Croiseur Elisabeta 1888
Indépendante depuis 1878, la Roumanie disposait déjà d'une flotille sur le Danube, mais pas de véritable flotte. Celle-cu put se constituer grâce à l'accés à la mer noire qu'elle gagna à l'issue de la guerre Russo-Turque. Sur la côte de la Dubrusja, le port de Costanza fut aménagé en arsenal. Son premier bâtiment de haute mer fut la canonnière Grivita, assisté du voilier-école Mircea. A la fin des années 1880, l'adjonction du croiseur Elisabeta et d'autres unités renforça son potentiel, tandis que la flotille du Danube était également grandement améliorée. En 1899, un plan naval fut établi plaidant pour la construction de 6 cuirassés côtiers, 4 dstroyers et 12 torpilleurs. La division du Danube devait recevoir l'appui de 8 monitors et 12 torpilleurs fluviaux. Ce programme ne vit pas de réalisation entière. A la suite de la première guerre des Balkans où elle fut neutre, la Roumanie reçut de la Bulgarie une parcelle de territoire côtier sur la mer noire. Mais la Bugarie changea d'attitude et lors de la seconde guerre des Balkans, suite à son agression, la Roumanie l'envahit en retour par le Nord et l'occupa. La Roumanie y gagna une importante bande de terre côtière allant jusqu'à Varna. Au programme de 1899 avait succédé le programme de 1912 plaidant pour 6 croiseurs et 12 destroyers lourds, puis un plan suplémentaire spécifiait un cuirassé de 13 000 tonnes. Tous ces programmes étaient voués à l'échec en raison des finances modestes qu'on pouvait octroyer à la marine. La première guerre mondiale mit fin à ces développements. Voici quels étaient les effectifs Roumains à cette date:
1 Croiseur: Elisabeta ( 1888 ).
11 torpilleurs: 3 de haute mer classe Naluca ( 1888 ) et 8 fluviaux classe Capitan Nicolae Lascar Bogdan ( 1907 ).
14 Divers: Canonnière Grivita ( 1880, navire-école ), 3 Canonnières classe Oltul ( 1888 ), 2 classe Rahova ( 1882 ), 3 garde-pêche classe Monteano ( 1893 ), Alexandru cel Bun ( 1882 ), 4 Monitors fluviaux classe Ion C Bratianu ( 1907 ).
Tonnage 1914: Croiseurs: 1 Torpilleurs: 11 Divers: 14
Canonnière Fulgerul 1873
La marine Roumaine durant la première guerre mondiale:
Entourée par ses puissants voisins, la roumanie ne pouvait guère rester neutre qu'au prix de grandes difficultés. Qui plus est le pouvoir était aux mains de francophiles qui avaient reçu de la France des assurances sur de futures agrandissements territoriaux en cas de participation à la guerre aux côtés des alliés. Ce qu'elle fit en 1915. La situation critique en Russie commença à la faire douter du bien-fondé de cette décision, mais en 1916, elle déclara la guerre à l'Autriche-Hongrie. Cette décision fut lourde de conséquences: L'Allemagne et la Bulgarie entrèrent en guerre contre elle, et les troupes Roumaines mal équipées furent vite acculées à la défensive puis balayées par ue offensive qui ne s'acheva que par la prise et l'occupation de Bucarest.
Les pertes humaines effroyables ( 50% des effectifs engagés ) firent que le peu de forces restantes n'eurent d'autres solutions que de se replier en Russie ou elles participèrent à la tenue du front dans le secteur sud. La marine fut contrainte plus ou moins à l'inaction, notamment privée de quatre destroyers puissants commandés à l'Italie et réquisitionnés. Le Croiseur Elisabeta par exemple, fut désarmé cette même année 1916. On décida de réquisitionner et de transformer ainsi 4 paquebots en croiseurs auxiliaires. Ces derniers s'acquittènt de missions d'escorte, puis furent intégrés au sein de la flotte Russe de la mer noire. Quand à la division du Danube, comparativement bien équipée, elle put tenir tête à la flotille Austro-Hongroise. Avec la révolution de 1917 en Russie, la Roumanie perdait son seul allié local et sa situation devint internable. En mai 1918, elle signait une armistice aux conditions très dures, perdant notamment la Dobrudja au profit de l'Autriche. Avec l'armistice de novembre et la défaite des empires centraux, la Roumanie récupéra la Dobrudja et son territoire gagna encore quelques 50% de littoral vers le Nord, s'arrrêtant au sud du Dniestr. En 1920, elle reçut cette fois ses navires attendus, dont deux destroyers Italiens, mais aussi 4 canonnières ASM à la France, 3 monitors fluviaux Austro-Hongrois, et 7 torpilleurs Autrichiens.
Mouilleur de mines Aurora