent l'acte de capitulation, sachant qu'en conservant le territoire de la Russie ancienne, ils avaient encore une marge considérable d'évolution. Par ailleurs, les demandes des empires centraux concernant la flotte de la Baltique et celle de la mer noire (désarmement sous contrôle des unités Russes dans des ports Allemands ou Turcs) furent évitées en craignant une mainmise de ces derniers sur la flotte Russe, qui auraient comme pour la flotte Française en 1940, bouleversé les équilibres maritimes à cette date en cas de changement de pavillon. En effet, la flotte de la Baltique, une armada de 211 navires, quitta Reval et Helsinki pour Kronstadt au milieu des glaces avec des équipages de fortune, un exploit marin en soit. Par ailleurs, la flotte de la mer noire resta à Sébastopol, la menace d'une mainmise par l'Ukraine désormais indépendante étant contrée par la mise sur pied d'un gouvernement fantôche local (la "république Tauridienne de Crimée"), aux ordres des Soviets. L'avance des troupes Allemandes contraint les bâtiments de Novorossisk à rejoindre Sébastopol, ais sur place restaient à quai en achêvement ou dans les cales des chantiers de nombreux navires dont 6 cuirassés et croiseurs de bataille, 2 croiseurs, 12 destroyers et 14 submersibles furet saisis par les Allemands avant la capitulation de novembre 1918.
Le sort de la flotte Russe fut ensuite cruel: Avec la guerre civile entre blancs (grands propriétaires (Koulaks), anciennes noblesse Tsariste, Ukrainiens et de manière générale la plupart des officiers de haut rang fidèles à l'ancien gouvernement) et rouges (Soviets de paysans et ouvriers, avec de nombreux soldats), la Russie allait faire face à une offensive combinée des pays de l'ouest (Grande-Bretagne et Allemagne notamment), mais aussi la menace du Japon et même des USA dans le secteur pacifique. Presque toute la flotte de la mer noire fut capturée, et d'autres vaisseaux sabordés à Novorossisk. Avec la capitaulation Allemande, les alliés avaient les mains libres pour une offensive dans divers secteurs du front en support des blancs. Un raid sur Kronstadt en juillet 1919 mit fin par la Royal Navy à la menace de l'escadre "Rouge" mise sur pied en Baltique. Une autre escadre faite de bâtiments capturés fut opérée par les blancs et l'amiral Wrangel en mer noire, lorsque la Crimée fut reprise par les rouges.
Torpilleurs Bedovyy et Bravyy, de la classe BOYKIY
Toutefois, l'intransigeance et la division des blancs, de même q'un engagement des alliés tout relatif fairent que progressivement les rouges reprirent le terrain perdu. La flotte de Wrangel fut contrainte de se replier à Constantinople, puis Bizerte avant d'être internée par les Français et des armées entières lâchées par les alliés se retournèrent au profit des rouges. A la fin de 1920, la périlleuse contre-révolution arrivait à sa conclusion. En 1922, les Japonais se retirèrent du Kamchatka et une république "rouge" y fut créée. Par ailleurs, le durcissement des Soviets qui allaient aboutir au parti unique et à la création d'une police politique provoquèrent la rupture des marins de Kronstadt qui en 1921 se mutinèrent contre la nouvelle orientation des Bolchéviques. En 1923, la situation en Russie était épouvantable, tant du point de vue des réserves de vivres que des industries et voies de communications dévastées...
Constructions de guerre (1914-17)
-Navires de ligne: il s'agit d'abord de la mise en service en décembre 1914 des quatre cuirassés de la classe Gangut, puis en 1915, et 1917 des cuirassés dreadnoughts de la classe Imperatrista Mariya. L'Imperator Nikolai I fut lancé en 1916 mais jamais achevé. Enfin l'Izmail, le plus avancé des croiseurs de bataille de la classe Borodino, lancé comme les autres en 1915-16 ne fut pris en main pour achêvement que très lentement, et sera finalement démoli tardivement.
Par ailleurs, 16 destroyers de la classe Ilin, 3 Izyaslav et 3 kerch (sur 40 unités construites) furent acceptés en service. De même, 24 submersibles de la classe Bars, et 17 de la classe AG. (les unités des types B, G, V et Z furent prévues pour une mise en chantier au titre du programme de 1916 et annulées). Enfin, 2 gardes-côtes classe Kopchik, 5 Golub, 4 Filin, le mouilleur de mines Voin, les 8 mouilleurs de filets classe Demosfen, les 2 classe Berezina, les 4 dragueurs de mines classe Gruz, les 4 Patron, les 3 Zashchnitnik, et les 13 "T". Beaucoup ne virent que très peu de service au sein de la flotte impériale, capturés par les blancs ou les rouges.
Ensuite, les très nombreux bâtiments légers furent construits localement ou commandés à l'étranger: Il s'agit des 10 vedettes armés type Nikolson, 12 SKA, 18 SK (d'origine US), 18 MN (idem), 31 vedettes du type N°511 (idem), 12 classe BK, mais aussi 10 vedettes porte-mines classe Tepolokhod, 18 classe MT, 35 du type A, 10 canonnières fluviales classe Pulya, 9 autres blindées model 1916 de 24 tonnes et 28 de 15 tonnes, mais surtout 80 canonnières blindées construites aux USA et délivrées en 1917. Enfin, 7 escorteurs du type Barsuk. Il est à noter que de nombreux navires civils furent employés comme escorteurs auxiliaires: 67 bâtiments légers répartis entre la Balique, la mer noire, l'arctique et la caspienne.
La Russie fut l'un des premier pays à mettre sur pied une force navale amphibie, avec la construction des 30 navires de la classe Elpidifor et surtout des 50 chalands de débaquement de la classe Russud. Enfin des cargos et autres navires civils furent convertis en porte-hydravions: L'Orlitsa (1915), les deux Imperator (Alexander I, Nikolai II convertis en 1916), le Regele Carol I (1916), et les trois Rumania (1916).
Par ailleurs, le cuirassé Poltava capturé par les Japonais à l'issue de la guerre de 1905 fut rendu à la Russie en 1916, prenant le nom de Chesma et étant stationné à Vladivistok. Ce fut aussi le cas des croiseurs Peresviet et Variag. Ensuite, le croiseur turc Medjideh qui sauta sur des mines, fut renfloué par les Russes et renommé Prut. Enfin un grand nombre de navires civils de faible tonnage (caboteurs, chalutiers, remorqueurs) furent convertis en mouilleurs de mines ou de filets ASM auxiliaires (15 pour la Baltique, 16 pour la mer noire, 3 pour le pacifique), et dragueurs de mines auxiliaires (42 pour la Baltique, 66 pour la mer noire, 46 pour la mer du Nord).
Table des matières
La fotte Russe en 1914 |
Cuirassés |
Croiseurs |
Destroyers |
Submersibles |
Divers |
Petr Veliki |
Minin |
Classe Puilki |
Delfin |
Torp. cl. Anapa |
classe Sinop |
Classe Gen. Admiral |
Classe Beztrashni |
Classe Kasatka |
Torp. cl. 214 |
Imp. Alexander II |
Pamiat Azova |
Classe Boiki |
Classe Beluga |
Torp. cl. Polangen |
Tri Sivititelia |
Classe Rossia |
Classe Vnimatelni |
Classe Karp |
Torp. cl. 212 |
Rostislav |
Classe Bayan |
Classe Grozni |
Classe kaiman |
Torp. Divers |
Pantelimon |
Rurik |
Classe Zadorni |
Minoga |
Can. cl. Gilyak |
Tsesarevitch |
Classe Pallada |
Classe Tvedri |
Akula |
Can. Mandzhur |
Slava |
Askold |
Classe Lovki |
Krab |
Can. cl. Kubanetz |
classe Zlatoust |
Classe Bogatyr |
Classe Bditelni |
Pochtovy |
Can. Grozyashchi |
classe Imp. Pavel I |
Almaz |
Classe Storozhevoi |
Mini Holland |
Can. Khrabi |
|
Jemtchug |
Classe Ukraina |
Classe Morzh |
Can. Khivinetz |
|
|
Classe Bukharski |
Classe Narval |
Can. cl. Ardagan |
|
|
Classe Gaidamak |
|
Can. cl. Shkval |
|
|
Classe Kondratenko |
|
Can. cl. Kalmyk |
|
|
Classe Shestakov |
|
Can. cl. Buryat |
|
|
|
|
Mmines. cl. Amur |
|
|
|
|
Mmines Volga |
|
|
|
|
Mmines cl. Bug |
|
|
|
|
Dmines cl. Albatros |
Construction Navale 1914-1917 |
Classe Gangut |
Classe Ilin |
Classe Bars |
GC. cl. Kopchik |
Nav. déb. cl. Elpidifor |
Classe Imp. Mariya |
Classe Izyaslav |
Classe AG |
GC. cl. Golub |
Chalands cl. Russud |
Inachevés |
Classe Kerch |
Projets |
GC. cl. Filin |
VLT. type Nikolson |
|
Cl. Bezpokoiny |
|
Mmines Voin |
Pat. type SKA |
|
|
|
Mfilets cl. Demosfen |
Ved. type SK |
|
|
|
Mfilets cl. Berezina |
Ved. type MN |
|
|
|
Mfilets cl. Indigirka |
Ved. type 511 |
|
|
|
Dmines cl. Fugas |
Ved. type BK |
|
|
|
Dmines cl. Gruz |
VDmines Teplokhod |
|
|
|
Dmines cl. Patron |
VDmines cl. MT |
|
|
|
Dmines cl. Zashchitnik |
VDmines cl. A10 |
|
|
|
Dmines type T |
Can. fluv. cl. Pulya |
|
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|
Transports d'hydravions |
Can. fluv. Mod.1916 |
|
|
|
Volkhov |
Pat. fluv. Mod.1916 |
|
|
|
Auxiliaires |
Pat. fluv. type N |
Cuirassé Petr Veliki (1872)
Le Petr Veliki (Pierre le Grand) était sans conteste le plus vieux cuirassé Russe en service à l'époque. Il avait été en son temps le tout premier cuirassé Russe à tourelles et à vapeur seule, une mode lancée par la France et la Grande-bretagne. (Pour le détail voir Navis19e). En 1905-1906 il fut entièrement rebâti, avec de nouvelles machines et chaudères, deux cheminées, deux mâts légers, un haut franc-bord grâce à une coque entièrement reconstruite, un déplacement ramené à 9790 tonnes et un nouvel armement: Exit les antiques pièces de 305 mm originales, l'artillerie comprenait désormais 4 pièces de 203 mm sur le pont supérieur aux quatre coins, et 12 de 152 mm sur le pont inférieur en casemates. Le reste comprenait sur le pont principal des pièces de petit calibre. Il était en 1914 affecté à la flotte de la baltique, mais jouait un rôle secondaire, principalement de garde-côte et bâtiment-école du fait de sa vitesse faible et de son artillerie mesurée. En février 1917 il fut renommé Respublikanets, puis mis à la retraite et désarmé en octobre 1918. On s'en servit ensuite comme transport de mines et il fut renommé Barrikada. Il survécut ainsi jusqu'en... 1959.
Spécifications
Déplacement & Dimensions 9790t standard ; 104 x 19 x 8,3 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. VTE, 8 chaudières cyl., 10 000 cv. et 15 noeuds max.
Blindage Blockhaus 305, ponts 75, boucliers 120-76, casemates 120, ceinture 305 mm;
Equipage 650 hommes.
Armement (Aurora, 1914) 4 canons de 203 mm, 12 de 152 mm, 12 de 76 mm, 4 de 57 mm, 8 de 47 mm, 2 de 37 mm.
classe Sinope (1870)
Pas encore fait.
Spécifications
Imp. Alexander II
Pas encore fait.
Spécifications
Tri Sivititelia
Pas encore fait.
Spécifications
Cuirassé Tchesma (1894)
Unique survivant d'une classe de trois bâtiments, la classe Petropavlovsk, le Tchesma était anciennement le Tango, au sein de la marine impériale Japonaise, et avant la guerre Russo-Japonaise, le Poltava. Second bâtiment de la classe, il fut lancé à Saint Petersbourg en 1894 et achevé en 1899. Il était donc récent en 1904. Les Petropavlovsk s'inspiraient de loin des Royal Sovereign Anglais, tout en faisant usage de tourelles de modèle Français. L"artillerie secondaire était ainsi répartie en tourelles doubles et le reste en barbettes. Le danger des torpilleurs étant considérable à l'époque, pas moins de 28 canons "revolver" de 37 mm complétaient les 12 de 47 mm des ponts. La coque se caractérisait par un reflement au niveau du pont principal, et la coque était sans décrochment. La protection verticale s'étendait sur 66% de la longueur du navire et la protection horizontale était garantie par un "dos de tortue" allant de 50 à 76 mm. La protection ne dépassait pas 370 mm (au niveau de la ceinture, susceptible de minimiser l'impact d'une torpille, tout en acier-nickel Harvey).
Ces trois unités furent envoyés dans la flotte du pacifique, leur stationnement prévu. A Port Arthur, ils constituaient le fer de lance de la flotte, portant la marque de l'amiral Makarov. Le Petropavlovsk tenta une sortie devant Port Arthur au début de la guerre Russo-Japonaise et suta sur une mine, tandis que les deux autres étaient durement touchés lors de la bataille de la mer jaune. Réfugiés à Port Arthur, ils furent enuite pilonnés par les Howitzer de l'armée Japonaise de siège. Le Sevastopol, en piteux état, fut sabordé au large du port le 2 janvier 1905. Le Poltava coula à quai et fut après la guerre renfloué pour servir comme le Tango, puis du fait de l'alliance du Japon avec la triple entente, rendu à la Russie qui le rebaptisa Tchesma le 5 avril 1916. Il effectua un périple fameux depuis Vladivostock, sa permière affectation, à la mer blanche ( Arctique ) en passant l'océan indien, par le canal de Suez et la mer du Nord. Il ne fut affecté là que le 3 février 1917, réarmé ( voir fiche ). Il fut saisi par les alliés en 1918, et démoli par les soviets en 1923.
Spécifications
Déplacement & Dimensions 11 350 t standard ; 112,70 x 21,3 x 7,8 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. VTE, 16 chaudières cylindriques, 11 250 cv. et 16,5 noeuds max.
Blindage, Equipage Blockhaus 203, ponts 50-76, ceinture 370, tourelles 305-254-120 mm ; Equipage 630 hommes.
Armement 4 canons de 305 mm, 8 de 152 mm, 2 canons de 76 mm AA.
Cuirassé Rostislav (1896)
Entamé à Nicolaiev en 1895 et achevé en 1898, le Rostislav était le sister-ship du Sissoi Veliki (1894). Il différait du premier, coulé à Tsushima, par quelques détails: Doté d'un tirant d'eau inférieur de près d'un mètre et d'un blindage allégé. Disposant de machines comparables, il n'était guère plus rapide. (Voir aussi Sissoi Veliki sur Navis 19e). Mais la plus grande différence avec le Sissoi Veliki était son armement principal ramené à 234 mm au lieu de 305. De fait, il était en 1914 d'une valeur guerrière discutable et était en réserve en août 1914 mais constituait une pièce importante de la flotte de la mer noire, et il fut à ce titre engagé de manière intensive en opérations, notamment pour pallier l'absence d'autres cuirassés plus modernes. Entre deux sorties, son armement fut changé sensiblement: On lui enleva ses tubes lance-torpilles, son artillerie tertiaire, au profit de 4 pièces de 75 mm AA. En 1917 il fut engagé contre le Yavuz (ex-Goeben) et les installations côtières Turques. Comme d'autres bâtiments de Sébastopol, sa carrière fut mouvementée: En avril 1918, il passait sous contrôle et pavillon Ukrainien. Il fut ensuite capturé par les Allemands lors de leur avance, puis par les Britanniques après la captitulation Allemande. Il fut ensuite partillement rendu inutilisabe pat le sabotage de ses machines en avril 1919 pour prévenir une capture par les Bolchéviques, recapturé par les Russes blancs appuyés par les alliés, lors de l'offensive de Crimée et utilisé comme batterie côtière, et sabordé définitivement le 16 novembre 1920 à Kerch.
Spécifications
Déplacement & Dimensions 10 140 t standard ; 107,2 x 20,7 x 6,7 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. VTE, 12 chaudières cylindriques, 8700 cv. et 15,6 noeuds max.
Blindage: Blockhaus 152 mm, ponts 51-65 mm, tourelles 254 mm, ceinture 254 mm;
Equipage 650 hommes.
Armement (Aurora, 1914) 4 canons de 254 mm, 8 canons de 152 mm, 4 canons de 76 mm AA.
Cuirassé Pantelimon (1900)
Le Pantelimon est bien mieux connu sous son nom originel de Potemkine; "Kniaz Potemkin Travicheski" du nom du comte qui était l'amant préféré de l'insatiable Catherine II, mais aussi le colonisateur peu scrupuleux de régions pauvres, n'éhistant pas à crééer des mises en scènes champêtres riantes masquant une profonde misère. Le cuirassé de son côté fut mis en chantier à Nikolaiev pour la flotte de la mer noire en 1898, et achevé en novembre 1903. Techniquement, il était très ramassé, avec de grosses tourelles de modèle Français, une double batterie de pièces en barbettes, et un blindage renforcé. De ce fait, il semblait bien plus petit que les Peresviet précédents, tout en étant aussi lourd. Il n'aura pas l'ocasion de démontrer ses qualités lors de la guerre Russo-Japonaise à laquelle il ne fut pas invité. En revanche la nouvelle de la défaite et le noyautage de l'équipage par des éléments Bolchéviques, entraîna un mécontentement qui explosa le 14 juin 1905 à Odessa dans la cantine du cuirassé au sujet d'un "Bortsch immangeable" - un prétexte choisi par les mutins pour saisir le bâtiment. Cette mutinerie, mise en scène dans le non moins célèbre film "le cuirassé Potemkine" de Sergei M. Eisenstein ( 1925 ) reste une des moments-clés de l'histoire. ( Voir l'article dédié ). Rebaptisé Pantelimon après la mutinerie, il était en ligne en 1914 avec un TLT de proue en moins, de même que 4 pièces de 47 mm et ses mâts militaires et participa aux opérations de la flotte de la mer noire. En février février 1917, les révolutionnaires le renommèrent Potemkine, et en avril, Boretz za Svobodu. Recevant 2 pièces de 76 mm AA, il fut temporairement Ukrainien en 1918 avant d'être capturé par les Allemands, rendus aux Anglais après la capitulation, puis ses machines sabotées en 1919 devant la menace d'être capturé par les Rouges. Il fut démoli en Allemagne en 1922.
Spécifications
Déplacement & Dimensions 12 582 t standard; 115,36 x 22,25 x 8,23 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. VTE, 22 chaudières Belleville, 10 600 cv. et 16,6 noeuds max.
Blindage, Equipage Blockhaus 230, ponts 75, tourelles 254, batterie 120, casemates 152, ceinture 230 mm; Equipage 750 hommes.
Armement (Aurora, 1914) 4 canons de 305 mm, 16 de 152 mm, 20 de 76 mm, 2 canons de 47 mm, 4 TLT 381 mm ( SM )
Cuirassés classe Peresviet (1898)
Unique survivant d'une classe comptant trois unités avec les Osliaba et Pobedia, le Peresviet avait également pris part à la guerre Russo-Japonaise, mais fut revendu aux Russes en 1916. Les Peresviet marquaient un tournant dans la conception des cuirassés Russes: Bien plus grands que les Petropavlovsk précédents, ou que le Rostislav contemporain, ils n'étaient pas excessivement plus lourds, notamment du fait d'une protection minime eu égard à leur grande coque. Leur proue était plus haute d'un niveau et leur section large et évasée "à la Française" comme le modèle de leurs tourelles, et l'artillerie secondaire et tertiaire en barbettes sur deux niveaux, qui en comptant les pièces du pont, en faisait trois. Malgré leur haut franc-bord et leur stabilité satisfaisante, ils n'étaient pas d'un design heureux en matière de protection et n'avaient pas une vitesse exceptionnelle, ce qui fut amplement démontré lors de la guerre Russo-Japonaise, où les trois unités furent perdues: Le Peresviet était avec le Pobedia à Port Arthur en févrrier 1904 lors de l'attaque Nippone.
Réparé, le Peresviet prit part à la bataille de la mer jaune, gravement endommagé par les tirs adverses, et était encore en réparation à Port Arthur lors du siège des troupes Japonaise. Ce sont des Howitzer de 280 mm de l'artillerie de siège qui le rendirent totalmeent inuilisable, après un total de 23 obus encaissés. On crut pourtant nécéssaire de le saborder. L'Osliaba de son côté fut engagé à la bataille de Tsushima, et coulé lors d'un duel d'artillerie le 27 mai 1905. Le Pobedia de son côté, sauta sur une des mines devant Port Arthur, le 13 avril 1904, fut réparé, puis pris part en juin à la bataille de la mer Jaune. Il y fut touché, mais moins gravement que le Peresviet, mais fut coulé plus tard par les Howitzer de siège le 7 décembre. Le Peresviet et le Pobedia furent renfloués et réparés par les Japonais, devenant les Suwo et Sagami. En 1916, le Sagami rebaptisé Peresviet fut renvendu aux Russes. Il s'échoua sur un récif le 26 mai devant Vladivostock, puis fut transféré en mer noire via Suez. Il sauta sur une mine de l'U73 devant Port Saïd le 4 janvier 1917.
Spécifications
Déplacement & Dimensions 12 683 t standard ; 132,43 x 21,8 x 8 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. VTE, 22 chaudières Belleville, 15 000 cv. et 18 noeuds max.
Blindage, Equipage Blockhaus 152, ponts 75, tourelles 230, batterie 100, casemates 120, ceinture 230 mm; Equipage 752 hommes.
Armement (Aurora, 1914) 4 canons de 305 mm, 11 de 152 mm, 20 de 76 mm, 8 canons de 37 mm, 5 TLT 356 mm.
Tsesarevitch
Pas encore fait.
Spécifications
Cuirassé Slava (Classe Borodino-1903)
Cette classe de puissants cuirassés, qui équipaient les trois flottes (Baltique, mer noire, pacifique) payèrent un lourd tribut à la guerre Russo-Japonaise: Sur ces 6 unités, lancées en 1901-1903 et achevées en 1904-1905, deux survécurent à la guerre, mais l'Orel était capturé par les Japonais et servit jusqu'en 1922 sous le nom d'Iwami. Seul le Slava était donc en ligne en 1914. Le Slava était le dernier de cette classe de bâtiments larges et lents dérivés du Tsessarevitch construit en France. Ces bâtiments taient donc très influencés par le design des cuirassés Français, arborant notamment cette fameuse section de coque en poire. Leur blindage était plus épais de manière générale, mais réparti d'une façon moins efficace (ce qui pesa lourd dans leur comportement au feu). Le Slava servait en Baltique. Il opéra notamment de nombreuses fois dans le golfe de Riga. On lui avait modifié ses canons principaux de manière à ce que leur hausse puisse aller jusqu'à 30°, comprensant le fait qu'ils n'étaient que de 40 calibres. Lors de son duel avec le König, ce dernier avaient des pièces de 305 mm calibre 50 mais une hausse de 16°, ce qui fait que le Slava pouvait l'atteindre de plus loin. Mais lors de la bataille de l'île de la lune, c'est la précision du tir Allemand et sa densité qui eut raison du cuirassés Russe: A 10 pièces contre 4, la partie était inégale. Percé au-dessus de la ligne de flottaison, et accusant de nombreuses voies d'eaux, le Slava coula lentement, alors qu'il était encore possible de le tracter à bon port. On décida de le saborder, les torpilles fatales venant d'un destroyer, le 17 octobre 1917.
Spécifications
Déplacement & Dimensions 13 516 t standard ; 121 x 23,2 x 8 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. VTE, 20 chaudières Belleville, 16 300 cv. et 17,8 noeuds max.
Blindage, Equipage Blockhaus 200, Ceinture 190, Tourelles 254-152 mm; Equipage 593 hommes.
Armement 4 canons de 305, 12 canons de 152 mm, 20 canons de 76, 20 canons de 47 mm, 4 TLT 356 mm (Surf. SM)
Cuirassés classe Zlatoust
Pas encore fait.
Spécifications
Cuirassés classe Imperator Pavel (1906-07)
Ces deux bâtiments (Imperator Pavel I et Andrei Pervosvanni) les derniers cuirassés classiques Russes. Ils furent entamés aux chantiers de la Baltique et à Galernii, pour servir dans la flotte de la baltique, et avaient étés conçus à la lumière de la guerre Russo-Japonaise. On avait avait fini avec l'influence Française (mise à part les tourelles) sur les conceptions de coque et de blindage, et ces deux unités, mises en chantier en avril 1903 et 1904 furent modifiés profondément en cours de route, ce qui explique leur lancement différé de trois ans. Ils ne furent achevés qu'en juillet et septembre 1910, à une date où les dreadnoughts avaient la faveur des amirautés. Leur protection était intégrale, sans coupures ou zones privilégiées, leur coque sans hublots, leur pont était continu et leur artillerie tertiaire regroupée en barbettes rehaussées sur le pont de batterie. Leurs mâts intégraient le système "en corbeille" développé aux USA qui leur donnait en théorie une grande résistance au vent tout en étant légers. (En fait ils souffrirent trop de fortes vibrations, qui rendaient inopérants les efforts des régleurs de tir au sommet des mâts et furent remplacés plus tard par des mâts simples à partir de la hauteur des cheminées en 1916-17). Leur carrière en Baltique durant la grande guerre fut assez timide, et ils se virent retirerleurs artillerie de 47 mm au profit de deux pièces de 75 mm AA et la pose de filets antitorpilles. Après la révolution de février 1917, le Pavel I fut renommé Respublika, et resta à l'ancre à Kronstadt, inactif jusqu'à sa démolition en 1923. Le Pervosvanni fut de son côté très actif durant la révolution, aux mains des "rouges". Il était à Kronstadt lorsqu'il fut attaqué le 18 août 1919 par des vedettes lance-torpilles Britanniques, et gravement touché par le CMB 88. On le débarrassa plus tard des ses 120 mm et il resta inactif jusqu'à sa démolition en 1924.
Spécifications
Déplacement & Dimensions: 17 400 t standard ; 140,20 x 24,4 x 8,20 m
Propulsion: 2 hélices, 2 mach. VTE, 22 chaudières Belleville, 18 000 cv. et 17,5 noeuds max.
Blindage: Blockhaus 203, ponts 100, Batterie 160, Tourelles 203-152, Ceinture 220 mm;
Equipage 933 hommes.
Armement: 4 canons de 305, 14 canons de 203, 12 de 120, 8 canons 47 mm, 3 TLT 457 mm (SM)
Cuirassés classe Gangut (1911)
Ces bâtiments furent les premiers Dreadnoughts Russes. Ils furent ordonnés par le Tsar Nicolas II en personne, et ce malgré la véritable fronde de la Douma (les braises des révoltes de 1905 n'étaient pas encore éteintes, et on considérait ces nouveaux bâtiments comme une nouvelle folie dispendieuse du Tsar.). La marine était également encore entâchée du discrédit issu de la guerre Russo-Japonaise. Néammoins ces bâtiments furent programmés dès 1906, à la sortie du HMS Dreadnought. Leurs plans furent longuement préparés et débattus. L'appel d'offre généré par l'amirauté en 1906 avait rapporté 51 plans, provenant de 6 chantiers nationaux, et 21 étrangers, et de nombreux ingénieurs. Finalement le choix se fit entre les plans de Blohm & Voss, et ceux de Vittorio Cuniberti, l'inspirateur du Dreadnought. Ce dernier fut finalement rejeté au motif qu'il proposait une armement secondaire en tourelles et non en barbettes comme spécifié par le cahier des charges.
Finalement on opta pour une configuration unique à l'époque et originale, celle d'une artillerie principale placée au même niveau et composée de tourelles triples. Les plans Allemands avaient étés retravaillés avec l'assistance d'ingénieurs des chantiers Anglais John Brown, mais également les conseils de Cuniberti. On en arriva à un compromis original dit de "dreadnought de la baltique", dans lequel le blindage le cédait à la vitesse. L'ordre de construction qui devait être initialement passé en Allemagne, rencontra une vive opposition du parlement, mais aussi de la France, par la voix de son ambassadeur. L'amirauté se vit contrainte par le premier ministre à passer commande aux deux grands chantiers de Saint-Petersbourg, Les chantiers de l'amirauté et les chantiers de la Baltique, spécialement adaptés avec deux grands bassins chacun. Ces quatre navires, le Gangut, le Petropavlovsk, le Poltava et le Sevastopol, furent entamés en même temps le 16 juin 1909, et acceptés en service en novembre et décembre 1914.
Ayant une bordée de 12 pièces de 305 mm (de l'excellent modèle Obukhov) toutes sur le plan de base du pont, avec un centre de gravité bas, et une coque longue et fuselée à l'extrême, on avait un excellent bâtiment capable de bordées complètes de 12 pièces (ce qui était encore rare à l'époque) tout en étant très stable et rapide. Les batteries en casemates ne furent pas satisfaisants en service, car trop basses et manquant d'effectvité dans le gros temps. Du fait de la présence imposante des quatre tourelles, les superstructures étaient spartiates, réduites à quelques passerelles greffées sur des tours blindées. Les chaudières très légères étaient du nouveau modèle Yarrow, permettant une gain de taille et de poids. Les vitesses étaient excellentes, le Poltava arrivant aux essais à atteindre 24,5 noeuds en déplacement lège, ses machines développant 52 000 cv. Autre originalité, on les équipa sur plans de tours en treillis du modèle développé pour les Pervozvanni, mais à la lumière des essais et des vibrations excessives de ces dernières sur ces deux cuirassés, on les dota finalement de mâts simples renforcés. L'étrave brise-glace, spécificité Russe, fut par contre conservée. Cependant aucun de ces excellents bâtiments n'était en ligne en août 1914. Leur arrivée en service en 1912 aurait constitué une redoutable menace potentielle pour la Hochseeflotte. Mais les problèmes de rigidités de la coque, associé aux tergiversations entre le bureau d'étude et l'amirauté, les lourdeurs et lenteurs administratives, firent que plus de deux ans s'écoulèrent avant l'achêvement de ces navires après leur lancement et que leur coût unitaire passa à deux millions de roubles de l'époque.
Opérationnels début 1915 ils étaient déjà désuets, surclassés par les nouveaux cuirassés alignés par l'Allemagne et la Royal Navy. Qui plus est ces navires eurent une carrière confinée en Baltique, fermé par la flotte Allemande, et plutôt décevante. Tous les quatre furent affectés à la 1ere brigade de cuirassés basée à Helsingfors (l'Actuelle Helsinki). A part le Gangut et le Petropavlovsk qui assurèrent la couverture des mouilleurs de mines aventurés près le Gotland, les deux autres restèrent dans les eaux côtières pour la défense de l'entrée du Golfe de Finlande. Tous sauf le Gangut furent réarmés en 1916-17 en recevant 4 pièces de 47 mm AA, une sur chaque tourelle, puis en 1917 sur les quatre, deux pièces de 76 ou de 63 mm AA sur les tourelles extrêmes avant et arrière. On enleva aussi leurs filets antitorpilles et ils recurent un nouveau directeur de tir. Leur carrière active changea du tout au tout avec l'irruption de la révolution de 1917:
En juillet-août 1917, les équipages menés par les éléments bolchéviks passèrent du côté des "rouges". Ils n'éffectuèrent pas de sortie, basés à Helsingfors, mais à la démobilisation de l'armée en 1919, ils durent fuir en avril et se réfugier à Kronstadt pour éviter la menace de main-mise des Britanniques. Le Petropavlovsk seul eut suffisamment d'officiers expérimentés pour effectuer des sorties de couverture pour protéger le passage du reste de la flotte Rouge à Kronstadt. Ses grosses pièces tinrent à distance les destroyers Anglais. Le 17 août 1918 cependant, il fut victime d'une attaque nocturne en règle de vedettes Anglaises dont les CMB 31 et CMB 88 qui lui mirent leurs 4 torpilles au but. Mal protégé, le Petropavlovsk coula et se posa sur le fond. Les trois autres cuirassés souffraient d'un manque d'entretien qui causa un incendie dévastateur sur le Poltava à quai en novembre 1919. Trop endommagé, on le laissa à quai jusqu'en 1925, date à laquelle on comptait utiliser sa coque pour des essais de tir. Renommé Frunze l'année suivante, on décida de la réparer por le rendre opérationnel, ce qui finalement ne se fit que très lentement. En 1936, on abandonna ce projet, et il resta à quai comme coque utilitaire (coulé en 1941). Les trois autres furent renommés dans les années 20 et reconstruits. Le Gangut devint l' Oktyabrskaya Revoluciya, le Petropavlovsk, Marat, et le Sevastopol, Parizhkaya Kommuna. Ils furent le fer de lance de la nouvelle marine soviétique à la veille de la seconde guerre mondiale
Spécifications
Déplacement & Dimensions: 23 360 t standard, 25 850 t. PC. ; 181,20 x 26,6 x 9,2 m
Propulsion: 4 hélices, 4 mach. VTE, 25 chaudières Yarrow, 42 000 cv. et 23 noeuds max.
Blindage: Blockhaus 254, Ceinture 230, Tourelles 203-127 mm, Ponts 76 mm, Barbettes 203 mm;
Equipage 1126 hommes.
Armement: 12 canons de 305 (4x3), 16 de 120 mm, 4 canons de 47 mm, 4 TLT 457 mm (SM)
Cuirassés classe Imperatritsa Mariya (1913-14)
Cette seconde classe de dreadnoughts Russes fut, pour gagner du temps, étroitement dérivée des Gangut, cependant un certain nombre de défauts de ces derniers furent évités. Pendant un temps (début 1911) on imagina un type de cuirassés capable de 22 noeuds et armé de pièces de 355 mm pour faire face aux cuirassés Turcs de la classe Resadiye commandés à l'Angleterre, mais l'amirauté rejeta cette proposition pour se concentrer sur un type de bâtiment proche des Gangut, disposant d'une artillerie d'un calibre supérieur mais d'une meilleure protection. On abandonna la conception hybride des Gangut et la solution, pour contenir le tonnage, fut de restreindre les dimensions. Les arsenaux Obukhov n'ayant pu à temps mettre au point les 355 mm attendus, on se replia sur les éprouvés 305 mm. Mais de ce fait, même avec une généreuse batterie de 12 pièces, l'artillerie était d'une portée et d'une efficacité moindre que celle des autres dreadnoughts contemporains.
Comme prévu, le blindage fut renforcé considérablement. La ceinture fut doublée, les tourelles, le blockhaus, les barbettes, le pont reçurent de 20 à 100 mm de blindage supplémentaire. Au final, les trois Mariya, prévus pour la mer noire et construits à Nikolayev (Russud parrainé et soutenu par John Brown et le chantier naval standard par), jaugeaient 22 600 tonnes en standard contre 23 360 pour les Gangut, leur largeur étant accrue et leur longueur diminuée. L'hydrodynamique de la coque était moins bonne et de ce fait, la vitesse atteinte était inférieure (21 noeuds contre 23 et plus) avec il est vrai une puissance motrice bien inférieure (26 500-27 000 cv contre 42 000). La disposition de l'artillerie secondaire et sa composition avait changé pour faire face à cette critique des Gangut. Des 130 mm calibre 55 dans des casemates bien protégées furent adoptées plutôt que les 120 mm des Gangut jugés trop faibles face aux 152 mm des autres dreadnoughts de l'époque. Enfin, on pensa un moment les équiper de mâts en treillis, mais on y renonça très vite. De manière générale, les budgets collossaux alloués aux Gangut avaient fortement restreint les possibilités de l'amirauté. Les Mariya ont ainsi étés des "cuirrassés au rabais" destinés à une flotte (de Sévastopol) peu inquiétée par une marine Turque vieillissante.
Ces trois bâtiments furent entamés le 30 octobre 1911, lancés en novembre 1913 (Imperatritza Mariya), avril 1914 (Volya, ex-Imperator Alexander III), et juin 1914 pour l'Imperatritsa Ekterina II Velikaya (Ex-Ekaterina II). Ils furent achevés respectivement en juillet et octobre 1915 (Mariya et Ekaterina) et juin 1917 pour le Volya. Ce dernier fut rebaptisé alors en achêvement du fait de la révolution de février. Les deux premiers permirent à la flotte de la mer noire d'être en supériorité sur la flotte Turque et d'enchâiner des opérations de bombardement des côtes et des forts Turcs et Bulgares tout en empêchant une sortie de la flotte Turque. Finalement l'Imperatritsa Mariya fut très très gravement endommagé par l'explosion d'une soute à quai le 20 octobre 1916. Il sombra dans le port et fut jugé irrécupérable. Sa coque fut plus tard renflouée et démolie en 1922. De son côté l'Ekaterina velikaya fut également renommé le 29 avril 1917 Svobodania Rossiya. Plus tard, il temba aux mains des Bolchéviks et quitta Sévastopol menacé par les forces Allemandes vers Novorrossisk, en avril 1918, puis quand cette dernière ville tomba à son tour, c'est le destroyer Kerch qui le torpilla pour éviter une capture.
Le Volya de son côté arbora très vite le pavillon Ukrainien, mais les Bolchéviks le forcèrent à quitter Sévastopol pour Novorrossisk, mais il y revint deux semaines plus tard pour s'y faire saisir par les troupes Allemandes. Ces derniers le remirent en service pour le compte comme le Volya, et ce dernier ne fit qu'une sortie dans le Bolsphore avant de se voir capturé, après la capitulation, par les Britanniques. Ces derniers le transférèrent ensuite à Izmid pour éviter sa capture par les "Rouges", puis dans la flotte "blanche" de l'amiral Wrangel en octobre 1919, renommé General Alekseev, très actif jusqu'à la captitulation de la Crimée. Il fut ensuite démoli sous contrôle Français en 1936 après sa vente en 1924.
Un quatrième navire fut ordonné pour la flotte de la mer noire, aux chantiers Russud de Nikolayev le 28 janvier 1915. Il s'agissait de l'Imperator Nikolai I. Il était dérivé des bâtiments de la classe Mariya, mais nettement plus grand (188 mètres de long hors tout par 28,9 de large et 27 300 tonnes lège) et av une protection revue encore à la hausse, augmentant de presque 50% sur de nombreux points-clés. Nommé faussement Ivan Grozniy, Il fut bien lancé le 18 octobre 1916, mais jamais achevé. Sa construction prit du retard lorsque l'annonce fut faite de l'annulation de la commande d'un cuirassé par la Turquie au Brésil. Après a révolution de février il devint le Demokratiya, et en férvier 1917 il fut capturé au bassin par les Allemands. Plus tard ce furent les Britanniques qui s'en emparèrent, et le firent sauter pour éviter qu'il ne tombe ux mains des rouges fin 1919. Son épave fut démantelée en 1923.
Spécifications
Déplacement & Dimensions: 22 600 t standard, 24 000 t. PC. ; 167,8 x 27,3 x 8,4 m
Propulsion:4 hélices, 4 turbines Parsons, 20 chaudières Yarrow, 26 500 cv. et 21 noeuds max.
Blindage: Blockhaus 305, Ceinture 267, Tourelles 305 mm, Ponts 76 mm, Barbettes 203 mm;
Equipage: 1220 hommes.
Armement: 12 canons de 305 (4x3), 20 de 130 mm, 8 canons de 75 mm, 4 de 47 mm, 4 TLT 457 mm (SM)
Projet #1
Pas encore fait.
Spécifications
Projet #2
Pas encore fait.
Spécifications
Minin
Pas encore fait.
Spécifications
Classe Gen. Admiral
Pas encore fait.
Spécifications
Pamiat Azova
Pas encore fait.
Spécifications
Croiseur-Cuirassés Rossia et Gromoboi (1896)
Le Rossia, souvent confondu avec Gromoboi, très semblable, différait cependant de ce dernier par maints aspects qui justifient sa description séparée: Globalement, il s'agissait d'un dérivé du Novik, ce dernier étant un croiseur-cuirassé mixte (voile et vapeur), alors que les mâts du Rossia de disposaient que d'une voilure réduite. Il arborait quatre cheminées, et son mât avant, court, disposait d'une hune blindée. Son déplacement et sa taille atteignait des sommets, et la Royal navy, qui s'en inquiéta commanda les deux Powerful. Son armement original comprenait 12 pièces de 76 mm contre 24 sur le Gromoboi, ce dernier n'ayant que 4 pièces de 47 mm contre 20 sur le Rossia, et 4 de 37 mm contre 14 sur le Rossia. Leur répartition était également diférente, les pièces secondaires du Rossia étant en sabords latéraux, alors que celles du Gromoboi étaient en barbettes leur donnant un meilleur champ de tir. Par ailleurs le blindage de ceinture était inférieur sur le Gromoboi, ce dernier, construit dans la même forme des chantiers de la Baltique deux ans plus tard (accepté en service en 1900) était sensiblement moins rapide. Les deux unités prirent part à la guerre Russo-Japonaise: Ils furent présents à la bataille d'Uslan et gravement touchés, mais résistèrent assez pour s'échapper à toute vapeur avec beaucoup de victimes. Revenant au port, ils furent surnommés "passoires en fer-blanc". Leur protection fut jugé à postériori décevante. En 1906, on profita de leurs réparation pour les réarmer avec 6 pièces de 152 ajoutées, replacées en débords, et l'armement tertiaire ramené à 15 pièces de 76 mm et 2 de 37 mm, avec deux TLT au lieu des 5 d'origine sur le Rossia (pour le Gromoboi, voir fiche). Ils servirent en baltique durant la grande guerre et furent démolis en 1922.
Spécifications
Déplacement & Dimensions 13 220 t standard; 146,60 x 20,9 x 8,5 m
Propulsion 3 hélices, 3 mach. VTE, 32 chaudières Belleville., 15 500 cv. et 20 noeuds max.
Blindage: Blockhaus 305, ponts 75, casemates 120, ceinture 152 mm;
Equipage 877 hommes.
Armement (Aurora, 1914) 4 canons de 203 mm, 22 de 152 mm, 19 de 76 mm, 6 de 47 mm, 2 TLT 381 mm.
Croiseurs cuirassés classe Bayan II (1906)
La classe Bayan compta au total 4 unités, bien que la première, le Bayan premier du nom, soit restée unique, construite à la Seyne à Toulon, et de design plus Russe que Français. Lancé en 1900, achevé en 1903, le Bayan participa à la guerre Russo-Japonaise un an plus tard et sauta sur une mine le 27 juillet, y survécut, mais fut ensuite coulé à Port Arthur par les Howitzer de 280 mm amenés sur les contreforts de la baie par les Japonais débarqués, le 8 décembre 1904. (Voir Navis19e). Il sera ensuite renfloué, réparé, servant dans la marine Impériale Nippone sous le nom d'Aso jusqu'en 1932, lorsque il fut coulé comme cible d'exercices. En 1905, à la suite de cette perte, l'amirauté commanda de nouveau un bâtiment identique à la Seyne, l'Admiral Makarof (l'inventeur des fameux paillets qui sont utilisés pour maintenir les tôles lors de voies d'eaux). Il fut lancé en mai 1906 et achevé en avril 1908, conformément à la lenteur typique des chantiers Français à cette époque, mais modifié, avec des casemates plus basses, un blindage modifié et les parties en bois remplacées par le l'acier. En Août 1905, deux autes unités identiques étaient entamés aux chantiers de la nouvelle-amirauté à St petersbourg. Il s'agissait du Bayan second du nom et du Pallada, lancés en août 1907 et novembre 1906 et achevés en décembre et février 1911. Plus modestes que les énormes Rossia et Gromoboi, moins armés, ils n'en étaient pas moins plus rapides, mieux protégés, et bien plus économiques. Ces trois navires étaient en ligne en 1914 en Baltique. En 1915, ils formaient la 1ere brigade de croiseurs. Le Pallada fut torpillé et envoyé par le fond par l'U26 le 11 octobre 1917, et le Bayan et le Makarof furent réarmés dans le même temps avec deux pièces de 75 ou de 48 mm AA, 1 de 203 et 4 de 152, leur 75 mm étant enlevés, et des rails pour porter 150 mines. Ils opérèrent jusqu'au Gotland. Le Bayan prit part à la bataille de l'île de la lune le 17 octobre 1917 et y fut gravement endommagé par les grosses pièces du cuirassé König. Laissés à quai sans entretien pendant la guerre civile, ils furent démolis en 1922.
Spécifications
Déplacement & Dimensions 7775t standard ; 137 x 17,5 x 6,5 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. VTE, 26 chaudières Belleville, 16 500 cv. et 21 noeuds max.
Blindage Blockhaus 140, Ceinture 178, Tourelles 152 mm;
Equipage 593 hommes.
Armement 2 anons de 203, 8 canons de 152 mm, 20 canons de 75, 4 canons de 55 mm, 2 TLT 457 mm (SM)
Croiseur-Cuirassé Rurik (1906)
Le Rurik était l'une des grandes fiertés de la marine Russe en 1914. C'était certainement l'un des bâtiments les plus puissants et les plus modernes de sa catégorie, préfigurants par maints aspects les dreadnoughts à l'étude. Le nom vient du chef de la peuplade Viking des Rus établis à partir de 862 en formant le premier état Slave de Novgorod, son fils devenant le souverain de Kiev. Le précédent Rurik n'existait plus au moment de la mise sur cale du navire, aux Chantiers Anglais Vickers en août 1905: Le croiseur-cuirassé mixte de 1892 venait d'être coulé un an auparavant à Ulsan durant la guerre Russo-Japonaise. Par sa conception générale à la fois ramassée et largement dimensionnée, le projet du Rurik intérressait les chantiers Vickers comme terrain d'expérimentations, et tranchait sur les productions Russes précédentes (il participa à la revue du spithead en 1909, chose rare pour un croiseur étranger). Le blindage, sans être très important, était judicieusement réparti, formant d'ailleurs un double pont blindé avec coffrage au sein du bâtiment, qui ne possédait presque pas de point faible. Les résultats désastreux de la guerre Russo-Japonaise pesèrent lourd dans les recommandations Russes. Le nouveau Rurik fut lancé le 17 novembre 1911 et achevé en septembre 1908, puis accepté en service en juillet 1909, le temps de remédier à ses problèmes de barbettes. En 1911, sa silhouette changea quelque peu, un mât avant important étant monté, devenant plus tard tripode, avec un blockhaus de direction de tir installé en 1917, et une pièce de 40 mm AA. Le Rurik officiait depuis 1908 comme navire-amiral de l'escadre de croiseurs de la flotte de la Baltique. Il fut modifié pour porter des mines, jusqu'à 400 selon certaines sources. Il fut victime d'un échouage accidentel le 13 février 1915 au Gotland, puis fut frappé par une mine le 19 novembre 1916, endommageant gravement la partie arrière des oeuvres-vives. Il fut mis en réserve en 1918 et finalement démoli en 1923.
Spécifications
Déplacement & Dimensions 15 200 t standard ; 161,23 x 22,90 x 7,90 m
Propulsion 2 hélices, 2 mach. VTE, 28 chaudières Belleville, 19 700 cv. et 21 noeuds max.
Blindage, Equipage Blockhaus 203, ponts 75, tourelles 203-178-152, batterie 76, ceinture 104-152 mm;
Equipage 750 hommes.
Armement (Aurora, 1914) 4 canons de 254 mm (2x2), 8 de 203 (4x2), 20 de 120 mm, 4 canons de 47 mm, 2 TLT 457 mm (SM)
Croiseurs classe Pallada (1899-1900)
Ce fut sans doute la classe de croiseurs Russes de l'époque la plus connue, plus pour des raisons historiques que techniques. Le fait que l'Aurora, ancré aujourd'hui sur la Neva à Saint-Petersbourg (aurora.org.ru/) ait été un des rares croiseurs de cette époque préservé y participe largement. Le Pallada et le Diana avaient étés commandés en 1895 aux chantiers Galernii (l'Aurora en 1897 aux chantiers de la nouvelle Amirauté). Beaucoup plus spacieux que le Svietlana de 1896, ils étaient également bien meix armés, avec une batterie de 76 mm en sabords et barbettes, et 8 pièces de 152 mm au lieu de 6. Ils étaient classés parmi les croiseurs protégés, et non cuirassés. Le Pallada, achevé en 1902, fut envoyé rapidement dans le pacifique. Il était à Port Arthur dans la nuit du 8 au 9 février 1904 lors de l'attaque des torpilleurs Japonais. Il survécut à un impact par miracle, mais ce fut pour se faire couler par les Howitzer déployés par l'infanterie Japonaise de l'armée de siège le 8 décembre. Après la prise de la ville, le Pallada fut renfloué, réparé sommairement , conduit au Japon pour de plus amples travaux et rebaptisé Tsugaru. Il était en ligne en 1914 dans la marine Impériale Nippone et fut démoli en 1923. Le Diana et l'Aurora étaient de leur côté en ligne dans la flotte de la Baltique, constituant la 2e brigade de croiseurs. L'Aurora possédait des boucliers sur ses pièces dès l'achèvement, et fut réarmé avec 2 pièces de 152 mm, perdant 4 pièces de 75 et ses Tubes lance-torpilles, ses mâts réduits. Le Diana en 1914 reçut une artillerie de 10 pièces de 130 mm et 4 de 75 mm, ses tubes lance-torpilles enlevés, et ses pièces de 37 mm enlevées plus tard au profit de deux pièces de 75 mm AA. En 1916 et jusqu'en février 1917, l'Aurora était à quai pour réarmement avec 4 pièces de 152 mm supplémentaires et une de 75 mm AA à la place des ses 37 mm. Tandis que le Diana fut réformé en 1918 et vendu en 1922, l'Aurora, noyauté par des éléments bolchéviques, donna le coup d'envoi de la révolution de février 1917, les mutins appuyant les révolutionnaires avec les canons du croiseur. Réarmé en 1923, il fut préservé en 1948.
Spécifications
Déplacement & Dimensions 6600-6800t standard ; 126,70 x 16,7 x 6,35-6,55 m
Propulsion 3 hélices, 3 mach. VTE, 24 chaudières Belleville, 12 000 cv. et 19 noeuds max.
Blindage, Equipage Blockhaus 152 mm, ponts 51-65 mm ; Equipage 576 hommes.
Armement (Aurora, 1914) 10 canons de 152 mm, 20 canons de 76 mm, 8 canons de 40 mm, 3 TLT 381 mm (SM)
Croiseur Askold (1900)
Ce grand croiseur protégé construit en Allemagne devint universellement connu par sa silhouette unique, du fait de ses cinq hautes cheminées, configuration encore jamais vue, mais signe également de sa grande vitesse. Il avait une coque à pont continu, de hauteur décroissante, une superstructure courte et tassée vers l'avant, et la plupart des pièces sur le pont plutôt qu'en barbettes. Sa batterie de 152 mm bien complétée en faisait un bâtiment redoutable.Il y avait un pont de protection de 51 mm courant sur toute la longueur avec des pentes de 76 mm et un glacis au-dessus des machines de 100 mm, et les tubes de munitions et les tubes lance-torpilles de 12 à 63 mm. Mis en chantier à Krupp en 1898 et achevé en 1901, il donna pleine satisfaction à ses commanditaires, et prit part à la guerre Russo-Japonaise: Il fut contrainte de fuir lors de l'action de l'île Ronde et se réfugia à Shanghai ou il fut interné. Rendu à la Russie, il fut ensuite affecté à l'escadre de sibérie, comme vaisseau-amiral en 1906. Il rallia ensuite le pacifique, puis de là la méditerranée au début de la guerre, effectuant un périple de 102 000 km, et oarticipa aux opérations des Dardanelles, surnommé par les alliés "paquet de Woodbines" (des cigarettes alors en vogue chez les Anglais). Il servit en Baltique ensuite, y étant affecté le 21 octobre 1916, mais fut modifié et transformé à Toulon puis en Grande-Bretagne sur le chemin, perdant toute son artillerie de 47 et 30 mm, tandis qu'on lui greffait deux pièces de 75 mm en poupe, deux 47 mm AA, 4 nouveaux TLT de 457 mm en place des anciens, deux rails de pont pour des mines et deux casiers à grenades ASM. Il n'arriva en fin de compte qu'en septembre 1917. Trois ois plus tard, il servait avec les "rouges". Capturé par la Royal Navy, il servit à partir du 14 juin 1918 sous l'union Jack comme "Glory IV". Il fut ensuite rendu aux sovietiques en 1921 et démoli en Allemagne.
Spécifications
Déplacement & Dimensions 5905t standard ; 133,20 x 15 x 6,20 m
Propulsion: 3 hélices, 3 mach. VTE, 9 chaudières Schultz-Thornycroft, 20 420 cv. et 23,8 noeuds max.
Blindage: Blockhaus 152 mm, ponts 51-100 mm
Equipage 576 hommes.
Armement: 12 canons de 152 mm, 12 canons de 76 mm, 8 canons 47 mm, 2 de 40 mm AA, 6 TLT 381 mm (SM)
Croiseurs classe Bogatyr (1901-1903)
Cette classe de croiseurs fut développée avant la guerre Russo-Japonaise, et entamés en 1898-1901 dans quatre chantiers afin de servir en mer noire (Ochakov et Kagul, renommés plus tard Kagul et Pamiat Merkuria à la suite de la mutinerie du 12 novembre 1905 à Sébastopol), et en Baltique (Bogatyr et Oleg). Leur armement était réparti en tourelles doubles à l'avant et à l'arrière et en barbettes latérales, et ils étaient mieux protégés que les autres croiseurs Russes. Le Bogatyr fut le seul construit en Allemagne (à Vulkan, près de Stettin). Il fut en service dès 1902. Seuls les Bogatyr et Oleg étaient opérationnels avant la guerre contre l'empire Nippon, et envoyés dans le pacifique, mais ils ne furent pas endommagés. Tous les quatre étaient en revanche en service en août 1914, les deux cités étant affectés en Baltique de nouveau, et les deux autres en mer noire. Ces derniers virent l'une des plus graves mutineries de la flotte, avec celle du Potemkine, l'Ochakov affrontant à l'ancre des bâtiments loyalistes et étant gravement touché. En 1907 on le renomma Kagul, ce qui obligea à renommer l'autre Pamiat Merkuria. Les deux unités de la Baltique affectés à la 1ere brigade de croiseurs, et en 1916 reçurent un nouvel armement comprenant 16 pièces de 130 mm dont 8 sur le pont principal, 4 en tourelles doubles et 4 en casemates, 4 de 75 mm AA et 100 mines. Durant la révolution, tous deux furent pris par les Bolchéviks et servirent jusqu'en 1919. L'Oleg fut coulé par la vedettes lance-torpille CMB-4 lors de l'attaque nocturne de la Royal Navy à Kronstadt le 17 juin. Le Merkuria fut réarmé avec 4 pièces de 152 mm ajoutées et deux de 75 mm AA au lieu de sa batterie initiale, mais pas le Kagul. Ce dernier fut renommé Ochakov sous pavillon rouge en 1917, mais ces deux unités arboraient le pavillon Ukrainien par la suite. Ils passèrent ensuite aux Allemands, puis aux Anglais, l'Ochakov renommé Kornilov opérant dans la flotte de Wrangel. Le Merkuria, recapturé, fut renommé Komintern et servit jusqu'en 1942.
Spécifications
Déplacement & Dimensions 5905t standard ; 133,20 x 15 x 6,20 m
Propulsion 3 hélices, 3 mach. VTE, 9 chaudières Schultz-Thornycroft, 20 420 cv. et 23,8 noeuds max.
Blindage, Equipage Blockhaus 152 mm, ponts 51-100 mm ; Equipage 576 hommes.
Armement 12 canons de 152 mm, 12 canons de 76 mm, 8 canons 47 mm, 2 de 40 mm AA, 6 TLT 381 mm (SM)
Almaz
Pas encore fait.
Spécifications
Croiseur Jemtchug (1903)
Bâtiment de la classe Izmurud (Izmurud, Jemtchoug), ce croiseur protégé dérivait du Novik de 1900, s'en déifférenciant principalement par les trois mâts au lieu d'un seul, une longueur sensiblement plus grande, un armement tertiaire modifié. Le Novik et l'Izmurud ayant été pardus lors de la guerre Russo-Japonaise, le Jemtchug était le seul survivant en ligne en 1914. Il était à ce moment basé à Penang en malaisie (Nord-Ouest de la péninsule), et fut surpris le 28 octobre 1914 en pleine nuit par l'Emden, le fameux croiseur corsaire Allemand détaché de l'escadre du Pacifique de Von Spee, qui, nanti d'une quatrième cheminée factice, se fit passer un bref moment pour un bâtiment Anglais avant d'ouvrir le feu à bout portant sur l'infortuné Croiseur Russe, au canon et à la torpille. Ce dernier dont l'équipage fut réveillé en sursaut n'eut à peine le temps de répliquer. Criblé de toutes parts, il sombra dans la rade et l'Emden put quitter Penang sans être inquiété...
Spécifications
Déplacement & Dimensions 3103t standard ; 111 x 12,20 x 5 m
Propulsion 3 hélices, 3 mach. VTE, 16 chaudières Yarrow, 17 000 cv. et 24 noeuds max.
Blindage Blockhaus 31 mm, ponts 30-76 mm ;
Equipage 350 hommes.
Armement 6 canons de 120 mm, 6 canons 47 mm, 2 de 37 mm, 3 TLT 381 mm (SM)
Destroyers classe Puilki (1906)
La classe Pruitki constituait le fer de lance de la force de destroyers Russes à la veille de la guerre Russo-Japonaise, et encore en 1914. Au total 26 unités, construites à Crichton, Nevski, et Izhora furent mis en chantier entre 1896 et 1900. 4 furent affectés à leur achêvement,en 1898-1903 à la mer noire, 12 au pacifique (convoyés par rail et assemblés par sections), et le reste en Baltique. Ils dérivaient étroitement techniquement du Pruitki (1895) qui avait servi de prototype. Ils en avaient toutes les caractéristiques de taille et de déplacement, avec un tube lance-torpille en proue et un tube mobile à l'arrière. On leur adapta après la guerre de 1905 des rails pour 10 à 12 mines. Leur vitesse en revanche fut décevante par rapport au Pruitki. En 1904-1905 les 12 unités du Pacifique furent durement engagées: Deux furent coulés puis renfloués et intégrés à la marine Japonaise (Fumizuki, Yamabiko), trois autres coulés en bataille, et trois sabordés. Il en restait 4, basés à Vladivostock en 1914: Ils furent, comme les 8 derniers destroyers en service en baltique (comme mouilleurs de mines) et mer noire, démolis en 1921-22. En 1918, 5 furent capturés par les Finlandais et servirent jusqu'en 1930-39.
Spécifications
Déplacement et dimensions 220 tonnes standard, 240 tonnes PC; 57,91 x 5,64 x 2,3 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. VTE, 4/8 chaudières Yarrow, 3800 cv, 27,5 noeuds max.
Equipage 58 hommes.
Armement 1 canon de 76 mm, 3 de 47 mm, 2 TLT 381 mm.
Destroyers classe Bezstrashni (1900)
Ce quatre destroyers (à l'origine Delfin, Kit, Skat et Kasatka), furent commandés à Schichau en 1898 et achevés en 1900. Caractérisés par leur éperon et leur haut franc bord aux standards Allemands, ils étaient bien armés, avec un 76 mm sur le gaillard d'avant, et 5 pièces de 47 mm réparties sur les côtés, et une à l'arrière. Les trois tubes lance-torpilles étaient en ligne et disposaient d'une torpille en recharge chacun. Ils furent ensuite réarmés en service avec deux pièces de 76 mm, les 47 mm jugés trop légers étant supprimés. Ils prirent part à la guerre Russo-Japonaise, le Bditelni étant sabordé pour éviter la capture à Port Arthur le 2 janvier 1905 et les trois autres internés à Kiao Chau après le 10 octobre. Ils furent rendus à la fin des hostilités à la Russie, et réaffectés à Vladivostock et en mer blanche. Ils eurent une carrière sans histoire et furent démolis en 1922.
Spécifications
Déplacement et dimensions 346 tonnes standard ; 62 x 6,7 x 2,9 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. VTE, 4 chaudières Schichau, 6000 cv, 27 noeuds max.
Equipage 64 hommes.
Armement 2 canons de 76, 3 TLT 457 mm (en ligne).
Destroyers classe Boiki (1902)
Les destroyers de la classe Boiki furent construits à Nevski, Nikolaiev et Belgian Works, ces derniers étant destinés à la flotte de la mer noire, tous les autres à la baltique. Ils furent lancés en 1901-1904 et acceptés en service en 1902-1906. La totalité de la classe représentait 22 unités, ais une partie seulement était opérationelle à la veille de la guerre Russo-Japonaise. 7 au total furent perdus durant cette campagne, un capturé, et les autres étaient par conséquents encore en service en 1914. Techniquement il s'agissait de Puilki agrandis, et mieux armés (2 pièces légères et un tube lance-torpille supplémentaire.). Un tube se trouvait dans l'étrave, les deux autres sur le pont en ligne et 6 torpilles en recharge. Après la guerre Russo-Japonaise, le tube d'étrave fut supprimé et les tubes de pont passèrent à 457 mm sur certaines unités. L'armement léger de son côté passa à 2 pièces de 76 mm seulement. Durant la guerre, 4 unités était à Vladivostock, 2 dans la Baltique, les autres en mer noire. Seul le Zhivuchi fut coulé, le 25 mars 1916, les autres subirent le contrecoup de la guerre civile. Ceux de la mer noire frent partie de la flotte de Wrangel, et un coulé en mer d'Azov. Le Bravi et le Zavidni survécurent jusqu'en 1930.
Spécifications
Déplacement et dimensions 350 tonnes standard ; 64 x 6,40 x 2,6 m.
Propulsion 2 hélices, 1 mot. VTE, 4 chaudières Normand. 5200 cv, 26 noeuds.
Blindage et Equipage Aucun ; 69 hommes.
Armement 2 canons de 76 mm, 2 TLT 381/457 mm.
Classe Vnimatelni
Pas encore fait.
Spécifications
Destroyers classe Okhotnik (1905)
Cette classe de 4 bâtiments construits pour la Baltique à Hesingfors ( Helsinki ) aux chantiers Sheppsdocka et à Abo (Crichton) furent ordonnés en 1904 au plan d'urgence à la veille de la guerre avec le Japon. Ils étaient très proche des Ukraina, avec deux canons de 55 mm supplémentaires. Acceptés en service en 1906, ils étaient en ligne en 1914 en Baltique, réarmés progressivement avec 3 pièces de 102 mm, 3 de 40 mm AA, et 40 mines. (A l'origine: 2 pièces de 76, 6 de 55, et 3 TLT 457 mm.). L'Okhotnik sauta sur une mine en septembre 1917, deux autres furent démolis en 1922-25 et le dernier, Sibirski Stryelok, rebaptisé Konstruktor et fit encore une longue carrière - jusqu'aux années 50- comme canonnière.
Spécifications
Déplacement et dimensions 615 tonnes standard- 700 T. PC.; 75,18 x 8,2 x 2,44 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. VTE. 4 chaudières Normand, 7300 cv, 25,5 noeuds.
Blindage et Equipage Aucun ; 54 hommes.
Armement 3 canon de 102 mm, 3 de 40 mm AA Bofors, 3 TLT 457 mm.
Classe Grozni
Pas encore fait.
Spécifications
Classe Zadorni
Pas encore fait.
Spécifications
Classe Tvedri
Pas encore fait.
Spécifications
Destroyers classe Lovki (1905)
Il s'agissait d'une classe de 11 destroyers de faible tonnage commandés en France au titre du programme d'urgence à la veille de la guerre contre le Japon, aux chantiers Le Havre, Normand et La Seyne. Ils étaient de conception classique pour des destroyers Français, guère plus grands que des torpilleurs, mais ne furent délivrés qu'en 1906 à la flote de la baltique. Ils étaient tous en ligne en 1914, rééquipés de rails pour 10 mines. Ce fut l'une d'elles qui provoqua la perte de l'Ispolnitelni en décembre 1914, au cours d'une mission de mouillage de mines à Gotland, tandis que leur contitution chétive fut responsable du naufrage du Letuchi à cause d'un grain le même jour, en tentant de sauver les matelots du premier. Enfin, le Leitnant Burakov fut coulé au combat en 1917 en sautant sur une mine de l'UC15 aux îles Aaland. En 1918, un seul, le Metki, fut en mesure de rejoindre les Bolchéviks à Kronstadt, les autres étant gardés à quai sans équipage, avant d'être démolis en 1922.
Spécifications
Déplacement et dimensions 335tonnes standard ; 56,60 x 6,40 x 3,40 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. VTE, 4 chaudières Normand, 5700 cv, 27 noeuds.
Equipage 67 hommes.
Armement 2 canons de 76 mm, 2 TLT 457 mm, 10 mines.
Classe Bditelni (1905)
Les 10 destroyers qui composaient cette classe, tous commandés en Allemagne à Schichau, faisaient partie des commandes massives du plan de réarmement suite au désastre de la guerre Russo-Japonaise. Ils se distinguaient par une proue en éperon et un franc-bord plus haut que sur les unités contemporaines Allemandes. Aux essais, le Vuinoslivi parvint à atteindre 28,8 noeuds. Ils furent pris en compte en 1906, deux, les Yurasovski et le Sergyeev étant envoyés dans l'escadre du pacifique basée à Vladivostock, les autres affectés en Baltique: Il s'agissait des Bditelni, Boevoi, Burni, Dmitriev, Zvyerev, Vnimatelni, Vnushitelni, et Vuinoslivi. A part le Bditelni qui sauta sur une mine le 27 novembre 1917, tous les autres étaient capturés par les rouges. Sans entretien, 4 unités furent démolies en 1922-23, les 4 autres étant rebaptisés et utilisés comme navires d'instruction. Reconstruits, ils étaient opérationnels au début de la seconde guerre mondiale, vraisemblablement démolis en 1946-48.
Spécifications
Déplacement et dimensions 380 tonnes standard ; 63,55 x 7 x 2,6 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. VTE, 4 chaudières Schulz-Thornycroft, 6000 cv, 27 noeuds max.
Blindage et Equipage Aucun ; 65 hommes.
Armement 2 canons de 76, 3 TLT 457 mm (en ligne), 16 mines.
Classe Storozhevoi
Pas encore fait.
Spécifications
Destroyers classe Ukraina (1905)
Cette classe de 8 bâtiments furent ordonnés au titre du plan d'urgence de 1904 aux chantiers Anglais Lange & Sohn. Ils étaient très grands aux standards anciens, mais étaient réputés manquer de stabilité. Leur dotation était d'un tube simple lance-torpilles entre les cheminées arrières et un banc double. Achevés trop tard pour prendre part à la guerre contre le Japon, ils entrèrent en service dans la flotte de la Baltique durant la grande guerre. Leur armement fut à ce titre modifié durant la guerre, avec le montage de 3 pièces de 102 mm, la suppression des 2 pièces de 76 mm et des 4 pièces légères de 47 mm, et l'ajout d'un Bofor 40 mm AA. Le Kazanetz fut le seul perdu en opérations, sautant sur une mine le 28 novembre 1916, 4 autres étant désarmés en 1922 et trois reconstruits et renommés, et participant à la seconde guerre mondiale comme canonnières sur la la Caspienne (Rabochi, Altvater, Markin).
Spécifications
Déplacement et dimensions 580 tonnes standard- 640 T. PC.; 73,15 x 7,16 x 2,30 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. VTE. 4 chaudières Normand, 7000 cv, 26 noeuds.
Equipage 90 hommes.
Armement 3 canon de 102 mm, 1 de 40 mm AA Bofors, 3 TLT 457 mm.
Destroyers classe Bukharski (1905)
Ces quatre unités furent construites en Russie (chantiers Helsingfors et Putilov) sur des plans préparés par Schichau et des machines fournies par ce dernier. Ils étaient assez comparables aux Bditelni quoique bien plus grands et mieux armés. Leur artillerie secondaire se montait à 6 pièces de 55 mm. Ils étaient en revanche plus lents de 2 noeuds mais leur haute coque était bien plus marine que le standard des "Hochseetorpedoboote" Allemands. Dès 1914, on les réarma avec 2 pièces de 102 mm cal. 60, et plus tard, ils reçurent en complément une pièce AA de 37 mm, et des rails pour 20 mines. Ils servaient en Baltique, au sein de la 1ere puis de la 5e escadrille de destroyers, avec les Gaidamak. Le Dobrovoletz sauta sur une mine Russe en 1916, le Moskvityanin, aux mains des Bolchéviks, fut coulé au canon par l'escadre blanche de la Caspienne en 1919. Les deux autres furent furent renommés Sverdlov et Liebnecht en 1925 et servirent dans la marine Soviétique jusqu'en 1937-38.
Spécifications
Déplacement et dimensions 570 tonnes standard ; 72 x 7 x 2,4 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. VTE, 4 Schultz-Thornycroft, 6500 cv, 25 noeuds.
Equipage 99 hommes.
Armement 2 canons de 102 mm, 6 de 55 mm, 3 TLT 381 mm, 20 mines.
Destroyers classe Gaidamak (1905)
Ces quatre unités furent construites en Allemagne (Gaidamak et Vsadnik à Krupp-Germania), et en Russie (Amuretz et Ussurietz chantiers Broberg Helsingfors) sur des plans préparés Germania et des machines et matériels fournies par Krupp. Ils étaient très différents des autres destroyers d'origine Germanique, avec leur proue droite et leur haut franc-bord, et portaient deux de leurs pièces de 55 mm en barbettes à l'avant, ce qui n'était pas courant. Achevés en 1906 (1907 pour l'Ussurietz), ils furent affectés en Baltique et réarmés à la veille de la guerre, recevant deux pièces de 102 mm tandis que leurs 55 mm étaient éliminés, de même que les barbettes avant. On les équipa aussi de rails pour 25 mines et en 1916 ils reçurent une pièce de 37 mm AA. Le Gaidamak fut endommagé par une mine en 1915 et en 1918, plus ou moins désactivé. Les trois autres servirent avec les rouges pendant la guerre civile et furent renommés en 1922. Le Zhelesniakov ex-Amuretz fut retiré du service dès 1933, mais aparemment sruvécut jusqu'en 1950, les deux autres servires de canonnières et navires d'instruction jusquà la fin des années 20. (Sort inconnu).
Spécifications
Déplacement et dimensions 570 tonnes standard ; 72 x 7 x 2,4 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. VTE, 4 Schultz-Thornycroft, 6500 cv, 25 noeuds.
Equipage 99 hommes.
Armement 2 canons de 102 mm, 3 TLT 381 mm, 25 mines.
Classe Kondratenko
Pas encore fait.
Spécifications
Classe Shestakov
Pas encore fait.
Spécifications
Destroyers classe Leitnant Ilin (1915)
Cette classe dérivée du Novik, et qui suivait celle des Bespokoiny était de loin la plus importante puisqu'elle comprenait pas moins de 14 unités regroupées entre trois sous-classes, (22 en tout dont six jamais achevées, et deux après la guerre) avec les Gavril et les Orfej. Leur coque était virtuellement identique aux Bespokoiny, avec un tirant d'eau légèrement inférieur, de même que le tonnage. Les turbines et chaudières étaient Allemandes, la puissance supérieure, mais la vitesse inférieure de deux noeuds. L'armement était également assez différent, avec une artillerie privilégiée face aux torpilles. Ils avaient étés définis au plan de 1912 pour la flotte de la mer noire et furent lancés en 1915 et achevés pour les derniers en 1917. Ils virent tous donc du service sous la bannière de Saint-André. Ils constituaient les 1ere, 2e et 3e flotilles. En 1919 la plupart servirent dans l'escadre "rouge" d'active, renommés. Ils coulèrent un destroyer et deux submersibles Britanniques. Un fut perdu au combat en 1917 et trois en 1919. Un fut démoli en 1928, les autres en service en 1941, dont un transféré à l'Estonie (Wambola).
Spécifications
Déplacement et dimensions 1260 tonnes standard ; 98 x 9,3 x 3 m.
Propulsion 2 hélices, 2 turbines AEG, 4 chaudières Vulkan, 30 000 cv, 32 noeuds.
Blindage et Equipage Aucun ; 150 hommes.
Armement 4 canons de 102 mm, 1 de 40 mm AA Bofors, 2 ML, 9 TLT 457 mm (3x3), 50 mines.
Destroyers classe Izyaslav (1915)
Deux destroyers du programme de 1912 pour la baltique (sur 5) entrèrent en service en 1915-1916. Ils furent lancés de novembre 1914 à juin 1915. Dérivés des Novik, ces destroyers lourds profitèrent largement du design des chantiers Français Normand en 1914. Toutefois leur mis eau point fut longue. Le Gromonosets fut renommé en juin 1915 Izyaslav, et devint la tête de série. Le Bryachislav et le Fedor lancés en octobre 1915 ne furent jamais achevés, le Pryamyslav en 1927 sous le nom de Kalinin. Les autres étaient l'Avtoil et le Pryamyslav. Par rapport aux Gavril de 1914, leur artillerie était renforcée d'une pièce. Ils étaient nettement plus lourds et plus rapides (33 noeuds contre 32). L'Izyaslav resta inactif à quai de 1918 à 1922 puis fut pris en compte par les Bolchévik et renommé Karl Marx. Il participera à la seconde guerre mondiale, tout comme l'Avtoil capturé par les Britanniques en 1919 puis devenu le Lennuk sous pavillon Letton, ou le Kalinin (v. plus haut).
Spécifications
Déplacement et dimensions 1350 tonnes standard ; 107,10 x 9,5 x 3 m.
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Brown-Boveri, 5 chaudières Normand, 32 700 cv, 33 noeuds.
Equipage 150 hommes.
Armement 5 canons de 102 mm, 1 de 40 mm Bofor AA, 2 ML AA, 9 (3x3) TLT 457 mm, 80 mines.
Destroyers classe Kerch (1916-17)
Derniers grands destroyers dérivés du Novik de 1911, les Kerch eurent le malheur de naître au moment de la révolution. Ils furent ordonnés au titre du plan de 1914 pour la flotte de la mer noire. 8 unités furent mises en chantiers mais seulement quatre connurent un service actif. Assez proche des Gogland, et inpirés des Bespokoiny, mais plus légers, ils disposaient de 12 tubes lance-torpilles en quatre bancs triples axiaux, ce qui constituait un record absolu à l'époque. Les côuts réduits empêchèrent de les voir pourvus de machines leur donnant 35 noeuds et de leur artillerie initiale de 4 pièces de 76 mm, 1 de 47 mm et 2 de 40 mm Bofors. Mais l'armement final retenu semblait plus rationnel. Les Fidonisi, Gadzhibei, Kalakriya, et Kerch entrèrent en service en 1917, seul le Fidonisi ayant une carrière active. En avril 1918 ils rallièrent Novorrossisk puis trois furent sabordés (entre-temps le Kerch coula le cuirassé "blanc" Svobodanya Rossia. Le Kalakriya participa à la seconde guerre mondiale, de même que deux autres, achevés dans les années 20. 8 autres furent mis en chantiers mais restèrent inachevés.
Spécifications
Déplacement et dimensions 1326 tonnes standard ; 102 x 9,5 x 3,2 m.
Propulsion 2 hélices, 2 turbines Parsons, 5 chaudières Thornycroft, 29 000 cv, 33 noeuds max.
Blindage et Equipage Aucun ; 150 hommes.
Armement 4 canons de 102 mm, 1 de 40 mm AA, 12 TLT 457 mm.
Destroyers classe Bespokoiny (1913-14)
Ce fut la première classe de destrioyer basés sur le Novik (1911), et furent alors les bâtiments les plus puissants de leur catégorie au monde. 9 unités furent lancées entre octobre 1913 et juillet 1914, sur les plans de Metal Works à St Petersbourg, qui remporta le concours de l'amirauté visant à produire un destroyer de 35 noeuds. Les Bespokoiny, Derzki, Gnevny, Pronzitelny furent l'oeuvre des chantiers navals impériaux à Nikolayev, Le Bystry et le Pylki de Metal Works à St petersbourg, le Gromki et le Pospeshny des chantiers Nevski à St petersbourg et le Schastlivy de Putilov, dans la même ville. Ils étaient plus légèrement plus petits que le Novik, lui rendait une pièce de 102 mm pour 2 de 47 mm et deux mitrailleuses Maxim de plus, ainsi qu'un cinquième banc double de tubes lance-torpilles. On eut quelques difficultés à leur fournir des turbines (Brown-Boveri, AEG ou Putilov), les chaudières étant des Thornycroft ou des Vulkan, et ils ne purent toucher leur vitesse contractuelle même en forçant leurs machines, et encore ne parvenaient qu'à atteindre de 29 à 32,7 noeuds. Ils se révélaient donc bien moins rapides que le Novik, capable de 36 noeuds. Les premiers ne furent opérationnels qu'au 29 octobre 1914 en mer noire, les autres en Baltique. Ils furent natuellement très actifs durant la guerre: Le Derski engagea un duel d'artillerie avec le croiseur Turc Hamidiye en janvier 1915, en sortant légèrement endommagé, et le Pospeshny qui attaquait la base de Varna ou des U-Bootes étaient ancrés, fut attaqué et touché par un hydravion de défense (Friedschafen) le 25 août 1916. Après la révolution, deux bâtiments furent repris en mains par l'Ukraine indépendante, arborant leur pavillon, et les autres quitèrent Sébastopol pour Novorossisk, le Gnevny étant coulé en cours de route par des batteries côtières Allemandes, deux autres se sabordèrent le 18 juin 1918, tandis que les survivants regagnaient Sébastopol. Le Schastlivy, un temps affecté à la flotte "blanche" de l'amiral Wrangel s'échoua le 24 octobre 1919 à la suite d'une forte rafale, tracté vers Malte. Il avait été aux mains des Allemands en même temps que deux autres bâtiments et renommé R01, mais recapturé par les Britanniques en novembre 1918. Le Bystry fut sabordé le 6 avril 1919 pour éviter sa capture par les rouges, mais fut plus tard renfloué, réparé, renommé Frunze en 1927 et servit jusqu'à sa perte le 21 septembre 1941.
Spécifications
Déplacement & Dimensions 1100t - 1320t PC ; 98 x 9,3 x 3,2 m
Propulsion 2 hélices, 2 turbines, 5 chaudières, 25 500 cv. et 32 noeuds max.
Blindage, Equipage Aucun; Equipage 125 hommes.
Armement 3 canons de 102 mm, 2 canons de 47 mm, 2 ML Maxim, 10 TLT 457 mm (5x2), 80 mines
Delfin
Pas encore fait.
Spécifications
Submersibles classe Kasatka (1904)
Ces 6 submersibles construits aux chantiers de la Baltique à Saint-Petersbourg avaient étés conçus par l'ingénieur en chef Bubnov, sur la base et l'expérience du Delfin. Il s'agissait du programme d'urgence à l'aube de la guerre Russo-Japonaise. La manque d'argent fit que l'un de ces submersibles fut financé par souscription publique. Le Riche Maréchal Sheremetev lui légua son nom. Le manque de moteurs fit qu'on les équipa d'une seule hélice et un seul moteur, et seul le Kasatka fut prés à temps pour être envoyé dans le Pacifique. Ils souffrirent de leur conception hâtive, accusant des problèmes d'étanchéité et de comportement en plongée auxquels ont répondit par l'ajout de ballasts externes. Tous les autres furent transférés en à Vladivostock entre septembre et décembre 1904, opérationnels en mars et mai 1905. Ils virent un service difficile, autant par leurs défauts que par le gros temps, et furent entièrement reconstruits autour d'un nouveau diesel-électrique et avec un grand kiosque. Ils pouvaient plonger à 25 brasses. Le Nalim et le Skat furent réarmés avec un 47 mm et transférés en 1915 en mer noire, et rayés des listes en mars 1917. Ils portèrent les couleurs Ukrainiennes avant de se voit capturés par les Allemands, puis transférés aux Anglais, et sabordés en 1918. Toujours en 1915 les quatre autres du Pacifique furent tranférés en Baltique, trois transférés en Caspienne, et démolis en 1922.
Spécifications
Déplacement et dimensions 153 surface / 177 tonnes plongée ; 33,5 x 3,7 x 3,4 m.
Propulsion 1 hélice, 1 diesel, 1 mot. elect. 120/90 cv, 8/5 noeuds surface/plongée, RA 1296 km.
Equipage 24 hommes.
Armement 4 Torpilles externes Drzewiecki, 1 ML Maxim.
Submersibles classe Beluga (1905-07)
Commandés en urgence avant la guerre Russo-Japonaise aux chantiers Nevski de St petersbourg, ces 7 unités (Beluga, Losos, Peskar, Shchuka, Som, Sterlyad et Sudak étaient conçues sur un design de John Holland sous licence. Typiques, ils étaient petits, lents en surface, d'un faible rayon d'action (1083 km), mais relativement rapides en plongée. Construits en sections préfabriquées convoyées par rails, deu unités, le Som et le Shchuka arrivèrent à pied d'oeuvre à Vladivosock en avril et novembre 1905, effectuant des patrouilles. Les autres arrivèrent peu après. Le Losos et le Sudak futent ensuite transférés en mer noire en 1907, et les autres rejoignirent ensuite la flotte de la Baltique. Ils furent à cette occasion rééquipés de diesels. Durant la grande guerre, deux unités, le Som et le Shchuka furent affecté quelques mois en mer noire, les autres étant réarmés avec un 47 mm. En 1916 il fut décidé de les retirer du service, le Som étant perdu en mer suite à une collision avec un cargo Allemand. Toutes ces unités se trouvaient alors affectées à Reval et Sébastopol. Les 4 unités de Reval furent sabordés par les Russes pour éviter leur capture par les Allemands, tandis que deux autres (Sudak et Losos) à Sébastopol étaient réaffectés à la marine Ukrainienne. Ces derniers furent capturés par les Allemands, repris par les Anglais en novembre 1918, mais sabordés le 26 avril 1919 pour éviter leur capture par les "rouges".
Spécifications
Déplacement et dimensions 105 surface/122 tonnes plongée ; 20 x 3,5 x 2,9 m.
Propulsion 1 hélice, 1 mot. essence, 1 mot. elect. 160/70 cv, 8,5/6 noeuds surface/plongée, RA 1083 km.
Equipage 22 hommes.
Armement (origine) 1 ML Maxim, 1 TLT 381 mm (proue).
Submersibles classe Karp (1908)
Ces trois unités 100% Allemandes (construites à Germaniawerft, à Kiel) furent commandées par l'amirauté en 1904 avec le programme d'urgence destiné à contrer la menace Nippone. Ils furent dessinées par l'ingénieur en chef de Germaniawerft, l'Espagnol D'Equevilley, ancien bras droit de maxime Laubeuf. Ils servirent également de banc d'essai pour le tout premier U-Boote, l'U1. Cette classe qui comprenait les Karp, Kambala et Karas avait 7 ballasts et une double coque, et pouvait plonger à 16 brasses. Les moteurs au Kérosène étient jugés bien plus fiable et efficaces que des moteurs à essence. Leur armement par contre était plus spécifiquement Russe. Lancés en 1907, plus tard que l'U1 alors que ce dernier fut entamé à la lumière du design des Karp, ils ne furent opérationnels qu'en 1908, après leur transfert via le rail à Sévastopol en mer noire. Le Kambala fut perdu en exercices en étant abordé violemment par le cuirassé Rostislav, et les deux autres, inactivés après février 1917, puis temporairement Ukrainiens, se sabordèrent le 26 avril 1919 par les Britanniques qui les avaient capturés pour empêcher leur recapture par les "rouges".
Spécifications
Déplacement et dimensions 207 surface / 235 tonnes plongée ; 39,6 x 2,7 x 2,5 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. kerosene, 2 mot. elect. 400/200 cv, 10/8,5 noeuds surface/plongée, RA 2315 km.
Equipage 28 hommes.
Armement 1 TLT 457 mm (proue), 2 Torp. Externes Drzewiecki.
Submersibles classe Kaiman (1908)
Quatre unités du type Américain Lake, très inspirés pa le USS Protector, furent commandés aux chantiers Crichton de St Petersbourg en 1906. On les designa également pour servir dans le pacifique au large des côtes Nippones, aussi leur rayon d'action et leur armement était augmenté. Cette classe comprenait les Kaiman, Krokodil, Drakon et Alligator. Ils ne furent acceptés en service qu'en 1911, car en 1910 leur construction avait révélé de si nombreux défauts et vices de forme que l'amirauté refusa des les payer, mais les fit saisir pour éviter que les chantiers ne les revendent à l'étranger, et les fit modifier profondément. Entre autres, une modification des pompes leur permit de plonger en 3 minutes au lieu de 10 initialement, la suppression d'une section de cylindres sur les appareils moteurs qui leur fit conomiser du poids (surpoids relevé de 12 tonnes), et les fit réarmer avec deux torpilles Drzewiecki de surface, et au début de la guerre, avec une pièce de 47 mm (37 mm sur le Drakon) et une mitrailleuse. Ils furent affectés en 1913 à la 2e, puis 3e flotille de submersibles de la Baltique, opérant contre le trafic Allemand en 1914-15 (capturant et coulant des cargos) mais en 1916 leurs équipages furent affectés sur d'autres unités plus modernes et ils restèrent inactifs à quai, avant d'êtres sabordés le 25 février 1918 pour éviter leur capture par les "rouges". Les caractéristques suivantes sont d'origine
Spécifications
Déplacement et dimensions 409 surface/482 tonnes plongée ; 40,2 x 4,3 x 4,9 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. essence, 2 mot. elect. 1200/400 cv, 10,5/7 noeuds surface/plongée, RA 1944 km.
Equipage 34 hommes.
Armement 4 TLT 457 mm (2 proue et 2 poupe).
Submersible Minoga (1908)
Le Minoga fut conçu par Bubnov, du bureau d'étude des chantiers de la Baltique à Saint-Petersbourg à partir d'une demande de l'amirauté datant de 1906. Il fut conçu à la lumière des Kasatka déployés pendant la guerre Russo-Japonaise à Vladivostock. A coque simple, il combinait des réservoirs et ballasts externes, mais pas de torpilles externes. Il pouvait plonger rapidement à 16 brasses, et innovait par l'adoption de diesels, d'ailleurs forts complexes par leur système de transmission. Il se révéla de ce fait peu fiable aux essais. Il servit dans la 1ere flotille de submersibles de 1910 à 1913, puis la 4e pendant la guerre. Enfin, en 1918 il fut transféré en Caspienne, et désarmé en 1922.
Spécifications
Déplacement et dimensions 123 surface / 144 tonnes plongée ; 32,6 x 2,8 x 2,8 m.
Propulsion 1 hélice, 2 mot. diesels, 1 mot. elect. 240/70 cv, 11/5 noeuds surface/plongée, RA 1111 km.
Blindage et Equipage Aucun ; 22 hommes.
Armement 1 canon de 37 mm, 1 ML, 2 TLT 457 mm (proue).
Submersible Akula (1907)
L'Akula était un submersibles conçu par l'ingénieur Bubnov au chantier Metal Works de Saint-Petersburg, dérivé du Minoga plus léger à la même époque, issus techniquement des bâtiments de 400 tonnes de Lake (1905). Nettement plus grand que le Minoga, il possédait également un armement très supérieur. Mais la plus grande avancée concernait la propulsion, permettant une plus grande vitesse submergée et un rayon d'action triple. Durant ses essais toutefois, son moteur électrique de 225 cv se montra capricieux, vibrant et sous-puissant, il fut donc remplacé par un modèle de 300 cv et de nouveaux arbres d'hélices. Bien qu'à coque unique et ballasts rapportés, il plongeait à 25 brasses ("fathoms" - envergure des bras, soit 25 x 6 pieds, 150 pieds soit 45,7 mètres.) et était sans conteste l'un des meilleurs submersibles Russes d'avant la guerre. Opérant en Baltique en 1914, il n'effectua que peu de sorties, mais torpilla (et rata) le cuirassé côtier Beowulf. Opérant près de Windau, il sauta sur une mine le 28 novembre 1915 et sombra rapidement.
Spécifications
Déplacement et dimensions 370 surface / 475 tonnes plongée ; 56 x 3,7 x 3,4 m.
Propulsion 3 hélices, 3 diesels, 1 mot. elect. 900/300 cv, 10,6/6,6 noeuds surface/plongée, RA 3520 km.
Equipage 34 hommes.
Armement 1 canon de 47, 2 ML maxim, 4 TLT 457 mm (2 proue, 2 poupe), 4 Torpilles externes Drzewiecki, 4 mines.
Submersible Krab (1912)
Le Krab n'est qu'un submersible parmi d'autres développé en Russie. Pourtant, c'est le premier submersible mouilleur de mines construit au monde. Designé par l'ingénieur Naletov du bureau d'étude du chantier naval de Nikolayev, il était destiné à la flotte de la mer noire. Sa construction fut longue, car dès 1908, ses plans étaient prêts et il était sur cale. Mais de nombreux changements intervinrent de telle sorte qu'il ne fut finlement mis en service en 1915. A cette époques les Allemands déployaient déjà de larges quantités de U-Bootes du modèle UC plus moderne. Il était très large (rapport de 1/6) et profond (tirant d'eau de 4 mètres), et armé de deux tubes en proue et deux torpilles externes Drzewiecki en plus de son artillerie. Ses 30 mines étaient hébergées dans deux grands tubes latéraux et mouillées par l'arrière, sur une "chaîne" électrique. Il pouvait plonger à 25 brasses. Sa première mission fut de créér un champ de mines devant le Bosphore. La canonnière Turque Isa Reis sauta sur une de ses mines. Il effectua une seconde mission analogue puis un autre champ de mines devant Varna, qui coula et endommagea les torpilleurs Bulgares Shumni et Strogi. En avril 1918 il fut un temps au service de la "marine Ukrainienne", mais passa ensuite aux mains des Allemands, puis des Anglais, puis sabordé le 26/04/19.
Spécifications
Déplacement et dimensions 512 surface/740 tonnes plongée ; 52,8 x 4,3 x 3,9 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. gazoline, 2 mot. elect. 1200/400 cv, 11,8/7,1 noeuds surface/plongée, RA 3130 km.
Equipage 50 hommes.
Armement 1 canon de 75, 2 ML, 2 TLT 457 mm (proue), 2 Torpilles externes Drzewiecki, 30 mines.
Pochtovy
Pas encore fait.
Spécifications
Mini Holland
Pas encore fait.
Spécifications
Classe Morzh
Pas encore fait.
Spécifications
Submersibles classe Narval (1914)
Ces trois unités furent les plus grands submersibles Russes de la guerre, avec plus de 1000 tonnes à pleine charge en plongée. Le Narval, le Kit et le Kashalot furent odonnés aux chantiers Nevski de Nikolayev pour la mer noire, au programme de 1911. D'un design mixte de type Holland à double coque, capables de plonger à 25 brasses, avaient un agencement interne de ballasts complexes, avec notamment un réservoir de plongée à compression spéciale, en cas d'écrasement, et un coffrage interne totalement hermétique. Excellents, ils se contituèrent un beau tableau de chasse en opérations, avec 8 cargos et 75 caboteurs coulés à leur actif. Ils divergeaient en armement, le Narval (plus lourd et plus rapide d'un noeud) n'ayant pas de canons mais deux mitrailleuses, et 4 torpilles externes. Le Kashalot n'avait qu'une mitrailleuse et le Kit aucune. Ils connurent le sort de beaucoup d'autres unités Russes de la mer noire: Pendant un temps Ukrainiennes, puis capturés par les Allemands, repris par les Anglais et sabordés pour éviter leur prise par les Bolchéviques en avril 1919.
Spécifications
Déplacement et dimensions 105 surface / 122 tonnes plongée ; 20 x 3,5 x 2,9 m.
Propulsion 1 hélice, 1 mot. essence, 1 mot. elect. 160/70 cv, 8,5/6 noeuds surface/plongée, RA 1083 km.
Equipage 22 hommes.
Armement 1 canon de 75, 1 de 63 mm, 1 ML Maxim, 4 TLT 457 mm (proue et poupe), 8 torpilles externes Drzewiecki.
Submersibles classe Bars (1907)
Les submersibles de la classe Bars ("ours") furent développés par l'ingénieur Bubnov et basés sur les trois Morzh ("Morse"), eux-même issus de l'Akula et du Minoga. Au programme de 1912, 12 furent autorisés pour la flotte de la Baltique et 6 pour la flotte de Sibérie (puis de la Baltique). Au programme de 1915, 6 pour la mer noire, soit 24 au total. Il s'agissait du submersible "standard" Russe de la première guerre mondiale: Construits aux chantiers de la baltique à Petrograd, Roblessner à Reval, ou encore aux chantiers Impériaux de Nikolayev, ils furent lancés en 1915-1917, et achevés parfois très peu de temps avant la révolution. Ils avaient cependant des défauts, notamment un rayon d'action et une profondeur de plongée insuffisante, un temps de plongée assez lent (plus de 3 minutes) du fait du choix de pompes, et ils étaient assez voyants en plongée du fait de résurgences d'eau (de véritables geysers) à leurs deux extrémités. Bien armés, ils diposaient de pas moins de 12 torpilles, mais n'étaient pas en mesure de faire face aux U-Bootes Allemands comparables bien plus avancés. On eut également des difficultés à produire leurs diesels et ils furent rééquipés de machines prises sur des canonnières ou importées. Le Forel et l'Ugor furent modifiés pour devenir des mouilleurs de mines (42 en deux tubes). Au regard des 8 navires marchands coulés et du fait de leurs pannes à répétition, et de leurs 8 pertes au combat, ils furent jugés comme médiocres. 4 Autres seront sabordés pour éviter la capture, et les autres ferraillés entre 1921 et 1931.
Spécifications
Déplacement et dimensions 650 surface / 780 tonnes plongée ; 68 x 4,5 x 3,9 m.
Propulsion 2 hélices, 2 diesels, 2 mot. elect. 2640/900 cv, 18/10 noeuds surface/plongée, RA 740 km.
Equipage 33 hommes.
Armement 1 canon de 63, 1 de 37, 4 TLT 457 mm (2 proue, 2 poupe), 8 Torpilles externes Drzewiecki.
Submersibles classe AG (1916-21)
Ces derniers submersibles Russes avant longtemps, eurent le malheur d'être pris dans la tourmente de la révolution. Ajoutés au plan d'urgence de 1915 pour la Baltique et la mer noire, ils étaient conçus sur plans américains venant des ateliers de John Holland (AG signifiait Amerikanskij Golland), similaires au type H construits pour les alliés en grandes séries. Ils furent livrés par sections et assemblés aux chantiers de Petrograd, et Nikolaiev, les premiers lancés en 1916 et les derniers en 1921. Seule une petite brigade, la 4e, fut opérationelle durant l'hiver 1916 en Baltique, comprenant les AG11 à 15. L'AG13 fut perdu à la suite d'une accident, renfloué, réparé, et reprit du service en 1917 comme AG16. L'AG15 fut également perdu, en 1917, et après renflouement, reprit aussi du service. L'AG14 sauta sur une mine à Libau en juillet 1917 et les 8 autres sabordés en Finlande, à Hangö. Quatre furent ensuite intégrés à la marine Américaine (H4-H8). Les bâtiments de la mer noire ne furent achevés que sous l'ère soviétique. En dehors de l'AG27 et 28, capturés et intégrés à la marine US, et de l'AG22 vendu à la démolition dès 1924, les 5 autres servirent durant la seconde guerre mondiale.
Spécifications
Déplacement et dimensions 355 surface / 433 tonnes plongée ; 46 x 4,9 x 3,8 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. Diesels Nelesco, 2 mot. elect. 960/640 cv, 12/10 noeuds surface/plongée.
Equipage 30 hommes.
Armement 1 canon de 47 mm, 4 TLT 457 mm (proue et poupe).
Torpilleurs classe Anapa
Pas encore fait.
Spécifications
Torpilleurs classe 214
Pas encore fait.
Spécifications
Torpilleurs classe Polangen (1894)
Ces 20 torpilleurs furent construits à Critchton, Izhora, Nevski et Nikolaiev pour la flotte de la mer noire. Ils dérivaient du Pernov, construit chez Normand en 1892 sur le modèle du Dragon. Ils différaient par les mâts, les quatre de Nikolaiev en ayant trois, et les autres deux. Ils différaient aussi par les chaudières, après leur service, deux étant dotés de modèles Yarrow, et 8 convertis au mazout, et différaient aussi en vitesse, le plus lent peinant à atteindre les 20 noeuds. Ils furent acceptés en 1895-97. Deux seulement furent envoyés dans la flotte de la mer noire. Les autres étaient basés en Baltique. Ils reçurent très vite une numérotation, du 119 au 273 (119,120, 127-142, 270-273). Tous n'étaient pas en service en 1914, mais seulement 9, les autres ayant étés réformés dès 1911, ou en 1913. Trois autres seront rayés en 1914 et un perdu le 28 août à la suite d'une collision fatale en exercices.
Spécifications
Torpilleurs classe 212 (1901)
Ces 20 torpilleurs furent construits à Critchton, Izhora, Nevski et Nikolaiev pour la flotte de la mer noire. Ils dérivaient du Pernov, construit chez Normand en 1892 sur le modèle du Dragon. Ils différaient par les mâts, les quatre de Nikolaiev en ayant trois, et les autres deux. Ils différaient aussi par les chaudières, après leur service, deux étant dotés de modèles Yarrow, et 8 convertis au mazout, et différaient aussi en vitesse, le plus lent peinant à atteindre les 20 noeuds. Ils furent acceptés en 1895-97. Deux seulement furent envoyés dans la flotte de la mer noire. Les autres étaient basés en Baltique. Ils reçurent très vite une numérotation, du 119 au 273 (119,120, 127-142, 270-273). Tous n'étaient pas en service en 1914, mais seulement 9, les autres ayant étés réformés dès 1911, ou en 1913. Trois autres seront rayés en 1914 et un perdu le 28 août à la suite d'une collision fatale en exercices.
Spécifications
Déplacement et dimensions 186 tonnes standard ; 52,3 x 5,25 x 1,5 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. VTE, 4 chaudières Yarrow, 3800 cv, 24 noeuds max.
Blindage et Equipage Aucun ; 26 hommes.
Armement 2 canons de 76 mm, 2 TLT 381 mm.
Croiseurs mouilleur de mines classe Narova (1873)
Le Narova et l'Onega étaient en fait les anciens croiseurs-cuirassés mixtes General-Admiral et Gerzog Edinburgski. Du fait de leur grand âge et de leur conception dépassée, iks furent réarmés en 1889, dotés de nouvelles machines et chaudières et reconstruits en 1892 et 1896, avant de servir de navire-écoles jusqu'en 1909, date de leur conversion en mouilleurs de mines, dotés de deux grands rails et de réserves capable d'accueillir au total 600 mines. Ils furent actifs, mais toujours sous une forte protection dûe à leur faible vitesse, en Baltique. L'Onega, inactif à quai depuis 1915 fut saisi par les Finlandais en 1918, et le Narova fut rebaptisé 24 Oktyabrya en 1922. Il servit de ponton à une date indeterminée, mais était encore en si bon état en 1938 qu'on l'utilisa encore longtemps comme brise-lames artificiel devant l'embouchure de la Neva.
Spécifications
Déplacement et dimensions 4800 tonnes standard ; 87 x 14,6 x 7,4 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. VTE, 4 chaudières vert. 2000 cv, 13 noeuds.
Blindage et Equipage Ceinture 152 mm, ponts 50 mm; 490 hommes.
Armement 4 pièces de 152 mm, 8 de 76 mm- 600 mines.
Dragueurs de mines rapides (1902-04)
Il n'y avait qu'une poignée de torpilleurs en service dans la marine Russe en 1914, alors que c'est le pays qui en alignait le plus en 1904 avec la France, dont des centaines de torpilleurs côtiers légers, les Minonoski. Ces torpilleurs en ligne en 1914 étaient 2 unités de la classe Anakria (1895, 100 tonnes), 2 Bierke (1892, 81 tonnes), le N°256 ex-Kotka de la classe Dago (1891, 101 tonnes), 6 Pernov (1897-99, 120 tonnes), le N°104 (ex-Sestroresk, 1894, 80 tonnes), les 2 Ussuri (1902, 186 tonnes) et les 8 Cyclone (1902-04). Sur ce total, la plupart des bâtiments furent reconvertis en dragueurs/mouilleurs de mines rapides. Ce fut le cas du Cheka, ex-N°132 (cl. Anakria), le N°142 (cl. Pernov) converti pendant la guerre et coulé à Kronstadt, et trois de la mer noire réarmés pour l'occasion (2 canons de 37, 1 ML, 2 TLT), puis en 1916 déclassés comme navires de liaison. Ce fut aussi le cas des 2 Ussuri (2 canons de 37 mm, 2 ML, 2 TLT), et des Cyclone, tous reconvertis en 1914 (voir fiche), soir 15 navires au total. Tous les autres furent utilisés comme navires de liaison partiellement désarmés.
Caractéristiques: Classe Cyclone (Ou N°214-223, copies des Cyclone Français construits sous licence à Nevski et Crichton.)
Spécifications
Déplacement et dimensions 150 tonnes standard ; 41 x 4,6 x 1,7 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. VTE, 2 chaudières Normand, 3700 cv, 29 noeuds.
Equipage 28 hommes.
Armement 2 canons de 47 mm, 2 ML Maxim, 2 TLT 381 mm, 20 mines.
Canonnières classe Gilyak (1906)
Quatre canonnières de haute mer furent construites pour la flotte de la Baltique. Bien que de dimensions inférieures au Khivinetz de 1905, elles n'en étaient pas moins redoutables. Elles marquaient aussi leur différence par leur cheminée unique, leur tour blindée, leur gaillard d'arrière enlevé au profit de deux rails pour 20 mines chacuns sur le pont, et une artillerie secondaire réduite. Les Gilyak, Bobr, Sivuch et Korietz, mis en service en 1908, étaient en ligne en 1914. Le Sivuch opérait dans le golfe de Riga le 19 août 1915 lorsqu'il fut surpris par le dreadnougt Posen et coulé rapidement par ses salves. Le Korietz qui l'accompagnait fut également touché mais parvint à s'échapper, pour venir s'empaler sur des récifs. Immobilsé, ne pouvant être dégagé et de crainte qu'il ne soit capturé, son équipage le saborda le landemain. Les deux autres survécurent à la guerre. Le Bobr avait été capturé par les Allemands, servant comme Bieber, puis donné près l'armistice en 1919 à la petite marine Estonienne (Lembit, servant jusqu'en 1927), le Gilyak étant capturé par les Finlandais, servant jusqu'en 1922.
Spécifications
Déplacement et dimensions 875 tonnes standard ; 66,50 x 11 x 2,4 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. VTE, 4 chaudières Belleville, 900 cv, 12 noeuds.
Blindage et Equipage limité à 50 mm; 140 hommes.
Armement 2 canons de 120, 4 de 76 mm, 40 mines.
Canonnières classe Kazarski (1899-1893)
La Russie alignait en 1914 une poignée de vieux bâtiments démodés, les canonnières-torpilleurs de la classe Kazarski. Construits en Allemagne ( Schichau ) et à Crichton ( Baltique ), ces 6 bâtiments bien profilés n'étaient plus que trois en 1914: Le Karzarski, le Voevoda et le Posadnik. Deux autres avaient étés coulés à Port Arthur en 1904, puis renfloués par les Japonais qui s'en servirent jusqu'en 1914. Le dernier fut ferraillé dès 1911. Bien moins efficaces que des destroyers ces navires ne jouèrent qu'un rôle mineur pendant la guerre. Le Kazarski fut désarmé en 1920 et les deux autres capturés par les Finlandais qui les renommèrent Klas horn et Matti Kukri et les utilisèrent jusqu'en 1938.
Spécifications
Déplacement et dimensions 394tonnes standard 60,20 x 7,4 x 3,5 m.
Propulsion 1 hélice, 1 mot.VTE, 2 chaudières locomotive, 3500 cv, 22,5 noeuds max.
Equipage 65 hommes.
Armement (origine): 6 canons de 47 mm, 3 de 37 mm, 2 TLT 381 mm.
Cannonières class Mandzhur
Pas encore fait.
Canonnières classe Kubanetz (1896)
6 canonnières furent commandées pour la flotte de la mer noire en 1885, mises en en chantier en 1886 à Sebastopol et Nikolayev, lancées en 1887 et achevées en 1889-1890. Conformément aux classes Korietz et Sivuch précédentes, de canonnières mixtes (voiles et vapeur), l'armement principal était puissant (pièces de 203 mm). Cependant la construction se révéla plus fragile, et la protection était loin de l'excellence. Les bâtiments originaux avaient trois mâts avec un gréément de Schooner, et filaient 12 à 14 noeuds. Quand aux pièces lourdes, elles n'étaient pas sur le pont mais en barbettes latérales, ce qui limitait leur efficacité. En 1911, deux unités furent désarmées, et une troisième en 1914. Le Kubanetz, le Teretz et le Donetz étaient en ligne en 1914, reconstruits avec un seul mât, une passerelle agrandie, et réarmées (voir fiche), tandis que leurs anciennes chaudières étaient remplacées. Le Donetz fut torpillé à l'ancre à Odessa par le submersible Turc Gayret, mais fut renfloué, réparé, et remis en service. Il survécut jusqu'en 1919, coulé de nouveau par les Britanniques. Les deux autres furent renommés Znamya Sozialisma et Krasni Kuban après la révolution, le premier servant de ravitailleur pendant la seconde guerre mondiale et l'autre de bâtiment-base pour hommes-grenouilles.
Spécifications
Déplacement et dimensions 1224 tonnes standard- 1400 T. PC.; 67,2 x 10,7 x 3,8 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. VTE. 4 chaudières Belleville, 1800 cv, 16 noeuds.
Blindage et Equipage Aucun ; 180 hommes.
Armement 2 canon de 152 mm, 1 de 120, 2 de 76 mm AA.
Canonnière Grozyashchi
Pas encore fait.
Canonnières class Kars (1909)
Ce furent les premiers navires de surface équipés d'un diesel au monde. Ce dernier permettait à ces navires patrouilleurs une grande autonomie, ce qui était précisément le but recherché. Le Kars et l'Ardagan furent construits aux chantiers de la Baltique à St Petersbourg, et transférés sur la mer Caspienne en 1911. Ils ne jouèrent aucun rôle durant la grande guerre et furent capturés par les Britanniques à Bakou en 1919. Ces derniers n'en firent pas usage très longtemps car les "rouges" s'en emparèrent en mars de l'année suivante. En mai, ils furent rebaptisés Trotski et Lenin, et réarmés avec des 102 mm qui remplaçaient leurs 75 mm. En 1927 le Lenin devint le Krasny Azerbaidzhan, et leur armement fut encore modifié pendant la seconde guerre mondiale, avec 3 pièces de 100 mm, 2 de 45 mm et 6 mitrailleuses lourdes de calibre 0,4 et 0,3 ( 10 et 7,62 mm ), tous antiaériens. Ils servirent de navire-école après la guerre et furent démolis dans les années 1950.
Spécifications
Déplacement et dimensions 623 tonnes standard ; 61 x 8,5 x 2,4 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. diesels, 1000 cv, 14 noeuds max.
Blindage et Equipage Aucun ; 128 hommes.
Armement 2 canons de 120, 4 de 75 mm, 4 ML Maxim.
Canonnière Khrabi
Pas encore fait.
Canonnière Khivinetz
Pas encore fait.
Canonnières classe Ardagan
Pas encore fait.
Monitors fluvaux classe Shkval (1916)
Les grands fleuves Russes se prêtaient à l'utilisation de monitors et autres bâtiments blindés d'eau douce. Les Shkval étaient parmi les plus impressionnants d'entre eux. Ces 8 bâtiments furent construits par sections aux chantiers de la Baltique à Saint-Petersbourg et achevés à Khabarovsk en 1911 après y avoir été convoyés par rail, pour servir sur l'Amur à la frontière Chinoise. Il s'agissait des Shkval, Groza, Shtorm, Smerch, Taifun, Uragan, Vikhr, et Vyuga. Leurs pièces de 152 mm étaient en tourelles simples avant et arrière, et les 120 mm en tourelles doubles en échelon. Leur carrière fut agitée. Ils étaient en réserve en 1914 dans un état proche du délabrement, et connurent des sorts très divers: Le Shkval fut capturé par les Japonais et devint le Sun Yat-Sen, et les autres furent repris en main au début des années vingt, modifiés, et intégrés à la nouvelle marine Soviétique, participant à la seconde guerre mondiale.
Spécifications
Déplacement et dimensions 946 tonnes standard.; 71 x 12,8 x 1,40 m.
Propulsion 4 hélices, 4 mot. diesels. 1000 cv, 11 noeuds.
Blindage et Equipage Ceinture 114, Tourelles 114, Blockhaus 50 mm; 117 hommes.
Armement 2 pièces de 152 mm, 4 de 120 mm, 7 mitrailleuses.
Canonnières cuirassées classe Kamyk (1908)
Sept canonnières cuirassées construites à Sormovo sur la Volga furent assemblées par sections à Khabarovsk-Ossipovski pour servir sur l'Amur, le long de la frontière de la Chine et de la Corée. En 1914, ils étaient inactivés, et laissés à l'abandon sans équipage. Ils conurent des sorts divers après la guerre: trois furent capturés par les Japonais, deux sabordés et un utilisé jusqu'en 1925, puis rendu en 1927 aux Russes qui le renommèrent, le reconstruirent et l'utilisaient encore en 1941, de même que deux autres. Un dernier fut démoli dès 1922. Les Buryat étaient basés sur la même coque.
Spécifications
Déplacement et dimensions 244 tonnes standard ; 54,5 x 8,2 x 1 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mach. VTE, 2 chaudières, 480 cv, 10 noeuds.
Blindage et Equipage Aucun ; 63 hommes.
Armement 2 canons de 120 mm, 1 de 47 mm Howitzer, 4 ML Maxim.
Canonnières fluviales classe Buryat (1907)
Ces trois unités de 200 tonnes (portant des noms de minorités Soviétiques d'Asie) furent entamées à Sormovo, sur la Volga, et achevées à Khabarovsk sur l'Amur, sur lequel ils servirent. Ils étaient basés sur la coque des Kalmyk (7 canonnières blindées conçues pour l'Amur également), avec un tirant d'eau réduit de 30 cm, et une vitesse supérieure d'un noeud. L'armement était un peu plus limité, mais l'habitabilité largement supérieure. Présents sur l'Amur oriental durant la révolution, ils tombèrent sous le contrôle des Japonais en 1920 dans la tourmente de la guerre civile. Le Buryat et le Mongol furent ainsi capturés en 1920 après une tentative de sabordage, remis aux standards Japonais et servirent jusque dans les années 50 (nom et sort inconnus). L'Orochanin, laissé à l'abandon depuis 1917, fut dans un tel état qu'il fut démoli en 1922.
Spécifications
Déplacement et dimensions 193 tonnes standard ; 54,5 x 8,2 x 0,7 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. VTE. 480 cv, 11 noeuds.
Blindage et Equipage Aucun ; 66 hommes.
Armement 2 canons de 75 mm, 4 ML maxim.
Mouilleurs de mines classe Amur (1906)
Ces deux mouilleurs de mines furent construits à Baltic Works (St petersburg) à partir de 1905 pour remplacer les deux bâtiments du même nom (1898) perdus pendant la guerre Russo-Japonaise. Ils semblaient identiques, si ce n'est les dimensions, avec une largeur accrue et un tirant d'eau diminué, des machines donnant une vitesse légèrement inférieure, mais avec un stock de charbon supérieur, et l'armement, largement renforcé: Au lieu d'une batterie de 76 mm, on les dota d'une pièce de 120, en renfort, et au début de la guerre, on les dota d'une batterie complète de 9 pièces de 120 mm pour un seul 76 mm, monté en affût AA. ils n'avaient pas de tube lance-torpille et ils n'emportaient qu 320 mines au lieu de 500. Ils furent lancés en 1906 et 1907, achevés en 1909-1910. Le Yenissei, opérant en Baltique, effectua de nombreuses missions, notamment dans le golfe de Finlande, et fut torpillé et coulé par l'U26 le 4 juin 1915. L'Amur survécut à la guerre, puis à la guerre civile, et fut transformé en navire-école, rôle qu'il tint jusque dans les années cinquante.
Spécifications
Déplacement et dimensions 2926 tonnes standard ; 91,44 x 14 x 4,42 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. VTE, 12 chaudières Belleville, 4700 cv, 17 noeuds.
Equipage 318 hommes.
Armement 1 canon de 120, 11 de 76 mm, 320 mines.
Mouilleurs de mines Volga
Pas encore fait.
Mouilleurs de mines Albatros
Pas encore fait.
Garde-Côtes classe Golub
Cette classe de cinq bâtiments construits pour la Baltique à Hesingfors (Helsinki) aux chantiers Maskin-Brobygnack et Sandvikens ne fut jamais opérationelle à temps sous pavillon Russe: Le premier, le Golub, lancé en 1917, ne fut pas achevé avant 1918 et fut capturé par les Allemands. Ces derniers le rebaptisèrent Beo, avant de le laisser en novembre aux Finlandais. Le Pingvin également lancé en 1917 fut capturé par les bolchéviks Finlandais, puis par les Allemands (Wulf), avant d'être rétrocédé aux Finlandais en novembre sous le nom d'Hamemaa. Le Kulik (Uusimaa pendant un temps), le Bekas, le Chibis, le Strizh, lancés en 1919, furent vendus après achêvement au Chili. Les deux bâtiments Finlandais servaient encore dans les années 50, après avoir survécu à la seconde guerre mondiale (Voir flotte Finlandaise, Navis2GM)
Spécifications
Déplacement et dimensions 400 tonnes standard- 530 T. PC.; 52 x 7,5 x 3,4 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. VTE. 3 chaudières, 1400 cv, 15 noeuds.
Blindage et Equipage Aucun ; 54 hommes.
Armement 2 canon de 102 mm, 1 de 40 mm AA Bofors, 3 ML.
Garde-Côtes classe Kopchik
Pas encore fait.
Garde-Côtes classe Filin
Pas encore fait.
Mouilleurs de mines Voin
Pas encore fait.
Mouilleurs de filets classe Demosfen
Pas encore fait.
Mouilleurs de filets classe Berezina
Pas encore fait.
Mouilleurs de filets classe Indigirka/h3>
Pas encore fait.
Dragueurs de mines classe Fugas (1910) et Zaschitnik (1916)
Les premiers, les Fugas, furent 5 navires lancés en 1910 pour la flotte de la Baltique et construits à Izohra, à Saint Petersbourg. A cette époque le concept même de dragueur de mines spécialisé était entièrement nouveau, et à ce titre, ces bâtiments étaient les premier au monde. Bien que proches de remorqueurs de haute mer, ils étaient modifiés pour leur tâche et servirent en donnant toute satisfaction. Ils payèrent aussi un lourd tribut à la guerre puique seul le Minrep et le Zapal survécurent à la guerre, le premier resta en service jusqu'en 1934, l'autre fut reconstruit, réarmé en 1932, et toujours en service en 1939. Il sauta sur une mine en en finlande 1940. Les trois autres sautèrent sur des mines en mission. Les quatre Zaschitnik construits pendant la guerre (lancés en 1916 et 1917) avaient la même coque, le même appareil propulsif mais un arrangement de supertsructure et de mâts différents. Ils étaient plus rapides d'un demi-noeud, mieux armés (une pièce de 75 mm), mais emportaient moins de mines (30). Ils survécurent à la guerre et deux furent capturés par les Finlandais, les deux autres étaient en ligne en 1939 au sein de la flotte Soviétique. Tous furent perdus pendant la seconde guerre mondiale.
Spécifications
Déplacement et dimensions 150 tonnes standard ; 45,1 x 6,1 x 1,9 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. DE, 2 chaudières, 400 cv, 11,5 noeuds.
Blindage et Equipage Aucun ; 33 hommes.
Armement 1 canon de 63 mm, 50 mines.
Dragueurs de mines classe Gruz
Pas encore fait.
Dragueurs de mines classe Patron
Pas encore fait.
Chalutiers dragueurs de mines classe T13 (1916)
En 1916, 13 chalutiers furent commandés aux chantiers Anglais par le Tsar pour assurer le draguage des champs de mines de l'Arctique. La route des approvisionnements alliés sur le front en passant par le cap nord étaient en effet visité par des mouileurs de mines Allemands, et les chalutiers simples et peu onéreux étaient une solution rapide à ce problème. Ils étaient dénommés T13 à T24, le T19 n'étant jamais pris en compte (il fit naufrage en cours de route). A la fin de la guerre, la Grande-Bretagne mit la main sur la plupart d'entre eux. Deux autres furent confiés aux français, et trois furent rayés des listes en 1923.
Spécifications
Déplacement et dimensions 520 tonnes standard ; 39,6 x 7,2 x 3,7 m.
Propulsion 1hélice, 1 mot. VTE. 1 chaudière, 490 cv, 10,5 noeuds.
Blindage et Equipage Aucun ; 32 hommes.
Armement 1canon de 76 mm, 1 ML maxim.
Transports d'aviation (1916)
Plusieurs vapeurs (cargos mixtes et paquebots) furent reconvertis pendant la guerre pour mettre en oeuvre des hydravions: L'Orlitsa (3800 tonnes, 1903), L'Imperator Alexander I et l'Imperator Nikolai I (1913, 9240 tonnes), le Regele Carol I (Loué à la Roumanie, 1898, 2370 tonnes), ainsi que les trois Rumania (Dakia, Imperator Trajan, Rumyniya, 1904-1907, 4500 tonnes). Disposant de plate-formes, hangars et mâts de charge, ils pouvaient opérer de 4 à 9 hydravions ayant un rôle d'éclairage de la flotte. Ces navires furent choisis pour leur rapidité (de 12 à 18 noeuds). Les deux Imperator furent sabordés en 1919, l'Orlitsa revint à la vie civile en 1923, et les 4 navires roumains rendus à leurs anciens propriétaires en 1918. Caractéristiques des Imperator:
Spécifications
Déplacement et dimensions 9240 tonnes standard ; 117 x 15,4 x 6,2 m.
Propulsion 1 hélice, 1 mot. VTE, 5100 cv, 15 noeuds max.
Blindage et Equipage Aucun ; 200 hommes.
Armement 6 canons de 120 mm, 6 de 75 mm AA, 7 à 9 hydravions.
Canonnière Volkhov
Pas encore fait.
Auxiliaires (914-17)
A partir de 1914, l'amirauté Russe fit réquisitionner un grand nombre de vapeurs d'origine diverses pour servir de dragueurs et de mouilleurs de mines, ainsi que de mouilleurs de filets anti-submersibles auxiliaires: Il y eut au total 15 mouilleurs de mines et de filets pour la Baltique (les plus grands jaugeant 2400 tonnes et embarquant 550 mines), 16 pour la mer noire, 3 pour la flotte de sibérie (Vladivostock), mais aussi des dragueurs de mines très nombreux (les plus anciens datant de 1891, d'un déplacement variant de 130 à 600 tonnes, d'une vitesse de 9,5 à 11 noeuds), dont 42 pour la Baltique, 66 pour la mer noire, 46 pour l'arctique, et 4 pour la flotte de Sibérie. On réquisitionna aussi des navires de liaison et de transport armés, à raison de 67, la plupart pour la Baltique, mais 4 furent basés également en mer Caspienne.
Caractéristiques: Irtysh, 1916 (ancien nom civil Konovod):
Déplacement et dimensions 230 tonnes standard ; 32,6 x 5,2 x 1 m.
Propulsion 1hélice, 1 mot. VTE. 1 chaudière, 300 cv, 12 noeuds, 95 mines.
Blindage et Equipage Aucun ; 23 hommes.
Armement 1canon de 47 mm.
Péniches de débarquement classe Elpidifor
Pas encore fait.
Barges de débarquement classe Russud (1916)
Durant les opérations en mer noire, notamment contre les Turcs, un commande fut passée pour une barge de débarquement d'un modèle rustique, productible en grande série en 1915, au titre du plan d'urgence. Russud était tout simplement le nom de l'un des chantiers de l'arsenal de Nikolaiev où furent produits également en partie les 30 Elpidifor plus tard en 1917. 50 bâtiments en tout furent construits en un temps assez bref, achevés au début de l'année 1916. A fond plat, ils disposaient de deux moteurs diesels leurs donnant une bonne autonomie, d'un pont et d'une cale ave un système de double proue battante pour permettre aux soldats du pont d'accéder à la plage. La capacité totale d'emport était de 760 hommes. Faute de diesels, une partie des ces chalands ne reçurent aucune propulsion et étaient tractés ou poussés jusqu'à destination. Certains furent armés de mitrailleuses à l'avant, d'autres (6) servant comme canonnières sur le danube avec un 152 mm. Ils furent partagés entre Russes rouges et blancs au cours de la guerre civile, les Bolchéviques utilisant 4 d'entre eux comme batteries flottantes. Ces navires furent revendus à des compagnies civiles après-guerre.
Spécifications
Déplacement et dimensions 225 tonnes standard.; 54,7 x 6,6 x 1,20 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. diesels. 100 cv, 5,5 noeuds.
Blindage et Equipage Aucun ; 8 hommes.
Armement aucun. emport 520 hommes dans la cale, 240 sur le pont.
Vedettes lance-torpilles type Nikolson (1905)
Ce furent les uniques navires de ce type déployés par la Russie en 1914-18 et parmi les rares en service en 1905. Construits aux USA (Type Nikolson, Flint et Cie), commandés dans l'urgence pour prendre part aux opérations contre les Japonais en 1904, ils furent acheminés par sections assemblées à Sébastopol, mais le temps d'être conduits dans le pacifique, la guerre prit fin. Ils furent affectés à la Baltique, mais à cause du manque d'essence, mis en réserve de 1911 à 1914. En 1923, les Soviétiques les remirent en sommeil pour les mêmes raisons et quelques-un en sortirent en 1937 pour être transformés en chasseurs de submersibles (acitfs durant la seconde guerre mondiale).
Spécifications
Déplacement et dimensions 35 tonnes standard.; 27,4 x 3,7 x 1,5 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. essence, 600 cv, 20 noeuds.
Blindage et Equipage aucun; 11 hommes.
Armement 1 canon de 47 mm, 3 ML 7,7 mm, 1 TLT 457 mm.
Vedettes type SKA (1916)
12 bâtiments légers, patrouilleurs construits aux chantiers Zolotov de Petrograd en 1916 pour la flotte de la Baltique. Un fut perdu au combat, le SKA-10, en décembre 1916, et un autre capturé en Finlande en 1918.
Spécifications
Déplacement et dimensions 35 tonnes standard.; 26 x 3,8 x 1,6 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. essence,- cv, - noeuds.
Blindage et Equipage aucun; - hommes.
Armement 1 canon de 47 mm.
Vedettes type SK (1916)
18 vedettes construits par de petites firmes américaines furent convoyées en sections en Russie par bateau et assemblées sur place à Odessa pour la flotte de la mer noire. (chiffrés de 1 à 7 sur les séries SK311, 321, 331, et 341 pour constituer des sous-flotilles. En juillet 1917, le SK313 fut perdu au combat et le SK324 converti en lance-torpilles avec un unique tube de 381 mm des surplus monté en diagonale, tirant à babord. Leur sort est inconnu.
Spécifications
Déplacement et dimensions 14 tonnes standard.; - x- x - m.
Propulsion -hélices, - mot. essence,- cv, 24 noeuds.
Blindage et Equipage aucun; - hommes.
Armement 1 canon de 47 mm, 2 ML 7,7 mm.
Vedettes type MN (1917)
18 vedettes de patrouilles furent commandés aux USA et délivrés en 1917 pour la flotte de l'Arctique. Peu de données disponibles.
Spécifications
Déplacement et dimensions - tonnes standard.; - x - x - m.
Propulsion -hélices, - mot. essence,- cv, - noeuds.
Blindage et Equipage aucun; - hommes.
Armement -.
Vedettes type 511
Pas encore fait.
Vedettes type BK (1918)
Ces 12 vedettes de patrouille furent ordonnées au plan de 1916 pour la flotte de la mer noire et construits à Revenski, à Odessa. Le BK7 fut perdu en 1917, quatre autres furent saisis inachevés, deux acceptés en service un court moment da,s la marine Austro-Hongroise et deux achevées pour son compte.
Spécifications
Déplacement et dimensions 25 tonnes standard.; 15,3 x 3,1 x 0,80 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. essence, 200 cv, 10 noeuds.
Blindage et Equipage auxun; 8 hommes.
Armement 2 ML 7,7 mm.
Vedettes Dragueuses de mines Teplokhod
Pas encore fait.
Spécifications
Vedettes Dragueuses de mines MT (1918)
Ces 18 vedettes méritaient à peine le terme de "vedette" tant leur petit moteur automobile se révélait poussif. Ces navires rudimentaires largement construits en bois furent construits pour partie aux chantiers Andrei Rozenkvist et aux chantiers de Botnie en Finlande au plan de 1917 pour la flotte de la Baltique. 5 ne furent jamais achevés, deux perdus en opérations, et tous les autres capturés par la Finlande en 1918.
Spécifications
Déplacement et dimensions 25-29 tonnes standard.; 15,3 x 3,5 x 0,70 m.
Propulsion 1 hélice, 1 mot. essence, 50 cv, 9 noeuds.
Blindage et Equipage auxun; 8 hommes.
Armement 1 ML 7,7 mm.
Vedettes dragueuses de mines type A (1917)
35 vedettes de draguage de mines construites en Finlande en 1916 pour le compte de la flotte de la Baltique. La plupart achevées en 1917, et intégrés à la marine Finlandaise en 1918.
Spécifications
Déplacement et dimensions 13-21 tonnes standard.; 12 x 3,2 x 0,70 m.
Propulsion -hélices, - mot. essence,- cv, - noeuds.
Blindage et Equipage aucun; - hommes.
Armement -.
Canonnières fluviales classe Pulya (1910)
Dix canonnières légèrement protégées (contre les tirs de fusil) furent construits par les chantiers Putilov de Saint Petersbourg en 1910 pour servir sur l'Amur. Il se nommaient à l'origine Kope, Pika, Kindzhal, Rapira, Sablya, Shtyk, Palak, Pistolet, Pulya, et Shashka. Quatre furent envoyés en mer noire en 1915, et quatre autres renommés BV A à D en mer Baltique en 1916. Ces derniers furent donnés aux Finlandais en 1918 et intégrés à leur flotte. Les deux derniers servaient encore sur l'Amur en 1940, date de leur radiation des listes. Construits en acier, ces canonnières possédaient un unique canon de 75 mm court sous masque et deux mitrailleuses Maxim protégées par des boucliers.
Spécifications
Déplacement et dimensions 23-25 tonnes standard ; 22 x 3,2 x 0,7 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. essence, 200 cv, 14,5 noeuds max.
Blindage et Equipage Aucun ; 10 hommes.
Armement 1 canon de 75 mm, 2 ML 7,7 mm.
Canonnières fluviales blindées mod.1916 (1917)
Ce fut une série de 9 unités du type AMGB construits dans un petit chantier privé de Reval, Bekker & Co. Les moteurs à essence étaient de provenance américaine, et les pièces de 75 mm courtes bien protégées derrière de grands boucliers. Les mitrailleuses Lewis étaient en tourelles simples à la proue et à la poupe. Le blindage de dépassait pas 20 mm. Ces unités étaient destinées à l'appui des troupes au sol, et donc leurs équipage étaient constitués d'homme de troupes prélevés sur les régiments pour constituer la dotation de ces flotilles.
Spécifications
Déplacement et dimensions 24 tonnes standard.; 20,4 x 3,2 x 0,60 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. essence Buffalo, 150 cv, 12,5 noeuds.
Blindage et Equipage 20 mm; 12-16 hommes.
Armement 2 canons de 76 mm, 2 ML 7,7 mm.
Vedettes fluviales blindées mod.1916 (1917)
Ces unités de 15 tonnes étaient dépourvues d'armement lourd (et donc pas classés comme canonnières). 18 furent construits dont 4 par Bjoneborg à Borgo et 14 à Revenskij à Odessa, convoyés par rail. Ces unités étaient destinées à l'appui des troupes au sol, et donc leurs équipage étaient constitués d'homme de troupes prélevés sur les régiments pour constituer la dotation de ces flotilles.
Spécifications
Déplacement et dimensions 15 tonnes standard.; 16 x 3,1 x 0,60 m.
Propulsion 2 hélices, 2 mot. essence Stirling, 100 cv, 11,5 noeuds.
Blindage et Equipage 15 mm; 10 hommes.
Armement 2 ML 7,7 mm.
Vedettes fluviales blindées type N (1917)
Pas moins de 80 patrouilleurs très simples furent commandés aux USA et délivrés aux forces Tsaristes où elles servirent peu de temps avant de passer aux mains des "blancs" ou des "rouges". Il s'agissait d'unités en bois munis d'un moteur à essence rudimentaire et d'une unique mitrailleuse lourde, en tourelle blindée. L'équipage était variable mais généralement constitué d'hommes de troupes. Certains servaient de transports et étaient renforcés de sacs de sable.
Spécifications
Déplacement et dimensions 6,5 tonnes standard.; 9,2 x 2,4 x 0,60 m.
Propulsion 1 hélice, 1 mot. essence Stirling, 97 cv, 11 noeuds.
Blindage et Equipage 10 mm; 3-4 hommes.
Armement 1 ML 7,7 mm.
http://www.fr.naval-encyclopedia.com/1ere-guerre-mondiale/russia/
http://www.fr.naval-encyclopedia.com/1ere-guerre-mondiale/russia/russie1914d.htm